Chapitre 16 :: Cela devient vraiment bizarre...

Publiée: 03-07-05 - Mise à jour: 03-07-05

Commentaires: Et oui cela fait un bail! ^_^ Je m'excuse de cette longue absence et je reviens avec un nouveau chapitre qui j'espère vous plaira autant que les précédents. Je vous rassure de suite, je compte bien finir chacune de mes fics... Gros bisous à ma petite maiki qui je le sais, sera contente de lire enfin la suite de cette fic. T'inquiètes pas ma puce, le prochain sera pour bientôt...

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Ryomi était d’une stature athlétique. Bien qu’il soit de dos, Kaori se sentit troublée par le charisme qui se dégageait de lui. Elle glissa son regard sur les larges épaules pour remonter sur les mèches brunes et indisciplinées. Quelque chose dans son physique lui sembla presque comme familier…  

Son trouble n’était pas passé inaperçu aux yeux de Saeko qui jubilait littéralement à l’idée de porter la dernière petite merveille d’Eriko. Car cela semblait évident à présent, Kaori ne pourrait pas résister longtemps aux charmes de ce si séduisant jeune homme et Ryô ne parviendrait pas longtemps à contenir sa jalousie. Elle eut un petit rire victorieux vite étouffé par le regard noir que lui lança notre nettoyeur.  

Ryô jeta un nouveau regard à monsieur muscle et le répertoria aussitôt dans les ennemis à abattre…  

Kaori s’avança doucement.  

- Vous devez être Ryomi ? demanda-t-elle timidement.  

Ryô remarqua aussitôt la légère rougeur qui recouvrait ses joues.  

Ryomi se retourna lentement et un sourire éblouissant sur les lèvres, lui répondit :  

- Oui c’est bien moi. (Il la détailla des pieds à la tête.) Et vous, vous devez être mademoiselle Makimura. Saeko s’est trompée, vous êtes plus que très jolie. Vous êtes resplendissante !  

Touché par tant de compliments de la part d’un bel inconnu, Kaori se sentit rougir jusqu’aux orteils.  

- Je… merci… mais vous savez, je…  

Il s’approcha d’elle et posa délicatement une main sur son épaule.  

- Je ne peux pas me taire, alors que votre beauté m’éblouie…  

Kaori se sentit fondre devant ce regard de braise.  

- … beauté… éblouie…, maugréait Ryô, pour qui il se prend ce type…  

Saeko qui observait silencieusement les réactions de nos deux partenaires, se sentit encore plus victorieuse. À elle la belle robe ! Mais quelque chose la dérangeait. Il se mit à réfléchir et finalement se convainquit qu’elle devrait rapidement faire les boutiques. Aucunes des paires de chaussure qu’elle possédait n’iraient avec la robe qu’elle avait « commandé »…  

- Qu’est-ce qu’il y a mon petit Ryô ? demanda-t-elle sournoisement.  

Ryô serra les dents et subitement se détendit. Il n’avait absolument aucune raison de s’énerver contre lui… Non ce n’est pas parce que Kaori était subjuguée par son charme et qu’il était évident que Saeko avait encore une idée derrière la tête, qu’il devait s’emporter. C’était stupide ! Non, il lui fallait prendre les choses sereinement… Et puis Kaori s’apercevrait rapidement que sous cet air charmeur se cachait un vil obsédé ! Voilà s’était décidé ! Respirer à fond, prendre les choses sereinement et tout irait bien. Mais alors pourquoi cette main sur cette épaule l’énervait tellement !  

- Je te remercie Saeko, grâce à toi, j’ai le plaisir de connaître une magnifique créature.  

Ryomi dévoila un superbe sourire qui n’eut pour effet que de faire rougir encore plus notre Kaori.  

- Saeko m’a dit que vous vous étiez proposée pour me faire visiter la ville ? Je ne suis que de passage ici, alors je reconnais volontiers qu’elle m’est totalement inconnue. (Il se mit à rire.) Mais avec un guide aussi joli que vous, la visite n’en sera que plus agréable.  

