Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: tennad

Beta-reader(s): Cristinampm, Usakisa

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 16-03-09

Ultimo aggiornamento: 24-10-09

 

Commenti: 247 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Quand la vie vous offre une seconde chance.......

 

Disclaimer: Les personnages de "Une nouvelle vie qui commence" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une nouvelle vie qui commence

 

Capitolo 20 :: Le choc des Titans Partie1

Pubblicato: 13-09-09 - Ultimo aggiornamento: 13-09-09

Commenti: Coucou! Merci pour vos petits mots aussi encourageants, j'espère que ce nouveau chap vous plaira autant. Merci à ma Béta Cris de se dévouer "corps et âme" dans cette aventure, ce ne serait pas pareil sans sa douce influence lol ... Gros Bisous Miss!! Bonne semaine à vous tous, bisouss!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23


 

 

Dans le cabaret de seconde zone, le premier contact visuel entre Ryô et Gin attisa la colère de ce dernier. Personne avant ce soir n’avait osé le défier et se moquer de lui si ouvertement. Ce comportement fier et hautain avec ce sourire satisfait, le mettait hors de lui. Il tentait de retrouver dans sa mémoire s’il avait vu quelque part que cet homme pouvait faire parti de l’organisation dans laquelle il devait s’infiltrer. Mais il sentit au fond de lui que cela n’avait rien à voir. C’était personnel.  

Gin avait la faculté, de par son expérience et son instinct, de pouvoir juger la valeur d’un adversaire au premier coup d’œil. Et celui-là n’avait rien d’ordinaire. Par cet affront, cet inconnu lui promettait de ne pas rendre les choses faciles. Gin sourit à son tour et fit signe à ce nouvel ennemi qu’il relevait le défi.  

 

Ryô se laissa dévisager par son adversaire qui malgré une vive surprise dans se regard, se reprit très vite et lui fit comprendre que le jeu était lancé. Ryô termina son verre et paya sa note en déposant un billet sur le comptoir. Il se leva de son tabouret, réajusta sa veste et les mains dans les poches, sortit du club.  

 

- Attrapez-le ! Siffla le Boss qui s’énervait de voir que son « client » ne semblait nullement perturbé par la situation.  

 

Deux premiers hommes se ruèrent sur Gin qui les accueilli par de puissantes prises qui eurent très vite raison d’eux. Les suivants ne furent pas mieux traités et avec un homme gardé comme bouclier contre les autres, il arriva à tenir tête à ses assaillants. Voyant que cela ne suffisait pas, le Boss fit appeler du renfort.  

 

Gin décida qu’il était temps de déguerpir. Profitant que la plupart des hommes soient inconscients momentanément, il prit la porte du fond du petit salon et s’engagea dans le couloir faiblement éclairé. Il déboucha tout droit sur une ruelle sombre et malodorante. La direction qu’il prit le mena face à un mur trop haut pour être escaladé. Il rageât de frustration, quand il voulut faire demi-tour, il se rendit compte qu’il était à nouveau cerné. Il remarqua un étroit passage sur le côté mais il ne pouvait se permettre un mouvement sans risquer de se faire tirer comme un lapin par ceux qui le tenaient en joug.  

 

- On peut peut-être s’arranger, fit Gin en essayant de gagner du temps.  

 

- L’heure des négociations est passée ! Tues-le ! Ordonna le Boss à son homme de main.  

 

Celui-ci arma son arme et une détonation retentit suivi d’un cri plaintif.  

L’homme de main venait de se faire toucher à l’épaule.  

 

- Je vous ai dit qu’il était à moi ! Cingla une voix à l’autre bout de la ruelle.  

 

Tous les regards se fixèrent sur ce nouvel arrivant que certains reconnaissaient comme étant l’intrus qui avait réussi à s’infiltrer quelques heures plus tôt dans la propriété.  

 

- Voulez-vous changer les règles de notre contrat ? Demanda Ryô en mettant en joug le Boss.  

 

Tous les hommes changèrent de cible et visèrent la personne représentant le danger.  

Gin profita de ce revirement de situation pour se faufiler dans l’interstice qui longeait le bâtiment ce qui lui permit de rejoindre la rue principale à seulement quelques mètres de son véhicule.  

