Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: saintoise

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 21 chapitres

Publiée: 18-02-06

Mise à jour: 16-08-06

 

Commentaires: 267 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Qui n'a jamais eu envie de partir vers un pays lointain, avec pour seul bagage, l'amour qu'on a tout au fond de soi ? La vie n'est rien sans le sourire d'un enfant. Kaori et Ryo en feront l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le soleil d'Afrique" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Sous le soleil d'Afrique

 

Chapitre 12 :: Sacrifice (1/2)

Publiée: 11-05-06 - Mise à jour: 11-05-06

Commentaires: Bonjour tout le monde. Voilà mon 12ème chapitre. Un grand merci pour toutes les reviews. J'adore et je me sens encouragée. N'hésitez surtout pas à m'en mettre plein d'autres, comme ça, j'avancerai encore plus vite dans l'écriture de ma fic. Bon, mon imagination m'a jouée pas mal de tours et je sais pas si vous aimerez toujours. je reconnais être assez spéciale dans mes chapitres, mais, faut dire que je nage souvent en pleine science fiction dans ma vie et que ça se ressent forcément dans mes fics (lol ! ). Merci à toutes mes lectrices qui me laissent plein de reviews. Je vous adore.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

Dans les bas-fonds du sanctuaire, les deux captifs tentaient tant bien que mal de se débarrasser de leurs liens. Kaori s’aidait d’un petit os tranchant ramassé au hasard parmi les nombreux restes humains étalés autour d’eux. Ce petit instrument faisait bien l’affaire et les liens de son compagnon se rompirent peu à peu. Au fur et à mesure qu’elle s’acharnait sur ces cordes, l’ossement frottait sur sa peau et coupait de plus en plus ses doigts. Le sang coulait sur ses mains mais elle ne ressentait pas la douleur. Au bout de quelques minutes, les liens du Président se cassèrent, presque au même moment que les siens.  

Chacun massait ses poignets endoloris, puis ils délièrent leurs pieds.  

 

- Et maintenant ? s’enquit le Président. Qu’allons-nous faire ?  

- Nous pouvons toujours essayer de nous échapper !  

 

Sur ces mots, Kaori se dirigea vers la direction de la porte. Elle tâtonna et trouva la poignet qu’elle tourna. Fermée. Elle s’en doutait mais fut déçue. L’atmosphère de son cachot la rendait anxieuse. Elle ne supporterait pas plus longtemps cette odeur de pourriture et elle commençait à avoir des nausées. Son sang-froid l’abandonnait.  

 

Abattue, elle glissa le long de la porte et de grosses larmes firent leur apparition.  

 

- Vous aviez raison, on ne s’en sortira jamais. On va mourir ici, articula-t-elle entre deux sanglots.  

La main du Président se posa sur ses épaules en signe de réconfort. Elle sursauta à ce contact.  

- J’ai confiance en Monsieur Saëba, lui dit-il. Vous verrez, il ne tardera pas à voler à notre secours.  

Mais Kaori n’y croyait plus. Elle sentait qu’elle allait devenir folle à lier si elle restait dans ce cachot encore plus longtemps.  

D’un bond elle se releva et cogna de toutes ses forces sur la porte.  

- Ouvrez-nous, bande de brutes ! Laissez-nous sortir !  

 

Comme si son vœu s’exauçait, des pas s’approchèrent d’eux et ils entendirent le bruit d’une clé tourner dans la serrure. Ils reculèrent d’un pas, prêt à sauter sur celui qui ouvrirait cette porte.  

 

La poignet tourna et la porte s’ouvrit. Kaori s’élança pour s’échapper mais fut stoppée par un revolver tenu par Aaron. Il les tenait en joug tous les deux.  

 

- Si tu fais un pas de plus, je n’hésiterai pas à te tuer ! Mais je dois te garder en vie pour le moment, ainsi que ce cher Président. De toutes façons, vous allez me suivre. Nous allons vous préparer pour la cérémonie et vous faire beaux pour que les Dieux veuillent bien vous recevoir dans leurs ténèbres.  

- Qu’est-ce que ça veut dire ? s’écria le Président.  

- Qu’on va offrir votre cœur aux Dieux pour la prospérité du Burkina Faso.  

- Mon peuple ne vous laissera pas faire !  

- Ils croient tous que vous vous sacrifiez volontairement pour la richesse du pays. Vous êtes un bon Président !  

