Capitolo 8 :: Apparences trompeuses1

Pubblicato: 04-05-09 - Ultimo aggiornamento: 04-05-09

Commenti: Coucou! Heureuse de constater que le chapitre précédent vous a plus. Merci à toutes celles qui m'encouragent. Bonne lecture. A la semaine prochaine. Bisous!!

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Kaori s’éveillait doucement dans sa chambre.  

Elle avait fait un merveilleux rêve. Non ce n’était pas un rêve, c’était la réalité : Ryô l’avait embrassée, deux fois. Elle rougit et se cacha sous sa couette à ce constat.  

Ils avaient passé une belle soirée au parc même si elle n’avait pas fait attention aux divers groupes qui avaient joué. Peu importe car Ryô l’avait embrassée dans ce parc. Puis l’heure était venue de rentrer, à regret pour Kaori. Mais Ryô l’avait agréablement surprise en lui tenant la main tout le long du chemin pour rentrer chez eux.  

En pénétrant dans l’appartement, Kaori avait douté de Ryô : et si tout reprenait comme avant, s’il reniait ce baiser et cette soirée.  

Elle s’était avancée vers sa chambre perdue dans ses tristes pensées.  

Alors qu’elle allait tourner la poignée pour ouvrir la porte, elle sentit un souffle chaud contre son cou :  

- Tu ne me souhaites pas bonne nuit ?  

- … oui bonne nuit Ryô… avait-elle murmuré en se tournant vers lui.  

Des lèvres s’étaient alors posées sur les siennes quémandant plus que la première fois, ce qu’elle accorda sans hésiter.  

Elle sentit ses mains chaudes et puissantes la ramener vers ce corps viril, plus près toujours plus près. Ce baiser avait un goût de sel et de miel, il était tendre et fiévreux, il était à lui seul une promesse que les jours à venir seraient meilleurs, que rien ne serait plus pareil, que Ryô ne changerait pas d’avis.  

- Bonne nuit Kaori.  

Ryô venait de reprendre son souffle et caressait tendrement la joue et les lèvres entrouvertes de Kaori.  

- Bonne nuit…  

Il sourit et rentra dans sa chambre après un dernier regard.  

Kaori s’était retenue contre sa porte et après avoir repris ses esprits, était aussi partie se coucher.  

Et ce matin, elle avait déjà hâte d’être à ce soir et de le voir. Pourquoi devait-elle aller travailler avec Eriko ? Mais elle ne pouvait pas lui faire défaut, elle lui avait dit qu’elle l’aiderait pour sa collection, la boutique et les clients… clients… Gin.  

Ce nom et cet homme vint ternir ses pensées, elle l'avait complètement oublié. Et elle n’avait rien dit de lui à Ryô. Il n’avait pas à connaître son existence.  

Mais n’avait-elle pas été trop dure avec lui ? Elle s’était emportée sans même lui laisser une chance d’expliquer ses propos. Elle n'aurait pas dû être aussi vive dans ses réactions, ce n'était pas leur première dispute, ils en avaient vu d'autres.  

Apparemment Hide et lui étaient en désaccord, mais sur quoi ? Elle était tiraillée entre l’envie de protéger la mémoire de son frère, de garder intact ses souvenirs et la curiosité de savoir ce qui les avait séparés et de le revoir lui son ami d'enfance.  

La vie les avait séparés et sûrement qu'il avait changé mais elle aussi, de toute façon, le connaissant il reviendrait maintenant qu'il savait où la trouver.  

Elle se leva et se rendit à la salle de bain pour prendre une bonne douche qui évacuerait ce trop plein d'émotions.  

Debout devant le miroir, elle se détailla. Gin avait dû être surpris en la voyant.  

Alors qu’elle allait enlever son haut de pyjama, elle ressentit une douleur au niveau du bras. Elle ôta son vêtement et inspecta son corps : elle avait un bel hématome sur son bras gauche, cela avait dû se produire pendant sa dispute avec Gin, elle se souvint qu’il l’avait maintenue un peu fermement et voilà le résultat avec leurs tempéraments explosifs.  

Il ne fallait pas que Ryô voit ça, ni personne d’ailleurs alors elle porterait un haut à manche longue le temps que cette trace s’estompe.  

Elle prit sa douche en vitesse, se sécha et passa de la pommade sur son bleu puis retourna avec son peignoir sur elle dans sa chambre afin de s’habiller.  

