Capitolo 10 :: Le départ....

Pubblicato: 03-09-10 - Ultimo aggiornamento: 03-09-10

Commenti: Coucou !! Merci pour vos reviews ! Bonne lecture à tous !

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

L’inconnu tournait le dos à Ryô. Il ne semblait vouloir se retourner. Ryo regarda l'homme et il le trouva chétif, c’était sûrement un gamin. Mais qu'est-ce qu’il faisait dans la chambre de Kaori ?  

- Tu vas me répondre ? Qu'est-ce que tu fais ici ?  

Le gamin se retourna, et Ryo resta bouche bée, avant de dire :  

- Kaori ? Mais qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux ?  

Kaori faisait face à Ryo, elle avait revêtu des habits d'homme et ses cheveux étaient coupés courts, comme ceux d’un garçon. Mais pourquoi s’était-elle attifée de la sorte ? Il n'y comprenait plus rien ! Mais il retrouva bien vite ses esprits, et s’écria d’un ton empli de colère :  

- Pourquoi tu t'es enfuie sans dire où tu allais !!??  

- Je voulais être seule pour réfléchir !  

Ryo ne parvenait pas à se calmer et continua à crier :  

- Et il ne t’est pas venu à l'esprit que l'on pouvait se faire du souci pour toi ! Tu n'es qu'une irresponsable ! Tu ne penses qu'à ta petite personne, tu te fiches du tort que tu peux causer aux autres !  

Ryo savait qu'il était dur, mais c'était plus fort que lui, il s'était tellement fait de soucis pour elle, que la savoir en vie et hors de danger le faisait réagir comme un rustre.  

Kaori baissa les yeux, et des larmes commençaient à perler au coin de ses yeux. Ryo avait raison, et il ignorait à quel point il avait raison !  

- C'est tout ce que tu as à dire, pour ta défense ! vociféra l’homme face au silence de Kaori.  

La voix cassée par les sanglots qui n'allaient pas tarder à apparaître, Kaori réussit à articuler :  

- A quoi bon me défendre ? Tu as raison ! Si j'étais restée au pensionnat, Hide serait encore en vie ! C'est de ma faute s'il est mort ! Si je n'étais pas venue, il ne serait pas allé à ce rendez vous et il n'aurait pas été tué ! Alors tu es content ? C'est ce que tu voulais entendre ?  

Ryo se rendit compte qu'il avait été un peu rude avec Kaori. Elle venait de perdre son frère, et en plus, il venait de comprendre qu'elle se croyait responsable de sa mort. Il ne fallait pas qu'elle parte en s’imaginant de telles choses, alors il lui dit d'une voix plus douce :  

- Non Kaori, ce n'est pas de ta faute, si ton frère est mort. Même si tu n’étais pas venue à Shinjuku, on aurait quand même essayé de le tuer. J’ai compris pourquoi tu es comme cela, ton déguisement est très réussi, jamais on ne te prendra pour une femme ainsi. Demain tu prends la première diligence, tu n’es pas en sécurité ici !  

Mais Kaori ne répondit à aucune de ses phrases et se mura dans un silence pesant. Voyant que la jeune femme demeurait silencieuse. Il sortit de la pièce, pour la laisser tranquille.  

Plusieurs minutes après, on frappa à la porte d’entrée. C'était Falcon. Ryo avait été tellement surpris par le comportement de Kaori, qu'il en avait oublié de prévenir ses amis de la réapparition de la jeune femme. Falcon semblait soucieux et dit à Ryo :  

- Je suis désolé, je ne l'ai trouvée nulle part et personne ne se souvient ne l'avoir vue !  

Ryo rassura immédiatement son ami :  

- Elle va bien ! Elle est dans sa chambre ! Elle était là quand je suis rentré tout à l'heure. Désolé je n'ai pas eu le temps de te prévenir.  

- Aucun souci, le principal c'est qu'elle soit en vie et en sécurité chez toi. Je vais rassurer Miki. Bonsoir Ryo.  

- Bonsoir Falcon et merci pour ton aide.  

La porte était à peine refermée que Ryo entendit un bruissement en haut des escaliers.  

- Qu'est-ce qu'il y a Kaori ? demanda-t-il sans se retourner.  

- Falcon m’a cherchée ?  

- Oui, comme j'ignorais où tu étais, je suis allé au Cat's Eye, mais tu n'y étais pas. Falcon s'est aussitôt proposé de partir à ta recherche.  

- Je suis vraiment une gamine, tu as raison, Ryo ! Jamais je n'aurais dû m'enfuir comme cela !  

Ryo, qui n'avait pas envie de recommencer à s'énerver de l'imprudence de la jeune femme, préféra couper court à la discussion.  

- Ce qui est fait est fait. Mais tu dois comprendre que si nous nous sommes fait du souci, c'est que les hommes, qui en veulent à ta vie sont loin d'être des enfants de cœur. S'ils avaient croisé ton chemin aujourd'hui, il y aurait eu de grandes chances que tu ne sois plus en vie, ce soir. A présent, va te coucher, demain une longue journée t’attend. Et surtout n'oublie pas de finir tes bagages !  

Ryo n’avait pas jugé utile de lui parler de ce qui aurait pu lui arriver également. Savoir qu’elle risquait de se faire tuer était amplement suffisant.  

La jeune femme alla se coucher et Ryo en fit autant, peu de temps après, seulement il ne ferma pas un œil de la nuit, trop soucieux à l'idée que Kaori ne cherche encore à s'enfuir.  

Si Kaori n’en fit rien, elle ne prépara pas ses bagages pour autant. Elle savait ce qu'elle allait faire et Ryo ne la ferait pas changer d'avis ! Elle avait pris sa décision et comptait s’y tenir.  

