Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: chibiusa

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 38 chapters

Published: 14-07-06

Last update: 02-01-08

 

Comments: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Summary: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

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   Fanfiction :: Remember me

 

Chapter 3 :: La balle

Published: 03-08-06 - Last update: 03-08-06

Comments: Bonjour tout le monde ^^ ! Comme convenu, voici un nouveau chapitre ^^ ! J'espère qu'il vous plaira ! je remercie mes reviewers ^^ et n'hésitez pas à m'en laisser de nouvelles ! Bonne lecture à tous ^^

 


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Avant Haruka aimait bien dormir longtemps, mais depuis qu’elle s’occupait de Tom, fort lui était de constater qu’il valait mieux se lever tôt pour s’occuper de soi.  

Voilà pourquoi elle vérifia qu’il dormait bien, puis sortit délicatement de la pièce le chien sur ses talons, et là elle se souvint qu’elle avait oublié de lui donner à manger et même d’acheter à manger pour son chien de plus elle allait manquer de petits pots pour Tom, ce matin même d’ailleurs…  

Elle prit, le petit garçon avec elle et monta le déposer dans le lit du nettoyeur, comme ça au moins il l’entendrait pleurer quand il se réveillerait.  

 

Elle redescendit et à l’aide d’une règle spéciale écrivit en anglais qu’elle était allée au Cat’s Eyes pour demander à Miki de l’accompagner faire des courses pour Tom et Miro.  

 

Le nettoyeur avait été conscient que sa fille, car c’était bien leur lien, lui avait laissé le bébé endormi à côté de lui, mais il pensa qu’elle était aller prendre une douche et ne voulait pas le laisser seul.  

Il ouvrit les yeux et regarda ce petit bonhomme et il dit :  

 

- Alors petit bout, tu es qui ? qu’est ce qu’Haruka me cache-t-elle à ton propos Tom ?  

 

A cet instant, le petit garçon ouvrit les yeux, sans pleurer et rigola tout en lui tendant les bras. Puis voyant que le nettoyeur n’était pas prompt à faire ce qu’il voulait, il roula sur lui-même et à quatre pattes il escalada lui-même l’adulte pour s’asseoir sur ses abdos.  

 

- Je suppose qu’Haruka sait que tu marches à quatre pattes, et que tu t’assis. Est-ce que tu sais marcher ? demanda-t-il curieux.  

 

Il lui donna son doigt et le petit garçon se hissa debout. Il était fier de son exploit il se lâcha pour s’applaudir, mais cela lui valut une chute sur les fesses rembourrées.  

 

- Attention bonhomme, ta ma…  

 

Ryo se redressa et fixa le petit garçon qui resta surpris avant de se mettre à pleurer. Il voulait en avoir le cœur net, mais comment ? Il fallait encore qu’il demande à Mick ? il grogna, il avait pas envie de mettre ses affaires de familles entre ses mains et pourtant avait-il réellement le choix ?  

Il prit le garçon dans ses bras et descendit voir Haruka mais il ne trouva personne, mais il trouva une feuille blanche avec marqué en anglais avec cette écriture purement graphique qu’elle était partie voir Miki pour lui demander de l’aider à faire les courses.  

 

- C’est pas vrai !  

 

Il téléphona à Miki et lui demanda si sa fille était déjà arrivée, cette dernière lui dit que pas encore mais que dès que ce serait le cas, elle l’appellerait. Le nettoyeur n’avait pas raccroché depuis une minute, que la barmaid rappela pour le rassurer.  

Ensuite Ryo voulut prendre le bambin mais constata avec horreur qu’il fallait le changer, il avait bien lu sur la note qu’il y avait le biberon sur la table qu’il fallait qu’il le mette dans le micro-onde et vérifier la température si c’était pas trop chaud.  

Une fois chose fait, il présenta au garçon le biberon qu’il prit dans sa bouche avec délectation et il avala, le tout, en un rien de temps, après il joua avec la tétine du biberon avant que Ryo décide qu’il était temps de changer « la chose ».  

