Chapter 36 :: Chapitre 36

Published: 07-02-05 - Last update: 09-02-05

Comments: Hello Everybody^^ Enfin de retour parmis vous... pardonnez moi tout ce retard mais en ce moment j'ai très peu de minutes (voir d'heure) à accorder à ma fics T_T (engueullez msn lol ou mon homme qui joue en réseau^^ et d'autre petites choses qui me prennent pas mal de temps) bref, dans ce chapitre, beaucoup de sentiments, de remise en question... il en fallait un peu avant de continuer cette histoire et de ne pas trop s'eparpiller. Vous allez probablement encore m'en vouloir pour une tite chose (lol) mais il faut ce qu'il faut^^ vous comprendrez. Passons aux remerciements^^ : ma Mopsime toujours fidèle au rendez vous^^ merci ma puce, ma Chanlyr également lol^^ Ma Indya, plutôt rare mais toujours agréable à retrouver^^, ma Libellule qui ne cesse de se faire un sang d'encre à propo de la fin lol^^, ma Cherychou chérie en plein carnaval, éclate toi ma belle et reserve moi une crèpe :-p lol^^, ma Sabi jolie^^, ma Mimochan toujours là aussi^^, ma Miyu tout aussi présente^^, ma Rosy et sa chaleur Sicilienne lol^^ et ma Anna chan harceleuse en puissance lol^^ Merci à vous les miss, je vous embrasse fort ! Bon chapitre !^^ PS : bon j'ai changé la taille de Ryo mdr (enfin, j'ai arrondi^^) qu'est-ce j'en savais moi de sa taille >_<, t'as appris ça où ma Lib ? Parce que tu m'épates là lol en tous les cas merci^^ kisuuS

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-Bah… prend-le si ça te fait plaisir, rétorqua Kaori, feignant de comprendre ce comportement pour le moins inhabituel.  

Ryo la toisa, l’air agars, essayant d’éviter un maximum de cibler de ses yeux vicieux le spectacle vertigineux qu’offrait la poitrine de son interlocutrice.  

-Hein... quoi ? (nda : on se demande qu’est-ce qu’il a encore compris de travers celui-là T_T lol) Ah… ! s’exclama-t-il, toujours aussi gêné. Oui le coussin… oui merci ! En plus il est assorti à ma chambre ! Aaaah… quelle merveiiiille !  

-Ryo… ?  

A l’inverse de l’homme, la voix de la jeune femme était soudain devenue grave, démontrant qu’elle souhaitait que son imbécile d’interlocuteur recouvre son sérieux avant de continuer sa conversation. Et c’est ce qu’il fit, rapidement, pour ne pas trop la froisser… mais en gardant tout de même, son précieux calfeutrage sur son bas-ventre…  

-Ca me revient maintenant… continua Kaori en se relevant de son siège, son bébé maintenant endormi dans ses bras. Je ne suis sûre de rien mais je pense que ça pourra t’aider… viens avec moi.  

Ryo emboîta le pas de la jeune femme et la suivie à l’étage. Elle confia précautionneusement son enfant à la gouvernante avant de la remercier et de réengager sa course au travers d’un long couloir.  

Le fond de celui-ci s’ouvrait sur une vaste pièce, habillée d’une tapisserie feutrée bleu nuit, d’une cheminée de pierre qui n’avait visiblement pas connu la flamme depuis un long moment. Un petit bar était abandonné dans l'un des quatre coins de la salle et un large bureau résidait en son centre.  

Kaori alluma la lumière et resta un moment immobile sur le pas de la porte. Elle glissa son regard sur le bureau… sur son fauteuil, plus précisément avant de fermer les yeux. Ryo était toujours là, derrière elle, il parcourut à son tour la pièce du regard. Il compris parfaitement où ils se trouvaient, et ressenti la difficulté de son ancienne partenaire à franchir l’entrée de celle-ci…  

D’un geste doux, communiquant un peu de son courage, l’homme posa une main sur son épaule. Elle tressaillit légèrement à son contact et repoussa son étreinte d’un geste contrarié puis elle avança, droit devant elle. Ryo resta interdit un court instant, sa main toujours en l’air qu’il mit quelques secondes avant de rabaisser.  

-Son… commença la jeune femme, son bureau doit avoir quelques informations supplémentaires sur quelques affaires qu’il a mené récemment… je peux t’aider à chercher, si tu veux…  

-Non… je te remercie, je vais y jeter un coup d’œil, tu peux redescendre…  

-Ca va, je te dis. Tu as vu ce fouillis ? lui démontra-t-elle en ouvrant l’un des tiroirs. Liu n’a jamais été très ordonné dans son travail, tu ne t’y retrouveras pas tout seul… à deux on fera plus vite et j’…  

-Kaori…  

-Quoi ?  

