Capitolo 30 :: La fuite de Kaori...

Pubblicato: 28-05-11 - Ultimo aggiornamento: 28-05-11

Commenti: Coucou !!!!! Et oui et oui... La fin de cette fic est imminente... Merci pour vos reviews ! Et merci à Yael qui m'a suivi dans cette chevauchée incroyable.... Merci à tous ceux qui ont pris un peu (beaucoup) de leur temps pour avoir lu cette fic. Bonne lecture à tous !

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Quand Kaori s’éveilla, le jour n’était pas encore levé. Elle regarda un instant le corps nu allongé à côté d’elle. Ses traits détendus le rendaient encore plus séduisant. Son corps musclé portait les traces de leur duel passionné, et Kaori rougit encore de l’audace dont elle avait fait preuve la veille.  

Puis elle se rappela les paroles de Mick, ces mêmes paroles qu’elle avait occultées quand elle s’était donnée à Ryo. « Ryo ne passe jamais plus d’une nuit avec une femme ». Maintenant qu’il avait eu ce qu’il voulait, elle savait qu’il ne voudrait plus d’elle… Elle n’était pas pessimiste, simplement réaliste. Ryo lui avait bien fait comprendre hier que cette union n’était que le résultat d’un rituel, que c’était uniquement parce qu’il faisait ça à chaque duel qu’elle avait partagé son lit.  

Tout au moins, il n’avait rien dit pour prouver le contraire, en dehors des mots tendres qu’il lui avait murmuré longuement, alors qu’il la faisait sienne. Il n’avait rien dit sur ce qu’il ressentait pour elle. Kaori en était venue rapidement à la conclusion que cette nuit ne représentait rien pour lui… Une violente douleur monta en elle : jamais plus elle ne vivrait cela avec Ryo !  

Ses yeux s’embuèrent. Il fallait qu’elle parte… Elle ne pourrait pas supporter son sourire moqueur… Elle ne pourrait pas supporter qu’il lui dise qu’elle n’avait été une passade pour lui… une fille de plus à être passée dans sa vie et dans son lit. Que maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il voulait, elle n’avait plus qu’à rentrer au pensionnat afin de reprendre son travail…  

Elle se leva sans faire de bruit et elle ramassa tant bien que mal ses habits qui jonchaient le sol avant de quitter rapidement la pièce. A cet instant, elle n’avait qu’une seule envie : fuir ! S’éloigner le plus rapidement de cet endroit… Partir loin de Shinjuku pour ne plus avoir à croiser le regard de Ryo et surtout ne pas être rejetée par lui.  

Elle ne prit rien avec elle… Juste un peu d’argent… Le principal pour elle était de s’éloigner rapidement de cet endroit. Mais ne pouvant pas partir comme une voleuse, elle rédigea un court mot qu’elle posa en évidence sur la table.  

Ryo,  

Merci de m’avoir permis de venger mon frère. Je sais que je n’ai pas ma place auprès de toi, et qu’il vaut mieux que je parte. Tu vas pouvoir enfin retrouver la vie qui était la tienne avant mon intrusion. Je suis sûre que tu n’auras aucun mal à trouver un nouveau partenaire beaucoup plus doué que moi et qui, lui, saura être à la hauteur.  

Adieu,  

Kaori  

Puis sans se retourner, elle quitta la maison et se rendit à l’arrêt de la diligence. Par chance, il y en avait justement une. Elle paya sa place sans demander où elle se rendait. Ça n’avait pas d’importance pour elle. Tout ce qui comptait à cet instant, c’était de partir…  

Assise, elle regardait le paysage défiler sans faire attention aux autres voyageurs.  

