Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: saintoise

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 21 chapitres

Publiée: 18-02-06

Mise à jour: 16-08-06

 

Commentaires: 267 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Qui n'a jamais eu envie de partir vers un pays lointain, avec pour seul bagage, l'amour qu'on a tout au fond de soi ? La vie n'est rien sans le sourire d'un enfant. Kaori et Ryo en feront l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le soleil d'Afrique" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Sous le soleil d'Afrique

 

Chapitre 11 :: Le sanctuaire maudit

Publiée: 28-04-06 - Mise à jour: 28-04-06

Commentaires: Bonjour à tous. Alors je tenais à remercier mes revieweuses : Messlat, Grifter, Life, Lovely, Lorely, Pitite, Kit, Nanou, Eden, Moon, Mini Soleil, Laeti, Océane. Bon, je sais, je vous remercie presque à chaque fois, mais de savoir que vous lisez mon histoire me fait trop plaisir. Merci les filles. Un gros bisou à Tamia qui prend toujours le temps de me corriger. Bien, alors voici mon chapitre 11 (un peu sombre je le reconnais), mais j'espère qu'il vous plaira autant que les autres. Kiss à tous ceux qui me lisent sans laisser de reviews (s'il y en a lol !). n'hésitez pas à me laisser vos impressions sur ce chapitre.... Go !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

C’est en courant que les deux nettoyeurs s’éloignèrent du sous-sol où ils avaient abrité tout le petit groupe. Ils s’engouffrèrent dans l’énorme 4X4 loué par Mick et Falcon. Ryo était certain qu’Aaron allait également s’en prendre au Président. Mais ses seules pensées étaient pour Kaori. Où l’avaient-ils emmené ? Il fallait absolument qu’ils trouvent ces hommes qui obéissaient au doigt et à l’œil à Aaron et les forcer à parler. Il pensa soudainement au masque vaudou posé sur le lit de sa belle et se rappela de l’étrange commerçante qui lui avait donné des frissons dans le dos. Peut-être savait-elle quelque chose ? Peut-être que le masque qu’il avait vu était le même que celui posé sur le lit de Kaori ? Peut-être même qu’elle était impliquée dans sa disparition ? Toutes ces questions fusaient dans l’esprit de Ryo. Il devait en avoir le cœur net.  

 

Dans une pluie de balles, Falcon manœuvrait le véhicule tant bien que mal. Ryo s’aperçut alors que la garde autour de l’orphelinat avait été renforcée et en fut soulagé. Ils évitèrent les pièges de Falcon. Les sirènes des ambulances et des pompiers résonnaient de toutes parts. A chaque coin des larges avenues de Ouagadougou, il y avait des blessés.  

Mais hélas, à cause de cette guerre, tous les marchands avaient rangé leurs achalandages et Ryo se demandait comment il ferait pour retrouver cette marchande. Mais pour l’instant, Falcon et lui devaient se charger de la sécurité du Président, et au plus vite.  

Ils parvinrent devant l’entrée principale de la maison présidentielle. Le portail venait d’être défoncé et les rebelles étaient déjà rentrés. Plusieurs hommes semblaient avoir été abattus dans ce qui avait du être une terrible bataille sanglante.  

 

Falcon rentra dans l’allée principale et ils descendirent du véhicule, armes et bazooka en main. Ils furent attaqués par plusieurs guerriers mais Ryo réussit à les mettre hors jeu.  

- Par là, indiqua Ryo à Falcon  

La porte était grande ouverte et ils montèrent les marches quatre à quatre jusqu’aux appartements du Président.  

- J’ai bien peur qu’ils ne soit déjà trop tard, dit Ryo.  

 

Soudain, il vit le valet qui l’avait accueilli lors de son entrevue avec le Président, gisant dans une marre de sang. Il accourut vers ce dernier qui paraissait être encore vivant. Ryo lui souleva alors la tête et essaya de lui parler.  

- Ca va aller mon vieux. Où est le Président ? lui demanda-t-il.  

La voix du valet commençait à s’éteindre. C’est dans un dernier effort qu’il articula ces derniers mots presque inaudibles à l’attention de Ryo :  

- Ils ont emmené le Président avec eux, trois hommes cagoulés.  

- Savez-vous où ils l’ont emmené ?  

- Ils ont parlé…de… de sacrifice…  

- De sacrifice ! s’écria Ryo, où ça ?  

Mais le valet venait de succomber à ses blessures par balles et décéda dans les bras de Ryo qui reposa doucement sa tête sur le sol.  

