Chapitre 15 :: Méfie-toi Ryô...

Publiée: 22-03-05 - Mise à jour: 22-03-05

Commentaires: Ce chapitre est dédié à mes petites puces Maiki et Lex qui ne cessent que quémander la suite... ^_^ et plus particulièrement à ma petite Lex qui fête aujourd'hui son anniversaire. Bon anniversaire ma puce ! J'espère que ce chapitre vous plaira autant que les autres, n'hésiter pas à me le dire... ^_^ Bonne lecture à tous!

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Ryô sentit son sang se vider de ses veines lorsqu’il prit conscience que Mick venait de disparaître miraculeusement en plein vol. Il balaya rapidement la chambre du regard, mais il devait se rendre à l’évidence. Cet imbécile heureux s’était envolé.  

Soudain, il sentit quelque chose bouger sous lui. Un long frisson de panique l’envahit d’un seul coup. Mais quel crétin ! Il n’y avait que lui pour avoir des idées aussi débiles ! Il hésita une seconde avant de baisser son regard sur le visage cramoisi de sa partenaire qui tentait depuis quelques secondes de reprendre ses mains qui frictionnaient toujours les abdominaux de son partenaire. Il écarquilla les yeux et se leva d’un bond, comme s’il venait de recevoir une décharge électrique. Kaori se redressa tout aussi rapidement et se redonna un visage moins décomposé – ou du moins, elle essaya…  

Ryô réfléchissait encore et encore. Que dire, que faire ? Il ne le savait pas, il se contentait juste de se traiter de tous les noms en repensant à sa simulation amoureuse de quelques secondes. Il n’eut qu’une envie, se précipiter hors de la pièce et ne pas voir le regard gêné et fuyant de sa partenaire.  

Finalement, il se racla la gorge.  

- Hum… je crois que cette fois c’est réussi… enfin je pense… je crois… que…  

- heu… oui… oui… je crois qu’il est partit… bafouilla tout aussi lamentablement notre pauvre Kaori.  

- Bien, bon… ben.  

- oui… heu…  

Quelle discussion intéressante et constructive pour leur avenir… ! Tandis que les deux partenaires tentaient d’amorcer un début d’explication qui s’annonçait long et terriblement difficile, Mick – le responsable – observait la scène un immense sourire aux lèvres. Derrière lui, Kazue respirait la joie et la bonne humeur…  

- Je crois que la robe est pour moi… chantonna-t-elle gaiement. Après ça, je doute que la relation de nos deux amis redeviennent comme avant.  

- Et bien alors, je l’aurais ma nuit d’amour ? demanda Mick en l’attrapant aussitôt et en tendant ses lèvres gluantes et baveuses.  

- Mais pousse-toi donc, je ne vois rien !  

Kazue appuya sauvagement sur la tête du pauvre Mick qui termina son bisou sur le parquet…  

- Oui, les autres ne pourront rien contre moi.  

Une étincelle de défi illumina son regard et elle ramassa sa sangsue. Confiante en l’avenir et assurée d’avoir enfin la robe de ses rêves, elle s’éclipsa rapidement.  

Dans la chambre, Ryô se gratta la tête, passa nerveusement une main dans sa chevelure brune et, se racla une nouvelle fois la gorge.  

- Heu… Ryô… ? appela Kaori d’une toute petite voix.  

Il sursauta et déglutit péniblement.  

- Heu… oui ?  

Kaori baissa la tête, nerveuse.  

- Ça t’arrive souvent de m’observer quand je suis dans la salle de bain… ?  

Elle avait si honte de lui poser cette question que ses joues devinrent aussi rouge que le maillot masculin. Ryô, quant à lui, passa par toutes les couleurs…  

- C’est pas ce que tu crois ! C’est…  

Kaori soupira :  

- Oui évidemment, je suppose que c’est un tour de Mick.  

Ryô battit aussitôt des mains, en ricanant bêtement. Rire qui le faisait passer pour le dernier des crétins… et des goujats…  

- Jamais je ne me permettrais de t’espionner ! Et puis tu sais bien que tu es la seule femme à ne pas…  

Un voile de tristesse assombrit aussitôt le regard de notre Kaori.  