Il trouva dans ses affaires un masque de plongé qu’il mit sur son visage pour effectuer l’opération avec des gestes maladroits il réussit tant bien que mal à mettre la couche, qui se retrouva entourée de trois couches de scotch marron. Le nettoyeur vérifia que ça tenait bien et dit fier de lui :  

 

- Kaori n’en reviendrait pas !  

 

Puis, un sentiment amer lui vint à la gorge, son ancienne partenaire était morte depuis deux ans et il ne l’avait pas appris. Il baissa la tête qu’il posa doucement sur le ventre de l’enfant. Il aurait aimé hurler contre l’injustice, lui aurait mérité de mourir mais pas son ange.  

Malgré toutes ses années, il l’aimait encore. Et d’après ce qu’il avait lu dans la lettre elle aussi, la vie était injuste. Pourquoi avait-il fallut qu’une menace importante vienne sur Tokyo à ce moment là ?  

Il l’avait éloigné pour un temps et sa partenaire avait déclaré que finalement elle préférait reprendre une vie normale…  

Il avait respecté son choix, il aurait peut-être dut aller la voir pour comprendre, et il aurait compris…  

Elle était enceinte, cela expliquait sa décision de se retirer du milieu il ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir voulu élever Haruka loin de Tokyo et de tous ses ennemis. Aujourd’hui il travaillait moins, car il avait moins de réflexes, il s’occupait avec Mick des boulots basiques, ils veillaient encore tous sur le quartier de manière impériale, mais ils avaient tacitement laissé la place aux jeunes.  

Mais tout le monde savait que City Hunter veillerait toujours.  

 

Tom le ramena à la réalité en glissant ses petites mains dans les cheveux noirs tout en babillant joyeusement. Il releva et croisa son regard, et ce petit garçon lui adressa un grand sourire tout en agitant les bras pour être pris.  

Il finit de l’habiller, le couvrit et l’emporta avec lui chez Mick, il fallait qu’il lui demande de trouver qui était cet enfant.  

 

Il frappa et se retrouva face à la belle Kazue qui le dévisagea perplexe, Ryo lui largua le mouflet dans les bras et lui demanda de l’occuper le temps qu’il parle avec Mick.  

 

Il trouva ce dernier en train de regarder une page de publicité sur une chaîne coquine… il avait dû changer uniquement quand il avait entendu la sonnerie de la porte.  

 

Le détective ferma hâtivement la TV, puis se retourna :  

 

- Ah c’est toi ? alors elle est ou ta fille ?  

- Mais tais-toi ! Qu’aurais-tu fait si elle avait été avec moi ?  

- Je pense que de toute façon je l’aurais sentie.  

- J’en suis pas si sûr que toi. Bon passons, je voudrais que tu me trouves qui est ce bébé, qui est ce Tom…  

- Euh et tu veux que je te dise combien de bébés sont nés cette année avec le prénom de Tom peut-être ?  

- Non ça va grogna le nettoyeur… est ce que tu pourrais chercher sur ton ordinateur, les enfants nés il y’a une dizaine de mois ? ayant comme prénom Tom ?  

- Euh ça va me prendre toute la journée en plus, et tu sais pas le nom de la mère par hasard ?  

- J’ai une idée mais je préfère ne pas la formuler… Je te remercierais en te payant une tournée…  

- Ça marche !  

 

Ryo retourna dans la cuisine et récupéra le petit garçon, l’infirmière en bonne péricultrice lui dit qu’il avait un poids tout à fait correct et qu’il était déjà grand pour ses dix mois…  

 

- Il a déjà huit dents… regarde  

 

Kazue avec des gestes tendre ouvrit la bouche de l’enfant pour lui montrer.  

 

- Ah oui… je n’en compte que 7 fit-il perplexe.  

- La huitième est à peine sortie… En tout cas c’est un joli garçon de type asiatique, peut-être un métisse.  

- Tu m’as entendu lui parler ?  

- Oui… Alors comme ça tu as une fille ?  

