Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: tennad

Beta-reader(s): Cristinampm, Usakisa

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 16-03-09

Ultimo aggiornamento: 24-10-09

 

Commenti: 247 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Quand la vie vous offre une seconde chance.......

 

Disclaimer: Les personnages de "Une nouvelle vie qui commence" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une nouvelle vie qui commence

 

Capitolo 16 :: Le vrai visage de Gin

Pubblicato: 30-06-09 - Ultimo aggiornamento: 02-07-09

Commenti: Coucou! La grisaille continue car avant de remonter il faut avoir toucher le fond. Merci pour vos petits mots à toutes. Bonne semaine. Bisouss!!

 


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Gin regardait évoluer Kaori sous ses yeux. Il en était sûr, bientôt il retrouverait la jeune fille au charme naturel et sensible laissée il y a des années. Il assistait à sa transformation. Gin en retirait une très grande satisfaction. Même si elle était encore hésitante dans son attitude, il savait que bientôt ils pourraient vivre ce qu’il espérait le plus. Il avait hâte de la présenter au monde. De lui faire découvrir le monde. Il avait prévu tellement de choses pour eux. Sa patience et son dévouement étaient récompensés : Kaori se rapprochait de lui.  

 

Elle le considérait encore plus comme un frère qu’un potentiel soupirant mais de l’amitié à l’amour il n’y avait qu’un pas. Il saurait la conduire jusqu’à lui.  

Après ses terribles révélations, il avait bien sentit qu’elle doutait encore et il avait dû écraser ce doute sans attendre. Il l’avait accablée de terribles méfaits : l’accusant d’être seule responsable de ce qui s’était produit dans sa vie comme la mort de son frère ou de ces personnes dans cet immeuble. Fragile comme elle était, Kaori n’avait eu aucun mal à endosser ces crimes, se croyant elle aussi à la fois victime et coupable de sa dépendance aux diverses drogues.  

 

Gin savait jouer avec les émotions des personnes. Il suffisait de quelques mots bien choisis dans un contexte défini et le tour était joué. Suite au conditionnement qu’elle avait subi et avec l’aide de ce médicament que Kaori croyait être un remède pour son cœur, Gin contrôlait l’état physique et psychologique de la jeune femme. A son insu, Gin la rendait dépendante de ce traitement et de lui.  

Il ne pouvait pas laisser la jeune femme choisir en connaissance de cause, c’était trop risqué qu’elle n’accède pas à ses désirs à lui, qu’elle ne comprenne pas ses choix. Mais elle y viendrait, avec le temps. Il saurait se rendre indispensable auprès d’elle. Il le voyait à son comportement, Kaori cherchait son approbation et ses encouragements pour apprivoiser son nouvel état. Elle avait besoin de lui.  

 

En attendant Gin revivait ces instants de complicité qui lui avaient tant manqués. Avec Kaori, il passait des heures à lui parler de sa vie, dans les grandes lignes pour ne pas l’effrayer. Les rencontres qu’il avait faites, les pays où il était allé. La jeune femme se montrait attentive et curieuse des moindres choses, comme avant. Parfois son rire cristallin imprégnait les moments qu’ils partageaient ensembles. Qu’il était bon d’entendre à nouveau ses éclats de rire et sa voix. Il ne se lassait pas de la regarder et de partager chaque instant avec elle. A ses yeux, elle était belle et désirable. Comment ne pas vouloir la conquérir corps et âme ? Elle était celle qu’il lui fallait, il l’avait toujours su. Sa vie prenait enfin une nouvelle dimension rien que par sa présence à ses côtés. Kaori faisait toute la différence.  

 

Il imaginait sans peine Kaori devenir la maîtresse des lieux comme déjà elle était reine en son coeur. Il lui apprendrait à vivre dans son monde, les us et coutumes d’une femme de son rang. Elle finirait par y être à l’aise, avec le temps.  

