Chapter 32 :: Chapitre 32

Published: 28-10-04 - Last update: 21-04-05

Comments: Hello everybody !!! Encore bon anniversaire à piti Thomas au passage ! 1 an ça se fête ! kisuuu ma Ginie^^ ! Alors.. ce fameux chapitre sur l'accouchement. Ne prennez pas vraiment compte du temps entre l'arrivé à l'hopital et l'accouchement, car vous allez probablement penser que ça va vite en besogne mais en fait non.. je vous ai juste épargné les phrases inutiles et les temps morts, j'ai juste mit l'essentiel de comment se passe un accouchement pour certaines.. lolll rassurez vous ça se passe plus ou moins bien de femme en femme, alors ne vous fiez pas à tout ce qui se passe dans cette histoire loll je ne tiens en aucun cas à vous décourager (vous les filles^^loll évidement.. quoique les papas sont assez bien servis aussi pour certain, comme pour Ryo loll^^). Avoir un bébé c'est ce qu'il y a de plus beau au monde et je cesserai jamais de le dire^^. Ensuite, pour ce qui est de l'humour, c'est sûr, un accouchement n'a rien de comique du tout, j'ai juste voulu rajouter un peu d'humour en censurant bien évidement les mots tendres de notre chère Kaori... loll je vous laisse découvrir^^ (si vous voulez la version non censuré mailez moi, n'hésitez pas ;-)loll) Je fais mes remerciements à ma Life, ma Joyce, ma Clo (mdr soignez vous bien mes puces^^ je vous ai dit de pas faire de compétition avec Hyoga dans les mers glacées de Sibérie... vous avez prévenu loll) ma Mopsime, ma Lexine, ma Sekhmet (vi g eu ton mail puce^^) ma Kary et ma Miyu^^ gros kisuuuu calin très fort à vous, merci pour vos rivius^^ ! Sur ce... je vous abandonne après ce point (d'exclamation loll ), sans oublier un kisuu @ tous !

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Difficilement mais prestement, Kaori s’installa sur le côté passager du véhicule, aidée, tant bien que mal par un Ryo maladroit… ceci fait, il contourna la voiture le plus rapidement possible et démarra en trombe une fois installé à son tour.  

Le trajet fut infernal pour la jeune femme... Au fur et à mesure que se succédaient les virages interminables de la montagne, elle inspirait et expirait fortement, accumulant des grimaces et des râles de douleurs. Et, malgré le froid intense qui soufflait sur les vitres du véhicule, rafraîchissant incontestablement son intérieur, des gouttes de sueurs vinrent perler au front crispé de la jeune femme, sous les yeux inquiets de son conducteur…  

-Allez !!! hurla-t-elle, dépitée. Bordel !!! Dépêche toi un peu, ne me regarde pas comme ça !!!!  

-Bah c’est ce que je fais ! se défendit-il, penaud. Je peux pas aller plus vite que ça, c’est dangereux, la route est encore verglacée et…  

-Mais je m’en fous de la route, mon pauvre Ryo !!! le coupa-t-elle, infecte. Fonce !!!  

Sous le ton agressif de sa voix, il accéléra légèrement et garda dorénavant ses yeux fixés sur le bitume. Parce qu’apparemment, son regard angoissé dérangeait fortement sa passagère…  

-Tu es vraiment bien sûr que… que c’est le bon moment ?  

Un dixième de seconde après avoir entendu cette question plus que stupide, elle lui répondit du tac au tac, sur un ton railleur :  

-Non… non, j’avais juste envie de prendre l’air avec toi ! Il fait tellement bon dehors à se geler les m… (biiiiiiiip)… t’es vraiment qu’un crétin ou quoi ….!!!  

Ryo la regarda un sourcil levé, les yeux rieurs… il paraissait s’être tout à coup détendu alors que son interlocutrice, elle, virait au rouge…  

-Ca y est !!! s’exclama-t-il, un large sourire aux lèvres accompagnant sa célèbre tête de taré. Tu recommences les insultes, t’es en voie de guérison, Kaori ! Enfin je te retrouve !!!  

