Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: tennad

Beta-reader(s): Cristinampm, Usakisa

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 16-03-09

Ultimo aggiornamento: 24-10-09

 

Commenti: 247 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Quand la vie vous offre une seconde chance.......

 

Disclaimer: Les personnages de "Une nouvelle vie qui commence" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une nouvelle vie qui commence

 

Capitolo 15 :: Une révélation qui fait mal

Pubblicato: 22-06-09 - Ultimo aggiornamento: 22-06-09

Commenti: Bonjour, bonjour! Voici un nouveau chapitre. Bonne semaine à tous et à toutes. Bisous!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23


 

 

Gin guettait la réaction de la jeune femme. Depuis plus d’une demi-heure, elle lisait minutieusement chaque mot et chaque phrase de ce dossier. Comme si elle cherchait l’erreur dans ce qu’elle découvrait.  

 

Gin paraissait calme et serein face à cette lecture silencieuse et attentive. Connaissant le contenu du dossier pour l’avoir constitué lui-même, il analysait chaque mouvement et expression de Kaori au fil de sa lecture. Cela lui indiquait comment lui-même devait réagir envers elle. Il savait qu’elle aurait besoin de temps pour accuser le choc. Sa mémoire était une page blanche qu’il réécrirait avec elle. C’était dû au contre coup du traitement dur et incisif qu’il avait cautionné pour arriver à ses fins avec Kaori.  

 

Il savait que cette méthode n’était encore qu’expérimentale et tout au long du conditionnement, il avait cru avoir pris une mauvaise décision. Mais la voir là, en vie et consciente des choses le conforta dans son choix. Il n’avait rien pu apprendre sur sa vie au cours de ces dernières années et il n’avait pu se résoudre à faire subir à Kaori un interrogatoire qui l’aurait éloigné de lui. Il avait opté pour une alternative plus risquée mais plus fiable et directe en résultat. Tout effacer pour recommencer. Pour Gin s’était aussi simple que ça.  

 

Voilà pourquoi Kaori ne se rappelait de rien, pas même des conditions de son traitement. Cela avait demandé trois mois pendant lesquels Kaori était maintenue sous sédatifs entre chaque séances de conditionnement.  

Apparemment ses souvenirs remontaient plus ou moins à la démission de Hide.  

Gin n’avait pas voulu y aller aussi fort mais le médecin lui avait précisé qu’il pouvait occulter une période précise mais que parfois, inconsciemment, les patients pouvaient réagir en élargissant les champs d’action du traitement pour oublier des évènements pénibles de leur vie. Le cerveau et son fonctionnement restaient encore un mystère pour la science. Mais tout ce que voyait Gin, était que ça marchait.  

 

Il avait bien sûr trouvé une raison logique à la présence de la jeune femme, sa perte de mémoire et son traitement actuel. Il lui avait fallu du temps pour réunir toutes les preuves nécessaires. Mais c’était un mal pour un bien. Avec elle, il reconstruirait son passé et ensemble ils se tourneraient vers l’avenir. Ces trois longs mois d’attente, de souffrance et d’espoir ne seraient bientôt plus qu’un mauvais souvenir.  

 

Gin constata que Kaori avait les mains qui tremblaient et la respiration plus saccadée au fur et à mesure de sa lecture. Elle arrivait bientôt à la fin du dossier qui n’était pas volumineux mais dont chaque élément pesait son poids pour la reconstitution de Kaori. Gin voulait connaître son état d’esprit.  

 

- Kao ? Parles-moi, ton silence m’inquiète, dit-il en posant sa main sur celle de la jeune femme pour stopper son geste.  

 

- …  

 

- Je sais que tu as de quoi avoir peur mais tout ira bien, je te le promets.  

 

Gin se voulait rassurant. Il ne fallait pas qu’elle cède à la panique.  

 

Kaori essayait d’assimiler ce qu’elle venait de lire. Ce dossier contenait des coupures de presses retraçant la carrière à la démission de Hide, dont elle se souvenait partiellement. Un rapport de police sur les conditions de la mort de l’ancien policier, il y avait un peu plus de six ans. Elle « savait » qu’il n’était plus auprès d’elle aujourd’hui mais si elle tentait de se souvenir de cette période une tristesse infinie s’emparait d’elle.  

Un autre rapport sur un incendie dans un immeuble où plusieurs personnes avaient trouvé la mort dont une jeune femme : Eriko. Kaori la connaissait depuis le lycée, elles étaient amies.  