-Ca va aller. Je vais juste parcourir rapidement deux ou trois dossiers, sans plus. Je n’ai pas besoin d’aide pour ça et puis de toute façon, je n’attends pas trop de réponse au travers de ses affaires là... Ce que je voudrais ce sont les rapports qu’il a menés lors de ces dix dernières années…  

La jeune femme croisa ses bras sur sa poitrine et se mordilla l’intérieur de la joue, réfléchissant dans le vague.  

-Et… euh… continua Ryo, à demi amusé par la mimique ancestrale de son interlocutrice. Je suppose que tu n’as rien de tel ici… ? Je me trompe ?  

-Non… tu as raison. Tout a été conservé dans les archives du tribunal. Liu a aussi un bureau là-bas si tu veux également y jeter un coup d’œil, et… poursuivit-elle en resserrant légèrement plus ses bras autour d’elle, je peux savoir ce qui te fait sourire ?  

-Hein ? demanda-t-il, incrédule. Pourquoi cette question ?  

-Parce que tu ne souris jamais sans avoir une idée derrière la tête…  

-Arf… soupira-t-il, et toi arrêtes de voir le mal partout !  

-Pas besoins ! Il est concentré en une seule et même personne d’un mètre quatre-vingt dix de sournoiserie qui se tient juste devant moi !  

Il sourit de plus belle sous la comparaison puis se retourna et fit mine de regarder par tous les horizons afin de la titiller encore un peu.  

-Ah ? Où ça ? Nous ne sommes que deux dans la pièce !  

-Allez… cracha-t-elle, agacée en sortant prestement du bureau, Ryo sur ses talons, refermant la porte derrière eux. Tu t’es toujours caché derrière tes pitreries et tes sourires niaiseux de toute façon…  

Ryo releva un sourcil.  

-Qu’est-ce qui te prends ? Je n’ai rien fait de mal… depuis quand mes sourires te dérangent ?  

-Depuis tout le temps… qu’est-ce que tu crois…  

-Et bien, badina-t-il, légèrement moqueur, pardonne moi, mais je n’ai pas de larmes à verser pour plaire à Madame…  

-Tu devrais… ça te changerai un petit peu… ça te rendrai plus… « Humain »…  

Il mit un bémol à ses ricanements et s’arrêta net en plein milieu du couloir alors que Kaori entamait déjà une descente hâtive dans l’escalier…  

-J’ai quelque chose à faire… continua-t-elle, profites-en pour aller te changer. On n’entre pas comme ça dans un tribunal…  

_____  

Quelques minutes s’étaient déjà écoulées, alors qu’un bruit fracassant provenant de l’étage supérieur fit sursauter Kaori qui se retourna dans l’instant, les sourcils froncés sur le sommet des escaliers. Elle resta un moment interdite avant que la voix du majordome ne la ramène à la réalité.  

-Madame… ? Votre manteau, s’il vous plait…  

L’interpellée se retourna sur celui-ci, surprise et ignorant complètement l’invitation de son employé qui lui tendait son par-dessus à bout de bras…  

-Monsieur Takaya, vous n’avez rien entendu ?  

-Etendu quoi, Madame ? demanda le vieil homme en penchant sa tête sur le côté.  

Elle le scruta, stupéfaite… se pourrait-il qu’elle ait rêver ? Oui… visiblement…  

-Euh… rien… ce n’est rien… laissez mon manteau ici, ordonna-t-elle en désignant du regard le dossier d’un fauteuil, j’attends encore Monsieur Saeba… je vous remercie…  

Son subordonné s’exécuta avec un léger signe de tête et s’éclipsa dans une autre pièce alors que Kaori reporta son attention sur les escaliers, le regard à l’affût. Elle avait peut-être été un peu trop loin en prononçant ses dernières paroles à Ryo… peut-être aussi un petit peu trop direct, en tous les cas pour lui, qui ne l’avait pas connu ainsi… Et peut-être comprendra-t-il dorénavant ce qu’elle devait encaisser lorsqu’il lui assenait des paroles semblables, sinon pires, voir insultantes, blessantes et non fondées…  

Le revers de la médaille était-il si dur à assimilé, tout à coup ? Mon cher Ryo…  

La jeune femme soupira tout en se frottant énergiquement la nuque de ses deux mains, elle s’efforça à faire le vide quelques secondes… mais le temps rattrapa promptement son sursis…  

Alors que ses pas commençaient à la promener inconsciemment dans le hall du couloir, ses pensées, quant à elles la ramenèrent à quelques instants plus tôt… dans le bureau de son défunt époux.  