D’ailleurs, bientôt il pourrait l’emmener avec lui dans ses déplacements. Il était temps que les affaires reprennent et il était de toute façon hors de question pour Gin de laisser Kaori trop loin de lui, même un instant. Il devait à tout moment savoir où elle était et ce qu’elle faisait. Garder le contrôle lui était essentiel.  

 

 

Kaori se promenait dans le parc, profitant de la douceur de cette journée de novembre. Elle était encore perturbée par les cruelles révélations. Sa vie n’avait été qu’un écran de fumée. Même si elle ne se souvenait de rien en particulier, elle remerciait Gin de l’avoir sortie de cet enfer de la drogue. Elle connaissait les conséquences de cette vie dissolue. Elle-même devait faire avec mais elle ne voulait plus s’attarder sur ses erreurs qui avaient tant coûtées. Elle avait honte de ce que son frère pouvait penser d’elle à présent. Mais elle tenterait par tous les moyens de se racheter une conduite.  

 

Cependant, elle sentait au fond d’elle-même qu’elle était en manque. Seulement ce manque restait indéfinissable. Ce n’était pas d’une quelconque substance qu’elle avait besoin, c’était plus fort que ça. Une présence. Il lui manquait une présence comme si elle s’était retrouvée amputée d’une partie d’elle-même.  

 

Kaori sentait que cette impression n’était pas due qu’à son imagination car Gin tentait par tous les moyens de combler le vide qu’elle ressentait. Etait-ce Hide qui lui manquait et que Gin cherchait à remplacer ? Où qu’elle soit, Gin était là, il n’était jamais loin. A cet instant Kaori se retourna dans l’allée pour regarder vers la maison : Gin était là sur la terrasse, à l’observer. Il semblait concentrer sur ses pensées. Cherchait-il à savoir ce qui la perturbait ? S’inquiétait-il pour elle ? Pourtant elle arrivait à anticiper ses crises et son cœur semblait être redevenu raisonnable. Le traitement était efficace. Le médecin qu’elle avait vu lors de sa dernière consultation avait été agréablement surpris de constater que Kaori se remettait si vite. Il fallait dire qu’elle était bien entourée et que sa convalescence se passait dans les meilleures conditions. Gin était aux petits soins avec elle. Malgré sa tristesse, Kaori ne voulait en aucun cas décevoir l’homme qui l’avait recueillit.  

 

Même au fil de leurs conversations, Kaori essayait de ne pas laisser son mal-être se manifester. Elle prenait sur elle pour être souriante et enjouée. Gin lui avait dit qu’elle ne pourrait jamais se rappeler ses actes passés et Kaori doutait vouloir connaître la noirceur de son passé. Par respect pour son ami qui avait tant fait pour elle, elle ne voulait pas réveiller ses vieux démons. Elle le lui devait bien car Gin lui offrait une seconde chance de vivre une vie telle que son propre frère aurait voulu.  

 

Mais Kaori n’arrivait pas à comprendre d’où lui venait ce ressentiment. Ce n’était pas un simple doute, c’était une évidence. Quelque chose sonnait faux dans cette nouvelle vie. Elle n’était pas à sa place ici. Mais où était sa place ? Elle avait besoin d’y réfléchir et de pouvoir se concentrer mais elle n’était jamais réellement seule. Kaori n’avait pas de réels moments d’intimité sauf quand elle était dans sa chambre. Mais même là elle se sentait observée. Malgré toutes les bonnes intentions de Gin, elle se sentait gênée en sa présence. Elle voyait bien son regard quand il l’observait, cela avait presque quelque chose d’incestueux. Elle avait toujours cette sensation, où qu’elle soit et quoiqu’elle fasse, qu’il était là comme une ombre derrière elle.  

 

Elle se sentait ridicule d’avoir de telles réactions. Peut-être que son imagination lui jouait des tours. Qu’avait-elle à craindre ? Gin était trop protecteur. Elle voulait reprendre sa vie en main et il l’encourageait en ce sens. Elle ne se sentait pas encore prête à affronter le regard des autres mais elle s’était fixé un objectif : rattraper le temps perdu et recommencer sa vie.  