Kaori avait particulièrement fait attention aux données inscrites sur les pages suivantes : une batterie d’examens, de prises de sang et un diagnostic lourd de conséquences.  

 

Elle comprenait pourquoi Gin n’était pas pressé de lui en parler. Ce n’était pas une chose facile à avouer. Il aurait pu en laisser le soin au médecin de lui expliquer les choses. Mais il avait préféré qu’elle le découvre par elle-même, à son rythme et avec lui à ses côtés.  

 

Elle délaissa le dossier un instant pour reporter son attention sur son ami. Elle se sentait vidée et perdue dans ce flot d’informations et de termes médicaux. Tout ce mélangeait dans sa tête et elle refusait de croire ce qui s’imposait à son esprit et ce que son corps venait confirmer par ses troubles. Il devait y avoir une erreur. Elle ne pouvait pas être ce que ce rapport médical attestait. Elle avait tout perdu de son passé et apparemment son avenir était incertain.  

 

Elle sentit les larmes couler sur ses joues mais elle ne voulait pas les arrêter. Elle avait besoin d’évacuer. Elle était en plein cauchemar et à cet instant elle avait besoin qu’on lui dise que ce n’était une mauvaise blague. C’était une partie de sa vie qui était inscrite là et ce qui en résultait n’était pas joyeux. Elle ne pouvait pas avoir vécu de cette manière, c’était impensable mais cela expliquait tellement de choses : les marques sur son corps qui commençaient à s’estomper, ses maux de tête, sa fatigue et son manque d’énergie. Et son cœur qu’elle sentait las et à bout de souffle.  

 

- Je vais… mourir ?  

 

Trois mots lâchés parmi des sanglots intarissables. Une fatalité qui brisa le silence de la pièce. Une révélation qui ne laissait pas le place au doute. A ce moment c’était tout ce qu’elle voulait savoir, pas le pourquoi ni le comment mais juste la conclusion de cette évaluation.  

 

- Kao, regardes-moi. Je ne laisserais pas le pire arriver. J’ai pris et mis tous les moyens en œuvre pour contrer ton état. Et j’ai trouvé le meilleur traitement adapté à ta situation. Je te le redis, tout va bien se passer.  

 

- Gin ! Je… non… non, non, NON !!!  

 

Kaori s’était levée et faisait les cents pas dans la pièce en agitant le dossier dans tous les sens. Ses larmes ne voulaient pas cesser et une injustice grandissante l’envahissait.  

 

- Ce n’est pas possible ! Ce n’est pas moi ! Ca ne peut pas m’arriver à moi !!!! Je… je ne comprends pas…  

 

Gin se leva à son tour pour tenter de la calmer. Il lui prit le dossier des mains et l’obligea à cesser ses mouvements désordonnés en la prenant dans ses bras.  

 

- Kao, rien n’est irrémédiable. J’en ai longuement parlé avec le médecin : malgré les ravages dus à ton mode de vie passé, tu peux vivre très bien et longtemps avec un traitement adapté et une bonne hygiène de vie. Et au pire une opération peut être envisagée.  

 

- Comment est-ce possible ? Je ne me souviens de rien ! Comment… ? Comment Gin ?! Hurla Kaori en brisant l’étreinte de l’homme.  

 

Gin savait qu’était venu pour lui le moment de jouer le tout pour le tout. Il se devait d’être des plus convaincants.  

 

- Ta perte de mémoire est due au traitement employé pour te sortir de ta condition !  

 

- Ma condition ?  

 

- Quand je t’ai retrouvée il y a un peu plus de trois mois, tu étais distante et coléreuse. Ton discours était hésitant et tu refusais délibérément de me parler de toi. Tu m’as dit vivre avec une amie et travailler avec elle hors il n’y avait aucune traces de toi sur le papier. J’ai mené une enquête qui n’a fait qu’appuyer mes soupçons : il n’y avait aucune preuve de toi nulle part et en cherchant bien, je n’ai eu accès qu’à un compte à ton nom qui selon les mois montrait une situation précaire et inquiétante. Puis il y a eu cet incendie duquel j’ai juste eu le temps de te sauver… tu es la seule survivante…  

 

- …  

 

Kaori ne savait pas ce qu’elle devait comprendre. Si elle suivait les déductions faites par Gin, la conclusion qui s’imposait l’horrifiait.  