Pourquoi fallait-il encore faire face au deuil qu’elle vivait perpétuellement, à longueur de temps, à longueur de journée, à longueur de vie… ? N’arriverait-elle plus jamais à survivre normalement ? Ou bien à vivre tout simplement… ? Encaisser les chocs pourtant, elle avait toujours su le faire, et avec force, avec courage et détermination…  

A la mort D’Hideyuki, c’était plus que son monde qui s’était retrouvé ébranlé, anéanti…c’était son univers tout entier… mais quelque chose ou plutôt quelqu’un l’avait aidé à remonter cette pente aride et glissante sur laquelle elle trépignait de chagrin. Et ce quelqu’un était encore là aujourd’hui...  

Pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi fallait-il toujours qu’il soit là… Lui ? Elle ne croyait pas au destin et pas non plus à la coïncidence. A une époque oui, elle en avait foi, mais le jeu de la vie s’était amusé à la détruire, à petit feu, usant de sa naïveté d’adolescente. Mais elle n’était plus aussi crédule que par le passé. C’était sans doute une bonne chose. Mais cette constatation inutile répondait encore moins à sa question… ce trop grand «pourquoi» qu’elle ressassait sans cesse…  

Peut-être qu’en fin de compte il n’existait pas de réponse… que c’était comme ça et puis c’est tout.  

D’abord ses parents… ensuite son frère… puis vient le tour de Ryo… et enfin, pour achever la course de son malheur, la mort de Liu… Les gens qu’elle aimait le plus au monde avaient la fâcheuse tendance à l’abandonner, décidément... Mais parmi tous cela, elle avait le pouvoir d’en récupérer un… un seul. Et il était là, pas loin… tout à l’heure, une main caressante sur son épaule, un souffle chaud dans son cou et cette vibration perçante et traître qui voulait la pousser à continuer cette étreinte… Cet amour introverti lui brûlait les tempes car il prenait de jours en jours un petit peu plus de force… de présence, jusqu’à venir s’immiscer dans ses rêves, comme un voleur… mais un si beau voleur…  

Ce sentiment humain qu’elle avait indubitablement du mal à sceller loin de son cœur… cet émoi silencieux qu’elle ne pouvait éclaircir tellement il était lumineux, un jour ou l’autre, allait trahir ses gestes, emprunter ses mots… ça, elle le savait, mais elle n’y pouvait rien…  

Tandis qu’elle continuait à errer pensivement de long en large dans le hall ; assit sur le rebord de la baignoire, le bras tendu et la main blessée sous l’eau vive… Ryo prononçait un quintal d’insultes et de railleries menaçantes. Contre lui et surtout envers elle.  

La liqueur écarlate qui s’écoulait rapidement de sa main pouvait-il emporter avec elle la rancœur qui le rongeait sournoisement, et réussir à calmer les muscles de son corps qui lui dictait de détruire tout ce qui se trouvait dans cette maudite baraque… ?  

-«Humain» répéta-t-il… si je peux voir mon sang couler c’est que je le suis… et si tu continu, je le mêlerai au tient…  

Il se releva et ferma le robinet avant d’attraper une petite serviette éponge pour tapoter doucement ses blessures et d’en faire, pour l’heure, un bandage de fortune.  

Il sorti ensuite de la salle de bain et enfila sa veste, sans pour autant s’être changer sous l’ordre intransigeant de la maîtresse de maison…  

Le temps avait écourté son chemin et ses bonnes résolutions à attendre qu’elle redevienne plus magnanime… dorénavant, elle ne lui laissait plus vraiment le choix.  

Le pseudo Ryo à l’apparence obéissante et au caractère radoucit afin de tenter d’édulcorer son cœur devenu pierre avait décidé de disparaître.  

Elle était déterminée à le pousser à bout ? Soit, elle avait bel et bien réussit à créée son entreprise et à atteindre son terme, sans foi ni loi…  

Elle avait peur qu’il la touche, qu’il l’effleure ? Qu’imaginait-elle donc derrière ce geste anodin, tout simplement amical ? Mais que craignait-elle, bon sang ? Trembler de la sorte et éviter ses doigts comme si elle tentait de fuir une maladie mortelle…  

A ce moment précis, il avait eu mal… et cette douleur le paralysait encore maintenant. Cela ne servait peut-être à rien de rugir comme un forcené et de culpabiliser comme un fautif, car de toute manière, Kaori ne l’écoutait pas… elle ne l’écoutait plus.  

Il inspira profondément et regarda dénigrement les morceaux de verre qui jonchaient le sol…  

Un miroir brisé pour rien… pauvre cobaye de sa colère.  

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