Elle lui lança un regard noir, emplit d’incompréhension :  

-Et ça te fait rire ???!!!  

Le trajet jusqu’à l’hôpital fut escorté par une forte dispute entre nos deux protagonistes… jusqu’à ce que, enfin arrivés à destination, Ryo se gare sur l’emplacement réservé aux urgences.  

Sans lui demander son aide, Kaori sortit étroitement du véhicule tandis qu’un attroupement d’infirmières accourait déjà à sa rencontre…  

L’une d’entre elle avait prit soin d’emporter avec elle une chaise roulante, sur laquelle elle invita la jeune femme à prendre place et fonça à l’intérieur du bâtiment.  

Une nuée de questions vinrent agresser les oreilles de Ryo... (vi.. en tout premier, si la future maman n’est pas en état de dire quoi que se soit à cause de la douleur, les infirmières/sages-femmes questionnent toujours le « papa » loll) ;  

-La grossesse est-elle à son terme ? demanda une des assistantes, deux doigts posés autour du pouls de Kaori.  

-Je... bégaya Ryo…euh… ou…oui…  

-Quand ont commencées les premières contractions ? fit une autre.  

-T… tout à l’heure…. Je sais plus… y a à peu près une heure…répondit Ryo, complètement perdu.  

-A-t-elle percé la poche des eaux ?  

Ryo fit les yeux ronds, l’air hagard il demanda, incrédule :  

-Je… euh… hein ? Les quoi ? Elle a pas perdu d’os ! Enfin... je… j’ai pas vu… je…  

Il se tu. Un silence soudain vint occupé les lieux alors que toutes les infirmières le regardaient bizarrement… l’une d’entre elle laissa s’échapper un petit rire moqueur qu’elle refréna aussitôt le regard de sa supérieure posé sur elle… Il les considéra tour à tour et se gratta la tête, gêné… il se sentit complètement idiot tout à coup…  

-Les eaux, monsieur… E-A-U-X ! épela la sage-femme en chef, sobrement.  

Elle le regarda un moment, perplexe, avant de lâcher un soupir d’exaspération… (loll les sages femmes sont pas vraiment top avec les papas^^ c’est cool ça, lolll bah quoi ?)  

-Bon… ça ne fait rien, je vais regarder ça…  

Sans bouger Kaori de son fauteuil, elle enfila une paire de gants et commença son l’examen. Ryo détourna le regard.  

-La poche des eaux n’a pas percé. Elle est à cinq doigts et demi, déclara-t-elle à l’adresse de ses subordonnées. C’est bon, on l’emmène en salle de travail…  

Une fois la vérification terminée, Ryo les suivit alors qu’elles se dépêchaient de transporter Kaori dans les locaux appropriés…  

Une fois devant la salle d’accouchement, la sage femme arrêta Ryo d’une main…  

-Vous êtes le père ?  

Ryo la dévisagea un moment, s’imprégnant de la question si simplement posée. Alors que le regard de son interlocutrice se fit plus insistant, il répondit tout bêtement, sans trop le vouloir, sans trop comprendre pourquoi… :  

-Oui…  

Elle acquiesça avec un signe de tête et attrapa une blouse verte, des chaussons et une coiffe, le tout sagement pliés sur une petite table médicale située à côté de la salle d’accouchement.  

-Enfilez ça et venez… déclara-t-elle avant d’ajouter avec impatience : votre femme vous attend…  

Il la regarda s’éloigner devant lui et répéta sa dernière parole énoncée avec un léger sourire…  

_____  

Une fois sa panoplie revêtue, Ryo entra dans la salle de travail où un agglutinement de personnes se bousculait autour de Kaori, un monitoring placé autour de son ventre rond…  

Une jeune femme était à côté d’elle, mesurant inlassablement les battements de son pouls et le rythme cardiaque du bébé. Une autre lui épongeait de temps à autre le visage. Un homme aussi était là et puis la sage femme en chef qui contrôlait la durée escomptée entre deux contractions…  