- Hum, c’est la fille de Kaori elle a bientôt 14 ans c’est pour ça que ça me ferait bizarre de penser que ce petit garçon est peut-être à elle… fit-il soucieux.  

 

Si c’était le cas, il se demandait déjà comment cela était arrivé ou tout du moins dans quelles circonstances, pourtant il avait vu tant de tendresse, de prévenance et d’amour dans ses gestes envers cet enfant, c’était étrange.  

 

- Tu sais j’ai connu une gosse qui a eut un enfant à 13 ans…  

- Oui bah, je préfèrerais me faire des idées…  

- C’est donc à Haruka que tu pensais quand tu m’as demandé de faire ses recherches ? Au fait pourquoi elle m’est passée devant sans me voir ?  

- Parce qu’elle est aveugle, déclara le nettoyeur un peu malgré lui.  

- Ta gosse est aveugle ?  

- Oui…  

 

« Sa gosse » ça lui faisait vraiment bizarre, il avait appris son existence seulement la veille. Si sa partenaire l’avait prévenu de sa mort imminente plutôt que de laisser une enfant choisir de si elle veut venir ou pas… peut-être qu’il aurait pu empêcher les accidents. Et puis, il revit le sourire de l’adolescente quand elle avait entendu les babillages du bout de chou, il était évident qu’elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Un peu comme si, il était sa force de vie…  

En y réfléchissant, il devrait peut-être remercier ce petit garçon d’exister. Il dit à Mick :  

 

- Trouve-moi tout ce que tu peux sur Haruka Makimura, fille de Kaori Makimura.  

- Ok.  

- Je veux que tu fasses discrètement, je veux pas qu’on sache qu’elle était ma partenaire… et qu’on fasse le lien.  

- Ça marche.  

 

Pendant ce temps là, Miki et l’adolescente faisaient les magasins, des courses centrées sur le chien et sur le bébé.  

La barmaid en profita pour lui acheter quelques vêtements pour en faire cadeau à l’adolescente. Cette dernière d’un côté tenait le chariot et de l’autre son chien qui la guidait.  

 

- Je suis désolée, je suis pas d’une grande utilité.  

- Ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. Tu te serais retrouvée si j’avais pas été là non ?  

- Il aurait probablement fallut que je demande de l’aide à un étranger, mais je déteste ça…  

- C’est bien que tu ne nous considères pas comme des étrangers.  

- Maman parlait souvent de vous, sauf peut-être de Ryo, je sais beaucoup de chose sur toi euh vous et Falcon.  

- Tu peux me tutoyer, y’a pas de problèmes.  

- Vous êtes sûre ?  

- Oui.  

 

L’adolescente lui sourit.  

Alors qu’elles rentraient à pied, des enfants vinrent caresser le chien, Haruka s’immobilisa. Elle ne pouvait plus avancer sans lui, et pour le moment il était distrait.  

Miki avança de quelques mètres avant de se rendre compte de l’absence de la jeune fille restait figée au milieu attendant. La barmaid se rapprocha de la jeune fille et demanda aux trois enfants dans une douce autorité d’arrêter de distraire cette bête, qu’elle était les yeux de celle qui la tient et que c’était comme si elle se retrouvait seule au milieu de plein de monde les yeux bandés et donc dans le noir et qu’on la fasse tourner sur elle-même.  

Les garnements s’excusèrent et Haruka put repartir, elle la remercia.  

 

- C’est rien. Falcon est aveugle, et bien qu’il n’ait jamais été réellement handicapé par sa cécité.  

- Comment ça se fait ?  

- L’entraînement…  

- Ah. Moi c’est maman qui m’a appris à compter le nombre de pas, et on m’a enseigné les techniques pour être le moins embêté possible par mon handicap. Si non depuis que six ans j’ai Miro, j’ai beaucoup de mal sans lui sauf en environnement familier.  

- Dis maman tu m’achètes l’album des « petits flocons » ? demanda une enfant.  