 

Abasourdi par les événements, Ryo resta quelque secondes accroupi, le dos tourné. Pourquoi avoir fait allusions à des sacrifices ? Aaron avait enlevé deux personnes : Kaori et le Président du Burkina Faso, et cet homme avait parlé de sacrifices. Son sang ne fit qu’un tour quand il comprit qu’Aaron comptait sûrement les offrir en offrande à un quelconque Dieu sous prétexte de se débarrasser d’eux. Et cette idée concordait parfaitement avec le masque funèbre trouvé sur le lit de Kaori.  

 

Il se redressa alors, l’air calme mais rempli d’une grande rage tout à l’intérieur de son être.  

- Falcon, ils vont offrir Kaori et le Président en sacrifice aux Dieux. Il faut se dépêcher de les retrouver.  

Falcon acquiesça en hochant la tête, comprenant la colère et l’angoisse de son ami face à la menace qui planait sur la vie de celle qu’il aimait.  

Ils redescendirent les marches du grand bâtiment quatre à quatre. De ce côté-ci de la capitale, les rebelles semblaient avoir abdiqués. Seuls, les soldats du Gouvernement ainsi que ceux envoyés par Saëko, guettaient de nouveau le moindre signe de leurs ennemis.  

Ils reprirent le 4X4 et Ryo expliqua à Falcon qu’il avait rencontré une drôle de femme qui vendait des masques vaudous et qu’elle pourrait sûrement les renseigner.  

- Nous devons absolument savoir où elle habite ! déclara Ryo.  

 

 

A quelques kilomètres de nos deux nettoyeurs, Kaori, allongée sur le sol, ouvrait lentement les yeux. Une odeur nauséabonde l’avait forcée à se réveiller. Elle était ligotée, mains dans le dos et pieds liés, et était aussi bâillonnée. Elle manquait d’air et étouffait. Ses cheveux collaient à son visage tellement elle transpirait. Elle ne savait pas où elle se trouvait. Il faisait assez sombre dans la pièce où elle était.  

Peu à peu, ses yeux s’habituèrent à la pénombre, et, c’est avec frayeur qu’elle les referma, ne croyant pas à ce qu’elle voyait. Doucement, elle les rouvrit, et malgré son bâillon, elle poussa un cri de terreur presque imperceptible et recula de toutes ses forces et du mieux qu’elle le pouvait. Sa respiration se fit saccadée.  

 

Devant elle, des crânes humains par centaine, des restes de squelettes, des statuettes terrifiantes qui semblaient ricaner tout en la dévisageant. Elle préféra refermer les yeux et se rappela brièvement de son enlèvement. Mais où se trouvait-elle ? Quel était ce lieu si sordide ? Ses poignets et chevilles lui faisaient mal tellement les liens qui la ligotaient étaient serrés. Elle ne tiendrait sûrement pas longtemps ainsi et elle finirait par manquer d’air.  

La peur la faisait encore plus suffoquer.  

 

Tout doucement, elle essaya de réguler sa respiration et de se calmer.  

« Pourvu que Ryo me retrouve vite, se dit-elle ». Elle avait une totale confiance en lui et savait qu’il mettrait tout en œuvre pour la retrouver. Pour se donner du courage, ses pensées se tournèrent alors vers celui qu’elle aimait et aux derniers moments qu’ils avaient partagé tous les deux. Ainsi, elle se détendit légèrement et les merveilleux souvenirs qu’elle avait en mémoire agirent comme une douce drogue sur elle. Elle ne sentait plus les cordes qui attachaient ses membres et qui pourtant, creusaient petit à petit des sillons dans sa chair.  

Elle resta ainsi allongée par terre, se nourrissant de rêves et de tendres réalités pour l’aider à garder espoir.  

 

Environ une heure après, elle entendit des personnes parler ainsi que des pas qui s’approchaient. Elle reconnut entre autre la voix d’Aaron. La porte de sa lugubre cache s’ouvrit, une faible lueur émanait de l’entrée et fit mal aux yeux de Kaori habitués à l’obscurité. Elle reconnut alors Aaron qui tenait un flambeau dans sa main et vit un homme ligoté et bâillonné être projeté dans la pièce. Aaron le suivit pour finir de lui lier les pieds à l’aide de ses gardes . Les yeux ronds de stupeur, Kaori regardait cet homme qui avait osé se prétendre Président d’une association humanitaire et mentir ainsi à tout un peuple. A la lueur de la flamme, il s’aperçut alors que sa prisonnière s’était réveillée et glissa vers elle tel un serpent.  

