Capitolo 2 :: Quand Kaori rencontre Ryo...

Pubblicato: 02-07-10 - Ultimo aggiornamento: 02-07-10

Commenti: Coucou !!! Merci à toutes pour vos reviews ! Merci à Yael pour ses corrections !! Bonne lecture à tous !

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Kaori était heureuse, elle allait enfin retrouver son frère. Voilà plusieurs mois qu'ils ne s'étaient pas vus. Durant ces dernières années, elle avait reçu plusieurs courriers lui disant de rester au pensionnat, et ça faisait près de trois ans qu'elle n'avait pas remis les pieds à Shinjuku. Bien sûr, Hide était venu la voir à plusieurs reprises, mais pour elle, ce n'était pas la même chose que d'être dans sa ville. Cette fois ci encore, Hide lui avait demandé de rester au pensionnat, mais elle avait fait comme si elle n'avait pas reçu sa lettre et lui avait envoyé une missive, le plus tard possible, afin d'annoncer son arrivée. Devant le fait accompli, Hide n'aurait pas d'autre solution que de la garder auprès de lui durant ces vacances. Elle savait que son frère allait venir la voir au pensionnat mais elle désirait revoir cette ville où ça faisait maintenant de trop longues années qu’elle n’y avait pas mis les pieds, et elle voulait retrouver cette ville où elle avait passé ses jeunes années.  

Kaori en avait plus qu'assez du pensionnat, ça faisait maintenant plusieurs années qu'elle enseignait là-bas et son métier la passionnait, Cependant elle aurait préféré avoir un poste plus près de Shinjuku et surtout de son frère. Il était sa seule famille et cet éloignement lui pesait. Alors, elle avait passé outre ses ordres, et elle allait enfin rentrer à Shinjuku.  

La diligence abordait l'entrée de la ville. Elle trouva que Shinjuku avait beaucoup changée en trois ans. Elle aussi, elle n'avait plus rien de la gamine qui avait quitté la ville, il y a trois ans. Maintenant elle était une jeune femme, plutôt jolie d'après ce que ses amies et ses collègues lui avaient dit.  

La diligence parvint enfin à destination, Kaori descendit et récupéra sa valise. Elle scruta la foule, mais il n'y avait aucune trace de son frère. Elle l’attendit patiemment, car après avoir demandé l'heure au cocher, elle se rendit compte qu'elle était arrivée avec une heure d'avance.  

Mais au bout d’une demi-heure, elle s’impatienta et se dirigea vers sa maison. Il n'y avait aucune trace de son frère. Elle déposa sa valise dans sa chambre et retourna en ville pour enfin de le retrouver. Son regard fut attiré par une boutique de vêtements, et elle entra pour regarder les robes. Si elle n'était pas du genre coquette, elle aimait bien avoir de jolies robes.  

Soudain, elle réalisa que si elle restait dans ce magasin, jamais son frère ne la trouverait et qu’il allait sûrement s'inquiéter de ne pas la voir à côté de la diligence. Elle y retourna mais il n’y avait toujours aucune trace de son frère. Elle interrogea le cocher qui lui dit qu'un homme brun la cherchait. Pas de chance pour elle ! Elle aurait mieux fait de rester près de la diligence ! Elle hésitait entre l'attendre encore et retourner à la maison. Elle était plongée dans ses réflexions quand elle entendit un cri de femme.  

Elle se précipita guidée par les cris et découvrit une jeune femme essayant de se défaire de la pression qu'un homme exerçait sur son bras. Ni une, ni deux, elle se saisit de son arme favorite, afin de punir l'homme.  

Mais après avoir reçu une massue, l'homme ne démordit pas et voulut poursuivre la jeune femme, alors Kaori l'arrêta verbalement.  

Malgré sa colère, elle ne put s'empêcher de regarder l'homme qui lui faisait face, il était grand, brun et terriblement séduisant... Son cœur se mit à battre plus vite sans qu’elle n’en connaisse la raison. Elle aurait bien voulu savoir qui il était, mais il prit la fuite. Elle n'allait pas le laisser partir comme cela. Alors pour interrompre sa course, elle lui lança une massue qui s’écrasa sur son crâne.  

Ryo retira l’engin de torture qui avait atterri sur lui, se dressa en colère et se mit face à la jeune femme. Cette dernière ne semblait nullement impressionnée par le regard noir, qui la fixait.  

Les deux « adversaires » se toisaient, attendant que l'autre fasse le premier geste. Ils auraient pu rester des heures ainsi immobiles, si une voix n'avait pas crié au loin.  

- Ryo !  

Ryo vit alors la jeune femme se mettre à courir, pour se précipiter dans les bras de Hide.  

La voix fit réagir Kaori. Elle ne prêta plus aucune attention au mufle devant elle et découvrit son frère qui arrivait. Elle s’élança à sa rencontre.  

- Hide, je suis si contente de te revoir !  

- Kaori, où étais-tu passée ? Tu m'as fichu une de ces peurs quand je ne t'ai pas vue devant la diligence !  

- Excuse-moi, grand frère, mais voyant que tu n'arrivais pas… J'ai pensé que tu n'avais pas reçu ma lettre, alors je suis allée à la maison porter ma valise.  

