Chapter 43 :: Chapitre 43

Published: 24-08-06 - Last update: 09-10-07

Comments: Huhu ^^' *se cache derrière son homme* salut... ou plutôt resalut toutes et tous^^ me revoilà ! Je sais, je sais... cela fait un an, sans plus aucune mise à jour, mais ! J'ai reçu pas mal de mails de personnes me demandant de continuer mon histoire... je l'ai fait en partie pour elles, et je les remercie de m'y avoir repoussé ;)... sinon... oui... c'est la faute à WOW ! (World of Warcraft) mais promis... je vais essayer de me sevrer^^' (ce jeu est un poison -_- coucou aux potentiels joueurs qui me lisent !^^ vous me comprenez hein ? :p) enfin bref... je terminerais "Elle est d'ailleurs", coûte que coûte, lorsque le temps, bien évidement, me le permettra ( tamtitamtitam... wow c'est le mal...) Kisu tout plein à toutes mes riviuveuses ! Merci de votre soutient et bonne lecture, en espérant que la suite vous plaira tout autant ;)...

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Un silence s’installa dans toute la maisonnée… à présent, les cris des enfants s’amoindrissaient en un écho lointain…  

Kaori et Ryo étaient là… face à face, se regardant sans trop quoi penser… sans savoir réagir. Il plongea ses yeux dans les prunelles humides de son ancienne partenaire. Il avait froid…  

Se sentant soudain emplit de dérision, envahit d’une peur panique à l’idée d’être père… lui… un mercenaire. Il se rendit compte de l’erreur implacable qu’il avait commis, ce soir là… non…  

Il sursauta…  

De son erreur à elle. Kaori la fautive… Kaori la menteuse… Elle qui aurait dû être probe, qui aurait dû revenir à lui… et qui n’aurait jamais dû mettre au monde leurs…  

Toutes vilaines images se superposaient alors dans sa mémoire… ne retenant que le vil… que la malhonnêteté… oubliant leurs soleils…Emprunt d’un sentiment égoïste, il entrouvrit ses lèvres…  

-Je rentre à Shinjuku… cracha-t-il, presque solennel.  

Kaori cligna des paupières, faisant déborder quelques larmes qui coulèrent ensuite le long de ses joues. Elle déglutit, faisant fi de n’y rien comprendre, alors que son interlocuteur avait déjà tourné les talons, et se dirigeait vers le hall de la maison.  

Elle accourut à sa suite… semi paniquée.  

-Ryo ?! Ryo… que fais-tu ?  

Il entama sa démarche vers les grands escaliers, suivit de son hôtesse, qui le martelait déjà d’innombrables questions.  

Puis ses pas se stoppèrent un moment. Kaori s’arrêta dans son dos.  

-Je rentre chez moi, Kaori… je n’ai plus rien à faire ici.  

La jeune femme reçu comme un coup à l’estomac.  

-Que tu rentres, je… balbutia-t-elle, habitée d’un sentiment d’incompréhension… qu’est-ce qui t’arrive, Ryo ?... Pourquoi ?! Je…  

Kaori acheva de monter les marches qui la séparaient de lui, avant de le dépasser et de lui faire face… les poings posés sur ses hanches…  

-Est-ce que tu veux bien m’expliquer, à la fin ?!  

Les secondes passèrent et se firent lourde, pire qu’un fardeau… Suite à ce silence sans fin, elle ravala ses sanglots et fit mine de regarder ailleurs…  

-Tu as beau être horrible avec moi… se confia-t-elle avec émotion, me faire subir les pires calomnies, je t’ai souvent écouté, Ryo…  

Elle inspira profondément, avant de continuer…  

-Et là maintenant, c’est ce que je fais encore… et tu t’amuses à me faire souffrir, à profiter de cette faiblesse… Comme tu vois je suis toujours la même… alors pourquoi ? Pourquoi restes-tu silencieux ?!  

-Et toi… pourquoi pleures-tu devant moi, si je suis un monstre ?  

