Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: saintoise

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 21 chapitres

Publiée: 18-02-06

Mise à jour: 16-08-06

 

Commentaires: 267 reviews

» Ecrire une review

 

DrameRomance

 

Résumé: Qui n'a jamais eu envie de partir vers un pays lointain, avec pour seul bagage, l'amour qu'on a tout au fond de soi ? La vie n'est rien sans le sourire d'un enfant. Kaori et Ryo en feront l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le soleil d'Afrique" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Le lien prévu pour les demandes d'accès NC-17 envoie un email avec la mauvaise adresse.

 

Normal. Vous n'avez pas dû configurer Outlook. Il utilise l'adresse email par défaut. Dans ce cas, envoyez-moi un email avec la bonne adresse et en titre "NC17-ID:" + votre ID. Et respectez-le reste des consignes.

 

 

   Fanfiction :: Sous le soleil d'Afrique

 

Chapitre 5 :: Un être infâme

Publiée: 17-03-06 - Mise à jour: 17-03-06

Commentaires: Coucou ! Et oui, voilà le 5ème chapitre. J'espère que mon histoire vous plait toujours (j'ai l'impression que mes reviews diminuent). Mais merci beaucoup à tous ceux qui me suivent depuis le début, ça me fait vraiment trop plaisir, et j'espère ne pas vous décevoir. Pour la relation Ryo/Kaori, il faudra patienter encore jusqu'au prochain chapitre :o). Je fais plein de grosses bises à tous ceux et celles qui me lisent.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

Kaori se dirigeait vers sa chambre pour souffler un peu avant de reprendre son petit groupe pour l’après-midi. Les enfants se reposaient pour la plupart ou s’amusaient dans le grand parc, sous la surveillance de quelques animateurs.  

 

Elle allait fermer les yeux lorsqu’elle sentit des petites mains lui prendre les siennes : Tiébélé et Nakou ne voulaient pas la quitter. Elle leur adressa un large sourire.  

 

- Ca vous dit de venir faire une petite sieste avec moi ? leur demanda-t-elle, voyant qu’elle ne pouvait de toutes façons pas faire autrement.  

 

Les deux enfants acquiescèrent de la tête et s’allongèrent tout contre celle qui leur avait donné un peu de chaleur dans leur triste vie. Collée contre son ventre, Kaori sentait les battements du cœur de la petite fille, ce cœur si meurtri par les douloureuses épreuves qu’elle avait vécu. Et dans son dos, passant un frêle bras sur ses épaules, Tiébélé s’endormait aussi.  

Kaori ferma les yeux à son tour. Elle plongeait dans son sommeil lorsqu’elle entendit la petite fille crier.  

 

- Nakou, réveille-toi, chuchota Kaori tout en caressant les cheveux de l’enfant. Ce n’est qu’un cauchemar.  

Nakou releva sa tête, ouvrit ses petits yeux pleins de larmes et regarda cette femme qui la berçait avec tant de douceur.  

- C’était ma maman, expliqua la fillette, tous les jours je vois qu’on la tue. J’aimerais revoir maman et ma maison.  

Elle éclata en sanglots, les larmes coulèrent à flot et tout son petit corps était secoué par ses pleurs.  

 

- Elle fait toujours le même rêve, intervint Tiébélé, tandis que Kaori la tenait fermement tout contre elle. C’est parce qu’on a vu notre maman se faire tuer juste devant nous. Nous, on était caché sous le lit et ils nous ont pas vu.  

 

Tiébélé lui révéla alors toute leur triste histoire, de l’arrivée des soldats à leur départ, du pillage de sa maison et du meurtre de sa mère. Il lui dit aussi combien il avait tant espéré que son père revienne à la maison ce soir-là mais hélas, il n’était jamais rentré. Il expliqua à Kaori où il avait enterré sa maman, tout à côté de la maison, pour qu’elle repose en paix. Il avait du s’occuper seul de sa sœur jusqu’à ce que les secours viennent les chercher, et que c’était à ce moment-là qu’on leur avait appris la mort de leur père, tué sur le marché.  

 

Kaori ne sut que répondre. Elle serra les deux enfants tout contre elle, les larmes aux yeux elle aussi. Elle devait se montrer courageuse pour ces deux enfants et pour tous les autres, mais les mots ne sortaient pas de sa bouche. Elle voulut hurler à son tour. Elle ne comprenait pas ce monde rempli de brutes, d’hommes assoiffés de sang. La vie sur terre ne se résumait-elle qu’à toutes ces horreurs ?  