 

Il fallait qu’elle trouve le courage d’aborder le sujet de son avenir avec Gin. Elle ne pouvait pas rester indéfiniment à sa charge même si cela ne semblait pas déplaire à son ami. Bien sûr qu’elle aussi était heureuse de le retrouver malgré les circonstances mais Kaori voulait savoir de quoi elle était capable seule. Elle lui serait toujours redevable mais elle devait penser à elle aussi et à ce qu’elle voulait faire de cette nouvelle vie.  

 

L’heure du repas approchait. Kaori s’était changée et portait une tenue simple et élégante. Elle voulait montrer à Gin qu’elle reprenait confiance grâce à lui et qu’elle voulait avancer. Alors qu’elle arrivait en haut des marches, Kaori entendit des éclats de voix provenir du bureau. La porte était restée entrouverte. Gin avait mis le haut-parleur du téléphone et semblait perdre patience avec son interlocuteur. Kaori descendit l’escalier le plus discrètement possible. Gin continuait de reprocher son incompétence à l’autre homme au bout de la ligne. Doucement Kaori s’approcha de la porte du bureau et osa un regard à l’intérieur. Instantanément Gin se retourna vers elle.  

 

- Débrouillez-vous pour que ce soit réglé avant mon retour ! Ordonna-t-il avant de raccrocher avec fracas le combiné. C’est pas très joli d’écouter aux portes Mademoiselle, lança-t-il à Kaori entre reproche et amusement.  

 

- Je ne voulais pas mais… que ce passe-t-il ? Demanda Kaori en entrant dans la pièce.  

 

- Voilà ce qui arrive quand on ne fait pas le travail soi-même.  

 

Gin se dirigea vers le bar afin de se servir un remontant. Les nouvelles n’étaient pas bonnes ni trop inquiétantes pour le moment mais il fallait régler ce problème au plus vite. Il regarda Kaori. L’avoir auprès de lui, lui donnait toutes les audaces pour tout faire pour préserver ce lien qui se tissait entre eux. Il ne laisserait personne s’interposer, pas même une flic qui se voulait trop consciencieuse. Cette femme avait divers éléments entre ses mains et elle finirait par faire le lien entre Hide et lui puis avec Kaori. Il ne pouvait pas risquer de tout voir s’effondrer maintenant.  

 

Gin ne détachait pas son regard émeraude de Kaori. Cette dernière sentait une tension chez son ami. Quelque chose le tracassait. A ce moment elle se rappela les derniers mots de la conversation téléphonique : « avant mon retour ».  

 

- Tu vas t’en aller ? Demanda-t-elle presque dans un murmure.  

 

Cette question donna du baume au cœur de l’homme. Par ces quelques mots, elle lui signifiait qu’elle ne voulait pas être séparée de lui.  

 

- Nous allons nous en aller.  

 

Gin rejoignit Kaori et de sa main libre lui caressa la joue. La jeune femme posa son visage au creux de cette main chaude et rassurante.  

 

- Prépares tes bagages, nous allons à Osaka. J’ai diverses affaires à régler. Pendant mes obligations professionnelles, je vais te prendre un service de sécurité pour veiller sur toi.  

 

Les yeux dans les yeux, Kaori essayait de comprendre pourquoi il fallait qu’elle soit protégée mais Gin la devança :  

 

- Avec mon métier et mes responsabilités, toute personne proche de moi risque pour sa vie alors autant être prévoyant. Ne t’inquiète pas ce ne sera que provisoire. Je reviendrais très vite auprès de toi.  

 

- Je comprends et je ne ferais rien qui puisse te nuire, tu le sais ?  

 

- On est fait pour se comprendre tous les deux, souffla-t-il en posant son front contre celui de Kaori.  

 

Elle était d’une fraîcheur et d’une tendresse qui lui procuraient un bien-être sans limites. Comme pour confirmer ses pensées, Kaori l’encercla de ses bras. Elle voulait le soulager de ses maux. Lui rendre une infime partie de ce qu’il lui avait donné en l’accueillant auprès de lui.  