Elle déjeuna tranquillement et prépara de quoi nourrir son partenaire puis prit son sac pour aller rejoindre Eriko, rien qu’un effleurement au niveau de l’hématome réveillait la douleur. Elle allait devoir faire attention à ses mouvements si elle ne voulait pas intensifier la douleur.  

Ryô avait entendu son ange se réveiller et s’activer dans l’appartement avant de partir.  

Il était déçu, il pensait qu’elle aurait fait un détour par sa chambre pour lui dire bonjour mais elle avait dû penser qu’il était encore tôt pour lui et sûrement que ça timidité avait fait le reste.  

Il sourit et passa sa main sur ses lèvres en repensant à la soirée d’hier. S’il avait su avant à quel point c’était bon de se lâcher, il n’aurait pas tant tardé.  

Idiot, imbécile, crétin, il n’y avait pas de mots assez forts pour définir ce qu’il était. Mais hier il avait enfin agit et il ne regrettait rien.  

Il avait même eu le courage de ne pas la brusquer et de s’arrêter avant d’aller trop vite pour elle.  

Il avait sentit Kaori répondre à son baiser avec passion mais il avait aussi compris qu’elle n’était pas prête à brûler les étapes et puis il aurait ainsi l’occasion de lui faire la cour, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant.  

Il se remémora la soirée d'hier et ses yeux rougis : elle avait dit que les clients étaient difficiles et si l’un deux avait eu un comportement déplacé envers elle ? Il voulait le savoir.  

A cette pensée, il se crispa. Il était protecteur et jaloux, il n’envisageait pas ne pas savoir ce qui se passait pour sa partenaire. Il ne voulait plus qu’il y ait la moindre cachotterie entre eux.  

Décidément ce petit bout de femme avait l’art et la manière de le transformer sans même se rendre compte du pouvoir qu’elle avait sur lui.  

Il se rendormit avec des images de sa partenaire plein la tête.  

Eriko observait Kaori. Toute la matinée elle avait chantonné un air qu’elle seule connaissait.  

La styliste était heureuse pour son amie mais se méprenait sur la personne responsable de cet état de gaieté chez Kaori.  

Alors que l’après-midi commençait un livreur arriva avec un immense bouquet de roses rouges.  

- Livraison pour Mlle Makimura.  

- Oui c’est moi.  

- Signez ici s’il vous plaît.  

Kaori était surprise, qui pouvait lui envoyer des fleurs ?  

Elle signa et remercia le livreur.  

- Il est magnifique ce bouquet, regarde il y a une carte.  

Eriko lui tendit la carte alors qu’elle prenait le bouquet pour le mettre dans un vase. Elle pressa son amie de lire.  

- Reprenons à zéro. Gin.  

- « Reprenons à zéro » ? C’est tout ?  

- Oui.  

Kaori lui tendit la carte pour qu’Eriko constate par elle-même.  

- On sait au moins que c’est le beau client d’hier.  

- C’est un ami Eriko, rien de plus.  

- Oui, un ami que tu n’as pas vu depuis longtemps et qui t’envoie un bouquet hors de prix vu l’enseigne d’où il vient.  

- Eri, s’il te plait… je n’ai pas envie d’en parler.  

- Très bien comme tu veux mais n’empêche qu’il est séduisant ton ami et très galant.  

- …  

Kaori fit semblant de ne pas entendre et reprit ce qu’elle faisait.  

Eriko, elle, voulait savoir alors elle eut une idée :  

- Dis ça te dirais de sortir ce soir ? On est samedi et après repos pendant un mois, on pourrait en profiter pour fêter notre travail ensemble ? !  

- Tu es sûre que c’est juste pour cette raison ?  

- Oui, on a travaillé dur et je n’y serais jamais arrivée sans toi … et c’est moi qui invite, je te dois bien ça, finit-elle avec un grand sourire.  

Kaori n’eut pas le loisir de répondre que le téléphone sonnait.  

- Allô répondit la styliste.  

Elle se retourna vers Kaori et cachant le combiné d’une main, elle lui dit :  

- C’est ton « ami », il veut savoir si tu as bien reçu les fleurs et si elles te plaisent ?  

Kaori prit le combiné et remercia son interlocuteur:  

- C'est gentil mais il ne fallait pas.  

- Non Kao c'est la moindre des choses, je me suis emporté hier alors qu'il n'y avait pas de raison. Tu ne pouvais pas savoir alors j'aimerais que l'on reprenne notre conversation autour d'un verre ce soir, ça te dit?  

- Oh ce soir, non je suis désolée mais je suis prise. Demain après midi si tu veux, on peut se retrouver quelque part ?  