 

Aaron ricana. Bridget arriva à ses côtés et prit Kaori par le bras, avec le même rictus sournois qu’Aaron.  

- Allons ma chère, venez vous préparer. Il ne faut pas les faire attendre.  

 

Ne pouvant rien faire pour l’instant, Kaori était obligée de se laisser faire. Elles étaient suivies par trois soldats. Aaron, de son côté, se chargeait du Président.  

- Où m’emmenez-vous ? Demanda-t-elle.  

 

Bridget ne lui répondit pas et l’entraîna dans un couloir très sombre. Elles montèrent de rudes escaliers. Il n’y avait aucune fenêtre mais elles étaient éclairées par la torche de Bridget. Cette dernière ouvrit une porte en haut des marches.  

- Entre là ma grande, lui dit-elle en la poussant dans la pièce.  

C’était une grande chambre avec un lit à baldaquin. Une grande robe blanche était étalée dessus. Une table de nuit, une petite coiffeuse ainsi qu’un paravent comblaient la salle.  

- Mets ça ! Ordonna-t-elle à Kaori en lui tendant la robe.  

- Jamais !  

- Gardes, venez m’aider !  

 

Les hommes rentrèrent dans la pièce et tinrent Kaori immobile pendant que Bridget sortait une grande seringue de la table de nuit déjà pleine d’un liquide jaunâtre.  

- Tu ne veux toujours pas l’enfiler ? demanda-t-elle à Kaori.  

 

Cette dernière fit non d’un signe de tête, mais était terrifiée à la vue de la grande aiguille que Bridget voulait lui injecter dans les veines.  

 

- Très bien, tant pis pour toi. C’est un léger somnifère que je vais t'administrer. Et quand tu te réveilleras, tu pourras alors apprécier tes derniers instants de ta vie.  

Kaori était fermement maintenue par deux hommes. Elle lui planta la seringue dans le bras et la jeune femme poussa un cri lorsque l’aiguille lui perça la peau.  

- Bonne nuit ma belle, railla Bridget.  

Le produit fit son effet assez rapidement et les hommes la lâchèrent sur le lit. A demi-consciente, Kaori murmura d’une voix imperceptible :  

- Ryo, viens vite je t’en prie. Ne m’abandonne pas.  

 

 

 

Falcon et Ryo venaient de sortir de la capitale et roulaient en direction de Kombissi. Ryo tressaillit d’un coup, comme si les pensées de Kaori étaient parvenues jusqu’à lui. Il était sûr à ce moment-là qu’elle n’allait pas bien et qu’elle avait besoin de lui plus que tout.  

- Accélère Falcon !  

- Très bien !  

 

La route était poussiéreuse. Le tee-shirt blanc de Falcon prenait peu à peu la couleur rouge de la terre. La température était à son maximum et le soleil brillait de mille feux. Bientôt, il disparaîtrait pour éclairer un autre pays et la lune prendrait sa place. Les deux nettoyeurs devaient absolument trouver ce temple avant la nuit, moment suprême pour les sacrifices.  

 

Ils arrivèrent à proximité du village. Au loin, la grande savane luxuriante s’étalait à perte de vue. Le 4X4 emprunta un piste tortueuse et pénétra dans la profonde jungle africaine, qui s’avéra être un véritable labyrinthe. Et c’est péniblement qu’ils se frayèrent un passage entre les marécages et les arbres. Arrivés à un point culminant, ils semblaient dominer la savane. Le spectacle au crépuscule était vraiment magnifique. Il y avait des palmiers gigantesques, des larges bancs de sable aux abords des rivières, dont certaines avaient tari, et qui étaient un point de rencontre pour les animaux sauvages qui venaient s’y désaltérer.  

 

Eléphants, gazelles, zèbres et phacochères vivaient en communauté sur cette terre luxuriante. L’herbe y était haute et verdoyante. Le 4X4 passa devant les différentes espèces animales. Les phacochères prirent peur devant le véhicule et le troupeau s’affola complètement et fonça paniqué sur l’étrange engin. Falcon du arrêter le moteur afin de laisser passer les pauvres bêtes affolées. Leur fulgurant passage laissa une odeur nauséabonde flotter dans l’air ainsi qu’un nuage de poussière.  

- Mais qu’est-ce que ça pue ! Lança Falcon. Qu’est-ce que c’est que ces bêtes ?  

- Des phacochères, lui expliqua Ryo mi-grimaçant et mi-amusé par cette insolite entrevue.  