 

Dans la ruelle, les hommes hésitaient à agir : devaient-ils poursuivre le fuyard ou se lancer sur le nouvel arrivant au risque de voir blessé leur chef ?  

 

- Très bien, il est à vous mais vous me serez redevable. Lança le Boss.  

 

- Certainement pas. Si je vous retrouve sur mon chemin vous êtes mort, répondit Ryô en quittant la ruelle.  

 

Il aperçut alors sa cible s’engouffrer dans une voiture garée juste derrière la sienne. Le véhicule démarra et prit la fuite.  

Sans perdre de temps, Ryô en fit de même et fila sur les traces de son adversaire. « Hors de question que tu m’échappes ! » Pensa-t-il.  

 

Une rageuse course poursuite commença dans les rues d’Osaka. Les pneus crissaient au fur et à mesure que la vitesse s’accélérait.  

Gin tentait par tous les moyens de semer son poursuivant, n’hésitant pas à doubler les véhicules trop lents en empruntant les trottoirs, risquant plusieurs fois de faire des victimes. Il vira brusquement à droite puis à gauche et accéléra davantage. Un coup d’œil dans le rétroviseur lui permit de constater qu’il avait réussi à mettre de la distance entre lui et son adversaire. La Mini était hors de sa vue.  

 

Il ne ralentit pas pour autant et prit la direction du port. Se rendre à l’hôtel était trop risqué. Cet inconnu semblait bien renseigné et avait une longueur d’avance sur lui. Sa mission était compromise et Gin avait besoin de se replier dans un endroit sûr avant de prendre contact avec ses indics et ses supérieurs pour rétablir les objectifs. Ses mains se crispèrent sur le volant. Il n’avait rien vu venir. Malgré son instinct qui avait tenté de le prévenir, Gin avait fait fi des bases de ce métier : toujours s’assurer que tout est sous contrôle. Et là, tout lui échappait, encore. Il reprit une respiration plus calme : le port était en vu.  

 

Ryô avait ralenti délibérément. Il ne voulait pas risquer que cette cavalcade se termine en un vulgaire accident de voiture. Il voulait l’avoir dans sa ligne de mire, le sentir au pied du mur, voir la peur dans ses yeux et lui dire en face la raison de leur rencontre avant de le tuer froidement de ses propres mains. Il savait d’avance où il se rendait : le port.  

Avant de partir de Tokyo, Ryô avait fait comprendre qu’il aurait besoin d’informateurs ici aussi et avait transmis le visage de celui qu’il traquait en promettant une forte récompense à qui le mènerait à lui. Le message était bien passé puisqu’un homme, connaissance d’un de ses indics, l’avait averti avoir vu le flic recherché débarquer sur le port en fin d’après-midi. Et il l’avait suivi jusqu’à un hôtel afin de fournir toutes les informations nécessaires. Ryô l’avait grassement payé pour ce travail exemplaire.  

 

Présentant que cet homme n’avait d’autre choix que de battre en retraite et connaissant donc sa destination, Ryô avait bifurqué sur un autre itinéraire qui lui laissait l’avantage du temps par sa rapidité et lui garantissait l’effet de surprise. Il se gara entre deux entrepôts, face à la mer. Il éteignit le contact et alluma une cigarette.  

 

Gin se gara au plus près du quai. Il attrapa la mallette qu’il avait jetée négligemment sur le siège passager et descendit du véhicule. L’air frais de cette nuit et le calme apparent l’apaisèrent un peu. Il amorça un pas pour s’éloigner du véhicule mais le bruit d’un chien qui s’arme le fit s’arrêter. Il n’était pas seul. Encore cette aura. Il était là. « Il m’attendait mais comment est-ce possible ? » Se demanda Gin. Il se retourna sans sourciller en direction de l’homme qui le visait, tranquillement assis sur le capot de sa voiture.  

 

- Qui es-tu ? Lança Gin.  

 

- Ton pire cauchemar, rétorqua Ryô.  

 

Ils se sourirent mutuellement. S’évaluant et se jaugeant à nouveau.  

Ryô s’avança vers Gin tout en rangeant son arme sous le regard interrogateur de ce dernier.  

 

- Se serait tentant de t’achever d’une seule et unique balle mais j’aime me salir les mains, dit calmement Ryô.  

