Capitolo 11 :: Une surprise de taille...

Pubblicato: 10-09-10 - Ultimo aggiornamento: 10-09-10

Commenti: Coucou !! Merci à City, Saoria, Phoe, Aya et Kaori62 d'avoir mis une review pour le chapitre précédent. Merci a yael pour ses corrections ! Bonne lecture à tous !

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Ryo passait ses journées dans Shinjuku, il avait trouvé quelques membres de l'Union Teope et quand ils lui avaient dit tout ce qu'il voulait savoir, il les liquidait en mémoire de son ami.  

A de nombreuses reprises, il ne put s'empêcher de penser à Kaori, il espérait qu'elle soit arrivée à bon port. Pour l'instant, ça ne faisait aucun doute, car il n'avait pas entendu dire qu’on l’ait éliminée. D'ailleurs, d'après ses indics, personne n'avait la moindre idée de l'endroit où elle se trouvait.  

Une semaine après le départ de Kaori, Ryo se retrouva face à une scène, qui l'irrita au plus haut point. Un homme se trouvait face à une femme de petite vertu. Très emporté, il n'arrêtait pas de faire de grands gestes, et soudain Ryo vit que l'homme s'apprêtait à frapper la prostituée. Alors le chasseur de prime se précipita sur le couple et retint la main du rustaud. Puis, il le fit faire demi-tour et le gifla fortement.  

- Ça ne se fait pas de frapper une femme, idiot !  

L'homme essaya de prendre la fuite, mais Ryo l'attrapa par le bras.  

- Minute, mon bonhomme, tu ne vas pas partir comme cela ! Avant tout, je veux que tu fasses des excuses à cette charmante demoiselle.  

L'homme se débâtit et en perdit son chapeau, Ryo fut surpris de découvrir que cette personne ne lui était pas inconnue… Eberlué, il ne réussit qu'à prononcer son prénom.  

- Kaori....  

La fille de joie avait profité de l’altercation entre Ryo et Kaori pour s'enfuir. Kaori continua de se débattre, espérant pouvoir s’enfuir mais Ryo ne la lâchait pas. Il avait repris ses esprits et se mit à hurler à son encontre :  

- Pourquoi es-tu revenue ? Je t'avais dit que tu étais en danger ici ! Tu es donc si pressée de rejoindre ton frère ?  

- Ryo, je t'ai dit que je voulais être ton nouveau partenaire, mais tu n'as pas voulu de moi. Alors je me suis prise en charge toute seule... Et si je suis restée, c'est pour venger mon frère. Si je dois y laisser la vie… et bien qu’il en soit ainsi…  

Ryo était surpris car aucun de ses indics ne l’avait informé du retour en ville de la sœur de Hide. Cela voulait dire qu’elle ne devait pas être revenue depuis longtemps. Il voulait savoir quand exactement, pour connaître l'avance exacte qu'il avait sur ses ennemis :  

- Quand es-tu arrivée ici ?  

Kaori le regarda froidement avant de répondre :  

- Mais je ne suis jamais partie Ryo !  

Ryo n'y comprenait plus rien. Si elle n'était pas partie, qu'avait-elle fait durant cette semaine pour que personne ne la remarque ? Pour une personne qui n'était pas du milieu, elle s'était faite joliment discrète. Et lui qui croyait qu'elle avait pris la diligence… Son égo de professionnel venait d’en prendre un sacré coup. Il fallait qu’il sache comment une simple jeune femme avait réussi à le berner. La tenant toujours par le bras, il la questionna :  

- Raconte-moi, ce que tu as fait pendant cette semaine ! Comment as-tu réussi à t'enfuir de la diligence, sans que je ne remarque rien ? Où t’es-tu cachée ?  

Mais Kaori durant cette semaine n’était pas devenue plus docile. Elle tira sur son bras et vociféra :  

- Lâche-moi, d'abord !!!  