- Kaori tu n'aurais jamais dû t'aventurer seule dans Shinjuku, la ville a bien changé depuis ton départ… Je n'aurais jamais supporté s’il t’était arrivé quelque chose.  

- N'en parlons plus ! Tu vois bien que je n’ai rien ! Si on rentrait à la maison maintenant… J’ai tant de choses à te raconter.  

Ryo était totalement sous le choc. Il ne prêta aucune attention à la discussion entre Hide et Kaori. Non ce n'était pas possible ! La furie qui venait de l'assommer ne pouvait pas être la petite sœur de son ami ! Il s'attendait à une gamine fragile qu'il aurait dû protéger durant son séjour, il ne pensait pas avoir affaire à une jeune femme qui semblait être tout à fait capable de se défendre… Mais pourquoi avait-il accepté la demande de son ami ? Jamais lui et cette folle ne pourraient cohabiter, ne serait-ce qu’une seule journée…  

Kaori, fatiguée de ce long voyage, n'avait qu'une seule envie, c'était de rentrer à sa maison pour enfin se reposer… Voyant que Hide ne semblait pas réagir à sa phrase, elle lui posa à nouveau la question :  

- Hide, on rentre chez nous maintenant ?  

Alors Hide se jeta à l'eau. Maintenant qu’elle était là, il n'avait plus d'autre solution que de lui dire que durant son séjour, ils allaient vivre chez Ryo.  

- Il y a un petit souci, on ne va pas pouvoir habiter chez nous durant ton séjour...  

- Et pourquoi ? demanda la jeune femme étonnée. La maison n'a rien pourtant...  

- Oui, mais... tenta de répondre Hideyuki.  

Ryo, qui avait retrouvé ses esprits, vint au secours de son ami :  

- Si je peux me permettre…  

Kaori se retourna dans sa direction, surprise de voir l’énergumène toujours à côté d'eux. Elle lui lança un regard noir et lui dit froidement :  

- Toi, le pervers on ne t'a pas sonné ! Va-t-en, si tu ne veux pas recevoir une autre de mes massues !  

Hide vit que Kaori avait fait connaissance avec Ryo… Et la façon, dont elle lui parlait, lui laissait présager qu'il ne lui avait pas montré la meilleure facette de sa personnalité. Kaori paraissant très remontée contre Ryo, il essaya de calmer le jeu et de détendre l’atmosphère qu’il jugeait assez pesante. D’un ton qu’il voulut enjoué, il affirma :  

- Je vois que tu as fait la connaissance de Ryo, petite sœur...  

Surprise, Kaori détourna son regard de celui de Ryo et fixa son frère avant de lui demander :  

- Tu connais cet individu, Hide ?  

- Oui, et c'est même l'un de mes meilleurs amis.  

- Ton ami ? Mais tu as perdu la tête, Hide ! Comment un être aussi abject peut-il être ton ami ? s’exclama la jeune femme.  

- Quand tu feras plus ample connaissance avec lui, Kaori, tu changeras d'avis !  

- Ça ne risque pas ! Je ne souhaite plus jamais le voir ! Allez, grand frère, on rentre chez nous !  

La discussion pouvait encore durer des heures, vu que son ami ne semblait pas pressé de dire à Kaori qu'elle n'allait pas séjourner chez elle, Ryo décida donc de prendre la parole :  

- Désolé de vous décevoir, jeune demoiselle… mais nous allons être amenés à nous revoir ! Tu lui dis pourquoi Makimura, où c'est moi qui m'en charge ?  

Kaori n'aimait pas la façon dont cet homme parlait et encore moins ce qu'il disait, elle allait devoir le revoir… Pourquoi en était-il si sûr ? Devant l’absence de réaction de son frère, Kaori l'interrogea :  

- Qu'est-ce qu'il veut dire, Hide ?  

Comprenant qu’il ne pouvait plus reculer, Hideyuki se mit à bredouiller :  

- Et bien… petite sœur… tu vois… on ne va pas pouvoir rester chez nous durant ton séjour car… le toit fuit… alors...  

- Alors quoi ? s’emporta la jeune femme, pressée de connaitre le fin mot de l’histoire.  

Ryo, voyant que son ami était incapable de finir sa phrase, la termina pour lui :  

- Alors… Vous allez venir habiter chez moi !  

- Chez vous !? Mais enfin, Hide tu as perdu la tête ?! Jamais je ne vivrais sous le même toit qu'un pareil pervers ! Je préfère encore aller à l'hôtel.  

- Et bien allez-y ! Moi, je ne vous retiendrai pas ! s’énerva Ryo.  

Hideyuki, constatant que son ami et sœur s’entendaient comme chien et chat, essaya de temporiser la situation :  

- Kaori, il n'y a pas d'autres solutions ! Crois-moi… Si j'avais le choix, je ne te ferais pas subir la présence de Ryo. Et puis ce n'est que pour quelques jours en attendant que le toit soit réparé. Et ne t'inquiètes pas, tu auras ta propre chambre et Ryo se comportera bien avec toi ! Pas vrai, Ryo ?  

