Chapitre 14 :: Ryô a souvent des idées foireuses...

Publiée: 16-03-05 - Mise à jour: 16-03-05

Commentaires: Je me suis amusée à écrire ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira également. Bonne lecture à tous.

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Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines. Ryô attrapa Mick par le fond du caleçon et l’expédia en dehors de sa chambre en poussant une bordée d’injures.  

Mick s’écrasa lourdement contre le mur et se releva aussi furieux que son agresseur. A demi-nu dans le couloir, il se mit à sautiller sur place, les poings en avant.  

- Allez viens Ryô, allez viens te battre, allez allez... Kaori est à moi et à personne d’autre. Allez viens si t’es un homme !  

- Me pousse pas à bout, siffla ce dernier entre ses dents.  

Jamais Ryô n’aurait cru assister à un tel spectacle. Il est vrai qu’il s’était déjà imaginé sa partenaire dans les bras d’un autre homme que lui, surtout lorsqu’il ne savait pas où elle était. Mais là, c’était autre chose. Un homme l’avait embrassé dans son propre lit. Son lit à lui. Et cet homme n’était pas n’importe lequel, il s’agissait de Mick, le pervers numéro deux du Japon qui était encore amoureux d’elle.  

- Maintenant ça suffit, Mick. Je ne te le dirais pas une nouvelle fois. Touche-la encore une fois et je t’expédie en enfer !  

Mick stoppa aussitôt sa ridicule interprétation de boxeur et pencha la tête pour observer amoureusement sa belle dulcinée, l’attendant sur le matelas moelleux et confortable.  

Ryô fit de même et son regard croisa celui de Kaori. Pendant de longues secondes, il s’observèrent.  

Se trouvant subitement mis de côté, Mick fronça les sourcils et passa à l’attaque. Aussi rapide que l’éclair, il bondit en avant vers son tendre amour.  

Kaori poussa un cri.  

- Mick !  

Ryô se retourna d’un bloc et n’eut le temps d’apercevoir que deux longues jambes repliées en grenouille qui passait au dessus de sa tête. Il les attrapa sauvagement et fit tourbillonner leur pauvre propriétaire comme un soleil.  

Ryô n’en pouvait plus. Il était furieux, il bouillonnait. Il n’y avait plus qu’une seule chose à faire…  

Il l’envoya détailler de plus près le poster de sa chambre.  

Préférant faire les choses vites, et surtout préférant ne pas réfléchir à l’acte qu’il allait accomplir dans l’instant, il se rua sur Kaori, la souleva dans ses bras et la reposa par terre.  

- Mick, appela-t-il.  

Le malheureux américain avait toute les peines de se remettre de son choc et surtout de sa chute. Au dessus de sa tête, dix petites Kaori volaient sur un balai…  

- Mon poussin d’amour, murmura-t-il en essayant d’en attraper une.  

- Mick, rappela Ryô, Kaori est là.  

Il attendit que sa victime tourne son visage vers eux et plongeant son regard dans celui de sa partenaire, il ferma les yeux pour ne pas y voir toutes ses interrogations, et posa ses lèvres sur les siennes.  

Les bras pantelants de chaque côté du corps, cette dernière était complètement abasourdie.  

Ryô la serra encore plus fortement contre lui et jeta un œil rapide à Mick. Celui-ci tentait encore d’embrasser l’une de ses Kaori. Il maugréa. Tant pis, il lui fallait user d’autres moyens. Il souleva doucement sa partenaire dans ses bras, défit les draps et la posa délicatement dans le lit. Il se surprit à rougir une demi-fraction de seconde sur les gestes qu’il se permettait de faire. Il prit une profonde respiration pour garder le courage qui lui permettait de ne pas reculer et se pencha vers elle.  

Kaori ne parvenait pas à parler. Mais qu’est-ce qui se passait ? A quoi jouait-on ?  

- Ryô… ? murmura-t-elle.  

Son partenaire lui posa une main sur la bouche et rapprocha la sienne de son oreille.  

- Chut, il faut que Mick ait un choc, non ? Alors surtout laisse-moi faire.  

Il enleva prestement sa main et appela Mick. Ce dernier le chercha du regard et le fusilla lorsqu’il l’aperçut allonger sur son poussin d’amour.  

- Vire tes sales pattes de mon innocent amour ! cria Mick en proie à une colère fulgurante.  

Satisfait de voir que le plan B fonctionnait, Ryô rapprocha son visage de celui de Kaori et ignorant totalement la gêne de cette dernière et les violents battements de son cœur qu’il ressentait contre sa poitrine, il se pressa un peu plus contre elle.  

En une demi fraction de seconde, il se revit dans un certain placard…  

Il maugréa, ferma les yeux et se concentra de nouveau. Il devait chasser toutes ces pensées libidineuses, il devait oublier quel corps était contre le sien. Ce n’était vraiment pas le moment de songer à des choses pareilles…  

Mick avançait lentement, les poings serrés.  

- Vire tes pattes de là, cria-t-il à nouveau, ou je t’explose la tête !  

Ryô esquissa un sourire de petit démon et se plaqua carrément contre Kaori et là, tout contre son oreille, mais suffisamment fort pour se faire entendre de celui qui comptait bien le pulvériser :  

- Oh, Kaori… tu me rends fou…  

La température corporelle de notre pauvre Kaori monta en un éclair et un long frisson s’empara d’elle. Elle devait dire quelque chose, ou au moins réagir.  

- Ryô, qu’est-ce que tu fais ? s’écria-t-elle en proie à une brusque panique.  

- Kaori… se mit-il à gémir plus fort. Doucement ma chérie, nous ne sommes pas seuls…  

Kaori se figea aussitôt, aussi blanche que le drap.  

- Laisse-la tranquille ! hurla Mick.  

- Ryô… murmura-t-elle…  

Ce dernier se crispa involontairement et plongeant son regard dans le sien, il y décela cette lueur de désir qu’il avait surpris dans un endroit plus confiné… Ne pas paniqué, ne pas se laisser aller, ce n’est qu’un jeu, une stupide mais utile mascarade !  

Il prit la voix la plus rauque qu’il pouvait et murmura – bien que un peu trop fort - :  

- Kaori… je ne parviens plus à me contrôler, voilà trop longtemps que je me retiens… tu as un corps magnifique… des formes superbes… tu le sais n’est-ce pas… ?  

Ryô jeta un coup d’œil derrière son épaule. Mick accourait tête baissée et les poings en avant. On aurait dit un taureau visant de son regard fumant la cape rouge du toréador. Et sa cape n’était autre que le maillot du nettoyeur. Ce dernier était d’ailleurs en train de l’enlever avec des gestes terriblement lents, comme si de rien n’était…  

- Je vais te tuer, t’exterminer, t’arracher les tripes et te les faire bouffer à la petite cuillère !!  

Ryô s’écroula aussitôt sur Kaori tandis que Mick bondissait dans les airs… Kaori sentit son odeur d’homme et un nouveau frisson la parcourut.  

- Kaori fais de moi ce que tu veux…, murmurait encore Ryô toujours un peu plus fort.  

Il s’empara brutalement des mains de sa partenaire et les posa sur son torse. Lentement, il leur intima un lent mouvement autour de ses pectoraux et de son ventre… Kaori était en surchauffe !  

Puis soudain, comme Mick n’apparaissait pas, Ryô se retourna d’un bloc.  

Il avait disparut.  

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