Kaori sentit la main de Gin la prendre par la taille et celle déjà posée sur sa joue descendre vers son menton pour lui faire relever le visage. Il la regarda intensément. Kaori frissonna. Elle voulut reculer et rompre ce contact visuel mais il fit ce que jamais elle n’aurait imaginé. Elle resta là, inerte alors que dans sa tête tout se bousculait. Elle ne voulait croire que cela arrivait. Il était comme son frère.  

 

Gin s’était senti attiré par ses lèvres roses et ses yeux scintillants. Il n’avait pu résister à cet élan du cœur. Il avait besoin de ressentir sa chaleur et de goûter à sa chair. De toute évidence il la décontenançait car elle ne réagissait pas au contact de leurs lèvres. Peu lui importait, c’était tout ce qu’il avait rêvé : doux, chaud et fruité. Il voulut intensifier cet instant en cherchant à approfondir ce baiser mais Kaori reprit pied à la réalité.  

 

- Gin arrêtes ! S’indigna-t-elle en trouvant la force de le repousser.  

 

Gin de bougea pas. Il continuait de la regarder et son désir d’elle grandissait. Il aimait cette sensation restée sur ses lèvres et la voir se rebeller contre lui attisait son besoin de l’avoir rien qu’à lui. Il lui sourit.  

 

- Ne me dis pas que c’était désagréable, dit-il avant de boire une gorgée dans son verre.  

 

- Gin je ne voulais pas que tu crois que c’est réciproque. Je ne partage pas tes sentiments de cette façon…  

 

Kaori se triturait les mains, elle ne savait pas comment ne pas l’offenser. Elle l’aimait mais pas de cet amour. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour lui dire ce qu’elle voulait mais elle devait changer de sujet.  

 

- En fait j’aimerais te parler de quelque chose qui me tient à cœur.  

 

Gin retourna vers le bar pour se resservir un autre verre. Il observa la jeune femme.  

Elle fut troublée par son regard insistant.  

 

- Je suis consciente de tout ce que tu as fait pour moi et…  

 

- Et ?  

 

- Je voudrais… trouver un travail… recommencer ma vie...  

 

Voilà elle l’avait dit. Elle guetta sa réaction. Il semblait calme et détendu. Elle savait qu’elle avait besoin de lui car à l’extérieur de cette sécurité qu’il lui offrait, elle n’y arriverait pas si lui doutait de ses capacités.  

 

Gin voyait bien où elle voulait en venir et cela ne lui plaisait pas. Ce n’était pas prévu à son programme. Il lui fallait un petit moment pour réfléchir à ses propos. Il se dirigea vers la baie vitrée afin d’admirer la nuit qui s’installait. Le vent se levait au dehors.  

 

- Cela fait à peine un mois que tu as pris conscience de ta situation et tu crois déjà pouvoir te débrouiller toute seule ?  

 

Kaori avait l’impression de se retrouver face à une image paternelle. Forcément que Gin pensait avant tout à elle. Il voulait la protéger comme le ferait Hide. Elle voulait parler sincèrement avec lui. Entendre et ressentir son accord. Kaori alla le rejoindre à la fenêtre. Qu’y avait-il de si intéressant au dehors pour qu’il ne daigne pas lui répondre en face ? Posant sa main sur l’avant bras de Gin, elle l’obligea à se retourner vers elle.  

 

- Gin, tu es mon ami et bien plus encore. Tu as su être là et prendre les choses en main quand moi je ne le pouvais plus mais… j’ai besoin de savoir où j’en suis. Je ne renie pas ton amitié et ton affection, je veux juste que tu saches que…  

 

- Qu’est-ce qui te pousse à me fuir ? La coupa-t-il un peu durement.  

 

- Je ne cherche pas à te fuir…  

 

- Non ? Pourtant tu me parles bien de partir !  