 

- Ce n’est pas possible Gin, je suis fille et sœur de policiers ! Je… je n’aurais jamais suivi ce chemin…  

 

- Tu ne crois pas que j’ai refusé aussi cette éventualité ? Mais tout concorde, la démission de Hide, sa mort liée à un cartel de drogue, ta mystérieuse « disparition » de la circulation, ton silence sur ce que tu as fait après et… et tes marques sur ton corps.  

 

Kaori devait se rendre à l’évidence. Elle se souvenait de la démission de Hide mais elle ne distinguait pas les raisons, cela restait flou. En était-elle responsable ? La mort de son frère était encore très présente dans son esprit et la chamboulait encore. Elle était sûrement passée par des moments de doute et de solitude avec ses épreuves, anéantie et sans famille. Est-ce que tout cela aurait pu la mener au pire ? Avait-elle cherché à fuir la réalité de sa vie ? Elle sentait qu’elle allait s’écrouler, sa migraine revenait. Elle alla s’asseoir.  

 

Voyant l’état de fatigue de la jeune femme, Gin lui servit un verre d’eau qu’il lui mit directement à la main et l’incita à prendre son cachet.  

 

Kaori restait sans voix face aux propos de l’homme. Elle regarda le dossier. Elle voulait reconstituer le macabre puzzle de sa vie passé.  

 

Les heures suivantes, Gin lui expliqua, détailla chaque « preuve », faisant le lien entre chaque évènement, comblant les trous dans sa mémoire. Il choisissait ses mots, parlait calmement.  

 

Kaori fut accablée par une vague de sentiments : la culpabilité, la colère et la honte. Elle avait vécu une vie dissolue, entraînant son frère et d’autres personnes dans sa chute. Les mains posées sur ses cuisses, elle pouvait sentir au travers de son vêtement les anciennes traces de piqûres la brûler. Son corps avait été l’instrument de sa perdition.  

 

- Je… je suis… toxicomane…  

 

- Je ne te juge pas Kao. Mais il te faut reconnaître les faits si tu veux t’en sortir.  

 

Gin la prit dans ses bras et patiemment il calma les larmes de la jeune femme en la berçant. Tout s’emboitait parfaitement.  

 

 

********************  

 

 

A la cabane, l’atmosphère tournait à l’orage entre Falcon et Ryô. Ce dernier cherchait l’affrontement par tous les moyens avec des provocations en tout genre. Même si le mercenaire ne laissait rien paraître, les propos de celui qu’il considérait son ami le touchaient. Ryô était décidé à revenir sur d’anciennes blessures tout ça pour se faire haïr de lui et de Mick. Il voulait qu’ils souffrent autant que lui.  

Ryô prenait un malin plaisir à revenir sur la cécité de Falcon et l’incapacité de Mick. Les vielles blessures ne se ferment jamais totalement.  

 

Falcon se conforta de l’avoir emmener à l’écart de la ville et surtout des femmes. Ryô n’aurait pas hésité à être agressif et blessant envers elles comme il était avec eux. Ryô savait appuyer là où ça faisait mal. Falcon voyait bien son manège et faisait tout son possible pour ne pas rentrer dans son jeu. Par contre il sentait que Mick, lui perdait patience.  

 

Ils étaient trois hommes avec un passé lourd de violence, de remords et de rancœurs. A chaque instant leurs réflexes de tueurs pouvaient se réveiller. Falcon ne pouvait les laisser dépasser la limite de non retour.  

 

- Vous confondez amour et pitié ! Si vous en êtes là aujourd’hui c’est parce que j’ai eu la faiblesse de vous laissez en vie ! Railla Ryô.  

 

- Et alors quoi ? Cogne Ryô ! Vas-y si tu crois que ça changera quelque chose !!  

 

Avant de pouvoir rétorquer, Falcon ne put que constater que Mick s’était déjà jeté sur Ryô.  

Les deux hommes se martelaient de coups en cherchant à déstabiliser l’autre aussi bien physiquement que psychologiquement.  

 

- Tu oses dire que Kazue ressent de la pitié pour moi ! Hurla Mick en abattant à nouveau son poing sur la mâchoire de Ryô.  

 

Ryô encaissa le coup et sourit tout en frottant son menton.  

 

- C’est là le rôle d’une infirmière, assister son patient !  

 

- Comment oses-tu ??!!  

 

Mick rentrait dans une fureur à l’égard de son acolyte. Les coups pleuvaient sur les deux hommes que rien ne semblait pouvoir arrêter. Le sang commençait à couler d’une lèvre pour l’un et d’une arcade pour l’autre. Mick allait porter un autre coup lorsqu’une puissante poigne stoppa son geste :  

 

- Lâches-moi Falcon ! Laisses-moi lui faire ravaler ses propos !  