 

Mais, seul le danger encouru par Kaori et le Président occupait toutes leurs pensées et ils ne pouvaient pas concevoir une seule minute de rester plus longtemps à profiter de toutes ces nouvelles découvertes ainsi que de la beauté du paysage.  

De plus, ils n’apercevaient aucune chute d’eau et leur inquiétude était au summum.  

Soudain, Ryo se figea.  

- Ecoute !  

 

Falcon tendit l’oreille. Au milieu de bruissements de toutes sortes émanant de la brousse, il lui sembla entendre le grondement sourd et lointain d’une chute d’eau.  

 

- C’est par là ! Fit-il à Ryo, tout en indiquant du doigt la direction d’où provenaient le grondement.  

 

Le bruit était proche. Le 4x4 reprit sa course folle dans la vaste plaine africaine, roulant toujours sur l’étroite piste. La cascade devait être gigantesque car, au fur et à mesure qu’ils s’en approchaient, ils percevaient de loin la brume des écumes sur les rochers et le grondement des eaux se faisait de plus en plus puissant. Ils n’en étaient plus qu’à quelques mètres maintenant.  

 

La chaleur était encore étouffante, même à cette heure. Le soleil disparaissait pourtant peu à peu. Les chutes d’eau étaient derrière, ils le pressentaient parce que la terre tremblait sous leurs pieds à cause de la puissance avec laquelle elles devaient s’abattre dans la vallée. Falcon immobilisa le véhicule au dessus d’un large précipice.  

 

- Mon Dieu ! S’écria Ryo, je n’avais jamais encore jamais rien vu d’aussi extraordinaire !  

 

La fabuleuse cascade de plusieurs mètres de haut était là, majestueuse, tombant dans un large canyon. Une bruine vaporeuse les rafraîchit alors. Ils restèrent interdits et ébahis devant ce fabuleux panorama. Ils s’en approchèrent alors et tentèrent de repérer un quelconque passage derrière le grand rideau blanc. Ils virent un petit pont de bois qu’ils empruntèrent pour passer de l’autre côté des chutes. Les rochers y semblaient bien praticables et une voie semblait y être tracée. De nombreuses traces de pas encore fraîches les menèrent alors tout en haut du mur d’eau, puis disparurent.  

- L’entrée ne doit pas être loin, hurla Ryo à son ami pour que ce dernier l’entende dans ce vacarme incessant de trombes d’eau qui se déversaient dans la vallée.  

 

C’est alors qu’ils virent la sombre ouverture, sournoisement cachée derrière la cascade. A cet endroit-là, les chutes d’eau étaient beaucoup plus minces et on pouvait y voir à travers. Falcon le premier, se risqua à franchir ce fin voile et d’un bond se retrouva de l’autre côté, les pieds au sec et abrité par une espèce de grotte humide où poussaient des fougères fluorescentes et autres plantes sauvages. Il appela alors son ami :  

- Ryo ! Qu’est-ce que tu fiches ?  

 

Ce dernier venait de découvrir, à côté d’une roche, et étincelant malgré la pénombre, une des fines boucles d’oreilles de Kaori. Les sourcils froncés, il ramassa l’objet précieux et le serra dans sa main.  

- J’arrive mon ange, je suis tout prêt. Courage !  

Il rejoignit alors son ami.  

- Ils sont bien passés par là, lui dit Ryo en lui montrant la boucle d’oreille. Cette grotte doit mener au temple vaudou.  

- Allons-y, fit Falcon.  

Grâce aux fougères fluorescentes, ils purent avancer sans encombres dans les couloirs sinueux de la caverne, dont les murs, imbibés d’eau et terreux, semblaient s’effriter. Et étrangement, les parois de la grotte devenaient de plus en plus lisses, comme si ces étroits et lugubres passages avaient été aménagés et creusés dans la roche.  

 

 

 

Dieu ce qu’elle était belle ! Les anges n’avaient à cet instant plus de doutes, elle était des leur et plus encore, elle était leur déesse.  

Bridget l’avait habillée d’une robe blanche très décolletée et avec des manches longues fendues jusqu’au coude et qui lui cintrait la taille. Elle avait également maquillée la joue endolorie de Kaori suite au coup qu’elle avait reçu d’Aaron. Il fallait qu’elle soit belle et présentable devant le peuple qui attendait ce moment avec une grande impatience et tous ces gens ne devaient pas se douter une seule minute de la machination.  