Après avoir convenu de l'heure et du lieu du rendez-vous Kaori raccrocha sous le regard curieux et impatient d'Eriko.  

Celle-ci se promit de faire parler Kaori, d’une manière ou d’une autre.  

Plus loin dans la rue, un homme réfléchissait en tapotant de ses doigts la vitre de la cabine téléphonique. Il semblait contrarié.  

De là où il était, il pouvait observer deux silhouettes au travers de la devanture du magasin.  

- Alors Kaori c’est d’accord pour ce soir ? insista Eriko.  

- OK, c’est d’accord mais il faut que j’appelle Ryô pour le prévenir.  

- Ah parce qu’il te prévient lui quand il sort ?  

- Eri…  

Kaori avait appelé Ryô mais elle était tombée sur le répondeur alors elle avait expliqué brièvement qu’avec Eriko elle fêterait ce soir la fin de leur collaboration et qu’elle ne savait pas vers quelle heure elle rentrerait.  

Elle était déçue, elle aurait aimé entendre sa voix alors elle se plongea dans le travail en espérant que le temps passe le plus vite possible.  

Ryô avait bien entendu le téléphone pendant qu’il était sous la douche et c’était simplement vêtu d’une serviette autour de la taille qu’il écoutait le message de sa douce.  

« Ce n’est que partie remise » pensa-t-il, pour une fois ce serait à lui de guetter son retour.  

Enfin la journée arrivait à sa fin.  

Les filles décidèrent de se rendre dans un bar qui faisait aussi restaurant pas loin d’ici.  

Elles fermèrent la boutique et s’en allèrent sans remarquer un homme quitter la cabine téléphonique qui était devenu son lieu d’observation pour l’après-midi.  

Le bar était rempli mais il restait de la place, très vite elles trouvèrent une table où s’installer.  

L’endroit avait du charme et l’ambiance était à la fête avec une musique rythmée en fond sonore.  

Elles passèrent leur commande et commencèrent à discuter de tout et de rien.  

Cependant Kaori n’était pas à l’aise, elle se sentait épiée mais ne savait pas d’où cela venait. Elle lança un regard dans la salle afin d’essayer de distinguer cette sensation mais rien. Il y avait bien sûr des hommes qui la regardait, elle et Eriko mais ce n’est pas ça qui la perturbait même si ça la gênait un peu quand même.  

Elle reporta son attention quand un de ces hommes vint les accoster à leur table :  

- Bonsoir charmantes demoiselles, je peux vous offrir quelque chose à boire ?  

Eriko et Kaori sourirent à cette demandent mais refusèrent poliment.  

- J’aurais essayé, dit l’homme en souriant et en retournant au bar.  

Kaori longea le bar du regard et ne vit pas cette homme accoudé dans l’ombre qui lui n’avait rien manqué de cet échange.  

Il observait les filles depuis un moment quand il avait vu cet homme tenter sa chance et revenir bredouille. Il avait remarqué ces hommes reluquer sans gêne les jeunes femmes qui n'étaient pas accompagnées et une telle initiative de cet inconnu le dérangeait.  

Quand ce dernier s’absenta pour se rendre aux toilettes, il le suivit.  

Ils étaient seuls.  

- Jolie brin de fille que vous avez visé.  

- Oui mais pas intéressée, dommage.  

Il se posta derrière cet homme insouciant et d’un mouvement brusque lui rompit le cou.  

- Je ne laisserais personne s'en approcher. Elle est à moi et je ne partage pas.  

Il soulevait le corps de l’homme quand un autre entra :  

- Un problème ?  

- Non rien de grave, il a trop bu, il a juste besoin de prendre l’air.  

- Oh, je sais ce que c’est. Y a la sortie de secours si vous voulez, à gauche en sortant, c'est plus discret.  

- OK merci.  

Il aida « son compagnon » à sortir et une fois dans la ruelle, le laissa « décuver » derrière les poubelles.  

Il repartit reprendre son poste au bar et fut soulagé de constater qu’elles étaient toujours là.  

Avec l’expérience, il avait apprit qu’il ne fallait pas laisser quoique ce soit entraver ses plans et une observation minutieuse de la cible était essentielle car pouvoir interpréter la gestuelle en disait long sur la personne à atteindre et permettait une meilleure approche.  

Il l’observa patiemment, notant ses moindres faits et gestes et son comportement puis jeta un coup d’œil à sa montre.  

Il était temps pour lui d’aller les saluer. 

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