 

Haruka se retourna vers la provenance de cette réplique. Elle se mordit la lèvre et demanda :  

 

- ça t’embêterais si j’allais me l’acheter aussi ? demanda Haruka.  

 

Miki la dévisagea et lui dit :  

 

- Mais tu pourras pas le lire…  

- Ne vous inquiétez pas pour cela, je vais vous montrer. Et spontanément l’adolescente agrippa le bras de la barmaid qui fut bien obligée de suivre.  

 

Cette dernière la guida vers la librairie et arrivé là, elle demanda :  

 

- Je voudrais le volume 12 et 13 du « Petit Flocon ».  

- J’ai le douze mais pas le treize…  

- Vous êtes sûr ? il est sensé être sortis en même temps et arriver à la même date chez les buralistes…  

 

Le vendeur regarda à droite et à gauche et dit à la jeune fille :  

 

- D’habitude je mets le deuxième que le lundi pour attirer ce jour là du monde.  

- C’est de la manipulation non ? demanda l’adolescente tout sourire. Moi lundi je serais à l’école alors s’il vous plait…  

- Bon puisque vous êtes mignonne, je veux bien…  

 

L’adolescente demanda à Miki de voir s’il y’avait pas de souci avec l’argent, elle ne connaissait pas encore très bien les pièces… elle lui confirma que c’était bon.  

Et elle repartit avec les deux livres, ravie.  

 

Elles arrivèrent rapidement au bar, et Haruka mit la main de Miki sur les pages…  

 

- Oh mais c’est…  

- Oui, légèrement sous les images pour ne pas déranger le texte. De plus ça donne il paraît une impression de relief aux dessins.  

 

L’adolescente était en train de lire son livre, quand le nettoyeur arriva avec Tom dans les bras. Cette dernière posa alors son livre et alla le décharger de son fardeau. Elle prit son livre et alla s’asseoir à une table plus loin, Miro était couché sous la table.  

Ryo s’installa au bar et regarda sa fille et demanda à Miki :  

 

- Mais qu’est ce qu’elle fait ?  

- Elle lit. Regarde ça c’est le volume d’après, si tu poses ta main sur les pages…  

- Qu’est ce que c’est ?  

- Du braille. Tous les volumes sont comme ça si j’ai bien compris.  

 

Ryo regarda une nouvelle fois Haruka et décréta :  

 

- Elle ne semble pas très heureuse là…  

- Regarde le nom de l’auteur Ryo, déclara le géant.  

- KMS… tu ne crois pas que…  

- Je peux te lire la dédicace si tu veux, elle est en braille… A ma fille Haruka, puisse ces lectures éclairer ta vie.  

- Je ne savais pas que Kaori écrivait…  

- Maman s’y est mise quand j’étais petite, quand on a dut retourner chez tante Sayuri car maman trouvait pas de travail. Grâce à tata, elle a été prise au journal et elle s’est prise au jeu. C’est ce qu’elle m’a dit.  

- Et ces petits livres représentent beaucoup ?  

- C’est un concept innovant, c’est rare que des livres soient à la fois pour aveugle et pour voyant. C’est à cause de moi si elle a tout fait reparaître sous ce paramètre là. Et comme tout le monde on allait l’acheter à la sortie…  

- Comment ça se fait qu’y en ait encore qui sortent ?  

- Parce que maman avait encore pas mal de stock d’histoires… Alors on a décidé de continuer… à les publier.  

- C’est pour ça que ta mère mettait que tu n’avais pas de soucis financiers.  

 

L’adolescente acquiesça. Tom était en train de jouer avec Miro, qui une fois de plus le ramenait inlassablement au pied de la jeune fille. Cette dernière finit par descende de son tabouret, sans le vouloir elle avait utilisé celui que sa mère utilisait et dit à Miro de lui ramener.  

Puis elle reprit place en l’asseyant sur le comptoir, à cet instant précis le petit garçon lui faisait des câlins et pour rien au monde elle ne s’en lasserait.  

