Chapter 27 :: Chapitre 27

Published: 17-08-04 - Last update: 21-04-05

Comments: Salut tout le monde (^_~) !!! Encore et toujours merci à tous ! Merci de vos encouragements^^ merci pour les mails que j'ai reçu, très prometteurs, extrêmement gentils^^ et bien, et bien, qu'est-ce qui en a des chtimides alors loll chtimides mais très gentils, merci beaucoup^^ et merci aussi bien évidement à mes riviuveuses de choc et de charme^^ mes puces à moi jolies, je cite : ma Aya, ma Miyuki, ma ninja Indya, ma Sekh, ma Joyce, ma Life et ma Kary^^ !!! Merci mes filles loll vos rivius sont toujours excellentes et bonne à prendre^^. Je voulais aussi remercier ma Me, qui je sais, me suis dans l'ombre comme sa soeur ninja Indya loll et ma Rosy ! Ma Rosy dont j'invite tous les lecteurs à découvrir sa traduction de "la nuit de l'aube" (traduction offline) qui est vraiment vraiment vraiment magnifique ! Ca me tenait à coeur d'en parler parce que je trouve qu'elle n'est pas beaucoup lue et c’est vraiment dommage de passer à côté d'elle. Voilà !!!^^ Alors soyez nombreux à aller la consulter, attention : accoutumance garantie lolll Bisous et excellente lecture à tous^^ !!!

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-Oui j’étais sincère… c’était le cas…  

Ryo parût se détendre.  

-… Il y a deux ans… rajouta-t-elle dans un souffle, le regard vague.  

La tension qui l’avait abandonné un instant plus tôt, reprit possession de son estomac. Il tourna son regard sur elle.  

Alors ? Tout était bel et bien terminé entre eux ? se demanda-t-il, anéanti. Elle avait tout oublié ? Tout laissé de côté ? Lui, leur vie, leurs amis et tout le reste ? Ce n’était pas possible. On n’efface pas dix années d’une vie en deux ans… il ne voulait pas le croire.  

Alors qu’il avait les yeux braqués sur elle, Kaori se sentit étouffée, écrasée par le poids des mots qu’elle venait de prononcer… à contre cœur, évidement mais consciente de l’impact que ça avait provoqué chez lui.  

Comment ne plus l’aimer ? Lui, cet homme à qui elle avait donné son cœur en tout premier… cet homme qui était là, tout près d’elle et qui la regardait intensément, recherchant en elle une autre réponse, espérant d’autres mots…  

Mais ce cœur qu’elle lui avait offert, ne l’avait-il pas gâché ? Meurtri ?  

Le moment redouté qu’elle appréhendait depuis peu était arrivé. L’instant présent où ils allaient jouer carte sur table était imminent. Où chacun des deux, elle l’espérait, allaient enfin dire à l’autre ce qu’il ressentait vraiment, ce qu’ils se reprochait l’un l’autre. Mais Kaori était anxieuse… elle avait peur de la réaction de son ancien partenaire. Tel qu’elle le connaissait, il était du genre à se renfermer comme une huître lorsque une conversation sérieuse faisait irruption, où bien il se contentait de bailler aux corneilles avant de lui balancer un sous-entendu bien déplacé… mais là… c’était étrangement différent. Il la regardait sérieusement et de plus, c’était lui qui avait lancé le sujet, ce qui voulait dire que cette discution l’intéressait fortement.  

Elle détourna son regard pour le poser sur ses deux petites filles. Attendant toujours une parole de son interlocuteur qui tardait à venir, elle en profita pour rajouter :  

-Tu espérais quoi, Ryo ? Que je t’ouvre les bras et que je te dise que tu es le bienvenu chez moi ?  

-Ca aurait été un excellent début… commença-t-il en se servant une tasse de café avec la cafetière mise à leur disposition sur un petit guéridon. Cependant, tu t’es contentée de me regarder de haut et de m’insulter avant de monter dans ta chambre. Quel excellent accueil pour un homme qui a partagé ta vie pendant huit ans…  

Avait-elle sentit un ton de reproche dans sa voix lorsqu’il avait prononcé ces mots ? Si c’était bien le cas, s’en était de trop…  

-Et jouer l’indifférent, Ryo ??? demanda-t-elle, mordante, le toisant des pieds à la tête. Quel comportement brillant, tu ne trouves pas ?  