Pour plus de sécurité, elle avait gardé sa tenue de jeune garçon. Elle était tellement habituée à être vêtue ainsi que ça lui ferait tout drôle de remettre une robe. Elle porta sa main à sa tête, se disant que maintenant elle pourrait faire repousser ses cheveux. Elle n’aurait plus besoin de se faire passer pour un garçon…  

Soudain, sans raison aucune, la diligence stoppa. Kaori regarda les autres passagers et ceux-ci semblaient être paniqués. C’est alors qu’elle se rappela que les diligences pouvaient être attaquées… Elle porta donc la main sur sa hanche, elle fut rassurée d’y trouver son arme.  

Au moins, elle serait capable de se défendre, et Ryo serait fier d’elle ! C’est alors qu’elle réalisa que Ryo ne serait plus jamais fier d’elle ! Elle était partie et ne devait plus penser à lui… A partir du moment où elle avait quitté Shinjuku, elle avait fait une croix sur Ryo.  

D’ailleurs, elle était sûre qu’il l’oublierait rapidement ! A cette heure-ci, il devait être soulagé d’être débarrassé d’elle, ça ne faisait aucun doute !  

La main sur la crosse de son arme, Kaori vit la porte de la diligence s’ouvrir. Elle crut qu’elle rêvait en découvrant l’homme dans l’encadrement de la porte.  

Ryo ! C’était Ryo qui se tenait là et qui la regardait droit dans les yeux. Elle n’arrivait pas à déchiffrer son regard. Elle se demandait surtout ce qu’il faisait là… Pourquoi était-il venu ? Il n’avait pourtant aucune raison d’être ici.  

Sans un mot, il lui fit comprendre qu’il voulait qu’elle descende de la diligence. Elle ne le souhaitait pas trop, pourtant, devant les visages paniqués des autres voyageurs, elle décida de lui obéir.  

- Vous pouvez descendre les bagages de cette personne ? demanda-t-il au cocher.  

- Monsieur n’en a pas… monsieur le shérif… répondit le cocher un peu mal à l’aise.  

A la grande surprise des personnes présentes, un sourire illumina le visage de Ryo.  

- Voyager léger ! C’est une bonne chose, partenaire ! Tu as bien retenu mes leçons !  

Puis, il déclara au cocher :  

- C’est bon ! Vous pouvez y aller !  

L’homme réagit tellement vite que Kaori n’eut pas le temps de lui dire de l’attendre. Et la diligence s’éloigna dans un nuage de poussière.  

Elle remarqua qu’elle était seule dans le désert… Seule avec Ryo…  

Ce dernier la contempla de manière énigmatique avant de lui dire :  

- On peut dire que tu n’aimes pas faire les choses comme les autres, Kaori ! Je ne pensais pas ce matin avoir à faire une chevauchée dans le désert pour te retrouver… Pourquoi as-tu décidé de partir comme cela ? Sans un au revoir ?  

- Je t’ai laissé un mot, Ryo ! Tu ne l’as pas trouvé ?  

- Un mot ? Tu penses qu’après ce qui s’est passé entre nous, j’allais me contenter d’un simple mot ? Tu croyais que j’allais te laisser partir comme ça !  

- Et c’est pour cela que tu t’es fait passer pour un shérif auprès de ce pauvre cocher ? Pour me faire la morale ?  

Ryo montra du doigt l’étoile accroché au revers de sa veste avant de lui répondre :  

- Je ne me suis pas fait passer pour un shérif… Je suis le nouveau shérif de Shinjuku…  

- Toi ? Un shérif ? Mais pourquoi ? demanda Kaori étonnée.  

- Et bien, disons que la place était libre, et comme j’ai décidé de me ranger, quoi de mieux qu’un salaire fixe, et un travail régulier…  

Kaori, interloquée, se demandait si elle n’imaginait pas les paroles de l’homme. Ryo se ranger ? Mais se ranger de quoi ?  

- Et qu’est-ce qui t’as poussé à faire ce choix ?  

- Toi… répondit-il simplement.  

- Moi ? Mais… bredouilla Kaori qui n’y comprenait plus rien.  