Elle déposa la touche finale sur la tenue de sa précieuse donation aux Dieux en lui ajustant un magnifique diadème. Puis elle la regarda attentivement, jalouse de la beauté de cette jeune femme endormie. Cette même femme qui lui avait tenue tête à l’orphelinat.  

 

Bridget avait non loin d’elle un couteau, posé sur la commode, couteau qui servirait à extraire les cœurs du Président et de Kaori. Elle le prit dans la main et caressa de la lame froide et aiguisée le visage de sa captive. Elle lui aurait volontiers planté dès maintenant dans le cœur. Mais elle se devait de la supporter jusqu’au sacrifice. Il était bientôt l’heure. C’est avec une pointe d’amertume qu’elle reposa l’arme blanche.  

 

Kaori, encore anesthésiée par le somnifère, ne se doutait heureusement de rien et n’avait pas senti le couteau frôler sa joue.  

Le Président avait reçu le même sort que Kaori. En effet, il avait tenté de se révolter mais sans grand succès. Chloroformé, Aaron l’avait habillé d’un unique pantalon blanc.  

 

Au-dessous d’eux, la grande salle du sacrifice était remplie d’hommes, pratiquant le vaudou et croyant en cette pratique de l’offrande d’un corps aux Dieux en échange de jours meilleurs. Ils s’impatientaient et leurs cris qui réclamaient l’arrivée imminente des deux cœurs, retentissaient jusque dans les chambres de Kaori et du Président.  

L’Autel des Dieux avait été décoré pour l’occasion. Aaron et Bridget avaient méticuleusement prêté attention à chaque détail. Deux grandes tables faites de marbre y étaient déjà agencées, prêtes à accueillir les deux personnes, qui y seraient ligotées. Bridget avait éparpillé des pétales de fleurs sur toute la surface de l’autel. Et, derrière, une statue effrayante, représentante les loas (nda : divinités vaudoues). Elle avait également déposé un large voile blanc qui cacherait l’arrivée des deux prisonniers. De plus, une cérémonie allait avoir lieu, présidée par la grande prêtresse vaudoue.  

 

En entendant les hurlements des hommes, Aaron et Bridget décidèrent que le moment était venu de commencer la cérémonie. Les deux prisonniers, qui ne devaient se réveiller qu’une fois sanglés sur leurs tables respectives, furent transportés jusqu’à l’Autel par des gardes.  

Bridget leva le rideau blanc et fit une entrée des plus triomphales, suivie d’Aaron.  

- Mes chers amis, lança Bridget à son peuple, voici le moment que vous attendiez tant !  

Deux gardes apparurent portant Kaori ainsi que le Président.  

 

Les hurlements se firent encore plus forts et tout le temple trembla.  

Le tapage grandissant et l’affolement général du sanctuaire eurent pour effet de réveiller les prisonniers plus tôt que prévu.  

 

Kaori ouvrit alors lentement les yeux suivit du Président. Elle émergeait d’un repos forcé, elle ne comprit pas tout de suite le pourquoi de toute cette agitation, et puis, elle découvrit sa tenue, cette robe, et quel était donc ce fort parfum d’encens qui parvenait à ses narines ?  

C’est alors qu’elle se remémora la piqûre faite par Bridget pour la calmer. Elle voulut se débattre mais tous ses membres étaient comme engourdis, paralysés. Elle ne pouvait pas bouger. De même aucun son ne sortait de sa bouche et de toutes façons, personne ne l’aurait entendu crier dans toute cette démence collective. Elle perçut également le regard terrifié du Président qui parlait pour lui.  

 

Les gardes les transportèrent alors sur les tables. L’agitation du sanctuaire était à son comble. La salle manifestait sa joie de voir bientôt un monde meilleur s’ouvrir à eux. Les sangles des tables furent ajustées et serrées. Aaron leur enfonça un chiffon dans la bouche pour ne plus entendre leurs cris qui lui perçaient les oreilles. Tout était maintenant prêt pour que la cérémonie puisse commencer. Bridget et Aaron jubilaient de leur si proche pouvoir.  

 

 

A quelques mètres de la salle principale du temple, deux redoutables nettoyeurs se rapprochaient, sillonnant les sombres couloirs qui étaient maintenant éclairés par des torches fixées sur le mur. Des sons de tambours leur parvinrent, tout d’abord presque inaudibles puis de plus en plus nets.  