 

Dehors, le temps s’était vite assombri et un grand éclair sauvage déchira le ciel. Le tonnerre éclata et la pluie crépita avec rage sur le toit de la chambre de Kaori, mais cette dernière n’y fit même pas attention. Les trois corps étaient serrés les uns contres les autres et ne formaient plus qu’un seul être. Elle essayait de leur transmettre sa chaleur, sa tendresse et tout son espoir d’un monde meilleur pour eux. Elle ressentait fortement les émotions de Tiébélé et de Nakou, comme si elle avait vécu leur drame.  

 

Epuisée, elle s’assoupit l’espace d’un instant. et c’est alors qu’elle rêva ; les images de son rêve étaient des images d’Afrique, elle voyait une jolie petite case derrière un grand lac, et entourée de champs de mil. On aurait dit qu’elle flottait dans ce doux paysage. Puis, son rêve se fit violent, douloureux. Des images brutales lui apparurent soudainement : des hommes cagoulés et armés dans une petite case, deux enfants terrorisés sous un lit, et leur mère, si courageuse qui tenait tête aux soldats. Puis, du sang. Son cauchemar avait revêtu une couleur rouge. Elle vit cette femme être atrocement frappée par ces hommes et tomber à terre, se vidant de toute vie. Les images se succédaient rapidement toutes aussi terrifiantes les unes que les autres. Ce petit garçon qui creusait la tombe de sa mère en pleine nuit et qui s’endormit sur ce tas de terre fraîche accéléra les battements du cœur de Kaori. Son âme était à cet instant comme un lien étroit qui l’unissait aux deux orphelins. Elle avait été coupée du monde extérieur durant ce court instant.  

 

Elle rouvrit brusquement ses yeux embués de larmes et regarda les deux petits qu’elle tenait si fort dans ses bras, terrorisée par ce qu’elle venait de voir dans son sommeil. Elle avait revécu l’histoire de Tiébélé et de Nakou comme si elle y était. Très sensible et sujette à ce type d’évènement, Kaori ne s’étonnait pas de ses rêves ou visions aussi étranges soient-ils. Ils pouvaient surgir à des moments complètement inattendus de sa vie, et sans qu’elle sache vraiment pourquoi. Mais à ce moment précis, elle se doutait que c’était la proximité des enfants et son attachement à eux qui lui avaient peut-être permis cette intrusion dans leur vie, comme si son cerveau aurait pu être connecté aux leurs.  

 

C’est alors que Tiébélé leva la tête et lui dit :  

- On ferait mieux d’y aller, les autres enfants vont nous attendre.  

- Mais tu as raison ! Il est l’heure de reprendre notre leçon où nous l’avions arrêtée.  

Nakou acquiesça d’un signe de tête.  

Encore un peu sonnée par cette tragédie dont elle avait été un triste témoin, Kaori prit le frère et la sœur par la main et ils coururent ensemble sous la pluie, jusqu’à la salle de classe où tout son petit monde était déjà prêt à l’écouter très attentivement.  

 

De son côté, Ryo préparait sa soirée du lendemain avec quelques animateurs. Ils décidèrent à eux cinq de mimer le conte pour enfants que Ryo avait choisi. Et la soirée promettait d’être mémorable, surtout pour Ryo qui était novice en matière d’animation. Mais son rôle à lui se limiterait à raconter l’histoire. Mais son esprit était ailleurs et il avait beaucoup de mal à se concentrer sur le conte qu’il devait connaître lors de la veillée.  

Alors, aussitôt dans sa chambre, il prit la décision d’appeler Saëko afin qu’elle se renseigne au sujet d’Aaron Williams et de Bridget Sharps. Il voulait en savoir plus sur ces deux personnes qui le préoccupaient tant, autant sournoises et mesquines l’une que l’autre.  

 

Saëko fut surprise d’entendre son ami l’appeler depuis l’autre bout du monde et lui promit de rechercher des informations sur les deux membres de l’association. De plus, elle l’avertit que la guérilla remontait de plus en plus vers la capitale. Ryo la remercia de faire de son mieux et raccrocha.  

