Chapitre 13 :: Un philtre n'excuse pas tout...

Publiée: 12-03-05 - Mise à jour: 12-03-05

Commentaires: Bon comme j'ai dis à maiki que j'avais déjà quelques idées sur le déroulement des chapitres suivants, je prends mon clavier et je fais fonctionner mes neurones, pour vous envoyer rapidement la suite. Merci à tous ceux qui me suivent et j'espère que ce chapitre vous fera plaisir. Bonne lecture! ^_^

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La phrase de Mick passait et repassait sans cesse dans son esprit. Des images, des sensations, une chaleur particulière l’envahirent d’un seul coup. Ryô… Ryô l’observant, elle, dans son bain. Nue. Depuis combien de temps l’espionnait-il ainsi ?  

Mick dévisageait les deux protagonistes avec un sourire énigmatique sur les lèvres. Il croisa les bras sur sa poitrine et attendit, véritablement satisfait de sa petite mise en scène. Il aurait bien poussé un peu plus loin la plaisanterie, mais il se doutait que cela n’aurait servi à rien pour le moment. Toutefois, il ne put s’empêcher de s’approcher de sa belle amie et posa délicatement un doux baiser sur son front.  

- Kaori, tu es la plus belle femme que je connaisse…  

Cette dernière tenta une phrase mais ne réussit qu’à bafouiller lamentablement un :  

- heu… mer… merci.  

Mick lança un regard en coin à Ryô et… projeta une nouvelle fois Kaori dans ses bras. Brusquement, ses lèvres se détendirent rapidement en une affreuse grimace écœurante et de la bave ne tarda pas à dégouliner sur le sol. Une lueur amoureuse étincela de milles feux dans son regard de pervers et brusquement, il cria :  

- Bon c’est pas tout, au… CALIN MAINTENANT !  

Kaori faillit en tomber à la renverse, tandis que Ryô se rattrapait de justesse à la table.  

En une demi-fraction de seconde, elle se retrouva dans les bras de Mick à essayer d’échapper à ses lèvres tendues amoureusement.  

- Allez mon poussin d’amour… fais-moi un gros bisous.  

Ryô était tellement surpris du changement d’attitude qu’il ne parvenait même pas à raisonner. Mick passa comme un fou devant lui en hurlant à la ronde qu’il allait enfin avoir un gros câlin. Dans ses bras, Kaori se débattait comme elle le pouvait…  

Pendant deux secondes, seul dans la cuisine, Ryô tenta de réaliser ce qu’il s’était passé… Lorsque enfin ses réflexions le menèrent vers les cris de sa partenaire, il se précipita à son tour dans les escaliers. En un saut prodigieux, il évita la dizaine de marches.  

- Mick, hurla-t-il, si tu la touche je te tue !  

Arrivé devant la porte de sa partenaire, il l’ouvrit en grand. Personne. Les cris provenaient de la chambre d’à côté. Il s’y précipita.  

Kaori avait été allongé sur le lit et Mick finissait tranquillement de faire volé dans tous les sens pantalon, chemise et chaussettes. Il en était au caleçon… Jamais Kaori n’avait été aussi rouge qu’en cet instant, même la révélation de tout à l’heure ne l’a faisait pas autant rougir.  

- Mick, hurla Ryô, ça va pas non t’es fou !  

Nullement gêné par ce petit contretemps, Mick ne leva pas un sourcil dans sa direction et la main sur l’élastique de son caleçon, il le fit descendre. Kaori poussa un cri de tous les diables et plaqua aussitôt ses mains sur ses yeux.  

Ryô se jeta sur l’américain et le plaqua violemment à terre.  

- Kaori, lève-toi et file, dépêche-toi.  

Kaori espaça légèrement deux de ses doigts et aperçut les fesses rondes et blanches de notre pauvre Mick qui tentait de reprendre sa respiration, le visage contre terre. Elle referma brutalement les yeux.  

- Mon poussin d’amour, se lamentait Mick. Pourquoi le monde est-il si méchant avec moi… pourquoi !  

Sur ce, il éclata en sanglot.  

Ryô résista à l’envie de le massacrer sur place et le tenant fermement par l’élastique de son pantalon, il le souleva comme s’il avait soulevé un sac par la hanse.  

Se sentant soulever de terre, Mick ouvrit les yeux et le regard brouillé par son torrent de larmes, il appela :  

- Kaori, mon canard, mon rayon de soleil… le laisse pas m’emmener. Dis-lui qu’on s’aime. Dis-lui que je suis tout pour toi. DIS-LUI ! S’il te plaît ! Me faîtes pas ça, pas à moi, noooonnnn! Je veux mon câlin, je veux mon câlin, je veux mon câlin !  

Ryô le souleva à hauteur de son visage et lui lança un regard pathétique.  

- Mick tu arrêtes ça de suite, sinon je te fais voler par la fenêtre !  

Son fardeau eut une moue boudeuse et brusquement lui envoya son poing dans la figure avant d’éclater de rire.  

Sous le choc, Ryô le laissa tomber à terre et poussa un juron à faire rougir encore plus la malheureuse Kaori qui ne savait décidément plus comment réagir.  

Mick se précipita vers elle et utilisa son corps comme bouclier. Il lui tira la langue et lui adressa un sourire d’une blancheur étincelante. Sourire vite figé par la fureur de son adversaire.  

Ryô se releva d’un bond et essuya rapidement le sang qui coulait de son nez. Les poings serrés, la mâchoire crispée, il bondit brutalement sur le lit.  

- Tu vas me le payer ! hurla-t-il. Ramène tes fesses ici !  

Mick se fit le plus petit possible derrière la jeune femme.  

- Je te vois, crétin ! Je vais te faire ravaler ton sourire, moi tu vas voir ! Philtre ou pas, je n’ai pas l’intention de te laisser me défigurer ! Viens ici si t’es un homme !  

Ryô s’avança d’un pas puis d’un autre. Mick se cacha encore et encore.  

- Viens-là !  

- Ryô, intervint Kaori, je t’en prie laisse-le. Ce n’est pas si grave, après tout. Un peu de coton, et c’est fini.  

Mais Ryô n’avait aucune intention de se contenter de ça. Non, il voulait le voir souffrir, le torturer, il voulait que Mick lui implore son pardon. Deux fois. Deux fois qu’il osait porter la main sur lui, et qu’il ne semblait pas le moins du monde regretter son geste. Oui c’est ça, deux coups à lui rendre. Un sourire machiavélique sur les lèvres, il s’avança encore un peu.  

Les surplombant de toute sa hauteur, il avança encore d’un pas.  

- Viens là Mick, viens me voir. Kaori a raison, faisons la paix, ce serait dommage… Viens Mick, mon brave garçon…  

Mick lui jeta un œil soupçonneux. Ryô lui adressa également un sourire, mais peut-être plus éblouissant encore.  

- Ça suffit maintenant, vous deux. J’en ai plus qu’assez ! s’énerva Kaori. Ryô, ce n’est pas aussi grave que tu peux le croire, et puis ce n’est pas la première fois que vous vous battez tous les deux, alors… Quant à toi Mick…  

Elle tourna son visage vers lui.  

Le sourire de Mick s’élargit brusquement. D’un geste, il s’allongea sur elle et s’empara de ses lèvres.  

Ryô était complètement tétanisé. Les yeux écarquillés, il observait les deux corps allongés sur son lit et surtout son ancien partenaire qui s’amusait avec les lèvres de sa partenaire.  

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