Doucement, Ryo fit courir ses doigts sur la joue de la jeune femme avant de déclarer :  

- Je n’aurais jamais cru qu’un petit bout de femme puisse bouleverser ma vie à ce point. C’est vrai que notre rencontre a été fracassante et que les premiers jours ensemble n’ont pas été idylliques… Mais pourtant… Toi seule as réussi à me séduire… Toi seule as réussi à faire battre mon cœur… Je n’ai jamais dit cela à une femme avant toi, Kaori. Je… Je…  

N’arrivant pas à parler une nouvelle fois, Ryo se pencha sur Kaori et captura ses lèvres pour un doux baiser qui devint rapidement plus passionné.  

La jeune femme se demandait si elle n’était pas en train de rêver. Ryo avait fait tout ce chemin pour la retrouver et maintenant, il l’embrassait. Elle réalisa également qu’il venait de lui avouer ses sentiments à demi-mots…  

Alors que leurs lèvres se détachaient, les yeux humides de larmes, Kaori regarda Ryo et lui murmura :  

- Je t’aime, Ryo.  

- Pourquoi ? Pourquoi es-tu partie dans ce cas ce matin ?…  

- Mick… Mick m’a dit que tu ne passais jamais plus d’une nuit avec une femme… Et j’avais peur que tu me repousses… que tu me demandes de partir…  

- Je vais le tuer… marmonna le nouveau shérif.  

Ryo essuya du bout des doigts le coin des yeux de la jeune femme avant de poursuivre :  

- Jamais je ne pourrais te demander cela, Kaori. C’est de ma faute si tu es partie ce matin… Si j’avais eu le courage de te dire ce que je ressens pour toi par des mots et non pas par des gestes tu serais restée et là, à l’heure actuelle, je serais en train de te montrer combien je t’aime… Car même si je ne te l’ai pas encore dit, c’est ce que je ressens pour toi ! Je t’aime, Kaori ! Et maintenant que j’ai tenu la promesse que j’avais faite à ton frère, je compte en faire une nouvelle…  

- Laquelle ? demanda Kaori, les yeux larmoyants.  

- Celle de t’aimer et de te rendre heureuse jusqu’à ma mort.  

Kaori vit dans les yeux de Ryo tant d’amour qu’elle comprit qu’il ferait tout pour tenir sa promesse. Et comme pour la sceller, il l’embrassa tendrement, tout en la serrant fortement contre lui.  

- J’espère que ce moment arrivera le plus tard possible… murmura Kaori blottie contre son amant.  

- Rentrons chez nous ! déclara Ryo en défaisant son étreinte.  

Ryo grimpa sur Austin et tendit sa main pour faire monter Kaori devant lui. Une fois la jeune femme installée, il l’entoura de ses bras, bien décidé à ne pas la lâcher.  

N’étant pas vraiment pressés de rentrer, c’est au trot que le cheval fit le chemin inverse. Le nouveau couple resta silencieux, savourant le fait d’être ensemble.  

Quand ils pénétrèrent dans la ville, Kaori fut surprise de voir que Ryo ne prenait pas la direction de sa maison :  

- Mais où allons-nous, Ryo ?  

- Chez le juge de paix…  

- Chez le juge de paix ? Mais pourquoi ?  

Arrivé à destination, Ryo descendit de cheval et prit Kaori dans ses bras :  

- Pour que tu deviennes ma femme… dit-il.  

Kaori leva ses yeux emplis de larmes sur celui qui allait devenir son mari. Mais elle n’eut pas le temps prononcer un mot qu’il avait capturé ses lèvres pour un langoureux baiser.  

- Kaori, tu veux bien m’épouser ? demanda Ryo quand il eut libéré ses lèvres.  

- Oui… bredouilla Kaori encore émue de ce qui lui arrivait.  

- Dans ce cas, en route, Madame Saeba.  

C’est tendrement enlacés que Ryo et Kaori franchirent la porte de la maison de l’homme qui allait les unir.  

Ils allaient signer un nouveau partenariat… un partenariat à vie…  

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