 

Aaron, quant à lui, s’était enfermé depuis la fin de la matinée et n’était toujours pas réapparu. Il se demandait qui était cet homme et pour qui il se prenait pour lui avoir parlé ainsi. Leur plan marchait très bien pour l’instant. Un homme était sous ses ordres, Ngoma et guidait les soldats. Bientôt, ses troupes prendraient aussi le contrôle de la capitale et il dominerait ce pays et y ferait sa propre loi. Comment ? Il avait prévu de s’attaquer au gouvernement burkinabé et de prendre le Président en otage afin de prendre sa place. Puis, il le tuerait. Il serait donc le prochain Président. Bridget était là pour le seconder dans cette quête. (Ndb : pour qui il se prend ce type ? Sa quête ? On dirait qu’il est parti à la recherche du Saint Graal !! Attends que Ryo te casse ton coup…).  

 

Son rêve était un rêve de fou. (ndb : c’est clair !!). Il était convaincu qu’il arriverait à contrôler le Burkina Faso et qu’il aurait toute la population à ses pieds. Et comme tous les fous, il avait en lui ce petit grain de démesure qui pouvait lui donner des ailes et lui faire croire qu’il était hélas invincible. Il connaissait un petit peu mieux les locaux du gouvernement depuis qu’il trichait avec cette association. Il faisait équipe avec les députés pour l’amélioration de l’orphelinat et ces hommes lui faisaient entièrement confiance. Il avait déjà placé plusieurs enfants dans des familles riches en Afrique pour parfaire sa réputation. Il devait se montrer digne de confiance pour duper tout le gouvernement et ainsi, les piéger et mettre son plan à exécution.  

Bridget n’était pas meilleure que lui certes. Elle n’était pas folle mais très cruelle, voire diabolique, une vipère assoiffée d’argent et de pouvoir. C’était à se demander lequel était le plus dangereux des deux.  

 

 

La pluie torrentielle avait cessé. Un soleil rouge sombre se montra et presque instantanément, la chaleur était revenue, séchant les quelques habits étendus sur les fils de la cour.  

 

Le soleil était aussi revenu dans les cœurs de Tiébélé et de Nakou. Leur lumière à eux, c’était cet ange qui leur apprenait une jolie histoire et qui avait séché leurs larmes. Nakou retrouvait petit à petit un sourire plein d’espoir. A 6 ans, elle avait conscience que lire et écrire était très important et que malgré tous ses problèmes, elle devait être concentrée. Tiébélé, Nakou et les autres petits ne voyaient même pas le temps passer, tellement cet ange les envoûtait. Certains pensaient même qu’elle avait été envoyée par Dieu.  

En fin d’après midi, plusieurs animateurs prirent la relève et s’occupèrent des enfants. Kaori, fourbue, n’avait qu’une seule idée en tête, dormir.  

 

Puis, l’heure du repas du soir arriva et Aaron se montra enfin. Il avait remit son masque de gentillesse et s’était collé un sourire qu’il affichait fièrement aux enfants et au personnel de l’association. Cet après-midi encore, il avait réussi à caser des enfants dans des familles. D’un air majestueux, il annonça sa bonne nouvelle à table. Malgré les faits de la journée, Kaori s’adressa naturellement à lui :  

- Quels sont les enfants qui auront cette chance ?  

- Ce sont ces deux là, dit-il en montrant du doigt Tiébélé et Nakou qui regardèrent Aaron d’un air étonné. Les deux familles qui les reçoivent ont hâte de les voir.  

- Comment ça les deux familles ? s’exclama Kaori, vous ne voulez tout de même pas dire qu’ils vont être séparés ? Vous savez pertinemment qu’ils sont frères et sœurs !  

Excédée par le comportement immoral de cet homme, Kaori se leva promptement de sa chaise et le défia du regard.  

 

- Voyons Kaori, dit Aaron qui perdait peu à peu son sourire forcé, ils seront dans la même ville, ils n’habiteront pas à côté mais pourront se voir fréquemment.  

- Vous êtes un être immonde. Je me demande comment un type de votre espère peut être à la tête de « Tout pour un enfant ». C’est une honte et un outrage aux associations humanitaires que de séparer un frère et une sœur, surtout après les malheurs qu’ils ont traversé.  

 

Le président de l’association perdit son sang-froid et poussa rageusement sa chaise qui tomba dans un grand fracas derrière lui. Son poing cogna si fort sur la table que le silence se fit immédiatement dans tout le réfectoire.  

- Ce n’est pas à vous de décider ce qu’il leur faut ou pas ! Hurla-t-il à l’attention de Kaori. Pour qui vous prenez-vous à la fin ? Le gouvernement a déjà décidé et il en sera ainsi.  

- Je vous empêcherai de séparer ces deux enfants, vous m’entendez !  

