Capitolo 7 :: 31 mars

Pubblicato: 14-08-10 - Ultimo aggiornamento: 14-08-10

Commenti: Hello ! Merci à celles qui m'ont laissé une review pour le chapitre précédent. Merci à Yael pour ses corrections. Par contre je voulais signaler que certaines phrases étaient tirées du manga lui même. Donc elles ne m'appartiennent pas. Bonne lecture à tous.

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Hide, au lieu de répondre directement à son ami, sortit, de l'une de ses poches, une petite pochette.  

- Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Kaori, elle va fêter ses vingt ans.  

- Et c'est pour ça que tu m’as fait venir jusqu'ici ? demanda Ryo surpris.  

Hide triturait la pochette et resta un long moment silencieux, avant de reprendre :  

-Non, je voulais te raconter une histoire, que je n'ai jamais dite à personne avant toi. Promets-moi de garder ce secret pour toi…  

- Promis, Makimura.  

Hideyuki respira un grand coup avant de se lancer :  

- Bien… Cette histoire remonte à bientôt vingt ans. Mon père, qui était shérif, a ramené un bébé à la maison, et il m'a dit : « A partir d'aujourd'hui cette petite fille sera ta sœur ». Et ce bébé, c'était Kaori…  

Il marqua une pause, comme s'il avait du mal à continuer son récit. Ryo resta silencieux à cette révélation, voyant que son ami n'avait pas fini, il attendit patiemment qu'il raconte la suite de son histoire.  

Hide sortit de la pochette une bague, qu'il posa dans le creux de sa main, et continua son récit.  

- Kaori est la fille d'un bandit. Un braqueur de banque, mort suite à une chute de cheval, alors que mon père le poursuivait. Alors que l'homme s'enfuyait, son cheval se rua, l'envoyant au sol et il retomba la tête sur une pierre. L'homme, avant de mourir, lui avait tendu cette bague, en disant qu'elle appartenait à sa fille, et qu'il devait lui donner. Puis il est mort. Mon père se demandait comment il allait pouvoir donner cette bague à la fille d’un homme dont il ignorait même l’identité, quand il a entendu un drôle de bruit venant du cheval. Il a ouvert une des sacoches et il a vu un bébé…  

- Kaori, ne put s'empêcher de dire Ryo.  

- Oui, c'était Kaori. Papa l'a adoptée car il ne savait pas qui était sa famille. Parfois lorsqu'il regardait cette bague, il murmurait d'un air triste : « Quand Kaori aura vingt ans, je la lui donnerai et lui dirai la vérité sur ses origines ». Mais notre père est mort cinq ans après cet accident et c'est à moi qu'il l’a confiée… Donc ce soir, je lui dirai la vérité. Je dois le faire ! En mémoire de mon père !  

- Kaori n'est donc pas ta véritable sœur.  

- Non, elle n'est pas ma sœur de sang, mais pour moi, elle est ma véritable sœur et ça, rien ne pourra y changer ! Rentrons maintenant !  

Ils retournèrent au saloon, où Kaori annonça que ce soir, c'était elle qui préparerait le repas pour son anniversaire. Comme à son habitude, Ryo se mit à faire le pitre :  

- Ah non, je vais encore être malade !  

- Qui te dit que je vais t'inviter ?  

- Vu que le repas va se passer chez moi, je ne vois pas comment tu pourrais faire pour ne pas m'inviter ?!  

- Vu sous cet angle, c'est vrai que je n'ai pas le choix ! Par contre, si tu as peur d'être malade, il y a toujours une solution !  

- Ah bon et laquelle ? l’interrogea Ryo.  

- Tu ne touches pas aux plats que je prépare et tu te débrouilles pour te faire à manger tout seul !  

Ryo ne trouva plus rien à dire. Une fois de plus Kaori avait eu le dernier mot, c'est la première fois qu'il rencontrait une femme de cette trempe ! « Quel sale caractère » pensa-t-il. Mais malheureusement pour lui, il avait pensé à voix haute et Kaori avait entendu sa dernière remarque, et il finit sous une massue.  

- Tu n'es qu'un minable ! J'espère que tu ne vas pas me gâcher ma soirée, sinon tu vas le regretter.  

Ryo, visiblement très remonté, s’extirpa de la massue et vociféra :  

- Et tu vas faire quoi, hein ? Jeter mes livres ? Mais suis-je bête ! C’est déjà fait !  

- Tu n’avais qu’à ne pas les laisser traîner dans le salon ! Je t’avais dit de les ranger dans ta chambre !  

- Je suis quand même libre de faire ce que je veux CHEZ MOI !  

Kaori se rendit compte qu’en jetant ses livres, elle avait abusé de l’hospitalité de Ryo, et maintenant avec le recul, elle regrettait son geste. Muette et un peu honteuse, elle attendait qu’il poursuive ses accusations.  

