Chapitre 9 :: Enfin seul.

Publiée: 04-02-05 - Mise à jour: 04-02-05

Commentaires: Je n'ai plus vraiment le temps de m'occuper de mes fics, et plus le temps va passer et plus ce sera pire. Je vais essayer de tâcher de les finir rapidement car je risque de ne plus avoir de PC fonctionnel pendant un long moment. Donc profitez-en et surtout laissez-moi vos remarques. Bisous à tous et bonne lecture.

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Arrivé à l’appartement, Ryô s’empressa de disparaître dans sa chambre. Affronté Kaori alors qu’il avait encore dû mal à se remettre de ce qu’il avait osé faire était pour le moment impossible. Kaori était demeurée silencieuse durant le trajet de retour, et connaissant sa partenaire, il n’avait eu aucun mal à s’imaginer ses pensées.  

Il referma la porte de sa chambre derrière lui et tomba de tout son long sur son lit. Le visage contre le matelas, il essaya d’oublier pendant quelques secondes ces images qui ne demandaient qu’à se réaliser. Non il ne le pouvait pas, il ne le devait pas ! Kaori devait rester sa partenaire envers et contre tout. Il n’aurait qu’à lui dire qu’il s’agissait d’un moment d’égarement de sa part et qu’il fallait à présent tout oublier.  

Non ça ne va pas. S’il avait le malheur de sortir une phrase de ce genre, ce n’est pas une massue qu’il allait recevoir mais toute la collection. De plus, il n’avait aucune envie de la voir claquer la porte d’entrée. Il avait besoin d’elle. Il devait juste la laisser à une certaine distance.  

Son corps. Comment avait-il osé toucher son corps. Non, il ne l’avait pas touché mais caressé. C’était pire ! Et il se serait passé autre chose de bien plus pire si Kaori n’avait pas ouvert la bouche. Mais qu’avait-il fait !  

Il attrapa son édredon et le serra dans ses bras à l’étouffer. Quel imbécile ! Pourquoi devait-il se comporter toujours comme un imbécile !  

- Bon sang, tu vas me rendre fou…  

Il bascula sur le côté, attrapa la télécommande de son téléviseur et l’alluma. Tandis qu’il zappait sur toutes les gênes, ses pensées retournaient progressivement vers un certain placard.  

Il grommela.  

- Allez mon vieux, pense à autre chose, bon sang !  

Il zappa encore et encore. Puis finalement, il s’arrêta sur un genre de film que sa partenaire affectionnait particulièrement : les films à l’eau de rose. Ryô, lui, trouvait cela tout simplement stupide et se moquait ouvertement des goûts bizarres de sa partenaire. Il l’avait surpris plus d’une fois, le mouchoir à la main et pleurant à chaudes larmes devant des scènes.  

Il soupira et tenta de se concentrer sur les paroles.  

- Oh ma chérie, je sais que je ne mérite pas ton amour, mais si seulement tu pouvais pardonner mes erreurs…  

- Tu m’as fait souffrir.  

- Je le sais et je ne me pardonnerais pas de t’avoir fait pleurer.  

- Tu as ignoré ma douleur pendant des années, alors que je n’attendais qu’un geste, qu’un signe de toi. Je t’aimais. Pourquoi attendre seulement maintenant pour me dévoiler tes sentiments ? Je ne te comprends pas. J’aurais fais n’importe quoi pour toi. Je t’aurais même donner ma vie…  

Ryô se releva sur un coude et leva un sourcil interrogateur, tandis que la scène fatidique du film continuait :  

- Comprend-moi, je ne pouvais pas faire un geste vers toi.  

- Alors dis-moi que tu m’aimes.  

- Je… je suis désolée, mais je ne peux pas.  

- Pourquoi ? Qu’est-ce qui t’empêches de dire ces quelques mots ! Tu ne m’aimes donc pas. Je ne représente rien à tes yeux !  

- Non ! C’est faux. Je…  

- Alors dis-le…  

Ryô détailla la jeune actrice. Chevelure courte et châtain, fine et élancée, on devinait en elle une force et une douceur inégalable. L’homme, brun, dégageait une aura mystérieuse et envoûtante.  

- Miya, je…  

- Oui… ?  

- Je… je t’ai…  

La jeune femme n’attendit pas plus. Elle fondit en larme et se jeta dans les bras de l’homme qu’elle aimait.  

- Prends-moi dans tes bras et ne me lâche plus, ne me lâche plus jamais.  

L’homme et la femme s’embrassèrent passionnément, fiévreusement.  

Ryô observa un instant l’écran du téléviseur. Le baiser venait de le réexpédier dans un certain placard. Lui aussi embrassait des lèvres douces, touchait une peau satinée, veloutée.  

- J’en ai marre, maugréa-t-il. Il faut que je fasse quelque chose sinon je vais finir par embrasser ce foutu oreiller.  

Il éteignit rageusement le téléviseur et se laissa tomber en arrière.  

Oui mais que faire ?  

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