 

- Je suis allé voir un vétérinaire tout à l’heure avec Miki, il a dit que s’il l’opérait il enverrait l’objet à analyse et j’ai pas envie…  

- On a un ami qui pourrait faire l’intervention, si tu me permets de garder la balle proposa le nettoyeur.  

 

Il se doutait qu’elle ne voulait pas ou plus de problème avec la justice, elle avait eut sa dose dernièrement.  

 

- C’est un vétérinaire ?  

- Hum, plutôt un docteur…  

- Et il va savoir opérer Miro ? fit-elle sceptique.  

- Tu veux qu’on aille lui demander ?  

- Oui pourquoi pas…  

- Je prends Tom si tu veux…  

- Je peux le porter fit-elle un peu possessive.  

- Je sais mais ça te ferait moins lourd, fit-il avec douceur.  

 

Elle grogna plutôt qu’elle ne répondit un « bon d’accord »…  

 

- Merci Miki pour ce matin…  

- De rien ma puce, reviens quand tu veux !  

 

L’adolescente prit un des sacs dans sa main gauche et le harnais de son chien dans l’autre, et tous les quatre (il faut pas oublier le chien >_<) en direction de la voiture.  

 

- J’ai récupéré un siège auto, déclara le nettoyeur.  

- Pourquoi ?  

- Il faut penser à sa sécurité de ce bonhomme.  

- …  

 

Ryo l’attacha à l’arrière derrière lui et Miro monta devant les pieds d’Haruka. Cette dernière en profita pour le caresser et le chien posa sa tête sur les genoux.  

A cet instant précis il y avait beaucoup de sérénité chez Haruka…  

 

- Au fait, vous m’aiderez à trouver un appart’ ? demanda-t-elle.  

 

Ryo ne répondit rien, la perspective de laisser cette ado avec la charge d’un bébé dans un appartement à plus de dix minutes de voitures de chez lui ne le rassurait pas.  

Mais qui était-il pour elle pour lui dire « non », il était certes son père, mais cette dernière l’ignorait et l’adulte qu’il était, ignorait s’il fallait lui cacher cet état de fait.  

 

- Si tu veux… Mais je ne suis pas sûr qu’une enfant puisse rester seule avec un bébé…  

- Si j’étais pas aveugle vous ne diriez probablement pas ça ! déclara Haruka.  

 

Le nettoyeur était garé devant l’imposante maison de son ami le Doc et l’adolescente toujours vexée sortie de la voiture et récupéra le bébé bien décidé à montrer à ce vieux qu’elle n’était pas incapable.  

L’adolescente donna un bout de corde à son chien qui la tira doucement sur le chemin qui la mènerait jusqu’à l’entrée.  

Ryo était tout de même stupéfait par cette manière de rebondir, il se demandait ce qu’elle pouvait bien encore caché dans son sac l’air de rien. Il lui prit le bras et lui dit :  

 

- Pour information, tu n’as que 14 ans et c’est en cela que je trouve ça peu prudent, ta cécité n’y change rien. Je suis d’ailleurs étonné par ta facilité à t’adapter aux situations. Mais tu es une enfant… et en plus ta mère m’a dit de veiller sur toi…  

- Tu… vous et puis zut ! cria-t-elle, je ne crois pas que je vous ai beaucoup inquiété ces dernières années alors fichez moi la paix !  

 

Elle se dégagea et la porte s’ouvrit, le Doc regarda l’adolescente à l’air renfrogné, elle avait toujours ses lunettes de soleil sur le nez mais il n’était pas difficile de comprendre qu’elle était agacée.  

 

- Tu dois être Haruka…  

- C’est ça, fit-elle dans un murmure, elle ajouta pour elle-même – « être anonyme avec ce type semble retirer de l’exploit ! à croire qu’il a déclaré mon existence à tout ses amis » songea-t-elle en levant les yeux aux ciel.  