 

- Je ne peux pas te laisser faire. Regardes-le, il cherche à détourner sa souffrance d’avoir perdu sa femme.  

 

Ryô sentit toute sa volonté, sa rage et sa peine s’effondrer à ces mots : « sa femme ». L’image de leur baiser s’imposa à lui.  

Il s’était toujours interdit cette évidence. Il avait toujours fait en sorte d’ignorer cette réalité. Pourtant jamais il ne pourrait oublier ce qui s’était passé entre lui et Kaori avant… avant sa mort.  

 

Depuis des années il la considérait bien plus qu’une simple partenaire tout en refusant de le reconnaître. En une soirée tous ses rêves avaient pris forme en un baiser. Et en quelques mois il avait tenté d’effacer son amour d’elle tout en voulant préserver son image. Se réfugiant dans l’alcool, il continuait à se contredire dans ses sentiments et ses actes. Pourtant il n’avait plus à se cacher ni d’elle ni de lui ni d’eux.  

 

- Ridicule !! « Ma femme » ? C’est vous qui avez trop bu pour débiter des âneries pareilles !  

 

- Ne fais pas l’innocent Ryô, ça ne te va pas ! On connaît tous les sentiments que tu nourris pour Kaori ! Arrêtes de te mentir ! Martela Falcon en s’approchant de Ryô.  

 

- …  

 

- Tu n’as rien à nous avouer mais à toi, si ! Quelque soit la vie que tu veux reprendre, il te faut accepter que tu l’as aimé, que tu l’aimes et qu’elle ne le saura jamais ! Quoique tu dises ou que tu fasses, c’est ainsi ! Alors ne cherches pas à te détruire et à nous détruire pour le fait d’éprouver ces sentiments. Elle ne mérite pas ça !  

 

Mick restait stupéfait sur la tirade du mercenaire. Il ne l’avait jamais entendu aligner autant de mots à la fois. Il ne parlait pas pour ne rien dire. En tout cas son petit speech semblait avoir un peu d’impact sur Ryô. Ce dernier restait stoïque, cherchant sûrement une parade à ces arguments.  

 

Alors que Mick pensait que jamais ils n’arriveraient à percer la carapace de Ryô et que tout était perdu, celui-ci s’éloigna d’eux. Sa tentative de passer ses nerfs sur eux avait échoué. Sa colère grandissait, mêlée de rage et de désespoir. Tous ses muscles se tendirent. Relevant la tête, Ryô fixa l’arbre devant lui. Un premier coup de poing vint s’abattre sur l’écorce qui s’émietta sous cette attaque soudaine. Puis un autre coup suivit d’une avalanche de poings. Ryô déversa toute sa peine et sa fureur, son sang sur ses mains se mélangeant aux copeaux de bois. Il ne ressentait pas la douleur physique seulement la tristesse et le vide dans son cœur. Pour la première fois de sa vie d’homme, des larmes apparurent dans ses prunelles sombres. A bout de force, Ryô se laissa tomber à genoux au pied de cet arbre pour enfin avouer l’évidence :  

 

- … elle me manque…  

 

Ryô n’avait pas réfléchi. C’était sortit tout seul. Il était fatigué de ce qu’il était, de ce qu’il éprouvait. Il ne voulait plus lutter. Il ne voulait pas l’oublier ni renier tout ce qu’elle lui avait apporté dans sa vie. Il devait en garder le meilleur. Kaori avait été son meilleur.  

 

Personne ne rajouta quoique ce soit. Il n’y avait rien à ajouter. Ils étaient des hommes d’actions et s’épancher sur certains sujets ne faisait pas parti de leur façon de faire. Mais parfois, en de rares circonstances, les mots valaient autant que les coups.  

 

Ces trois hommes ne savaient pas ce que leur réservait l’avenir et encore moins si demain ils seraient encore de ce monde. Mais ils continuaient en connaissance de cause et inconsciemment ils aspiraient à des jours plus glorieux. Malgré ce qu’il était, Ryô aussi recherchait cette paix intérieure et pendant quelques années il l’avait trouvée.  

Il garderait une part d’elle en lui, il le lui devait bien. Kaori resterait sa lumière dans sa sombre existence. Elle était là quelque part à l'attendre et un jour ils se retrouveraient. 

 


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