Ryo, ne voulant pas que la situation s’éternise, ne porta pas attention aux remarques de son ami et répondit :  

- Oui, d'ailleurs les furies, c'est pas mon truc ! Je préfère les femmes beaucoup plus dociles…  

- Bien, dans ce cas l'affaire est réglée. Maintenant serrez-vous la main en guise de signe de paix !  

Kaori, à contrecœur, tendit la main, mais elle n’avait pas été préparée au choc qu'elle reçut quand la paume de Ryo enveloppa la sienne. Elle eut l'impression d'avoir été touchée par la foudre.  

Ryo aussi fut surpris de la façon dont son corps réagit à ce contact. Il n'avait fait que toucher la main de la sœur de Hide, pourtant son corps était parcouru de frissons. Il n'arrivait plus à la lâcher.  

Hide regardait d'un mauvais œil le rapprochement qui s'effectuait entre sa sœur et son ami, alors il intervint pour qu’ils se séparent :  

- C'est bon maintenant ! Vous avez fait suffisamment la paix ! Et si on y allait ? Il faut passer à la maison chercher les affaires de Kaori !  

Ryo lâcha la main de Kaori et lui dit :  

- Allons chercher vos affaires, Mademoiselle Makimura ! Je n'ai pas toute la journée à vous consacrer.  

- Ne vous en faites pas, monsieur… Mais au fait, c'est quoi votre nom ?  

- Saeba. Ryo Saeba !  

- Bien dans ce cas Monsieur Saeba, je ne veux pas vous faire perdre un instant de plus de votre précieux temps !  

- Ryo, Kaori arrêtez un peu avec les Monsieur Saeba et les Mademoiselle Makimura ! Vous êtes ma sœur et mon meilleur ami ! Alors ne vous comportez pas comme deux étrangers ! A partir de maintenant, je veux que vous vous appeliez par votre prénom et que vous vous tutoyez, c'est compris ?  

- D’accord ! répondit Ryo à qui visiblement l'idée ne plaisait pas trop.  

- Si ça peux te faire plaisir grand frère ! Mais vu que je n'aurais pas l'occasion de lui adresser la parole, ça ne change rien pour moi !  

Hide se dit que les prochaines semaines allaient être très dures. Malgré la façon dont ils avaient réagi en se touchant Ryo et Kaori n'avaient pas l'air de s'apprécier.  

- Bon maintenant, allons chercher tes affaires ! s’exclama t-il.  

Ils se rendirent tous vers la maison des Makimura. Hide, qui souhaitait que Kaori fasse plus ample connaissance avec Ryo, se proposa pour aller chercher la valise de sa sœur dans sa chambre, pendant qu’ils resteraient dehors à l'attendre.  

Kaori râla un peu, mais elle n'insista pas car, bizarrement, Ryo n'avait pas exprimé son mécontentement de rester seul avec elle. Hide franchit donc seul, le pas de la porte, tandis que Kaori et Ryo l'attendaient tranquillement à l'extérieur. Pour une fois, ils étaient tous les deux sur la même longueur d'onde. La meilleure façon, qu'ils aient trouvée pour rester calme, était de s'ignorer totalement.  

Si Hide n'avait pas souhaité que Kaori l'accompagne à l'intérieur, c'est qu'il avait peur qu'ils soient là à l'attendre. Pourtant quand il eut franchi la porte, il ne sentit aucune mauvaise aura. Tout en continuant à se méfier, il emprunta l'escalier, pour se retrouver dans la chambre de Kaori. Il avait pris la valise et s'apprêtait à descendre les escaliers quand...  

Ryo avait un mauvais pressentiment, et il était sur ses gardes. Quelque chose clochait ! Makimura avait intérêt de se dépêcher !  

Soudain, une explosion se fit entendre. Ryo se précipita sur Kaori, plongea au sol, la protégeant de son corps.  

Kaori ne comprenait pas ce qui se passait. Ryo avait été tellement rapide, elle n'avait pas eu le temps de réagir qu'elle se trouvait sous lui. Elle se demandait d'où pouvait venir une pareille explosion et voulut se dégager. Mais Ryo l'en dissuada en la maintenant fortement et en lui disant :  

- Ne bouge pas !  

- Ryo… Qu'est-ce qui s'est passé ?  

- Tu le sauras bien assez tôt ! Pour l'instant, ne bouge pas…  

Ryo laissa s'écouler quelques minutes et il se releva. Il aida Kaori à en faire autant. Quand la jeune femme vit l'ampleur du désastre, elle resta immobile, tétanisée par ce spectacle.  

Sa maison était complètement détruite et en flammes. Soudain, elle réalisa que son frère était à l'intérieur et voulut se précipiter pour essayer de le sauver, mais une poigne de fer l'en empêcha. Elle se débattit, mais se retrouva plaquée contre un torse musclé. Peu à peu elle cessa de se débattre.  

- Hide, il faut sauver, Hide ! Ryo, on ne peut pas le laisser.  

- Il est trop tard… On ne peut plus rien faire…  

Kaori, sachant que Ryo avait raison, fondit en larmes dans ses bras.  

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