 

Gin perdait son calme. Comment cela était-il possible ? Comment pouvait-elle envisager de le quitter ? Il avait su créer un contexte fragile et précaire avec la maladie imaginaire de Kaori et son trouble passé et malgré tout elle voulait continuer sans lui. Et il y avait ce baiser quelques minutes plus tôt. Elle avait choisi délibérément de l’ignorer. Il l’admira un instant. Ce n’était pas n’importe quelle jeune femme qui se tenait là devant lui. C’était Kaori. Une femme forte et fragile. Dotée d’un tempérament volontaire et combatif. A vouloir la retrouver comme dans ses souvenirs, il n’avait pas envisagé qu’elle voudrait s’éloigner d’elle-même. Les médicaments pouvaient altérer sa perception mais pas ce qu’elle était. Il l’avait sous-estimée. Là où d’autres seraient heureux d’être prises en charge, Kaori elle se voulait autonome et forte. C’était ce qu’il admirait chez elle, cette volonté de ne voir que le meilleur, de ne garder que le meilleur. Mais Gin voyait bien où cela les mènerait si elle le quittait : invariablement, elle ne le verrait que comme un substitut de son défunt frère et lui il voulait être plus que cela. Maintenant qu’il avait goûté à ses lèvres même un bref instant, même si elle n’avait pas partagé ce désir, il ne la laisserait pas le repousser encore.  

 

Si la méthode douce ne marchait pas, il n’avait pas le choix. Il allait passer à la manière forte.  

 

La jeune femme n’avait pas répliqué à ses propos, elle cherchait un moyen de le rassurer sur ses intentions. Il se méprenait, elle ne voulait pas le chasser de sa vie, quelque part ils étaient une famille, ce baiser n’était qu’un malentendu. Elle aurait toujours besoin de lui et maintenant plus que jamais.  

 

- Gin soit raisonnable…  

 

- Tu me parles de raison ? Mais que vaut la parole d’une droguée ?!  

 

- …  

 

Kaori resta interdite face à son langage, « une droguée ». Etait-ce ainsi qu’il la voyait ? Allait-il lui reprocher ses erreurs ? D’instinct elle recula, portant la main à son cœur qui commençait à s’emballer. Une profonde tristesse l’envahit.  

 

- Tu veux partir ? Tu ne te rends pas compte de ce que j’ai fait pour toi ! Je me suis investi professionnellement et personnellement pour te sortir de ta misérable petite vie ! Et toi, tu dis « merci et au revoir » ? Tu es malade Kaori, tu ne peux pas te permettre de jouer avec ta santé.  

 

Sous le coup de la colère, Gin brisa le verre qu’il tenait dans sa main.  

 

- Tu t’es coupé ? Demanda Kaori alors qu’elle cherchait quelque chose pour nettoyer les dégâts.  

 

Ginko la repoussa un peu violemment et reprit la parole :  

 

- Si tu crois être prête, libre à toi de le penser. Mais je ne suis pas Hide ! Je ne te laisserais pas te détruire à nouveau sans rien faire.  

 

- Tu n’as pas le droit de me juger pour mes choix ! Et tu ne peux pas décider à ma place !  

 

Kaori aussi s’emportait. Ses mains tremblaient, l’émotion était trop forte. Comment en étaient-ils arrivés là ? Elle vit Gin s’avancer vers elle et de sa main écorchée par les débris de verre, il lui caressa le visage :  

 

- Il est trop tôt Kaori. Laisse-toi encore du temps, rien ne presse.  

 

Il se voulait rassurant et compréhensif.  

 

- Gin tu n’as aucune obligation envers moi, ce serait plutôt le contraire… j’aimerais pouvoir te prouver que tous tes efforts ne sont pas vains.  

 

Kaori comprenait l’hésitation de son ami. Elle se doutait qu’il craignait qu’elle replonge à nouveau dans une quelconque accoutumance.  