- Je vais te dire Kaori ! dit Ryo. Je ne gâcherai pas ta soirée !  

- Ah bon ? Tu vas faire ça ? demanda-t-elle, surprise que Ryo cède.  

- Oui ! Pour la simple raison que je ne viendrai pas à ta stupide soirée ! Je n’aurai aucun mal à trouver un endroit où aller. Ce ne sont pas les jolies filles qui manquent dans le coin. Et je suis sûr que je vais m'amuser, beaucoup plus que si je venais à ton anniversaire !  

Sur ces derniers mots, il sortit du saloon.  

Bizarrement, le fait que Ryo ne veuille pas venir à son anniversaire l'attrista. Elle était donc un fardeau pour lui ? Elle pensait que malgré toutes leurs disputes, il était son ami. Mais d’après ce qu’elle venait de voir, elle s'était lourdement trompée. Elle n’était rien pour lui !  

Miki vit la tristesse dans le regard de Kaori et tenta de lui remonter le moral :  

- Ne t'inquiète pas pour lui, ce n'est qu'un idiot ! Falcon et moi, on viendra à ton anniversaire. Mais avant tout cela, il te faut une nouvelle robe ! Ça te dit qu'on aille en chercher une, toutes les deux ?  

Kaori regarda son frère. Il comprit rapidement les raisons de son hésitation et acquiesça d’un signe de tête, avant de répondre :  

- Oui, tu peux y aller Kaori.  

- Dans ce cas, si ton grand frère est d'accord, en route !  

Miki poussa Kaori en direction de la porte, en disant à l'intention des hommes :  

- On ne sera pas longues, je sais exactement où emmener Kaori. A tout à l'heure et soyez sages !  

Elles se retrouvèrent dans la rue. Kaori était très étonnée que son frère accepte de la laisser seule avec Miki, alors que depuis son arrivée, elle était toujours soit avec lui, soit avec Ryo. Elle fit part de son étonnement à son amie, qui se mit à rire.  

- Tu sais Falcon et moi, on n'a pas toujours été les propriétaires du saloon. Avant on sillonnait les routes, on était un peu comme des chasseurs de primes… Donc je suis capable de te défendre sans aucun problème et puis...  

- Et puis, quoi ?  

- Non rien ! Ah, nous y voilà ! On est arrivées à la boutique !  

Miki eut un petit sourire. Elle savait qu’elle n'aurait aucune difficulté à protéger Kaori. Elle était capable de se battre, mais en plus, en cas d'attaque, elle ne serait pas seule. Quelqu'un les avait suivies. Et pour un homme qui n'arrêtait pas de se disputer avec Kaori et qui la traitait comme une gamine, il semblait beaucoup se préoccuper de sa sécurité…  

Quand elles entrèrent dans la boutique, Kaori fut étonnée, reconnaissant la personne qui la tenait.  

- Eriko, c'est bien toi ?  

- Kaori, tu es de retour.  

Et elles tombèrent dans les bras l'une de l'autre, sous le regard étonné de Miki. Kaori dit à son amie :  

- Je suis tellement heureuse pour toi ! Tu as réussi ton rêve ! Tenir une boutique de vêtements !  

- Oui ! Et toi, Kaori… Qu'est-ce que tu deviens ?  

- J'enseigne à des jeunes filles dans un pensionnat, mais là, je suis en vacances alors j'en ai profité pour venir chez mon frère, Hide.  

- Je suppose que si tu es là, c'est que tu as besoin d'une robe...  

- Oui, il me faut une robe un peu spéciale, aujourd'hui je fête mes vingt ans.  

- Bon anniversaire, Kaori. Attends, je crois que j'ai la robe qu'il te faut. Une de mes clientes me l'avait commandée et finalement, elle n'en a pas voulu. Je sais qu'elle va être parfaite pour toi.  

Pendant qu'Eriko allait chercher la robe, Miki questionna Kaori :  

- Tu connais cette personne ?  

- Oui, nous avons fait une bonne partie de notre scolarité ensemble, mais quand j'ai eu cette place au pensionnat, Eriko et moi, nous sommes perdues de vue…  

Eriko revint rapidement avec la robe. Kaori l'essaya et elles la trouvèrent parfaite. Il n'y avait aucune retouche à faire, on aurait dit que cette toilette était destinée à Kaori. Puis Kaori retourna se changer pendant qu’Eriko rédigeait la facture, Miki lui dit qu'elle allait payer. Ce serait leur cadeau d'anniversaire à elle et à Falcon.  

La robe emballée, Kaori et Miki quittèrent la boutique d'Eriko pour retourner au saloon. Hide était toujours là, en compagnie de Falcon. Comme il n'y avait pas beaucoup de monde, Miki proposa à Kaori de venir l'aider à préparer son repas d'anniversaire, ce que Kaori s'empressa d'accepter. Kaori, Miki et Hide se dirigèrent donc vers la maison de Ryo.  