Il caressa tendrement de la main l’une des joues enflammées. Ryô se racla la gorge et fusilla du regard le bel apollon. Ne pas s’énerver d’accord… mais faut pas pousser. Et puis jolie… jolie… non Kaori n’était pas aussi jolie qu’il le croyait ! Son anatomie se contenta alors de le convaincre du contraire… Il se mordit la lèvre et prit un air des plus détendus…  

- Et on peut savoir ce que vous faites ici ? demanda-t-il les bras derrière la tête.  

Ryomi se tourna vers lui.  

- Monsieur Saeba, je suppose ?  

Il lui tendit une main que notre nettoyeur se contenta de regarder. Il passa devant lui tranquillement, avant de se vautrer sur le canapé et d’allumer tranquillement la télévision, comme si de rien n’était.  

- Ryô ! s’écria Kaori énervée par son manque évident d’éducation.  

- Laisser, sourie aussitôt Ryomi, si votre partenaire de travail ne tient pas à me saluer, cela ne me dérange pas plus que ça. Et puis, cela ne me dérange pas. Je n’aime pas particulièrement les rustres de son espèce… et puis ne gâchons pas cette journée qui s’annonce merveilleuse !  

- Vous êtes sûr ? demanda timidement Kaori plus gênée par le sourire éblouissant que par l’effronterie de son partenaire.  

Ryô lui jeta un regard en coin. Ce trou du cul commençait sérieusement à l’agacer !  

Saeko décida d’intervenir.  

- Tu sais Kaori, Ryomi attendait votre rencontre avec impatience…  

Ce dernier éclata de rire, puis pencha légèrement la tête, le visage serein.  

- Pas étonnant, avec la description que tu m’en avais faite, j’avoue ne pas avoir réussi à fermer l’œil de la nuit. J’étais vraiment impatient de rencontrer celle qui me fait tourner la tête… Avoir un tel pouvoir sur moi et sans la connaître, je me doutais bien que sa beauté n’en serait que plus dangereuse pour mon pauvre cœur. Et maintenant que je l’ai en face de moi, j’avoue que je ne regretterai rien si ma vie s’arrêtait ici et maintenant.  

Kaori ne savait absolument pas quoi dire. Elle fondait à chacune de ses paroles.  

- Et bien, fit Saeko, moi je vous laisse à présent. Kaori, prends bien soin de mon ami !  

Ryomi et Saeko s’échangèrent un rapide clin d’œil, et notre inspectrice disparut aussi rapidement qu’elle était venue.  

A l’ordinaire, Ryô les aurait laissés seuls, en sachant pertinemment qu’il n’avait pas le moindre soucis à se faire. Mais là, il sentait que c’était différent. Kaori était toujours subjugué par le sourire du tombeur et Ryomi en faisait beaucoup trop à son goût.  

Ryô les observa tous les deux et décidé qu’il était temps de ramener ces deux personnes sur la terre ferme.  

- Kaori, tu compte peut-être le laisser se déshydrater ?  

Sa partenaire qui mettait toujours un point d’honneur à s’assurer que ses invités ne manquaient de rien et étaient les mieux reçus possibles, bafouilla lamentablement lorsqu’elle leur demanda ce qu’ils voulaient boire.  

- De l’eau, ce sera parfait, sourie Ryomi.  

- Du whisky et deux glaçons, ricana Ryô devant la réponse de son adversaire.  

De l’eau… Ce crétin faisait donc attention à lui. Tiens donc se pourrait-il qu’il ne tienne pas l’alcool… Un sourire machiavélique étendit les lèvres de notre nettoyeur. Il allait se débarrasser de cet énergumène le plus vite possible… mais avant autant s’amuser un peu avec lui et surtout savoir ce que Saeko avait derrière la tête.  

En y réfléchissant bien, trop de choses bizarres s’étaient passés… et il y avait certainement une raison plausible à tous ces évènements. Il comptait bien avoir le fin mot de l’histoire. Il devrait ensuite affronter de nouveau le regard de Kaori, mais cette question viendrait plus tard, beaucoup plus tard… du moins, l’espérait-il…  

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