Le lendemain au petit déjeuner, Ryo trouva Kaori bizarrement silencieuse. Elle ne desserra pas les dents de tout le repas. Il sortit une montre à gousset de sa poche et vit qu'il était temps de partir s'ils ne voulaient pas manquer la première diligence.  

- Bon, on va y aller Kaori. Tu veux que j'aille chercher tes bagages dans ta chambre ?  

- Non ! répondit simplement la jeune femme.  

- Bien dans ce cas, je te laisse te débrouiller toute seule… Je t’attends mais ne tarde pas !  

- Ryo, tu n’as pas compris ! Je ne pars pas !  

- Mais enfin Kaori je croyais que l'on s'était mis d'accord ! Tu dois prendre la première diligence aujourd'hui.  

La jeune femme le regarda froidement. Jamais Ryo n’avait vu autant de détermination dans ses yeux. Elle serait difficile à convaincre, il en était certain ! Il en eut d’ailleurs la confirmation, quelques instants plus tard, quand elle déclara :  

- C'est toi qui as décidé cela, Ryo ! Moi je ne veux pas partir ! Pas tant que mon frère ne sera pas totalement vengé ! Je vais t'aider !  

- Kaori, je t'ai déjà dit, que je ne voulais pas de femme comme partenaire !  

- Bien ! Dans ce cas, à partir d'aujourd’hui, ne me considère plus comme une femme mais comme ton nouveau partenaire !  

- Ne dis pas de bêtises, Kaori ! Jamais tu ne tiendras dans le milieu ! Et je ne veux pas de toi comme partenaire, tu ne serais qu'un poids mort pour ma mission !  

- C'est ton dernier mot Ryo ? demanda sèchement Kaori.  

- Oui ! Tu auras beau me supplier, jamais je ne changerai d'avis !  

- Bien, alors je vais préparer mes bagages.  

- Sage décision, Kaori. Je t'attends, mais dépêche-toi !  

Sentant que la jeune femme avait cédé trop facilement, Ryo sortit de la maison se postant sous sa fenêtre, dans le cas où elle tenterait une nouvelle fugue.  

Les minutes passèrent, et la sœur de son ami ne semblait pas vouloir s'enfuir, ce qui le rassura un peu : enfin Kaori était devenue raisonnable !  

Quelques minutes plus tard, elle fit son apparition, une valise à la main. Ryo voulut la lui porter, mais Kaori l'en empêcha.  

- Allez, en route ! déclara-t-il.  

- Inutile que tu m'accompagnes, Ryo, je n'ai pas besoin de toi. Tu ne veux pas de moi auprès de toi, je suis indésirable à tes yeux. Alors, tu devrais être content, tu n'auras plus à me supporter et ce, dès maintenant.  

- Hors de question ! Je t'accompagne jusqu’à la diligence ! Ton frère t'a laissée sous ma responsabilité, je ne quitterai pas d'une semelle tant que tu n'auras pas quitté la ville.  

- Bien, Ryo. Si c’est ce que tu veux !  

- Attends-moi deux minutes ! J'ai quelque chose à prendre à l'intérieur ! Ne bouge surtout pas !  

Kaori vit Ryo rentrer dans la maison, et presque aussi vite en ressortir, il avait à la main une sacoche.  

- Tiens, prends-la ! C'est l'argent que j’ai volé à l’Union Teope.  

- Il y en a de trop. affirma-t-elle, quand elle en vit le contenu.  

Elle saisit quelques paquets dans la sacoche, avant de la refermer et de la tendre à nouveau à Ryo :  

- Je garde juste ces quelques liasses, c'est largement suffisant. Et le reste, fais-en ce que tu en veux.  

Ryo accompagna Kaori jusqu’à la diligence. Et au moment de lui dire adieu, il ne sut comment se comporter. Devait-il lui serrer la main, ou la serrer dans ses bras ? C'est Kaori qui fit le premier pas en lui parlant :  

- Adieu, Ryo, et merci pour tout ! Tu prendras bien soin de la tombe de Hide ?  

- Oui, ne t'en fais pas, je lui porterai souvent des fleurs de ta part.  

- Merci, Ryo.  

Il lui tendit la main, et Kaori s'approcha de lui, mais au lieu de saisir sa main, elle alla se blottir dans ses bras.  

Ryo mit quelques instants à réagir, mais réalisa ce qui se passait, quand il entendit les murmures des gens autour d'eux. C'est vrai que dans cette tenue et avec cette coupe de cheveux, Kaori n'avait plus rien de la jolie demoiselle qui avait fait son arrivée, quelques jours plus tôt. Alors, il la repoussa un peu plus brusquement qu'il ne l'aurait voulu. Et comme pour se faire pardonner de la brutalité de son geste, il lui ébouriffa les cheveux.  

- Allez, jeune homme, votre voiture vous attend !!  

Kaori prit la direction de la diligence et au dernier moment se retourna sur le chasseur de primes.  

- Ryo, fais attention à toi !!!  

Il allait sortir une de ses phrases, dont il avait le secret, mais la jeune femme le devança en ajoutant :  

- Oui, je sais, tu ne peux pas mourir avec toutes les jeunes filles que tu n'as pas encore séduites.  

Ryo allait répliquer quand un bruit retentit, il se retourna en direction du bruit, et quand il posa son regard sur la diligence, elle s’était éloignée. Il rentra donc rapidement chez lui, récupérer son cheval et de loin, la suivit. Quand au bout de plusieurs kilomètres il fut sûr que personne ne la pistait, il fit demi-tour.  

Kaori serait en sécurité maintenant, et il ne lui resterait plus qu'à venger la mort de son ami.  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31