 

Ryo était perplexe, il semblait que sa fille se doutait de quelque chose en ce qui concerne son rapport à elle, mais comment ? Il n’avait rien dis, il avait juste dis qu’il était l’ancien colocataire de sa mère et c’est tout. Mais voilà, il lui avait dit que cela faisait environ 15 ans qu’il n’avait pas eut de nouvelle.  

Il songea avec amertume, qu’il ne fallait pas être diplômé de Todaï (université japonaise de très haut niveau) pour faire cette simple soustraction. Le visage grave, il songea qu’il n’avait pas le choix que de la laisser faire ce qu’elle souhaitait, s’il ne voulait pas qu’elle en ait des certitudes.  

Le doc se baissa et caressa le chien qui fit preuve de laxisme et lâcha la bride, laissant Haruka un peu figée sur le seuil, elle ne savait pas ou aller.  

 

- C’est lui mon patient ? fit-il, je dois avouer que ça fait longtemps que je n’ai pas opéré de chiens…  

- Vous êtes médecin et vous avez déjà opéré des chiens ? demanda l’adolescente perplexe.  

- A la guerre jeune fille… on apprend plein de chose qu’on ne pensait jamais savoir un jour.  

- Dites Monsieur Saeba, vous avez fait guerre vous ? demanda-t-elle en le dévisagea.  

- Ça fait parti de mon passé effectivement. Mais je ne tiens pas à en parler…  

- Entrons déclara le médecin.  

 

Le chien allait le suivre quand sa maîtresse le rappela doucement à l’ordre et ce dernier vint lui lécher la main comme pour s’excuser et récupéra la bride.  

 

- Et bien, c’est un sacré chien que tu as là…  

- Il a passé les quatre premières années de sa vie à être dressé pour que je puisse l’utiliser et qu’il m’obéisse fit-elle songeuse.  

- Ces chiens là sont docile et aiment les enfants pas étonnant qu’ils les donnent aux enfants aveugles…  

 

Haruka dévisagea cet homme puis Ryo mais ce dernier fit non de la tête, il n’avait pas parlé de ça au vieux médecin.  

 

- Vous pouvez le prendre s’il vous plait ? fit l’adolescente au nettoyeur.  

- Bien sûr.  

 

Il récupéra le bambin, ce dernier était nullement embêté de passer de bras en bras, il n’était pas du tout sauvage et au contraire aimait faire de la voltige entre les gens.  

L’adolescente rangea vaguement la corde et reprit son chien au harnais. Ce dernier suivit le médecin pas à pas pour aider sa maîtresse.  

 

Le Doc demanda à la jeune fille de faire monter son chien sur la table, une fois en haut, le médecin regarda la cicatrice et déclara :  

 

- ça fait très longtemps qu’il a été blessé et personne ne lui a encore enlever l’objet ?  

- ils étaient bien tous trop honnête pour mettre cette chose à la poubelle. Mais même si Miro dit rien, cela lui fait mal.  

- Hum, normalement elle aurait dut se trouver par là, fit le vieux médecin.  

 

L’adolescente toucha la jambe arrière de son chien et laissa ses doigts parcourir la peau, à un moment donné le chien eut un sursaut et Haruka dit :  

 

- Elle est là… mettez vos doigts à cet endroit. Moi je la sens nettement mais peut-être que vous ne la sentait pas beaucoup.  

- Ah oui effectivement. Tu ferais sûrement un très bon vétérinaire.  

- Hum, je crois pas, puisque je n’y vois rien.  

 

Elle se dégagea et alla au niveau de la tête de son chien elle posa sa tête sur son museau et l’embrassa. Il y avait tant de tendresse dans chacun de ses gestes que Ryo qui l’observait en tenant le petit turbulent en fut saisi. Oui cette enfant avait de l’amour à revendre et ne demandait qu’à en recevoir un peu. Ce qu’elle recevait du petit Tom et de Miro, ne semblait à peine remplir un peu de sa solitude.  

La voyant comme ça, il ne pouvait qu’être persuadé que ce bout de chou soit le sien, il était clair qu’il lui servait un peu de bouée de sauvetage en attendant probablement un peu plus d’amour.  

