Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: saintoise

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 21 chapitres

Publiée: 18-02-06

Mise à jour: 16-08-06

 

Commentaires: 267 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Qui n'a jamais eu envie de partir vers un pays lointain, avec pour seul bagage, l'amour qu'on a tout au fond de soi ? La vie n'est rien sans le sourire d'un enfant. Kaori et Ryo en feront l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le soleil d'Afrique" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je vais bientôt avoir 18 ans. Est-ce que je peux avoir accès à la section NC-17?

 

Non. C'est simple. D'un point de vue légal, vous n'êtes pas majeur tant que vous n'avez pas 18 ans. Ca m'est égal que ça soit dans un jour ou dans une semaine. Ne faites votre demande qu'après vos 18 ans.

 

 

   Fanfiction :: Sous le soleil d'Afrique

 

Chapitre 21 :: Nouveau départ, nouvelle vie

Publiée: 16-08-06 - Mise à jour: 16-08-06

Commentaires: ET bien voilà mon dernier chapitre. ça me fait vraiment tout drôle de savoir que c'est le dernier. J'étais beaucoup attachée à cette histoire plutôt triste je sais. Ya tellement de gens que j'aimerais remercier et qui m'ont incitée à poursuivre l'écriture de cette histoire que je ne sais pas par qui commencer. un énorme merci à Tamia qui a suivi mes péripéties depuis le mois de janvier (ya un petit mot pour toi à la fin de la fic). Merci à Grifter qui a toujours été là pour m'encourager, ainsi qu'à mes revieweuses. Merci à Chibi pour ses conseils et plein de gros bisous à Eden (pour qui les reviews étaient un vrai plaisir à lire). En tout cas, un grand merci à toutes celles qui m'ont encouragée et pleins de grosses bises. J'espère que la fin de l'histoire vous plaira. Dites le moi avec des reviews... et qui sait, peut être à un de ces jours pour une autre fic.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

L’avion décolla. Ryo n’avait pas fait l’enfant et avait surmonté sa peur pour regarder par le hublot ce pays si surprenant et plein de magie qui avait retrouvé la paix. Il tourna la tête vers Kaori. Elle non plus ne quittait pas des yeux le paysage qui devenait de plus en plus petit, pour ne plus être qu’une ombre rougeâtre en-dessous d’eux. Elle ferma les paupières et se laissa bercer par le ronronnement de l’avion.  

 

- Je te promets que nous reviendrons, murmura Ryo.  

 

Elle ne bougea pas d’un pouce, comme si elle ne l’avait pas entendu. Perdue dans ses pensées, elle revivait secrètement tous les bons moments qu’elle avaient vécus au Burkina Faso et ne voulait penser à rien d’autres pour l’instant. Ryo soupira et la laissa se reposer. Le retour ne l’enchantait guère non plus mais il ne fallait pas se voiler la face et il faudrait en parler. Encore épuisé par leur torride soirée, il s’endormit à son tour.  

 

L’avion volait déjà depuis plusieurs heures lorsqu’on leur apporta leur repas. Ils furent réveillés par une charmante hôtesse. Kaori s’étira, nettement plus en forme, et adressa un charmant sourire à son nettoyeur préféré.  

 

- En fin de compte, lui dit-elle, je suis bien contente de rentrer.  

- J’espère bien, répondit Ryo heureux d’entendre enfin ces paroles.  

 

Cependant, il était parti à son tour dans une longue réflexion et Kaori perçut son inquiétude :  

 

- Qu’est-ce qui ne va pas Ryo ?  

- Je pensais à nous simplement, et au fait que nous serons encore plus confrontés au danger qu’avant. Tu le sais n’est-ce pas ?  

- Oui, répondit-elle en baissant la tête.  

- Mon ange, à partir de maintenant, je serais encore plus redoutable pour que tout le milieu comprenne bien qu’il ne faut plus se frotter à moi. Je serais implacable pour notre sécurité. C’est notre vie privée que je protègerai. Et j’espère que tu comprendras mes choix, même s’ils s’avèrent être plus cruels. Il faudra que je sois encore plus respecté ainsi, plus personne ne s’en prendra jamais à toi.  