Mais Ryo était également quelqu’un de coriace et resserrant la pression sur le bras de la jeune femme, il cria :  

- Hors de question ! Si je le fais, tu vas t’enfuir ! Non ! Je ne te lâcherai pas d'une semelle, tant que tu n'auras pas pris la diligence et que tu seras partie loin d'ici !  

Kaori tenta de répliquer mais Ryo l’en empêcha d’un geste de la main avant d’ajouter :  

- Ne restons pas là ! Il y a trop d'oreilles indiscrètes !  

Ryo, tenant fermement Kaori par le poignet, prit la direction de sa maison. C'est seulement une fois à l'intérieur qu'il consentit à la lâcher, non sans avoir fermé la porte à clef.  

Kaori se mit à frotter son poignet endolori, Ryo n'y avait pas été de main morte, et elle allait certainement y avoir des marques pendant plusieurs jours.  

La colère du chasseur de primes ne s'était pas calmée, bien au contraire, jetant un regard glacial à la jeune femme, il lui dit :  

- Alors vas-y maintenant ! Dis-moi où étais-tu durant tout ce temps !?  

Kaori vit qu'elle ne pouvait pas faire autrement que de lui raconter la semaine qui venait de s'écouler. Elle se lança donc dans un long récit.  

Flashback  

Kaori s'apprêtait en entrer dans la diligence quand un bruit suspect se fit entendre, elle ne chercha même pas à en connaître l'origine, car elle avait trouvé là une occasion unique d'échapper à la vigilance de Ryo. Alors, rapidement, son bagage à la main, elle s'éloigna et se cacha dans la première ruelle qu’elle trouva. Quand elle fut sûre que Ryo ne la retrouverait pas, elle se mit à la recherche d’un endroit où dormir. Elle trouva un hôtel qui semblait convenable. Quand le directeur de l'hôtel lui dit « Qu'est-ce que je peux pour vous, jeune homme ? », elle sut que son déguisement était parfait et que personne ne saurait qui elle était vraiment. Elle demanda alors une chambre pour une durée indéterminée, et rapidement s’y installa, constatant avec ravissement que sa première impression avait été la bonne et que l’hôtel était tout à fait correct.  

Dès le premier jour, elle se servit de l'argent pour se confectionner une nouvelle garde-robe. En premier lieu, elle fit l'acquisition d’un chapeau qui lui permettrait de dissimuler ses traits, dans le cas où elle croiserait une connaissance, puis acheta quelques tenues masculines, tout en jetant un regard triste sur les magnifiques robes qu’il y avait dans la boutique. Elle savait que tant qu’elle serait là, elle n’aurait plus l’occasion d’en mettre.  

Elle comprit qu’elle avait eu raison d’être prudente quand deux jours plus tard, elle croisa Saeko au détour d'une rue, et elle fut heureuse de constater que Saeko ne la reconnaissait pas.  

Elle essaya de mener son enquête discrètement, mais ne connaissant pas le milieu, au bout d’une semaine de recherches, elle ne réussit à avoir qu’une seule information. Malheureusement pour la vérifier, il fallait qu’elle se rende dans le quartier préféré de Ryo. Ce n’était pas sans risque mais elle n’avait pas d’autre solution.  

Arrivée sur les lieux, elle s’adressa à une prostituée. Elle avait presque réussi à lui tirer les vers du nez, quand Ryo la gifla et la reconnut.  

Fin du Flashback  

- Voilà tu sais tout maintenant ! conclut-elle.  

Comme Ryo restait muet, Kaori ajouta :  

- Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? Me mettre de force dans la prochaine diligence ?  

Ryo la regarda fixement un long moment avant de répondre :  

- Non, car je sais que tu ne resteras pas dedans… J’ai bien compris à quel point tu étais bornée. Alors la meilleure chose à faire pour que tu restes en vie, c'est de te garder auprès de moi.  

Sans même y réfléchir, Kaori se jeta à son cou, et murmura :  

- Merci Ryo, je...  