Arrivés à destination, Hide ouvrit la porte et trouva une enveloppe au sol. Il allait la poser sur la table, quand il remarqua qu'elle lui était adressée, alors sans l'ouvrir, il la glissa dans sa poche. Il espérait que Kaori n'avait rien vu, heureusement cette dernière était trop occupée à discuter avec Miki pour avoir remarqué quelque chose.  

Les deux jeunes femmes s'affairaient, quand soudain Kaori se rendit compte qu'il lui manquait un ingrédient. Elle voulu se rendre au bazar pour le chercher, mais Hide se proposa. Elle le laissa y aller, et continua le repas avec Miki.  

Hide en profita pour lire la lettre. A sa lecture, il fronça les sourcils, puis il remit la missive dans sa poche et alla acheter ce que Kaori lui avait demandé.  

Quand il revint, il fit comme si de rien était et proposa aux filles de les aider, mais Kaori lui répondit qu'un homme était incapable de faire à manger. Hide grommela :  

- Et que crois-tu que je fasse quand tu n'es pas là ?  

Puis sans attendre une réponse, il se dirigea vers sa chambre. Là haut, il vérifia son chargeur, puis prit quelques munitions dans son armoire. Il relut à nouveau la lettre et la remit dans sa poche. Il ne s'aperçut pas qu'elle avait glissée au sol.  

Puis il redescendit. Avant de rejoindre les deux jeunes femmes, Hide se recomposa un visage détendu et dit joyeusement :  

- Je pars faire un tour, je ne serai pas long.  

Kaori, qui connaissait bien son frère, lui répondit :  

- Tu as intérêt à être à l'heure, Hideyuki Makimura, sinon on commencera à manger sans toi !  

- D'accord, petite sœur ! Et toi, fais-toi belle ! Je veux être invité à l'anniversaire de la plus jolie femme de Shinjuku !  

Puis il sortit de la maison. Peu de temps après son départ, la porte s'ouvrit. Kaori fut surprise que Hide soit déjà de retour et le lui fit savoir :  

- Tu es déjà rentré, grand frère ? Tu as fait vite !  

Mais ce n'était pas Hideyuki qui venait d’arriver…  

Quand les deux jeunes femmes étaient retournées au saloon, Ryo avait cessé sa filature. En compagnie de Hide et de Falcon, Kaori ne courait plus aucun risque, ces deux là étaient assez forts pour la protéger. Il en profita donc pour aller voir Saeko pour l’interroger sur l’enquête. Mais malheureusement, il n’y avait aucun témoignage ni aucune preuve, à croire que personne n'avait fait exploser la maison des Makimura.  

Il passa l'après-midi à rencontrer ses indics, mais là aussi, il fit chou blanc. Rien, pas le moindre soupçon sur un des ennemis possibles de Makimura. Bien que Ryo soupçonnât le responsable, il ne pouvait rien faire sans preuve. Lui, ça ne l'aurait pas dérangé d'agir malgré tout, mais il savait que Maki ne lui pardonnerait pas son comportement !  

Le soir arriva, et Ryo réalisa qu'il était grand temps de rentrer. Quand soudain, il repensa à la dispute qu'il avait eu avec Kaori. Pourquoi fallait-il qu'il se comporte toujours aussi odieusement avec elle ? Ce soir, c'était son anniversaire. Elle allait avoir vingt ans, c'était encore une gamine à côté de lui. Il ne connaissait pas son âge exact, mais il pensait avoir environ trente ans. Il était peut-être plus jeune, ou même plus vieux, mais ça, il n’en avait aucune idée…  

Il ne pouvait pas arriver les mains vides, il allait faire un cadeau à Kaori. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais il avait vraiment été insupportable ces derniers jours et il voyait là un moyen d'enterrer la hache de guerre. Il entra dans une boutique sans bien savoir ce qu'il cherchait, quand il tomba sur le présent qui, il en était sûr, ferait plaisir à Kaori. Quand il paya, il ne chercha même pas à draguer la vendeuse qui pourtant était superbe. Il se demandait comment Kaori allait trouver son cadeau et surtout, si elle allait l'accepter. Rien de moins sûr avec elle. Si elle était encore en colère contre lui, elle ne se gênerait pas pour lui renvoyer son cadeau en pleine figure.  

Ryo se dit qu'au pire si Kaori lui en voulait encore, il garderait son cadeau et lui offrirait quand elle se serait calmée.  

Ryo se dirigeait vers sa maison, quand il aperçut au loin une silhouette. Il reconnut tout de suite son ami Hide, mais il y avait quelque chose qui clochait. Il titubait. Il se dépêcha de rejoindre son ami, qui s'écroula dans ses bras.  

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