 

- Alors ma belle, on fait moins la maligne, n’est-ce pas ?  

 

Alors qu’il descendait son bâillon pour avoir le plaisir de l’entendre le supplier de la libérer, elle planta hargneusement ses dents dans la main de son bourreau et le mordit jusqu’au sang. Aaron poussa un cri de douleur et arracha sa main de la mâchoire de Kaori.  

- Apparemment, tu as envie de croupir dans cette cave, rugit-il tout en massant sa main. Et bien, tu peux prier parce que je t’ai concoctée un programme très spécial ainsi que pour ce cher Président. Vous ne ressortirez jamais d’ici vivants !  

- Ryo viendra nous délivrer ! cria Kaori se mettant alors debout malgré ses pieds étroitement attachés, et il vous fera payer pour le mal que vous nous faites. Une pourriture comme vous ne peut pas devenir Président d’un si beau pays.  

- Tais-toi ! ordonna Aaron  

Il la gifla sans modération et si violemment, que le choc la propulsa de nouveau à terre. Il s’approcha d’elle pour lui remettre son bâillon et lui murmura à l’oreille :  

- Bienvenue en enfer !  

 

C’est avec un rire sarcastique qu’il s’en alla suivi de ses hommes. Ils refermèrent la porte et le noir de la pièce se fit encore plus profond. Kaori essaya alors de distinguer cet homme qui ne pouvait être que le Président, enfermé lui aussi avec elle, et tenta de se rapprocher de lui. Difficilement et oubliant sa joue douloureuse suite au coup qu’elle venait de recevoir, elle se releva en prenant appui sur le mur et sautilla tant bien que mal en direction de son compagnon d’infortune. Elle trébucha sur un os et tomba. Sans se démoraliser, elle rampa jusqu’à lui.  

 

Le Président sursauta en sentant ce corps près de lui. Il se retourna et se mit face à elle.  

Il perçut une étincelle qui brillait dans les yeux de la jeune femme qui, étrangement, lui procura de l’énergie. Elle avait eu beaucoup de cran de s’en prendre à cet homme monstrueux et voilà que maintenant, elle lui faisait partager un l’espoir qu’ils s’en sortiront.  

 

Puis, il vit Kaori se glisser derrière lui et sentit son souffle chaud sur ses mains reliées dans son dos. Mais que faisait-elle ?  

Ses doigts touchèrent alors le bâillon de la jeune fille et il comprit alors qu’il devait essayer de le lui enlever. Il se concentra sur la façon de faire glisser le bout de tissu. Les liens le serraient tellement que ses doigts avaient beaucoup de mal à bouger et c’est non sans peine et au bout de quelques minutes qu’il y parvint. Elle respira à plein poumons et pu alors lui parler.  

- Merci, à vous maintenant.  

Ses doigts agiles ne mirent pas bien longtemps à enlever le baîllon du Président.  

 

- Qui êtes-vous ? demanda-t-il, pourquoi vous a-t-on enlevée vous aussi ?  

- Je m’appelle Kaori, je suis venue au Burkina Faso avec Ryo Saëba. Il viendra nous délivrer, soyez rassuré.  

- Je vois. Vous êtes bien confiante et très courageuse mademoiselle. Monsieur Saëba m’avait pourtant prévenu contre Aaron Williams. J’aurais du faire beaucoup plus attention. D’après ce que cette crapule vient de dire, ils vont nous tuer. Personne ne pourra jamais nous sortir de ce lieu si lugubre. Regardez tous ces morts qui nous entourent, personne ne les a jamais retrouvés. Nous finirons comme eux.  

- Non, ne dîtes pas ça, fit-elle tout doucement en essayant de retenir ses larmes et en baissant la tête. Je ne veux pas mourir… Pas maintenant, je ne veux pas abandonner les gens qui croient en moi.  

 

Elle imagina les visages de Tiébélé et de Nakou qui lui manquaient, et qui avaient bâti tellement d’espérance en elle. Elle se reprit et lui lança d’un ton plus que coléreux :  

 

- Comment pouvez-vous vous avouer déjà vaincu, vous ne pouvez pas laisser cet homme prendre les rênes de votre pays. Vous en êtes le Président ! Votre peuple compte sur vous !  

- Regardez-nous voyons ! dit-il vraiment abattu. Nous ne pouvons rien faire. Ils nous ont attaché si serrés que j’en ai la circulation coupée. Je ne sens même plus mes mains.  

- Arrêtez de vous plaindre ! Je croyais qu’un homme comme vous était prêt à tout pour sauver son pays, mais je vois que vous vous moquez pas mal de voir Aaron tuer tous ces gens.  