 

- Et pourrai-je connaître la raison de ce duel et l’identité de celui que je vais tuer ? Demanda tout aussi calmement Gin en posant sa mallette au sol.  

 

- City Hunter pour ton plus grand malheur.  

 

- Oh, me voilà intimidé, ironisa Gin en se décalant sur le côté. Voilà un point d’éclaircit et pour le second ?  

 

Moins d’une dizaine de mètres les séparaient et dans chaque regard la même flamme : cet éclat vif et brillant que faisait naître la tension de ce combat.  

Chacun sachant que cette conversation n’était que pour la forme et que les choses sérieuses allaient commencer.  

 

- Je viens te délivrer un message : fallait pas t’en prendre à elle ! Siffla Ryô.  

 

- Une femme… Tu es de ceux qui viennent se plaindre d’avoir perdu leur dominance après que leurs femmes aient succombé à mon charme… Tu m’en vois navré mais j’excelle dans différents domaines et personne ne me résiste, railla Gin en se décalant à nouveau.  

 

Ryô ne prit pas la peine de relever ce point, il n’était pas là pour comparer leur nombre de conquêtes. C’était bien plus sérieux et il allait le lui faire comprendre. Il avait bien remarqué le manège de son adversaire à se déplacer de la sorte : il cherchait un angle d’attaque.  

 

La lune pleine et pâle était le seul arbitre et témoin de cette scène où les deux hommes donnaient l’impression d’être deux lions se disputant un territoire.  

Depuis quelques minutes seul le silence se faisait entendre, entrecoupé parfois du claquement des pas sur le bitume alors que les hommes se tournaient autour sans se lâcher du regard froid et déterminé qu’ils se lançaient.  

 

L’alarme stridente d’un bateau qui voguait au loin annonça l’affrontement : Gin le premier se rua vers Ryô. Celui-ci évita de peu un puissant coup droit qui siffla dans l’air. Il répondit aussitôt de la même manière. Tour à tour les coups volaient, atteignant leur objectif mais sans pour autant faire faiblir l’adversaire.  

Ils étaient de force égale et aucun n’arrivait à prendre le dessus sur l’autre. Chacun pour des raisons différentes donnait toute la puissance possible dans chaque coup porté. Ils ne ressentaient pas la douleur qu’ils s’infligeaient car ce n’était pas ce qui les ferait cesser leur corps à corps. Tous les coups étaient permis et aucune règle n’était à respecter.  

 

Ryô para un coup en attrapant le bras de son adversaire et le propulsa dans le même moment à terre. Gin roula au sol et en profita pour dégainer son arme et tirer. Aussi rapide qu’un fauve, Ryô dégaina à son tour en se jetant sur le côté, la balle frôlant son épaule.  

Gin eut le temps de se relever et de trouver refuge derrière son véhicule, Ryô à l’opposé.  

Accroupi chacun de leur côté, cela leur permit de reprendre leur souffle et les premiers hématomes commencèrent à se faire sentir.  

 

- Cette femme doit sacrément valoir le coup pour que tu te donnes tant de mal ? Demanda Gin tout en calculant la distance qui le séparait du zodiac et ses chances d’y arriver entier.  

 

- Et encore tu es loin du compte ! Répondit Ryô en se décalant vers l’avant du véhicule afin de le contourner.  

 

- Serait-ce trop te demander que de me donner un indice ? Lança Gin en se précipitant vers l’entrée du ponton.  

 

Une balle siffla autour de lui alors qu’il atteignait le premier pilier qui lui servi de protection.  

 

- Tu t’en es prise à elle ! Mais tu as manqué ton coup ! Tu l’as sous-estimée ! Cria Ryô en se lançant à la poursuite de Gin qui atteignait un énième pilier.  

 

Les balles filaient dans l’air alors que chacun prenait position derrière chaque rempart de bois. Ryô arrivait à rattraper son retard de distance sur le ponton mais Gin restait hors de portée.  

 

Gin réfléchissait à toute allure. Il devait avoir mal compris. Il ne pouvait s’agir de la femme à laquelle il pensait. Il avait prit soin de tout régler lui-même, dans le moindre détail. Personne à part lui ne savait qu’elle était encore en vie. Elle était à lui.  