 

Kaori approuva de la tête, même si tout au fond d’elle, ces paroles lui faisaient un peu peur.  

 

- Notre vie, c’est de la pure action en permanence, c’est encore pire que dans les films d’action, reprit Ryo. Et j’ai besoin de savoir si au fond tu me comprends. Je sais que tu seras toujours là pour me soutenir comme tu l’as fait jusqu’à présent. Parfois notre vie ne tient qu’à un fil et il faut que tu en sois consciente.  

 

- Ryo, ta vie est la mienne quoi que tu fasses et je serais toujours de ton côté.  

 

- Je ne dépasserai jamais les limites qui pourraient faire de moi un criminel sournois, mais ta vie est plus importante que tout le reste et je me battrai sans fin pour te garder près de moi.  

 

- Je le sais, répondit Kaori très émue. Avec toi, je n’ai peur de rien. Maintenant, je rentre plus confiante que je ne l’ai jamais été.  

 

Elle posa sa main sur la sienne sans le quitter du regard.  

 

- Et puis, continua-t-il, si tout marche aussi bien que je le prévois, j’envisage de…  

- Tu envisages quoi ? Demanda Kaori impatiente de connaître la suite.  

- J’aimerais que nous ayons des enfants.  

 

Elle resta bouche bée devant cette annonce. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Avait-elle bien entendu ? Il voulait avoir des enfants ? Avec elle ? Il devait être fatigué du voyage et n’avait pas toute sa tête ! Oui c’était la seule explication !  

 

- Ryo, commença-t-elle, c’est sûrement l’alcool au gingembre du Président qui te tourne encore la tête.  

- Non Kaori, je vais très bien et c’est une décision mûrement réfléchie.  

 

Les yeux de la jeune femme la piquaient, ce n’était pas possible ! Il voulait vraiment des enfants ! Elle ne le croyait toujours pas !  

Elle éclata en sanglots.  

 

- Pourquoi me dis-tu ça alors que tu n’en penses pas un traître mot ! Tu n’as jamais aimé les enfants. Tu me fais du mal parce que moi, j’en veux vraiment. Tu n’as pas le droit de me faire rêver avec des paroles que tu auras oubliées dès notre arrivée…  

 

Elle frappa son torse de ses poings. Il attrapa alors vivement ses poignets pour qu’elle cesse de le frapper.  

 

- Je suis sérieux Kaori, regarde-moi, je veux des enfants de toi, des filles et des garçons, tout ce que tu pourras m’offrir. J’ai moi aussi vécu une expérience inoubliable au milieu de tous ces bambins et te voir évoluer parmi eux m’a montré à quel point tu serais une maman exemplaire, douce et pleine d’amour. Les enfants font partis de toi et je te désire tout entière. Et puis, j’ai compris combien les enfants sont importants dans une vie. Leur sourire, leur joie de vivre… je veux des enfants avec toi. Et toi, le projet t’intéresse-t-il ?  

 

Elle s’était arrêtée de pleurer. Elle sauta à son cou. Les mots ne lui venaient pas, tellement le bonheur gonflait son cœur.  

 

- Oui, répondit-elle simplement, ce seront les plus beaux enfants. Tu en auras autant que tu veux.  

 

Ses rêves de plusieurs années devenaient réalités grâce à cet inespéré voyage en Afrique, qui leur avait ouvert des portes sur un autre univers, un monde fait d’enfants, d’amour, de bonheur quoi ! L’horizon lui semblait tellement plus clair, lumineux. L’hiver n’était pas encore fini au Japon mais elle s’en fichait, le soleil brillerait continuellement sur leur couple et les réchaufferait. Plus aucun non-dits entre eux et plus de doutes.  

 

Ils s’embrassèrent longuement.  

 

- C’est le plus beau jour de ma vie, lui dit-elle en posant sa tête sur son épaule.  

 

 

Dix heures plus tard, une hôtesse fit une annonce au micro :  

 

- Nous survolons actuellement le Japon. Nous atterrirons dans un quart d’heure à Tokyo. Température extérieure : cinq degrés.  

 

Kaori grelotta et enfila rapidement un mince gilet. Il avait neigé car le sol était tout blanc.  