 

Elle osa croiser son regard et ce qu’elle vit l’effraya. Elle le regardait comme si elle le voyait pour la première fois : ses yeux d’habitudes si intensément verts prenaient une teinte beaucoup plus sombre. Cela ne la rassura pas. Ses yeux la fixaient étrangement comme si elle avait fauté. Kaori ne comprenait pas ce changement d’attitude. Elle sentit la main masculine glisser le long de sa joue pour parvenir à son cou.  

 

Gin l’attrapa à la gorge.  

 

Kaori sentit son cœur s’affoler et l’air lui manquer. Les éclats de verre imprégnés dans la paume de l’homme lui écorchaient aussi sa peau. Elle tenta de lui faire lâcher prise mais il était plus fort qu’elle. Alors qu’il resserrait sa prise, il rapprocha son visage du sien :  

 

- En effet tu me dois tout et pour le moment je ne te demande rien. Je décide ce qu’il y a de mieux pour nous. Tu m’en remercieras plus tard. Finit-il en déposant un baiser sur le font de la jeune femme.  

 

- Non Gin… tu ne peux pas…  

 

La voix posée et douce de l’homme contrastait avec la froideur qui habitait ses yeux et la colère qui guidait son geste.  

 

Des larmes coulaient sur les joues de Kaori qui avait peur de ce qu’elle devait comprendre. Elle crut que son cœur allait s’arrêter d’un moment à l’autre.  

 

Gin la relâcha sans ménagement pour l’attraper plus violemment par le poignet alors qu’il ouvrait la fenêtre. Un vent fort et puissant s’engouffra dans la pièce.  

Sans un mot, Gin attira Kaori au dehors. Précipitamment, ils traversèrent la terrasse pour se retrouver sur un des sentiers du parc. Kaori n’arrivait pas à maintenir son équilibre entre le vent et l’allure précipiter de Gin.  

 

- Arrête !! Tu me fais mal ! GIIIIIIIIIIIIIIN !!!!  

 

Malgré ses cris et ses plaintes, l’homme continuait de la trainer en resserrant sa prise autour du poignet. Kaori avait l’impression que son bras allait être arraché. Elle distinguait difficilement le chemin qu’ils prenaient. Il faisait trop sombre, la lune étant cachée par les nuages. Une pluie fine commença à tomber brouillant encore plus sa vue. Ses pieds dérapèrent sur les graviers devenus glissant.  

Au moment où elle allait tomber, Gin s’arrêta et elle se cogna à lui brusquement.  

Elle voulut détailler l’endroit mais il la ramena à lui :  

 

- Que tu veuilles me quitter est une chose mais je sais que lui tu ne le quitteras pas !  

 

D’un geste brusque Gin poussa violemment Kaori vers le sol.  

Trempée et frigorifiée, Kaori se heurta à une surface froide et lisse. Elle tenta de se relever mais son bras la faisait souffrir.  

 

- Réfléchis bien à ce que tu veux ! Sans moi tu n'es rien! Lança Gin d’une voix implacable avant de s’éloigner sans se soucier de Kaori.  

 

Kaori respirait difficilement. Elle trouva le courage de se redresser et ce qu’elle vit la consterna. Gin l’avait menée sur la tombe de son frère. Elle ignorait jusque là qu’il était là. Comment ? Pourquoi ?  

Là en pleine nuit et sous la pluie, elle était seule, abandonnée à une évidence qui la terrifiait.  

Elle s’écroula sur la stèle, sans force et attrapa la boite de comprimés dans sa poche pour avaler un cachet. Tout son corps brûlait. Elle se recroquevilla contre la paroi de marbre, baignant dans ses larmes et cherchant un réconfort auprès de son funeste confident.  

 

La pluie redoubla mais Kaori ne bougea pas. Gin n’était plus celui qu’elle admirait et qu’elle affectionnait. Quelque chose s’était brisée ce soir. Elle prenait conscience de tout ce que cela imposait. Dans les yeux de l’homme, aucune once de compassion ni de remords envers elle.  

A cet instant, Kaori savait qui elle devait craindre. 

 


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