- Tu entends ? dit Ryo à Falcon en s’arrêtant pour mieux tendre l’oreille.  

- Oui, répondit ce dernier, ils ne doivent plus être très loin maintenant. La cérémonie du sacrifice a débuté.  

Ils coururent alors pour atteindre le fond du couloir. Au bout, se trouvait une porte qu’ils poussèrent et qui donnait sur des escaliers qu’ils descendirent quatre à quatre. Ils eurent à cet instant l’impression de descendre tout droit en enfer.  

Les murs comportaient de nombreuses fissures à de multiples endroits et Ryo se rappela alors de ce que le soldat leur avait dit juste avant d’être transporté à l’hôpital par l’ambulance :  

« Le temple tombe en ruine, faites attention, il peut s’effondrer à n’importe quel moment ».  

Les percussions des tam-tams et les cris s’amplifiaient. Les escaliers stoppèrent net sur une sorte de loge qui surplombait la grande salle du sacrifice. Ils s’arrêtèrent non sans mal dans leur course effrénée et se cachèrent précipitamment derrière un mur avant de se faire remarquer par tous. Ryo eut juste le temps d’apercevoir son ange, ainsi que le Président, tous deux ligotés sur une table en face d’une gigantesque et étrange statue.  

 

- Il faut intervenir ! Lança Falcon à Ryo.  

- Non, répliqua ce dernier, c’est trop tôt. Si nous agissons maintenant, ce sera la grande panique et nous ne pourrons pas éviter le pire. Attendons le moment propice pour les sauver.  

- Si nous nous approchons, on se fera repérer c’est sûr !  

Falcon observait les petits escaliers qui descendaient jusque dans la salle.  

- Il ne faut pas nous précipiter, répéta Ryo. Tous ces hommes semblent envoûtés. Nous devons être très prudents.  

Falcon acquiesça de la tête. Du haut de la mezzanine, Ryo fixait Kaori et pouvait lire dans ses yeux qu’elle était consciente et complètement terrifiée. Elle était presque aussi pâle que la robe qu’elle portait. Avoir osé habiller son amour de blanc, cette couleur symbole de la pureté qui était utilisée à des fins machiavéliques, et qui lui allait pourtant si bien, le rendait ivre de rage. De là où il se trouvait, il aurait très bien pu viser les sangles qui retenaient Kaori prisonnière et la libérer mais il n’était pas sûr d’arriver à temps pour la protéger de tous les dangers environnants.  

 

C’est alors qu’il la vit tourner la tête dans sa direction. Il lui fit alors un clin d’œil ainsi qu’un sourire pour la réconforter et pour ne plus qu’elle ait peur, puis se cacha derrière le mur.  

« Elle savait que j’étais là, pensa Ryo, j’en suis certain ».  

 

Kaori avait bien aperçu Ryo et ses yeux s’étaient automatiquement remplis de larmes.  

En effet, la jeune femme savait repérer la présence du nettoyeur, et ceci grâce à plusieurs années d’expérience. Dès qu’il était près d’elle, elle ressentait une étrange chaleur l’envahir ainsi qu’un bien-être intérieur total qui faisait surface même dans les situations les plus périlleuses. Par conséquent, malgré la terreur qui s’était emparée d’elle quelques minutes auparavant, elle reprenait espoir, mais ne pouvait maintenant s’empêcher de s’inquiéter pour celui qui volait toujours à son secours, qui la protégeait, même au risque de mettre sa propre vie en danger.  

 

- Ne t’inquiète plus mon cœur, on va te sortir de là, murmura Ryo comme si elle aurait pu l’entendre.  

 

Bien sûr, Kaori au fond d’elle, n’avait jamais douté qu’il était parti à sa recherche, et sa confiance en lui était sans limites. Mais la fatigue, le stress de son enfermement ainsi que la peur lui avaient fait perdre son courage et toute illusion de le revoir.  

 

Bridget remarqua les larmes de sa prisonnière et crut en des larmes de désespoir et jubila.  

- Tu vas vivre tes dernières minutes, lui susurra-t-elle à l’oreille. Tu devrais en profiter pour admirer le spectacle qui va suivre et qui est donné en ton honneur ma belle. C’est pour vous aussi, Président !  

 

Elle se positionna au centre de l’autel et claqua des mains pour intimer le silence. Le calme revint difficilement dans la salle et c’est alors que la grande prêtresse vaudoue fit son apparition.  

 

 


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