Mais il la coupa en lui disant :  

- Cependant, à partir d'aujourd'hui, tu seras MON partenaire ! Il va falloir oublier que tu es une femme ! D'ailleurs pour moi, tu n'es plus une femme ! Mais juste mon associé ! Compris !  

- Compris, Ryo ! répondit la jeune femme, bien trop heureuse pour le contredire.  

- Tout d’abord, un homme ne se jette pas comme cela au cou de son partenaire de travail ! Alors lâche-moi ! Et comporte-toi comme l’homme que tu es !  

Kaori ôta ses bras du cou de Ryo, recula, et tendit sa main au brun en lui disant :  

- Bien ! Alors… Partenaires ?  

- Partenaires ! lui répondit Ryo, en lui serrant la main.  

L’homme retint, avec difficulté, les frissons qui le parcoururent. Il avait décidé qu’il ne considérerait plus Kaori comme une femme, mais son corps semblait ne pas vouloir entendre raison. Ryo poussa un discret soupir de soulagement, quand Kaori ôta sa main de la sienne. Les prochains jours allaient être difficiles, mais il n’avait pas le choix : il devait la protéger !  

La jeune femme, un sourire radieux sur les lèvres, lui demanda :  

- Alors par quoi on commence ? Tu sais où se trouve le meurtrier de Hide ? Sinon on peut toujours…  

- Minute Kaori, d'abord, j'ai une question à te poser ! Sais-tu te servir d'une arme ?  

Elle le regarda comme s’il venait de dire une absurdité, avant de lui répondre :  

- Non ! Hide ne voulait pas m'apprendre à m'en servir, mais ça ne doit pas être bien compliqué !  

Ryo la fixa longuement. Si Hide n’avait pas voulu lui apprendre à tirer c’est qu’il avait une bonne raison, mais Ryo était dans une configuration plus complexe. Kaori était son partenaire maintenant et devait être capable de se défendre. C’est vrai qu’avec la façon dont elle se servait des massues, elle devait être certainement une pro de la gâchette. Il ne pouvait pas se risquer pourtant, à partir sans savoir comment elle se débrouillait avec une arme. Il n’y avait qu’une façon de le vérifier cela :  

- Viens avec moi ! Je veux savoir de quoi tu es capable avec une arme !  

Ils sortirent ensemble de la maison, et Kaori, surprise, vit Ryo se diriger vers l'écurie. Restant en retrait, elle le regarda seller Austin, avant de lui demander :  

- Où allons-nous ?  

- On va sortir de la ville pour t'entraîner ! répondit Ryo tout en continuant de s’occuper de son cheval.  

- Attends ! Il faut d’abord que j'aille à l'hôtel pour récupérer mes affaires !  

- On s'arrêtera en route pour les prendre ! Allez, en selle !  

Kaori le regarda, interdite, et lui demanda :  

- Mais Ryo, on ne va quand même pas monter à deux sur ton cheval ?  

- Si tu préfères me suivre à pied, moi, ça ne me pose aucun problème ! répondit ironiquement Ryo.  

Ryo s’installa sur son cheval, sans prêter attention à la jeune femme, bien décidé à partir.  

- Ryo, attends ! entendit-il  

- Qu'est-ce que tu veux, Kaori ?  

- Aide-moi à monter.  

Elle tendit la main, et Ryo l'attrapa et d'une main, comme si elle ne pesait pas plus lourd qu’une plume, il la souleva, et Kaori se retrouva derrière lui, à califourchon sur Austin. Elle ne savait pas quoi faire de ses bras. Devait-elle les passer autour de la taille de Ryo ou alors tenir la selle ? Ryo ne lui laissa pas le temps de réagir et il posa la main qu'il tenait encore sur sa taille, tout en disant :  

- Accroche-toi à moi, je ne voudrais pas que tu tombes !  

Kaori entoura la taille de Ryo et se colla à lui. Le chasseur sentit contre son dos, deux rondeurs typiquement féminines, et son corps n’en fut pas insensible. Il espérait qu’elle ne se rende compte de rien…  

Après un rapide passage à l'hôtel où Kaori récupéra ses effets et paya sa chambre, ils s'éloignèrent de la ville pour commencer l'entraînement de Kaori.  