- Non c’est faux, répliqua-t-il. J’ai tout fait pour empêcher ça, mais il m’a piégé. Il a trahi cette association humanitaire. J’ai même accepté l’aide des autres pays. J’étais loin de me douter que cette guerre prendrait une telle ampleur.  

- Gardez espoir, on va s’en sortir. Essayons de dénouer nos liens  

 

La voix de Kaori s’était radoucie. Assis et dos à dos, ils s’évertuèrent chacun à défaire les solides nœuds de l’autre.  

 

 

Falcon et Ryo roulaient à travers la capitale à la recherche d’un éventuel magasin vaudou, seul et maigre indice qui pourrait les conduire jusqu’à Kaori. Très attentifs, ils scrutaient toutes les vitrines. Les soldats du gouvernement paraissaient prendre le dessus sur les rebelles. Ryo qui ne conduisait pas, en élimina plusieurs qui tentèrent de les tuer. C’est dans une ruelle plutôt sombre que le 4X4 s’engouffra. Plusieurs hommes se lancèrent à leur poursuite. Le petit passage était en fait une voie sans issue et nos deux nettoyeurs se retrouvèrent très vite coincés. Ils sautèrent du véhicule, armes en mains, prêts à affronter ces hommes au service d’Aaron. Mais ces derniers n’avaient aucune chance contre les deux professionnels qui étaient en face d’eux. Les rebelles furent les premiers à faire feu. Falcon et Ryo les désarmèrent tout en évitant les balles et les blessèrent également à l’épaule.  

 

- Bien joué mon vieux ! dit Ryo à Falcon.  

 

Soudain ses yeux se figèrent sur une devanture de boutique. Des statuettes effrayantes y étaient exposées, des masques de toutes sortes, des amulettes vaudous, des grigris.  

Falcon suivit le regard de son ami.  

- Rentrons, déclara-t-il  

 

La porte du magasin fermée fut défoncée par Falcon. La vitre tomba en mille morceaux sur le sol. Le bruit alerta la propriétaire qui descendit en tout hâte les quelques marches qui reliaient sa boutique à ses appartements.  

Elle s’arrêta net en voyant les mines sombres des deux hommes et recula d’un pas tout en articulant ces quelques mots :  

- Qui êtes-vous ? Qui vous a permis de rentrer chez moi de cette façon ?  

 

Ryo s’approcha d’elle sans lui répondre, tel un félin en chasse. Il reconnut tout de suite l’étrange marchande lorsqu’il s’était promené entre les achalandages du marché, et sentit des ondes négatives émaner de cette femme. Elle était habillée d’une grande robe noire et portait un collier d’os, ses cheveux étaient attachés avec un turban, et ses yeux si perçants, semblaient être habités par les flammes de l’enfer.  

- Vous souvenez-vous de moi ? Nous nous sommes rencontrés sur le marché et je regardais le masque de la mort.  

Elle voulut s’enfuir mais Ryo l’attrapa par le poignet.  

- Je suis sûr que oui, fit-il en répondant à sa place, sinon, pourquoi vous enfuir ?  

 

Le nettoyeur était d’un calme impressionnant, mais pourvu d’une force peu commune que la femme ressentit.  

 

- Auriez-vous vendu un de ces masques à Aaron Williams ou Bridget Sharps ? reprit-il, j’attends une réponse.  

- Je ne les connais pas, répondit-elle agacée, et veuillez me lâcher, vous me broyez le poignet.  

Sa voix était glacée, on aurait dit que ses mots sortaient des profondeurs de la terre. Ryo lâcha son emprise.  

- J’ai rarement vu une femme aussi dénuée de chaleur humaine, continua-t-il. Ecoutez-moi bien, Aaron Williams a enlevé mon amie ainsi que le Président du Burkina. Et je suis persuadé que vous êtes au courant de quelque chose.  

- Je n’ai rien à vous dire et vous feriez mieux de partir avant que je ne me mette en colère.  

- Je tremble ! Ironisa le nettoyeur tout en regardant les divers objets du magasin.  

Il reprit :  

- La sorcellerie ne doit avoir aucun secret pour vous, n’est-ce pas ? Ces statuettes vous ressemblent, elles font peur en apparence mais elles n’ont aucune âme. Elles sont insipides, froides et superficielles. Elles peuvent se briser d’un seul coup tellement elle sont vides, fades et repoussantes. Elles ne sont rien, tout comme vous.  