 

- Kaori ? Malgré lui il prononça son nom dans un souffle qui n’échappa pas à l’ouïe fine de Ryô.  

 

A l’évocation de ce prénom, son sang se glaça. Il était là pour venger Saeko mais aussi et surtout pour Kaori. Il se souvenait de tout ce qu’il avait découvert et cela augmenta sa colère d’un cran :  

 

- Ne parle pas d’elle. Après ce que tu lui as fait, tu n’en as pas le droit ! Ragea Ryô.  

 

Gin ne doutait plus, cet homme, City Hunter était bien là pour elle. Pour Kaori. Comment pouvait-elle connaître ce genre d’hommes ? Quel lien avait-elle avec lui ? Il sentit la jalousie monter en lui. Il ne savait pas tout d’elle. Comment pouvait-il être passé à côté de ça ? Comment pouvait-elle le repousser lui et avoir un lien avec City Hunter en sachant ce qu’il était ?  

 

- Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi ! Ni de personne ! Il y a de cela des années, un homme a déjà contrecarré mes plans mais je ne ferai pas la même erreur deux fois ! Je ne te laisserai pas une chance de t’en sortir vivant, City Hunter ou pas ! Menaça furieusement Gin. Je ne sais pas comment un être tel que toi, à la réputation aussi sombre et néfaste, a pu se retrouver lier à elle mais je le découvrirai après t’avoir envoyé brûler en enfer ! Rien de mieux qu’un bel incendie pour tout effacer et recommencer !! S’exaltait Gin.  

 

- Oui c’est vrai, Maki a eu la bonté de t’épargner mais sache que je ne serai pas aussi conciliant ! Tu n’es rien pour moi qu’un ennemi de plus à abattre ! Tu vas pouvoir te glorifier d’avoir réveillé l’Ange de la Mort et en assumer les conséquences!! Riposta Ryô.  

 

Ryô sentait qu’il approchait du but mais un élément essentiel lui manquait. Les idées fusaient dans son esprit : Gin venait de lui avouer ouvertement être l’auteur de l’incendie qui avait tué Kaori. Cela le rendait fou. Il avait une envie de meurtre grandissante. L’appel du sang se faisait sentir. Que Saeko est été une gêne pour Gin, Ryô le comprenait mais en quoi Kaori avait-elle été une menace ? Surtout si comme le sous-entendait le vieil homme qu’il avait interrogé, Gin nourrissait des sentiments à l’égard de la jeune femme, pourquoi une mort si violente ? Malgré le choc de cet aveu et la rage bientôt incontrôlable qui le gagnait, Ryô voulait comprendre :  

 

- Pourquoi ?! Pourquoi t’en être pris à elle ?! Demanda le nettoyeur en essayant de déterminer la position de son adversaire.  

 

- « Maki » ? Pour le nommer ainsi c’est que tu devais bien le connaître, puis Gin se mit à rire : c’est ironique, lui qui me faisait la leçon sur ce que je suis, son entourage n’est pas des plus recommandable pour autant ! Si la vie m’a appris quelque chose, et tu devrais le savoir aussi, c’est qu’il ne faut rien attendre et se servir soi-même ! Ne me dis pas qu’un homme tel que toi n’a jamais eu recours à de tels procédés ? Je vais te donner un conseil, qui ne te servira pas je le crains, quand tu veux quelque chose, n’attend pas qu’il vienne à toi ! Prend-le !! Décréta Gin. Elle est à moi !! Hurla-t-il et ajoutant : Je l’ai, je la garde !!! Nargua Gin en tirant une rafale de balles qui obligea Ryô à s’abriter sur l’un des bateaux amarrés au quai de bois.  

 

Ryô prit le temps d’analyser ces affirmations « Elle est à moi », qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Pourquoi employer le présent alors qu’elle était morte et enterrée depuis des mois ? « Je l’ai, je la garde », de toute évidence Gin ne parlait pas Saeko mais de Kaori. L’incendie était un leurre ! Elle était vivante ! Et Ryô n’avait rien compris à ce qu’il s’était réellement passé ce jour-là. Le choc de cette révélation le cloua sur place. Tout son corps se raidit, la colère et la rage d’avoir perdu tout ce temps alors qu’elle était là quelque part entre les mains de ce fou allier, s’insinuaient dans ses veines. Il ne l’abandonnerait pas encore une fois ! Gin allait payer pour ses crimes !  