Ils arrivèrent en pleine campagne, et en voyant l'endroit, Kaori se dit que ce n'était pas la première fois que Ryo venait ici, le sol était jonché de cartouches.  

Ryo s'approcha d'un arbre et dessina à l'aide d'un couteau une cible. Puis il recula de plusieurs pas et se mit face à l'arbre. Et il commença à donner à Kaori sa leçon de tir. Il sortit son pistolet de son holster et tira trois balles, puis expliqua à Kaori :  

- Tu vois, cela s'appelle un tir en triangle.  

- Ah c'est volontairement que tu as manqué le centre de la cible ? demanda la jeune femme visiblement étonnée.  

Ryo ne sut quoi lui répondre, alors il prit l'autre arme et la tendit à Kaori.  

- Tiens, montre-moi de quoi tu es capable !  

Kaori prit le revolver des mains de Ryo en lui disant :  

- Tu vas voir le travail !  

Elle tendit ses mains au dessus de la tête et....  

Un coup partit et une branche tomba sur la tête de Ryo, qui se frotta le crâne.  

- Mais enfin Kaori, ce n'est pas possible, tu es un véritable danger public !!!  

Cependant la jeune femme ne s’avoua pas vaincue. Elle se remit en place et affirma :  

- Attends, je vais te montrer de quoi je suis capable !  

Ryo lui arracha l'arme des mains et déclara :  

- Laisse tomber ! On reprendra ton entraînement plus tard, je ne tiens pas à mourir aujourd'hui ! Enfin pas de façon aussi stupide qu'écrasé par une branche !  

- Alors qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? demanda la jeune femme un peu vexée de la réflexion de son partenaire.  

- Nous allons aller t'acheter un cheval.  

- Un cheval ? Mais pourquoi ?  

- Il se peut que l'on doive quitter la ville, pour accomplir notre mission et je ne tiens pas à te prendre toujours en croupe sur mon cheval ! Le pauvre ne va pas résister.  

- Dans ce cas, allons-y ! répondit la jeune femme ayant pitié de la bête.  

Ryo remonta sur Austin et Kaori s'agrippa à lui. Puis ils se rendirent chez un marchand de chevaux non loin de là.  

Kaori regardait toutes les bêtes qui s'y trouvaient, elle laissait Ryo choisir. Elle était en retrait et restait avec le brave Austin, qui ne bougeait pas d'un millimètre. Elle vit qu'un cheval retenait son attention. Grand, racé, la bête ne la rassurait pas ! Elle lui faisait peur, elle priait pour que Ryo ne le choisisse pas. Mais malheureusement pour elle vit Ryo tendre au marchand une liasse de billets et prendre les rênes qu'il lui tendait.  

Ryo arriva sur elle et lui remit le licol en disant :  

- C'est ton cheval maintenant !  

- Ryo, on ne peut pas en prendre un autre ? Celui là me fait peur, demanda timidement la jeune femme.  

Ryo partit dans un grand éclat de rire avant de lui répondre :  

- Tu as peur d'un cheval ? Pourtant c'est lui qui devrait avoir peur de toi avec tes massues !  

- Ryo, s'il te plaît…  

- Il n'en est pas question, j'ai fait une bonne affaire avec ce cheval, il est parfait ! Allez, grimpe en selle, on rentre chez moi.  

Kaori n'était pas rassurée, elle monta sur l’animal, qui malgré ses appréhensions resta docile. Ils s’éloignèrent du marchand de chevaux, et prirent la direction de Shinjuku. Quand soudain sans aucune raison, le cheval se cabra et partit au galop.  

Ryo essaya tant bien que mal à les rattraper, quand soudain l’équidé se cabra à nouveau, Kaori lâcha prise et se retrouva projetée au sol. Ryo inquiet se précipita sur elle.  

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