Ryo resta un peu à l’écart… il avait peur de s’approcher. Il regarda Kaori. Son visage parlait la souffrance et la rage de remettre enfin cette enfant à la vie… C’était la première fois qu’il la voyait ainsi, et il ne pouvait absolument rien faire…  

Il ne pouvait pas la sauver. Il ne pouvait pas l’aider. Porter un petit peu de son mal, rien qu’un petit peu…  

Alors qu’il la contemplait sans bouger, sa vision se fit trouble lorsqu’une image vint se poser à côté d’elle. Il ferma les yeux. Il était là. Auprès d’elle. Non pas le fantôme de Liu mais celui de…  

-Hideyuki…  

La sage femme se retourna lorsqu’elle entendit sa voix. Elle fit trois pas dans sa direction et l’invita à se placer à côté de la future maman. Ryo marqua alors un temps de pause avant d’avancer… il ne voulait pas prendre la place d’Hideyuki.  

Son pied se posa aveuglément en arrière pour reculer, l’image de son ami s’effaça, un léger sourire aux lèvres… comme pour lui laisser sa place.  

Il marqua un temps de pause et posa ses yeux égarés sur la sage femme avant de lui demander, difficilement :  

-Que… comment faire pour l’aider ?... Qu’est-ce que je peux faire… ?  

-Lui tenir la main… déclara-t-elle, consciente du sentiment d’impuissance qui habitait Ryo. Lui tenir la main, c’est déjà pas mal.  

Il s’avança donc, et se plaça à côté de la future maman alors que l’une des infirmières retirait le monitoring et préparait le matériel nécessaire pour l’accouchement… Ryo commençait déjà à se sentir mal rien qu’à voir les ustensiles étranges qui luisaient sous les lumières de la salle. Inconsciemment, il attrapa la main de Kaori alors que celle-ci ouvrit les yeux avec difficulté, surprise par ce nouveau contact, à la fois chaud et rassurant. Elle plongea son regard fatigué dans celui de ryo… et ne dit rien… elle inspirait et expirait toujours aussi fortement…  

-Ca fait toujours mal !!! hurla-t-elle, soudainement. Bordel !!!  

Ryo sursauta. Il fut surprit car elle n’avait pratiquement rien dit jusqu’à maintenant. Et voilà qu’elle se mettait à hurler contre l’anesthésiste :  

-Qu’est-ce que vous foutez avec cette p….. (biiiiiip) de piqûre de m….. (biiiiiiip) !!!!  

-La péridurale devrait faire son effet… se défendit celui-ci, le plus calmement possible, habitué à ce genre de situation. En attendant, calmez vous… et ça devrait aller.  

-Oui, et pour le moment on va commencer ! l’activa la sage femme en chef, ne faisant guère attention à la série de jurons que la jeune femme continuait de prononcer… soufflez et poussez ! Attention… vous allez pousser, maintenant !  

Kaori se résigna sous la douleur et suivit l’ordre conseillé. Elle poussa de toutes ses forces, successivement, alternant poussées et respiration… pendant presque une minute et aboutit sur un premier échec ; la tête de l’enfant était encore loin d’être engagée… alors elle regagna son calme quelques secondes et respira plus régulièrement. L’infirmière à ses côtés, continuait à éponger la sueur de son visage…  

Et puis elle reprit inlassablement la même danse périlleuse plusieurs fois de suite…  

Elle tenait toujours la main de Ryo dans la sienne, sans vraiment y prêter attention… ce qui n’était pas vraiment son cas à lui !  

Effectivement, ses doigts commençaient à devenir bleus sous la pression de ceux de la jeune femme. Ses extrémités se glaçaient petit à petit mais il ne dit rien.  

Il fut incroyablement surprit de constater la force que ceux-ci pouvaient contenir sous l’effet de la douleur. Il mesura combien il était difficile de donner la vie… alors que lui en avait retiré des centaines…  

-Ca ne fait rien !!! cria Kaori. Ca fait toujours aussi mal !!! Je ne peux plus…  

-Allez, allez… la calma la sage femme, on va y arriver. On va vous refaire une seconde piqûre et on va recommencer à pousser…  

Tandis que l’anesthésiste préparait une autre injection, Ryo resserra son étreinte malgré l’insensibilité de ses doigts… il voulut aussi bien faire en la rassurant quelque peu, tout doucement…  

-Je suis là… Kaori, je suis avec toi. Tu vas y arriver !  