Il abandonna sa contemplation des lieux pour reposer son regard noir sur la jeune femme.  

-Et quand… quand est-ce que j’ai joué l’indifférent ? l’interrogea-t-il, incrédule.  

Kaori ouvrit la bouche. Le faisait-il exprès ? Oui c’était sans doute cela… il se moquait d’elle, où alors c’était le dernier des imbéciles (bah… on est obligé de répondre ?)…  

Elle se mordit l’intérieur de la joue pour s’empêcher de pleurer. Ce n’était pas le moment pour s’abandonner aux larmes, pas devant ses enfants, plus devant lui, plus jamais…  

-Tu te moques de moi, Ryo ?  

Il haussa un sourcil.  

-Ce n’est pas toi qui a fuit lorsque j’étais toute seule ? continua-t-elle, médusée. Pendant ces jours de cauchemars où je n’arrivais plus à fermer l’œil… j’en étais malade et toi qu’as-tu fais… ?  

-Que croyais-tu que j’allais te dire, Kaori ? Qu’attendais-tu de moi au juste ? Que je te console, que je te dise que tout ira bien alors que je sais et que TU sais pertinemment que c’est faux ! Qu’on ne va plus aussi bien après ça, que notre humanité s’évapore sans plus laisser aucune trace. Que toutes nos nuits sont hantées par ces mêmes visions d’horreur qui reviennent encore et encore… c’est comme ça au début et moi je m’y suis habitué… mais pas toi ! Je savais très bien que tu ne t’y ferais jamais, c’est pour ça que je t’ai demandé de partir avant qu’il ne soit trop tard, avant que tu commettes l’irréparable ! Mais tu ne m’as pas écouté… tu as voulu faire ta forte tête et rester auprès de moi !  

Il fit une pause avant de reprendre :  

-Désormais, tu sais ce que je vis tous les jours… bienvenue dans mon monde, Kaori… termina-t-il en portant la tasse à ses lèvres.  

Elle déglutit péniblement.  

-J’ai toujours su ce qu’était « ton monde » comme tu dis… déclara-t-elle, sûre d’elle.  

-Non… tu ne le savais pas, pas jusqu’à ce fameux jour…  

Il se tu après cela et il se contenta d‘ingurgiter sa dernière goutte de café. Elle ferma les yeux et déclara au bout d’un moment :  

-Tout ce que je te demandais, Ryo… c’était d’être là…  

-Quand on tu quelqu’un on est seul face à soi-même, la coupa-t-il. Tu voulais être une partenaire parfaite ? Alors il te fallait vivre avec et ne pas fuir la réalité comme tu l’as fait.  

Elle le regarda. Il croyait encore que c’était simplement pour cette seule et unique raison qu’elle était partie… comment lui dire qu’il se trompait sur toute la ligne. Comment lui dire les autres raisons de sa fuite. Comment ? Elle n’en savait rien et n’avait pas le courage de lui annoncer tout cela maintenant, pas comme ça… alors elle préféra le silence.  

Et pour l’instant il était là, à côté d’elle à essayer, en vain de la rendre coupable, à la culpabiliser sur son attitude. Mais il usait sa salive pour rien car elle ne regretterait jamais son geste… jamais. Comparant ce qui l’attendait en restant avec lui et le bonheur qu’elle récoltait ici, elle avait fait le bon choix, forcément… mais…  

-Tu ne demandes pas des nouvelles de tous les autres ? Ils te manquent tous tant que ça ?  

Elle croisa son regard et déclara avec une candeur glaciale :  

-Je n’ai pas besoin de toi pour avoir de leur nouvelle, je te remercie.  

Il sourit intérieurement. Bien sûr, il avait oublié qu’elle avait gardé contact avec Seyuri et Eriko, et que forcement, elle leur demandait régulièrement si tout allait bien. C’était tout à fait Kaori, ça.  