-Parce que je t’… commença-t-elle, avant de s’arrêter net, soulevant l’ampleur de la question et des mots qui allaient être prononcés…  

Préférant éviter que sa réponse déborde abusivement de ses lèvres, nerveusement elle rajusta inutilement son tailleur et se reprit…  

-Parce que… tu étais mon partenaire.  

Il croisa enfin son regard.  

-Et que j’ai grandit… avec toi, termina-t-elle doucement.  

Ryo afficha un sourire laconique.  

-Non... je vais te dire, reprit-il sobrement. Tu pleurs devant moi comme une fillette devant son père…  

Kaori fronça les sourcils, avant d’ouvrir la bouche pour répliquer, mais l’homme la coupa dans son élan.  

-Mais, malheureusement pour toi, je ne te considère pas comme ma fille… ni maintenant ni jamais par le passé. J’étais bien assez préoccupé par toi en tant que partenaire, ce n’était pas dans l’optique de t’adopter un jour, ni quoi que ce soit d’autre, d’ailleurs…  

La jeune maman ferma ses paupières… et l’écouta d’une oreille, contrit, désabusée… laissant ses bras glisser le long de son corps, elle desserra ses poings et abaissa ses épaules… Emportée dans une espèce de tourbillon dont elle ne verrait probablement jamais l’issue…  

Pourquoi fallait-il se déchirer ainsi… elle ne savait guère. Elle aurait pourtant aimé que tout soit plus simple. Elle était partie pour cela… mais devant lui elle n’était qu’une gosse prise en faute d’avoir voler des confiseries. Punie pour avoir fait ce qu’elle pensait être le meilleur… pour lui… pour elle… pour tout le monde… quelle ironie.  

Les années passées côte à côte était habillées d’un maquillage vulgaire, qui lui avait laissé croire qu’un jour, elle et lui… mais…  

Marre de faire sans arrêt face à ses railleries, à ses opprobres… elle était lasse de toute pensée…  

Il passa à côté d’elle, comme un félin… ou comme lui, tout simplement.  

Elle ne se retourna pas, écoutant le bruit de ses pas s’éloigner d’elle peu à peu avant de s’arrêter un instant. Une porte s’ouvrit… alors que sa voix s’élevait, résonnante dans l’endroit, comme à ses oreilles.  

-Je ne suis pas ici pour te teinter de reproches… fit-il. Je pars pour ne pas t’en trouver…  

_____  

-Vous déraisonnez !  

La voix du vieille homme tonna jusqu’aux profondeurs de la propriété… les deux mains posées de part et d’autre de son bureau, il scinda son regard bouillant à celui de Ryo… rouge de colère il continua…  

-Je vous ai donné deux salaires d’avance ! Vous ne comptez tout de même pas abandonner toute l’affaire, comme ça, sans raison apparente !  

Nonchalamment posé sur la chaise qui lui faisait face, les bras croisés sur sa poitrine, Ryo regardait tranquillement Takeniko…  

Kaori à son côté, quant à elle… fuyait les regards, la tête tournée vers la fenêtre, scrutant vaguement la pénombre envahissante du dehors…  

-Si c’est votre argent qui vous peine, ne vous en faites donc pas… soupira Ryo. Il y a un chèque posé sur la table de nuit de ma chambre… je ne vous dois plus rien…  

Takeniko regarda un instant Kaori avant de se relever, et commencer les cent pas sur toute la superficie de la pièce…  

-Monsieur Saeba… fit-il plus calmement. Vous ne souhaitez pas m’apporter plus d’éclaircissement au sujet de votre soudain départ… mais je vous en conjure… cessez cette tentative vénale. Restez… jusqu’à ce que cette affaire soit réglée… en bonne et due forme… pria-t-il plus sobrement. Si vous ne le faites pas pour moi, faites le pour Kaori…  

Ryo posa ses yeux sur la jeune femme.  

Toujours absorbée par les ténèbres, les doigts entrelacés sur ses genoux… en dépit de la conversation, elle se refusait d’écouter quoi que ce soit...  