Le bruit d’un moteur qui démarre le fit sortir de ses pensées. Gin prenait la fuite. Sans réfléchir, Ryô trafiqua les fils du bateau pour lui permettre de prendre le large aussi. S’il avait la moindre chance de retrouver sa partenaire, il ne la laisserait pas passer. Ryô traquerait cet homme à l’autre bout du monde s’il le fallait. Le vent s’était levé en mer et les vagues freinaient la propulsion des deux bateaux qui se rapprochaient l’un de l’autre.  

 

Arrivant à sa hauteur, Ryô heurta violement le zodiac et en profita pour se jeter à son bord. L’espace était réduit et l’agitation houleuse rendait l’équilibre précaire. Comprenant que son ennemi était monté à bord, Gin enclencha la conduite automatique du bateau et s’élança sur son clandestin.  

Ryô perdit l’équilibre sous l’attaque de Gin et se retrouva à demi couché sur l’arrière du zodiac alors que Gin, en position de force, tentait de l’étrangler d’une main et cherchait son arme de l’autre. Dans un ultime effort Ryô repoussa son adversaire, le faisant s’écraser lourdement sur le levier de vitesse qui accéléra dangereusement la cadence du navire.  

Chacun l’arme au poing défiait l’autre de tirer.  

 

- Que lui as-tu fait ? Cracha Ryô.  

 

- J’ai repris ce qui me revenait de droit, répondit Gin.  

 

- Tu en parles comme d’une vulgaire récompense mais elle vaut mieux que ça !  

 

- C’est pas vrai ! Hide a fait la leçon au monde entier avant de quitter ce monde ou quoi ? Pourtant elle et moi c’est l’évidence même… Et maintenant que je l’ai retrouvée, personne ne me la reprendra ! Affirma-t-il en tirant.  

 

Sous l’impact de la balle, Ryô tomba à la renverse mais se rattrapa de justesse au cordage enroulé à l’arrière. Gin se rapprocha pour s’assurer que son problème était bien passé par-dessus bord et largué au beau milieu de l’océan. Rassemblant ses forces dans son bras touché, Ryô asséna un fulgurant coup de point en plein menton de son adversaire et de son autre bras, il se hissa à bord.  

 

Trempé, les yeux injectés de sang et bouillonnant de colère, Ryô tira à son tour dans l’épaule de Gin affalé au sol. Les forces étaient à nouveau équilibrées et Ryô debout, dominait Gin. Ryô ne pouvait pas encore l’abattre car il était le seul à pouvoir lui dire où était Kaori.  

 

- Je vais te faire regretter d’avoir toucher à ma famille !!! Lança Ryô en se jetant sur Gin et l’acculant de coups.  

 

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Kaori n’avait qu’une idée en tête : s’évader.  

 

En fouillant dans les cartons, elle n’avait rien trouvé qui puisse l’aider. Il n’y avait que des babioles sans intérêt. Les barreaux étaient fermement ancrés à la paroi, pas de risque qu’elle puisse se sauver par là. Ne restait que la porte. Mais comment l’ouvrir ?  

Elle se laissa glisser le long du mur, face à la porte. « Réfléchit Kaori ! Réfléchit Bon Sang !!!! » Se répétait-elle. Ses yeux déambulèrent sur chaque objet présent dans la pièce. Il lui fallait quand même un outil, un tournevis serait l’idéal. Son regard fini son inspection sur la caisse que lui avait laissé Gin : s’y trouvaient un thermos avec ce qui semblait être du café, une tasse, une cuillère, du jambon sous cellophane, dans un Tupperware de la salade et à part de la vinaigrette et des fruits. « Il veut me mettre au régime en plus ? » Ironisa-t-elle en soupirant. Elle jouait machinalement avec la cuillère quand une idée germa.  