Il reposa sa tasse vide sur le guéridon et se recala contre le dossier. La conversation qu’ils avaient échangés, lourde de remords et de malaises mêlés rendait l’ambiance insupportable. Tout n’était pas encore terminé, il y avait encore beaucoup de sujet à mettre au clair, trop peut-être, huit années c’était bien trop long à étaler maintenant et Kaori était fatiguée. De plus, elle se demandait pourquoi il ne partait pas, comme à son habitude après une discution comme celle-ci. Et bien non il resta là, sans un mot, sans un regard. Elle se demanda s’il avait autre chose à lui dire…  

Elle le regarda en coin et remarqua qu’il avait les yeux fixés sur Asahi et Hikari. Elle eu un haut le cœur et une soudaine montée d’angoisse vint l’envahir…  

Allait-il la questionner sur ses filles ??? Non… elle pria le ciel et ses anges et espéra que non. Elle en tremblait presque. Elle voulu ouvrir la bouche et dire n’importe quoi pour faire diversion et lancer n’importe quel sujet mais il la devança… c’était trop tard :  

-J’aurai besoin de toi pour l’enquête, déclara-t-il tout simplement.  

Kaori ne comprit pas tout de suite. Elle resta interloquée, la bouche encore ouverte, pendant un court instant. Elle ne s’attendait pas à cette déclaration en faite. Pas maintenant alors qu’il regardait avec un air semi amusé, les deux petites filles taper avec joie sur un tapis d’éveil…  

«Eh bien… je sais ce qu’elles ont héritées de leur mère… » pensa-t-il, un sourire soutenu sur les lèvres tandis que l’intéressée expirait fortement, comme si on lui ôtait un poids énorme de ses épaules. Geste anodin mais qui ne manqua pas de l’étonner. Il se tourna vers elle, un sourcil levé, l’air interrogateur…  

La jeune femme le remarqua et mentit du mieux qu’elle pu :  

-Ah… parfois, le bébé pèse lourd… je… je euh… je respire mal…  

Il esquissa un sourire compatissant, prouvant qu’il en était convaincu.  

Son cœur battait encore bien vite et pourtant, elle trouva un moment pour lui répondre avec un léger sourire et le plus sereinement possible :  

-Bien entendu… si tu as besoin de moi pour l’enquête… pas de problème.  

-Ton accouchement est prévu pour quand ?  

Elle le regarda, stupéfaite de sa demande.  

-Eh bien… ce mois-ci, pourquoi ?  

-Parce que l’enquête risque d’être assez longue, et assez pénible. Tu n’es pas en état de m’aider pour le moment. Je préfère ne pas te déranger avec ça et attendre que tu ais accouché…  

-Comme tu voudras… répondit-elle en se levant, péniblement.  

Elle se dirigea vers la porte avant de l’entrouvrir et d'appeler sa gouvernante. La vieille dame que Ryo avait rencontré la veille dans le jardin fit son entrée en souriant et le salua avant de se tourner vers son employeuse, les mains jointes…  

-Madame Tohama, commença Kaori, occupez vous de mes filles, vous me trouverez dans ma chambre en cas de besoin.  

Elle se tourna vers Ryo…  

-Je suis fatiguée… enchaîna-t-elle, excusez moi mais je monte me reposer…  

Avec un sourire tendu elle tourna les talons et s’apprêta à sortir…  

-Madame Takeniko ? l’appela-t-il, doucement.  

Elle se retourna. Ses yeux se fondirent dans les siens, presque brûlants. Elle frémit…  

-Oui… ?  

-Plus tard… j’en reviendrais à votre lettre… je désire, plus amples informations… sur certains points… je trouve que vous n’avez pas été assez «clair», tout à l’heure… prenez le temps de bien réfléchir à ce que vous me répondrez… madame.  

Elle déglutie péniblement et se retourna en direction de la porte. Son cœur manqua plusieurs battements… «lui répondre…» se répéta-t-elle plusieurs fois… lui répondre…  

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