Puis, l’avion posa ses roues sur la piste et fut suivi d’applaudissements de la part des passagers qui remerciaient ainsi le pilote pour son atterrissage très réussi.  

 

Excités d’être enfin arrivés et fourbus par ce long voyage, ils débarquèrent. Une fois leurs bagages réceptionnés, ils cherchèrent des yeux Miki, que Ryo avait prévenue de leur arrivée.  

 

- Kaori ! Ryo ! Je suis là !  

 

Ils l’entendirent mais ne la virent pas. Alors elle courra à leur rencontre.  

 

- Miki ! S’écria Kaori en sautant dans la bras de son amie. Je suis trop contente de te voir.  

- Qu’est-ce que vous êtes bronzés ! Fit Miki. Je vous ai apportés des vêtements plus chauds. Il ne faudrait pas que vous attrapiez froid dès votre arrivée.  

- Merci Miki ! Fit Ryo en enfilant une veste noire.  

 

Falcon avait tout raconté à Miki du rapprochement entre Ryo et Kaori et elle n’était donc pas du tout étonnée que Ryo ne lui saute pas dessus comme avant et était trop contente pour son amie, qui d’ailleurs, avait une mine superbe.  

 

- Oh Kaori, j’espère que tu me raconteras toutes vos aventures dans le détail ! Quand Falcon et Mick sont partis pour vous rencontrer, on était déçue, Kazue et moi, de ne pas pouvoir les accompagner. Un peu d’action nous aurait fait du bien !  

 

- C’est promis, lui répondit son amie, je te raconterai tout. Mais pour l’instant, on aimerait bien rentrer.  

 

- C’est parti ! Fit Miki en démarrant sa voiture.  

 

Une demie-heure après, elle s’arrêta au pied de leur immeuble et les aida à monter leurs valises.  

 

- Mais, la porte est ouverte ! S’exclama Kaori.  

 

Elle la poussa doucement et ils furent accueillis par un immense cri de bienvenu et plein de confettis. Tous leurs amis étaient là : Falcon, Mick, Kazue, Saëko, Reïka, et même le Doc était présent.  

Le soir tombait sur Shinjuku et Miki et Kazue s’étaient occupées de commander le repas chez un traiteur. Ils racontèrent toutes leurs péripéties. Kaori raconta son enlèvement et la cérémonie vaudoue qui avait eu lieu dans le sanctuaire. Excités par leur récit, ils en avaient complètement oublié leur fatigue.  

Ryo en profita pour remercier Saëko de son aide précieuse lors de la guérilla et lui expliqua combien les soldats qu’elle avait envoyés s’étaient avérés indispensable à leur victoire.  

 

Reika mit alors de la musique. Les filles dansaient sur la piste tout en rigolant, heureuses de se retrouver. Les hommes parlaient entre eux. Falcon en profita pour avertir Ryo qu’un groupe de Yakuzas le cherchait, afin de savoir ce qu’il était devenu, et avait pour but de le tuer une fois qu’il l’aurait retrouvé.  

 

- Tu devrais faire attention Ryo, ils sont très redoutables et s’en prendront à toi par tous les moyens !  

Tout en disant ces mots, il indiqua Kaori d’un mouvement de tête. Imperturbable, Ryo répondit :  

 

- Aucun soucis, je m’occuperai si bien d’eux que plus jamais personne n’osera plus se frotter à moi. Je suis non seulement le nettoyeur numéro un de Shinjuku, mais ma réputation s’étendra également dans tout le Japon.  

 

Les mots glacés et dénués de tout humanité de Ryo refroidirent immédiatement ses acolytes. Ils comprirent que maintenant, il se devait de protéger Kaori plus que tout, et par tous les moyens possibles. Ils surent aussi que quiconque oserait l’affronter n’en ressortirait plus jamais vivant.  

 

Du côté des filles, la conversation était toute autre, Kaori raconta à Miki le désir d’enfants de Ryo et qu’ils formaient maintenant un couple à part entière. Cette dernière n’en revint pas du changement d’attitude du nettoyeur mais été plus qu’heureuse pour son amie. Elle en vint à rêver elle aussi d’avoir un enfant avec Falcon.  