 

Tour à tour elle regarda la porte puis la cuillère. Son idée n’était pas des plus lumineuses mais elle n’avait rien à perdre. Elle devait faire avec les moyens du bord : le manche d’une cuillère. C’était le seul « outil » qu’elle avait à sa disposition. Si elle pouvait faire sauter les gonds de la porte, elle pourrait fuir loin d’ici. Un peu utopique mais elle ne pouvait pas rester là sans rien faire. Elle devait tenter sa chance. Elle commença par celui du bas. Agenouillée à même le sol, elle glissa la pointe du manche dans la première vis. L’humidité ambiante avait fait rouiller le métal, ce qui rendait la tâche difficile et son poignet la faisait encore souffrir. Cela allait être périlleux.  

 

Au bout d’une heure de souffrance Kaori balança la cuillère à travers la pièce. Ca ne marchait pas. Les vis n’avaient pas bougé d’un millimètre. La rouille empêchait toute manœuvre. Kaori avait mal aux jambes d’avoir gardé la même posture aussi longtemps et son poignet la lançait atrocement. Elle avait faim. Elle se dirigea en rampant jusqu’à la caisse. Elle n’avait pas confiance mais il fallait qu’elle reprenne des forces. Un fruit assouvirait aussi un peu sa soif, elle opta pour une pomme qu’elle détailla minutieusement et renifla avant de la croquer. Le jus sucré se rependit dans sa bouche, lui apportant un peu de fraîcheur et de bien être.  

Elle vit que Gin avait effectivement mis de la pommade dans son colis mais elle n’osa pas en mettre sur son poignet et ses blessures. Trifouillant à nouveau dans la boite, Kaori attrapa la bouteille de vinaigrette. Quelque chose la frappa : le vinaigre. « Il y a du vinaigre dans la vinaigrette, et le vinaigre sert à plein de choses et c’est aussi efficace contre la rouille ! » Se réjouit Kaori sans savoir où elle avait appris cela. Elle retourna rapidement vers la porte et aspergea généreusement chaque gond. De la main, elle enduit chaque morceau de métal du liquide gras. Ce n’était pas du vinaigre pur mais en laissant le temps agir cela pourrait au moins servir de lubrifiant. Il lui fallait juste du temps.  

 

Elle ne savait pas si elle y croyait ou pas mais là, elle ressentit le besoin de s’adresser à une force supérieure quelle qu’elle soit. Kaori priait. A genoux au pied de la porte, les mains jointes et la tête baissée, Kaori priait. Elle implorait silencieusement que la chance même infime soit avec elle. Respirant une grande bouffée d’air, Kaori approcha fébrilement le manche de la cuillère qu’elle avait récupérée vers le gond. Il lui fallut plusieurs tentatives avant que le manche ne s’emboîte dans la vis. Elle persista, ignorant la douleur de son poignet et perçut un bref mouvement provenir du gond. Ca fonctionnait. Pas aussi facilement qu’elle le voulait mais Kaori avait un espoir. Patiemment elle entreprit de continuer son fastidieux travail.  

 

Epuisée et engourdit, Kaori était parvenue à desserrer deux gonds sur trois. Elle n’était pas assez grande pour atteindre correctement le troisième. Elle tira donc le lit jusqu’à la porte et prenant un appui précaire sur le rebord, se hissa à hauteur du gond. Malgré le liquide gras, rien n’y faisait. Celui-là ne voulait pas se laisser faire et Kaori sentait ses forces l’abandonner. Dans une dernière tentative, c’était le manche de la cuillère qui céda, se rompant comme une brindille sous la pression. Ce coup du sort qui s’acharnait contre elle lui fit perdre ses moyens : son corps ressentait toute la douleur et la fatigue cumulées depuis son emprisonnement. Elle était à bout nerveusement et physiquement. Elle pouvait hurler et cogner aussi fort qu’elle le pouvait encore mais sa situation restait la même. Kaori ragea une nouvelle fois mais décida de se reprendre. Elle n’avait que cette issue pour sortir. Elle devait la franchir coûte que coûte. Elle se re-concentra sur sa tâche avec ce qu’il lui restait comme « outil ».  

 

Alors qu’elle voulait recommencer sa tentative avec le petit bout de manche dont le métal s’incrustait dans sa paume tellement elle le serrait, elle sentit un frisson la parcourir. Un fracas assourdissant se fit entendre. Les murs se mirent à trembler comme prêts à s’écrouler. Kaori chuta lourdement à terre, perdant connaissance sous l’explosion puissante et proche qui venait de se produire.  

 

 


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