Ryô ne prit même pas la peine de finir sa phrase. Lui-même n’était pas très fier de lui… Mais que pouvait-il dire de plus ? Sa partenaire attendait, assise sur le lit, que les réponses à ces questions veuillent bien sortir de sa bouche. Ryô, soupira et prit place à ses côtés. Ils demeurèrent quelques secondes sans rien dire, chacun plongé dans des pensées confuses… Finalement, Kaori rompit le silence.  

- Ryô…  

- Hum ?  

- Tu… heu… (Kaori baissa un peu plus la tête et joua avec ses doigts.) Est-ce que tu me trouves attirante ?  

Devant une telle question, Ryô écarquilla les yeux et ne sut quoi répondre. Kaori rougit de plus bel. Son partenaire l’observa une seconde encore et un tendre sourire étira ses lèvres. Il se laissa tomber en arrière et se rattrapa sur les coudes, le regard rivé au plafond, il rigola :  

- Sans l’expression terrifiante de folle furieuse sur ton visage et sans une massue dans tes mains, oui je suppose que tu es attirante.  

Kaori porta un regard soupçonneux vers son partenaire. Mais le sourire qu’il affichait lui fit prendre conscience que cette phrase plutôt maladroite lui confirmait qu’elle n’était pas aussi vilaine qu’elle le croyait… et que d’une certaine manière, il lui sous-entendait que son physique ne lui était pas indifférent. Un petit sourire de bonheur étira ses lèvres.  

Pendant plusieurs secondes, le temps se suspendit afin de permettre aux deux partenaires d’apprécier ce si rare moment d’intimité. Ils s’observèrent silencieusement, sereins, oubliant momentanément les évènements qui avaient précédé cet échange, à quelques centimètres l’un de l’autre.  

- Je vous dérange peut-être ? demanda une voix familière et féminine sur le seuil de la porte.  

Ryô prit soudain conscience de son comportement et se mordit la lèvre inférieure. En une seconde son regard prit celui du pervers numéro 1 du Japon et avec tout l’élan qui lui prodiguait sa lâcheté, il fit un bond digne des plus grands athlètes et vola en direction de Saeko, un énorme sourire baveux sur les lèvres.  

- Mon amouuurrrr !  

L’inspectrice allait lui faire faire connaissance avec le talon de sa nouvelle paire de chaussure, lorsqu’un grondement épouvantable envahit soudainement la pièce et qu’une massue de 10 000 tonnes écrasa lourdement notre pauvre nettoyeur contre le mur attenant à la porte.  

Kaori était folle de rage. En une seconde, ce crétin, cet imbécile, ce pervers venait de tout gâcher ! Comme pour bien lui démontrer qu’elle n’avait aucune envie de lui pardonner son agissement, elle lui renvoya une nouvelle massue qui l’écrasa deux fois plus.  

- Je vous ais peut-être dérangé ? demanda l’inspectrice en proie au fou rire.  

Le regard étincelant de fureur, Kaori eut un sourire digne de Frankenstein.  

- Mais pas du tout ! siffla-t-elle entre ses dents. Tu sais bien que NOUS sommes toujours ravis de te recevoir.  

Saeko sursauta de terreur, jeta un œil à Ryô qui finissait de revenir à la surface, et avec une voix qui se voulait assurée, s’exclama :  

- Heu… Kaori… tu te souviens de Ryômi. Je t’en ais parlé la semaine derrière. Il a insisté pour faire ta connaissance, alors comme cela ne te dérangeait pas de lui faire connaître la ville, je te l’ai amené ici directement. Mais je peux revenir…  

Kaori jeta un regard furieux à son partenaire qui se dépêcha de retourner dans son trou, et s’exclama à son tour :  

- Mais pas du tout ! Et puis cela me changera d’avoir un homme cultivé à mes côtés…  

- Oh, je suis contente de voir que tu n’as pas changé d’avis…  

Ryô leva un œil mauvais vers Saeko avec un gros point d’interrogation dans ses belles prunelles.  

- C’est quoi cette histoire ! Kaori ne m’a jamais dit qu’elle devait promener un homme !  

Saeko se pencha vers lui et eut un sourire des plus éblouissants :  

- Mais mon pauvre Ryô, qu’est-ce que tu crois ! Ta partenaire n’a nullement besoin d’avoir ta permission pour sortir avec un homme !  

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