 

- Oui c’est merveilleux, se confia Kaori, mais d’un autre côté, j’ai peur du danger qu’il pourrait courir avec une famille sous sa protection. Il se battra plus férocement qu’avant, et ses ennemis seront encore plus avides de vengeance.  

 

- Connaissant Ryo, tenta de la rassurer Miki, il fera tout pour être encore plus craint et tu verras, plus personne n’osera s’en prendre à vous. Vous serez respectés par tout le milieu. Et, maintenant que tout est devenu clair entre vous, il sera encore plus prudent qu’avant.  

 

-Qui sait, lui chuchota Kaori, ça donnera peut-être des idées à Falcon.  

 

Elle adressa un clin d’œil à son amie.  

La musique entraînante laissa place à un slow et la douce mélodie d’Otis Redding « These arms of mine » commença. Ryo se leva et s’approcha de Kaori. Cette dernière comprit immédiatement qu’il voulait danser avec elle sur cette chanson. Surprise et ne s’attendant pas à autant de démonstration de sa part surtout devant ses amis, elle resta stupéfaite au milieu de la salle à manger. Il l’enlaça alors par la taille, et leurs hanches bougèrent tout doucement.  

 

These arms of mine  

They are lonely  

Lonely and feeling blue  

These arms of mine  

They are yearning  

Yearning from wanting you  

 

And if you  

Would let them  

Hold you oh how grateful I will be  

 

These arms of mine  

They are burning  

Burning from wanting you  

These arms of mine  

They are wanting  

Wanting to hold you  

 

And if you  

Would let them hold you  

Oh how grateful I will be  

 

Come on, come on baby  

Just be my little woman  

Just be my lover I need somebody  

Somebody to treat me right  

I need your warm loving arms to hold me tight  

And I need you tender lips too  

Hold me, hold me.  

 

 

Lorsque la chanson se termina, ils rejoignirent les fauteuils et leurs amis qui n’en revenaient toujours pas ! Kaori rougit comme une tomate en voyant tous les regards convergés vers Ryo et elle.  

 

- Et bien ! Fit Saëko. Peut-être qu’on devrait partir en Afrique Reïka ? Qu’en penses-tu ?  

- Moi j’aimerais bien, fit Kazue en lorgnant sur Mick, si ça pouvait le rendre aussi amoureux, on part demain !  

- Et Falcon et moi viendrons avec vous ! Poursuivit Miki.  

 

A la vue de ces deux derniers qui cherchaient désespérément un échappatoire à ces idées plus que saugrenues, les filles éclatèrent de rire. Miki se tourna vers Kaori et Ryo qui s’étaient endormis l’un sur l’autre.  

Tout doucement, ils rangèrent un peu l’appartement et Miki les couvrit d’une couverture. Puis, tout le petit groupe partit afin de les laisser se reposer.  

 

Au beau milieu de la nuit, Ryo ouvrit un œil. Ses yeux s’habituant à la pénombre, il reconnut son appartement de Shinjuku et se rappela de la soirée de la veille. Il se releva et fit glisser Kaori sur le côté du canapé. Tendrement, il la prit dans ses bras et la mena jusqu’à sa propre chambre. Il l’allongea sous les couvertures et se mit à ses côtés. Elle bougea doucement la tête et parla dans son sommeil.  

 

- Hm, Ryo.  

- Oui mon ange, je suis là. Fais de beaux rêves.  

 

Il se rendormit, le visage tourné vers sa belle.  

 

 

Le jour s’était levé. Kaori se réveilla, la tête plein de doux rêves mais avec le ventre tout barbouillé et le teint pâle. Elle s’assit sur le rebord du lit.  

 

- Kaori, quelque chose ne va pas ? Demanda alors Ryo.  

- Excuse-moi si je t’ai réveillé, mais, je ne me sens pas bien du tout. Je sais pas trop ce que j’ai, même si ça me fait ça depuis hier matin. Ne t’inquiète pas, ça ne doit pas être trop grave.  

 

En effet, elle s’était sentie nauséeuse à son réveil lors de sa dernière nuit au Burkina, mais encore plus ce matin. Ce pourrait-il que… Non, ce ne pouvait pas être ça, pas déjà ! Alors qu’ils en avaient à peine discuté ! Pourtant, il n’y avait pas cent raisons pour qu’une femme se sente faible au matin…  

 

- Tu as peut-être faim tout simplement, déclara Ryo sûr de lui. Attends, je vais nous préparer un petit-déjeuner. Miki et Kazue nous ont fait quelques courses, et je vais voir ce qu’il y a de bon à grignoter.  