 

Il sortit son arme et tira sur plusieurs figurines du magasin qui explosèrent en mille morceaux. La vendeuse poussa un cri d’effroi.  

- Vous n’avez pas le droit de faire ça ! Hurla-t-elle.  

- J’ai tous les droits lorsque je suis très en colère, répondit Ryo, acerbe. Alors, vous n’êtes toujours pas décidée à parler, ou faut-il que je détruise tout votre magasin ?  

- Je n’ai rien à vous dire !  

 

Ryo rechargea son chargeur et le vida sur les divers masques vaudous.  

- Soyez maudits, lança-t-elle hargneusement.  

- J’ai entendu parler de sacrifice, ne me dîtes pas que là non plus, vous ne savez pas de quoi je parle ?  

 

Le nettoyeur devint encore plus menaçant et braquait maintenant son arme sur elle. Il ne s’était encore jamais permis ce geste sur aucune femme. Mais cette fois-ci, c’était différent, elle ne ressemblait en rien à une femme, mais plutôt à un monstre venu des entrailles de la terre. Bien sûr, il ne comptait pas la tuer parce qu’il avait trop besoin d’elle et était convaincu qu’elle était de mèche avec Aaron. Il souhaitait l’intimider pour l’obliger à parler.  

C’est alors, qu’à la grande surprise de Falcon et de Ryo, elle leva les bras au ciel et parla dans un dialecte africain. Elle implorait des forces inconnues et un nuage de fumée noire se forma au-dessus de sa tête et l’engloba petit à petit. On aurait dit que le brouillard avait envahi le petit commerce. D’un ton méprisant et tout en ricanant, elle dit aux deux nettoyeurs :  

- Peut-être nous reverrons-nous au temple !  

 

Interloqués, Falcon et Ryo la virent se mélanger et se fondre dans l’épaisse couche de fumée. Puis, elle disparut complètement. La pièce redevint très claire.  

 

- C’est quoi cette bonne femme ! S’étonna Falcon. Et où est-elle donc passée ?  

- De quel temple parlait-elle ? Se demanda Ryo à voix haute.  

- C’est une sorcière, reprit Falcon, et ce temple est sûrement le lieu où Kaori et le Président seront sacrifiés. Il est complètement aberrant de voir que de telles pratiques existent encore !  

 

Ryo fronça les sourcils, rangea son magnum et serra les poings. Son visage s’endurcit encore plus, ses traits si autoritaires et son aura destructrice auraient, à cet instant précis, fait fuir tous les fantômes ou esprits diaboliques de la terre.  

 

C’est à ce moment-là qu’un soldat blessé de la garde présidentielle, se traîna douloureusement jusqu’à eux. Touché par une balle dans la cuisse, il s’était caché dans la ruelle pour ne pas qu’on l’achève, tout près de la boutique, et avait de ce fait entendu tout ce qui s’était passé.  

- Je sais où ce trouve ce temple.  

Les deux nettoyeurs se précipitèrent vers lui et le maintinrent debout.  

- Je peux vous aider à retrouver le Président ainsi que votre amie, poursuivit-il. Emmenez-moi.  

- Dans votre état, répliqua Ryo, vous ne tiendriez pas longtemps. Expliquez-nous où se trouve ce temple et je vous promets qu’on les délivrera.  

 

Falcon héla une ambulance qui passait non loin de là. Les tirs cessaient doucement, et les rebelles s’avouaient pour la plupart vaincus, et cela grâce aux renforts envoyés par Saeko.  

- C’est un ancien temple vaudou. C’est dedans qu’ont lieu les sacrifices humaines, pourtant interdits dans notre pays… Il tombe en ruine, faites attention, il peut s’effondrer à n’importe quel moment.  

- Où se trouve-t-il ? lui demanda Ryo.  

- Il faut sortir de la capitale et partir en direction de Pô. Il se situe à une dizaine de kilomètres de la capitale. Il est dissimulé derrière une grande cascade dans la savane africaine, proche du village Kombissi, il vous faudra passer sous les gigantesques chutes. Dépêchez-vous, s’ils réussissent leur plan, nous serons perdus…. Beaucoup d’africains pratiquent encore les sacrifices humains. Après ça, ils seront encore plus nombreux à y croire, et ils vénèreront le meurtrier.  

 

Le malheureux reçut alors les premiers soins avant d’être transporté à l’hôpital de Ouagadougou qui devait être à cet instant même, bombé de blessés.  

Les deux nettoyeurs remontèrent à toute allure dans le 4X4 et prirent la direction indiquée par le brave homme.  

 

 


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