La voix de Kaori tremblait de colère et d’émotions.  

- Je vous somme de partir immédiatement de mon association, reprit Aaron dont le ton plein de hargne se voulait être plus calme. (ndb : chasse le naturel il revient au galop…).  

 

- Il en est hors de question.  

 

Ryo avait su garder son calme face à cet homme qui se prétendait Président d’une cause juste. Il ne supportait pas que l’on s’attaque ainsi à Kaori mais il savait aussi que sa partenaire pouvait très bien se défendre surtout lorsque son cœur et sa raison était mis à rude épreuve. Mais il ne pouvait pas en entendre davantage.  

 

- Comment ça il en est hors de question ? reprit Aaron, je vous signale que je suis le chef ici et que c’est moi qui dirige. Ces enfants partiront dès demain car ils sont attendus.  

- Ils n’iront nulle part, répliqua Ryo, pas avec vous en tout cas. Je me charge personnellement d’aller voir le Président et de lui expliquer la situation. Ils seront adoptés ensemble ou bien pas du tout. Suis-je clair ?  

Il se leva soudainement et domina Aaron de son imposante stature.  

- Un minable de votre espèce n’est pas à sa place aux côtés d’enfants, poursuivit Ryo. Et vous venez de nous prouver à tous votre incompétence, votre malveillance et votre hypocrisie vis à vis de toute la population burkinabé que vous prétendez défendre. Quel est votre but Monsieur Williams ?  

 

Aaron n’en revenait pas de l’audace de ce couple qui lui tenait tête.  

- Je vous préviens que vous regretterez votre arrogance Ryo Saeba, et vous aussi Kaori. Vous ne savez pas à qui vous venez de vous en prendre. Je ne me laisserai pas faire.  

 

D’un geste débordant de rage, il balaya la table des bénévoles et les assiettes pleines tombèrent avec fracas sur le sol. Le personnel était effaré et entrevoyaient eux aussi à présent le vrai visage de leur Président.  

Alexandra, une des trois infirmières, prit aussi la parole, horrifiée par un tel homme qui se disait ami des enfants :  

 

- J’accompagnerai également Monsieur Saëba pour rencontrer le Président et je lui expliquerai quel être abjecte vous êtes.  

 

Et, à la grande surprise de Kaori et de Ryo, tous les autres bénévoles se joignirent aux dires d’Alexandra et clamèrent haut et fort qu’eux aussi ne laisseront jamais se produire la séparation de ces deux enfants. Aaron fut comme foudroyé par tous ces gens qui le perçaient soudainement à jour. Toute la haine qu’il avait en lui envahit son regard, et ses yeux de fous foudroyaient tour à tour Kaori et Ryo. Mis à découvert, il ne pouvait plus faire semblant d’être un homme bon.  

 

- Je vous jure que vous me le paierez tous très cher, je me vengerai et vous regretterez vos propos à mon encontre, fulmina Aaron.  

 

Ces propos menaçants, même s’ils s’adressaient à tout le groupe, visaient plus précisément notre couple japonais. Des frissons parcoururent l’échine de Kaori. Ryo resta de marbre, mais son regard obscur fixait Aaron. Comme n’importe quel être fou, le pousser dans ses retranchements pouvait se révéler très dangereux. Il espérait au fond de lui que Saëko lui apprendrait des choses intéressantes sur cet individu.  

Aaron sortit du réfectoire et fit claquer la porte derrière lui.  

 

Tiébélé et Nakou avaient hélas tout entendu et ils savaient que demain, ils seraient séparés. Tiébélé maintenait fermement sa sœur dans ses bras. Ce gosse tout effrayé du haut de ses 8 ans implorait Kaori avec ses yeux noirs. Il voulait tant bien que mal retenir ses larmes mais ces dernières débordaient et coulaient sur son visage, déjà durcit par les récentes tragédies. Nakou, quant à elle, avait comprit que demain, elle serait envoyée dans une famille qui s’occuperait d’elle et que son frère ne l’accompagnerait pas. Lui, sa seule famille, son seul repère dans ce monde cruel lui serait arraché. En une seconde, leurs prunelles venaient de perdre cet éclat d’espérance que Kaori avait su leur donner. Cette dernière se précipita vers eux.  

 

- Non, ne pleurez pas, je ne les laisserai pas faire, je vous le promets. Tant qu’on ne trouvera pas une gentille famille qui vous prenne tous les deux, vous resterez ici avec nous.  