 

Au mot petit-déjeuner, Kaori eut la nausée et se précipita vers les toilettes et rendit son repas de la veille.  

Ryo arriva en courant derrière elle.  

 

- Mon ange, ça va mieux ?  

- Bof !  

- Tu devrais t’allonger, c’est sûrement un peu de fatigue. Tu es sûre que tu ne veux rien avaler ?  

- Non Ryo, j’ai vraiment pas faim. Comme tu dis, c’est sûrement un peu de fatigue. Mais va manger toi. Je vais me recoucher.  

 

Le nettoyeur s’exécuta et prit une bonne douche avant de descendre à la cuisine.  

Kaori en profita pour appeler discrètement Miki et lui demanda d’aller lui faire une course. Quelques minutes après, alors que Ryo prenait son petit déjeuner, elle frappa à la porte.  

 

- Miki ! S’étonna le nettoyeur, tu es bien matinale. Mais tu tombes bien, Kaori ne se sent pas très bien ce matin, si tu pouvais aller voir ce qui ne va pas ?  

- Je suis là pour ça Ryo !  

- Quoi, elle t’a déjà appelée ! Les nouvelles vont vites.  

- Euh oui, bredouilla-t-elle, mais tu m’excuses, je monte la rejoindre.  

 

Elle monta les escaliers et frappa à la porte de la chambre de Ryo.  

 

- Oui Miki, viens vite !  

- Tiens, je t’ai apporté ce que tu m’as demandé. Ce que je suis excitée !  

- Attends, ne te fais pas trop d’idées, lui fit Kaori, on n’est sûre de rien pour l’instant.  

 

Elle ouvrit le petit paquet et fonça dans la salle de bains. Environ cinq minutes après, elle revint.  

 

- Il faut attendre trois minutes, fit Kaori.  

 

Aucune d’entre elles n’ouvrit la bouche pendant ce laps de temps et toutes deux s’élancèrent en même temps jusqu’à la salle de bains, lorsque les trois minutes s’étaient écoulées.  

 

- Mon Dieu, s’exclama Kaori, c’est rose ! Tu sais ce que ça signifie Miki ! Oh mon Dieu, j’espère que c’est pas trop tôt.  

- C’est formidable ! S’écria Miki qui trépignait sur place. Ça va être une super aventure. Mais non, tout va bien se passer, ne t’inquiète pas. Dis-le lui maintenant Kaori, n’attends pas ! Bon euh, je me sauve alors.  

 

Elle embrassa son amie et passa en courant devant Ryo.  

 

- Au revoir Ryo !  

- Quoi ! Tu pars déjà ! Et alors, tu as vu Kaori ?  

- Oui, elle va mieux, elle est même en super forme…  

 

Et elle sortit précipitamment. Ryo lâcha son bol de lait à moitié fini et rejoignit Kaori dans la salle de bains. Lorsqu’elle le vit rentrer, elle cacha aussitôt le petit bâton blanc et rose témoin de sa grossesse dans son dos.  

 

- Tout va bien mon ange ? Tu te sens mieux ? Que caches-tu ?  

- Euh Ryo…  

 

Kaori était blanche comme un linge Certes, elle était très heureuse mais elle avait peur que cet enfant n’arrive trop tôt dans ce monde de violence, et elle se rappelait bien que Ryo lui avait dit qu’il préfèrerait attendre avant de mettre au monde un enfant. Mais voilà, les choses ne s’étaient pas déroulées selon son plan. Elle se rappelait de la dernière fois où ils avaient fait l’amour en Afrique, c’était le jour où les Cheik avaient fait leur demande d’adoption de Tiébélé et de Nakou. De toutes façons, à chaque fois, ils ne s’étaient jamais protégés. Mais quelle monumentale erreur, pensa-t-elle alors ! Même si tout au fond d’elle, elle savait que c’était la dernière nuit, encore plus remplie d’amour qui avait planté cette graine dans son ventre… elle le sentait, c’était comme ça.  