-Ohhhhhh toi la feeeeeeeeeeeerme !!!!!!!! hurla-t-elle, en étranglant ses doigts également.  

Il grimaça sous l’effet.  

-C’est de ta faute tout çaaaaaaaaaa !!!! Espèce d’… (biiiiiiiiip) Sale p…. (biiiiiiiiiip) !!!... T’es un pauv’mec !!!!!!!!!!! S…. (biiiiiiiip)  

-Que… Kao… ?  

-Ta g…. (biiiiiip) !!! Regarde ce que tu m’as fait !!!!!!!! E…. (biiiiiiiiip) !!! C’est de ta faute si chui dans c’t’étât làààààààà !!!! C… (biiiiip) J’vais te tueeeeeeeeeeeeer !!!!  

-Je… mais… non…  

-Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! Ferme ta g…. (biiiiiiiiip). Espèce de p’tite b…. (biiiiiip) !!!! O…. (biiiip)  

Ryo regarda la sage-femme, les yeux au bord du gouffre… il se demandait ce que Kaori pouvait bien raconter et de plus il avait horriblement mal à sa main...  

-Vous êtes indubitablement le coupable… répondit-elle avec le sourire. Ca se passe pratiquement toujours comme ça, ne vous en faite pas, laissez la hurler à sa guise…  

Les lèvres entre ses dents, Ryo se contenta d’acquiescer avec un large mouvement de tête. Il était raide comme un piquet, complètement en sueur lui aussi, une main morte entre les doigts de sa tortionnaire…  

Au bout de quelques minutes, de nombreuses poussées et de plusieurs séries d’insultes en tout genre, la tête de l’enfant apparut comme la pointe du jour, annonçant la libération de sa mère…  

-Venez… venez voir… l’invita la sage femme, les yeux emplis d’émerveillement. Venez voir la vie prendre le flambeau sur la souffrance… venez…  

Ryo se sentit dépassé, tout à coup. Il regarda Kaori effectuer ses dernières poussées…  

La bouche entrouverte, les yeux angoissés, il ne savait pas quoi dire, quoi faire…  

Il regarda l’horloge qui affichait les vingt deux heures trente… déjà… enfin.  

Il se dit en son for intérieur qu’il faisait maintenant face à une expérience unique qu’il ne verrait probablement plus jamais. Il était là, privilégié parmi les privilégiés pour pouvoir assister à une naissance de ses propres yeux. De se rendre compte peut-être de sa propre existence… ?  

Mais avait-il le droit de le voir ? Avait-il le droit d’être là en fin de compte ? Probablement non, c’était absurde. Lui, tueur au cœur de pierre combattant pour la mort devant elle, ange au cœur pur combattant pour la vie. Oui… c’était bel et bien absurde…  

Et que dirait Kaori si elle venait à se rendre compte qu’il était là, non pas à ses côtés à elle mais à ceux de l’enfant ?  

Au diable la bonne conduite ! se dit-il subitement et avec conviction, sans prendre vraiment conscience de ce qu’il allait faire. Il était trop tard pour dire quoi que se soit de toute façon. Et puis, il connaissait Kaori que trop bien ! Bon… peut-être pas dans des détails aussi intimes... mais assez bien pour avoir, de nombreuses fois osé les deviner…  

Alors, avec précaution, il retira sa main douloureuse de celle de la jeune femme. Il ne la sentait presque plus à vrai dire, mais il fit abstraction de cette sensation et avança quelques pas avant de passer outre le rideau… là où la magie opérait.  

Il la voyait, oui, cette toute petite tête à la chevelure brune se frayer un chemin difficile pour pouvoir enfin contempler la lumière, pour faire partie de ce monde, à son tour…  

Dans un ultime effort, Kaori poussa une dernière fois… son cri résonna dans la nuit alors que son enfant se rendait à la vie…  

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