Nakou lui adressa un timide sourire sans toutefois lâcher son frère.  

- C’est vrai ? demanda Tiébélé, on n’ira pas chez ces gens demain ?  

- Ryo et moi nous ferons tout pour que ça n’arrive pas, lui expliqua-t-elle. On arrangera tout cela dès demain matin. Mais vous devriez finir votre assiette pour prendre des forces.  

Les deux enfants acceptèrent en hochant la tête.  

 

Tous les autres petits orphelins avaient pris conscience que leur protecteur Aaron voulait les placer chez n’importe qui, sans se soucier des liens sacrés qui unissaient certains aux autres. Et plusieurs pleuraient, se doutant qu’ils ne resteraient sûrement plus longtemps dans cet orphelinat de fortune, ayant peur de l’avenir. Beaucoup sanglotaient et les animateurs, infirmières et autre bénévoles usaient de grands stratagèmes afin de les calmer. Ils décidèrent alors d’une petite animation avec des jeux en attendant celle du lendemain, pour leur redonner un tant soit peu le sourire.  

Les volontaires de « Tout pour un enfant », tous réunis auprès de Ryo et de Kaori, se demandaient qui s’occuperait dorénavant de rechercher des familles adoptives et du budget essentiel pour garder ces enfants aussi longtemps que possible dans cet orphelinat. Il fallait dores et déjà prévoir des personnes compétentes pour s’occuper de ces petits car eux-mêmes bénévoles, ne pourraient pas rester indéfiniment au Burkina Faso.  

 

- J’en parlerai au Président et à ses ministres demain, fit Ryo soucieux du sort de tous ces chérubins.  

 

Plus tard dans la soirée, l’atmosphère s’était détendue, l’humeur était joyeuse et des éclats de rire fusaient dans la cour centrale lors des petits jeux organisés. Tout ce petit monde semblait plus serein depuis les départs consécutifs de Bridget qui semait la terreur auprès des enfants, et d’Aaron. Même le ciel avec ses multitudes d’étoiles semblait participer à la joie collective. En Afrique, le ciel paraît si près des hommes, qu’on a la certitude de pouvoir toucher les étoiles qui l’illuminent rien qu’en levant les bras (nda : j’ai l’impression d’y être) (ndb : moi aussi…).  

 

Kaori, essoufflée de courir avec les enfants, s’allongea dans l’herbe et admira le beau spectacle qui s’offrait à elle. Jamais la lune ne lui avait paru si accessible, si rapprochée du monde terrestre. Elle pouvait même entrevoir les cratères de cet astre nocturne (nda : merci tam). Elles repéra les principales constellations tout en les dessinant du bout des doigts. Elle ferma les paupières et se laissa bercer par cette quiétude, si rare depuis leur arrivée. Elle s’endormait quand une petite main saisit la sienne doucement.  

 

Un enfant de sa classe, Yuri, venait la chercher pour continuer leur partie.  

 

- Viens Kaori, dit-il, tu nous manques, et Ryo n’arrête pas de faire l’imbécile avec les infirmières.  

- Comment ça, il fait l’imbécile ? Je l’avais pourtant prévenu !  

En deux temps et trois mouvements, Kaori s’était levée et courait vers Ryo massue en main. Les enfants se poussèrent en rigolant pour laisser place à la furie qu’elle était devenue.  

Menaçante, terrifiante avec son objet sacré, elle hurla à l’attention de Ryo, resté seul à l’intérieur du cercle :  

- Qu’est-ce que tu faisais pendant que je ne regardais pas ?  

Bêtement, et avec sa tête de pervers, Ryo répondit :  

- On jouait à colin maillard, j’avais les yeux bandés, je te jure je ne voyais rien !  

- Votre ami a les mains vraiment baladeuses, se plaignit Alexandra encore toute rouge de confusion  

- Tu vas me le payer Ryo Saëba ! Attrape ça ! Tu l’avais oublié ma massue hein ?  

L'outil, symbole de vengeance et de châtiment, s’écrasa brutalement sur Ryo dont la tête s’aplatit à terre, creusant un trou assez profond.  

Tout le monde poussa un cri de stupéfaction.  

- Oh, leur fit Kaori d’un air qui se voulait rassurant, ne vous inquiétez pas, il a l’habitude et ça lui remet les idées en place, mais pour un temps seulement !  

 

Les visages étonnés se décrispèrent et un animateur déclara les jeux finis pour la soirée, car il était temps pour tout le monde d’aller se coucher.  

 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de