 

Tout doucement, elle lui montra le test de grossesse.  

 

- C’est quoi ça ? Demanda-t-il alors.  

- Un test de grossesse Ryo, et il dit que je suis enceinte.  

 

Elle lui tourna alors le dos, les larmes aux yeux, tremblant de peur qu’il ne soit fâché parce que ce n’était pas le bon moment.  

Ryo n’en revenait pas de la nouvelle que Kaori venait de lui apprendre. Il avait émis le souhait d’avoir des enfants et pouf, voilà que c’était déjà en route ! Ce que les choses allaient vite tout de même ! Maintenant, il était sûr qu’il y avait une force surnaturelle qui pouvait réaliser à volonté le désir des gens ! Mais aussi vite !  

Il était tellement sous le choc de la nouvelle qu’il ne vit pas Kaori qui pleurait. Comme elle n’entendait aucun son sortir de sa bouche, elle pensait qu’il devait être vert de rage contre elle et qu’il refusait cet enfant qui allait grandir en elle.  

 

La stupeur fit place à l’émerveillement dans l’esprit du nettoyeur. Un bébé ! Il allait être papa ! Lui ! Ryo Saeba ! Un être qui serait la chair de sa chair, une moitié de lui et de celle qu’il aime tant, allait prendre forme dans le ventre de cette femme. Quel bonheur ! Jamais il n’aurait cru qu’une telle nouvelle aurait pu le rendre si heureux.  

 

C’est alors qu’il remarqua les petits soubresauts des épaules de Kaori et s’approcha d’elle d’un pas félin.  

 

- Mon ange, pourquoi pleures-tu ? Ce bébé, c’est un don du ciel, ne le vois-tu pas ?  

 

Interloquée par ces paroles, elle se retourna et lui dit :  

 

- Tu le penses vraiment ? J’ai eu peur qu’il n’arrive trop tôt dans nos vies, enfin surtout dans la tienne.  

- C’est parfait je t’assure. Ce bébé n’est même pas là qu’il me comble déjà de joie. C’est de mon enfant dont je te parle, qu’il arrive maintenant ou plus tard qu’importe, le plus tôt est le mieux. Tu m’as permis d’avoir des enfants alors que c’était quelque chose de complètement irréaliste pour moi. J’étais stupide et aveugle. Nous avons neuf mois pour préparer son arrivée et crois-moi, ce sera l’enfant le plus chéri de la terre.  

 

- Ryo, oh Ryo, tes mots sont si parfaits, et si imprévisibles… Comment aurais-je pu me douter que ma vie prendrait un tel tournant. Je me sens si heureuse.  

 

Ils s’embrassèrent passionnément.  

 

 

Plusieurs jours après, alors que Kaori préparait le repas, un homme aux traits menaçants arpentait les rues sombres de Shinjuku. Son aura, plus terrifiante que jamais faisait fuir à son approche les chiens errants et les petits voyous. Pourtant, un groupe d’individus armés ne faiblissait pas à sa vue, voulant l’affronter à mort. Ryo les avait senti depuis bien longtemps. Calmement, il se posta devant eux.  

 

- Ta fin est venue City Hunter ! Déclara l’un d’eux, un revolver pointé dans sa direction.  

 

Tous les membres de son groupe l’imitèrent.  

 

- Crois-tu vraiment que je me laisserais tuer par des ordures de ton espèce ? Ecoutez-moi bien, je ne le répèterai pas. Je vais tous vous descendre sauf un. Ce rescapé aura la mission de rapporter au milieu combien je suis devenu encore plus acharné pour débarrasser Tokyo des minables comme vous ! Avant, il me restait une once de pitié à votre égard et je vous laissais aux mains de la police, mais étant donné que vous goûtiez à la liberté peu de temps après, je préfère m’occuper moi-même de votre sort. Tant pis pour vous, votre massacre servira de modèle à tous les futurs gangs qui s’approcheront de près ou de loin de City Hunter.  