Tout était perdu… terminé.  

Elle lui avait tout dit, enfin… elle ne se sentait plus responsable de son silence. Les mensonges avaient été dévoilés. Mais Ryo…  

Elle tourna enfin la tête vers son beau père, puis lança un regard absent à l’homme assit à côté d’elle, qui la scrutait depuis plus d’une minute. Cela ne servait plus à rien, de le retenir…  

-Hiroshi... répliqua-t-elle. Laissez le partir.  

Son beau père haussa ses sourcils...  

-Comment... Kaori ? demanda-t-il, stupéfait. Aurais-tu perdu la raison, toi aussi ? Monsieur Saeba est là pour mon fils ! Et pour ton défunt époux ! Comment peux-tu... comment veux-tu que je le laisse partir ?!  

-C'est son souhait... et c'est aussi le miens... termina-t-elle dans un souffle, sans hausser le ton de sa voix.  

Ryo se leva, sans même offrir un regard à la jeune femme. Il fit un dernier signe respectueux à un Takeniko abasourdit, avant de disparaître dans le hall de la maison.  

_____  

Engouffré dans une Mercedes de fonction, au fur et à mesure des kilomètres, Ryo contemplait la lueur des réverbères... Le chauffeur enclencha les essuie-glaces, alors qu'il commençait doucement à pleuvoir sur les terres montagneuses du Japon. Bientôt, il sera chez lui... il rentrera dans son appartement... sachant une Kaori heureuse, loin de lui... mais heureuse.  

Il abaissa faiblement son regard sur le tableau de bord...  

"Kaori"  

Il était bien présomptueux de vouloir se convaincre qu'elle allait bien... pas après ce qu'il venait d'être partagé.  

Les larmes au fond de ses prunelles, le ton grave... les mains crispées...  

Les reproches, les non-dits... les "trop" dits...  

"Kaori…"  

-Gare d’Aomori, Monsieur.  

Ryo sursauta, sortant de sa torpeur.  

-Déjà... fit-il, avec une pointe de nervosité dans la voix. Bien...  

La voiture s'arrêta sur le parking. Ryo prit ses affaires avant de saluer le chauffeur.  

La pluie tombait en trombe lorsqu'il se fondit dans le hall de la Gare. Il secoua son imperméable et passa une main vigoureuse dans ses cheveux lorsque son téléphone cellulaire retentit...  

-Moui allo ?  

-Salut Ryo !  

-Oh... Saeko. Quoi de neuf ?  

-Mmhh... répliqua l'intéressée, la logique veut que lorsque je t'appel, tu sois... plus joyeux que ça !  

-Tu passes me prendre à la Gare de Shinjuku demain matin ? demanda-t-il nonchalamment, ignorant sa remarque.  

Saeko marqua un temps de pause.  

-Comment, tu rentres déjà ?  

-Et bien, oui. Je t'avouerai que tu me manques... Je m'ennuis de tes porte-jarretelles, belle enfant, rétorqua-t-il afin d'éviter de s'étendre au sujet de son départ.  

La jeune femme émit un petit rire narquois.  

-Et bien, et bien... tout ce temps et tu n'as même pas rencontré une seule charmante personne ? Tu me déçois, mon cher Ryo.  

Il sourit doucement.  

"Oh oui, j'ai rencontré une femme, se dit-il en lui même; Mais pas n'importe quelle femme... "  

Il inspira longuement... et reprit cours à sa conversation.  

-Saeko, Saeko... Saeko... commença-t-il, moqueur. Crois-tu vraiment que si j'avais assouvit mes désirs ici, je demanderais à te voir ?  

Son interlocutrice exclama un râle contrit.  

-Je vois que l'air de la montagne n'a pas soigné ta muflerie ! Je raccroche... tu appelleras un taxi, ça t’apprendra !  

-J'ai retrouvé Kaori.  

Un silence se fondit dans l'ambiance, rendant à la conversation un sérieux plus monacale...  

-A plus tard... répondit la jeune femme, recouvrant son air grave. Je viens te chercher.  

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