 

Les bandits tremblèrent de peur mais ne se désarmèrent pas. Soudain, une pluie de balles s’abattit sur le nettoyeur qui les esquissa avec beaucoup d’adresse, mais lui ne rata aucun de ses ennemis sauf un ! Ce fut un vrai bain de sang. Il s’approcha du rescapé et le propulsa violemment contre un mur. Ce dernier ne pouvant contrôler le tremblement de tous ses membres, lâcha son pistolet sous l’effet de la frayeur.  

Ryo le maintint contre le mur et lui murmura à l’oreille :  

 

- Avant, vous aviez pour la plupart la vie sauve ! Mon indulgence est terminée. Quiconque osera ne serait-ce que menacer ceux qui me sont proches périront de la même façon, sans pitié ! Je n’aurais plus aucun état d’âme ! Dépêche-toi d’aller raconter à tes amis quel cruel tueur je suis ! Vous avez besoin qu’on vous rafraîchisse la mémoire ! Vous avez eu tendance à oublier qui j’étais ! Et si tu échoues dans cette mission, je saurais te retrouver et cette fois, tu n’y échapperas pas !  

 

Il le lâcha. L’homme tomba à terre.  

 

- Relève-toi et hors de ma vue ! Lui jeta le nettoyeur, terrifiant. Ta seule vue m’insupporte ! Dégage !  

 

Le minable trouva alors en lui la force surhumaine de s’enfuir à toutes jambes. Ryo rangea son magnum dans son holster et continua son chemin jusqu’à son appartement. Quand il fut en vue de son immeuble, sa colère retomba et une paix intérieure gagna son cœur et son esprit.  

Il rentra et s’approcha à pas de velours de sa femme, très occupée à lui préparer un succulent repas. Doucement, il posa ses mains sur le petit ventre arrondi de sa douce et l’embrassa dans le cou. Kaori ne sursauta même pas. Il avait beau marcher comme un chat, elle sentait sa présence, le devinait.  

 

- Mon ange, ce que ça sent bon ! Et à ce que je vois, il y a à manger pour un régiment !  

 

Elle se retourna et lui répondit :  

 

- Je mange pour deux maintenant ne l’oublie pas !  

- Tu as raison de prendre autant soin de notre enfant, et ces rondeurs te vont tellement bien mon amour que je n’ai faim que de toi.  

 

Elle sourit et comprit où son étalon voulait en venir.  

 

- Je te propose qu’on mange d’abord et après, tu auras droit à tout ce que tu veux, fit-elle en lui adressant un clin d’œil.  

 

Ryo acquiesça en boudant un peu tout de même. Mais le dessert si attendu qui lui fut servi dépassait toutes ses attentes.  

 

 

Quelques mois après, ils eurent un beau garçon, aîné de deux frères et d’une sœur. Après la première naissance, ils étaient retournés quelques jours au Burkina Faso afin de revoir Tiébélé et Nakou et pour leur présenter leur fils. Les deux enfants vivaient très heureux et se rendaient chaque jour dans la meilleure école du Burkina. Le nouvel orphelinat était immense et accueillait énormément d’enfants.  

 

 

Ryo apprit à ses enfants l’art et la manière de se défendre.  

 

Dès lors, Il n’accepta plus que les missions les moins dangereuses et ce même s’il travaillait en collaboration avec Saëko. Personne n’osa plus s’en prendre à lui ou à sa famille, car, dans ces moments-là, la colère du nettoyeur était impitoyable. Et la rumeur avait très vite fait entendre qu’il ne tolérerait plus jamais la moindre menace contre les siens….  

 

 

(NDB : je mets cette petite note à la fin de ce dernier chapitre afin que tout le monde le lise : Bravo Saintoise. Cette fic était une pure merveille. Elle a été écrite avec le cœur et ça se sentait ce qui a fait qu’elle était vraiment délicieuse à lire et à corriger. Un grand bravo. Fière d’être ta béta. Kiss ma puce)  

 

NDA : Merci beaucoup Tam pour le travail que tu as fait sur ma fic, pour tes conseils et tes encouragements alors que j’ai souvent eu envie d’arrêter d’écrire. Je faisais parfois beaucoup d’erreurs et tes corrections m’ont toujours aidée à y voir plus clair. Tu es une fille adorable et une super bêta. Et si prochaine fic il y a, je ne voudrais encore que toi pour corriger mes grosses fautes. Grosses bises ma puce.  

 

 

 


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