Mais il n’arrivait pas à l’imaginer, c’était plus fort que lui…  

 

- Je vais l’anesthésier. Ryo tu peux tenir le chien s’il te plait ?  

 

Ryo rendit le bébé à la jeune fille qui s’éloigna un peu et qui eut le cœur déchiré quand elle entendit le son de douleur de son chien.  

Une fois endormis, Ryo conduisit l’adolescente dans le petit salon à côté mais aucun mot ne fut prononcé l’adolescente s’allongea sur le canapé non sans avoir oublié d’avoir enlevé ses chaussures et installa sur son ventre le petit garçon qui se colla à elle pour lui faire un câlin. Il était appuyé sur ses coudes tandis que l’adolescente tenait fermement contre elle. Il lui adressait d’immenses sourires et divers babillages, il semblait lui raconter sa journée et Haruka le regardait d’une telle façon et lui souriait elle aussi. Elle avait enlevé ses lunettes car si non le petit bonhomme se serait amusé avec et les aurait à coup sûr cassé.  

Puis Tom s’endormit calmement sur elle, l’adolescente fermait les yeux quand le nettoyeur vint s’accroupir près d’elle et lui remettre une mèche folle en place il lui dit :  

 

- Ta mère avait les mêmes cheveux rebelles que toi, murmura-t-il.  

- Vous l’aimiez beaucoup n’est ce pas ?  

 

Les mots avaient franchi sa bouche beaucoup trop vite à son goût et ses joues s’empourprèrent puis baissa son regard sur la petite bouille endormie qui suçait son pouce avec délectation. Ryo aussi avait été pris de cours et lui dit en riant un peu :  

 

- Ah là la ! tu es bien la fille de ta mère !  

- Comment ça ? fit-elle en plongeant le regard dans ses yeux sombres sans pour autant les voir.  

- Aussi timide, et parfois directe sans vraiment le vouloir. Tu me laisses une petite place ?  

- Y’a pas d’autre fauteuil ? grogna-t-elle gentiment.  

- Hum, les chiens ne font pas des chats ! Si mais j’aimerais te servir de coussin si tu veux.  

- Pff, faites donc !  

 

Et c’est comme ça que l’adolescente se retrouva la tête posée sur les genoux du nettoyeur. Ce dernier ce qui lui avait pris de demander une telle chose !  

Ce fut installé de cette façon que Kazue les trouva installés, elle venait apporter des boissons fraîches pour les faire patienter. Si elle trouva étrange ce tableau, elle n’en dit rien et garda pour elle ses impressions.  

Haruka avait tourné la tête vers l’infirmière et la fixait, visiblement elle attendait que le nettoyeur fasse les présentations.  

 

- Kazue je te présente Haruka et Haruka je te présente Kazue.  

- B’jour fit l’adolescente avant de bercer un peu Tom qui avait comme des sanglots.  

 

Elle en déduisit qu’il faisait un rêve.  

 

- Vous savez comment va Miro ?  

- Miro ?  

- Mon chien…  

- Oh c’est un drôle de nom pour un chien c’est toi qui l’a choisi ?  

- Hum non, c’est maman, elle a dit que ce nom était aussi l’adjectif qualificatif qui définissait le mieux mon père mais je n’ai pas très bien compris pourquoi elle avait dit ça.  

 

Ryo se prit trois corbeaux sur la tête et eut un sourire idiot. Kazue elle reconnaissait bien Kaori dans cette petite remarque.  

 

- Elle exagère ta mère ! grogna le nettoyeur sous le regard stupéfait de l’adolescente qui voyait ses doutes de plus en plus confirmés.  

 

Elle n’eut pas l’occasion de dire autre chose que le petit garçon fit savoir sa désapprobation sur ce réveil tout sauf gentil à son goût.  

Haruka refila le paquet au nettoyeur et alla dans son sac chercher son bâton qu’est ce qu’elle n’aimait pas l’utiliser. Elle préférait son chien :  

 

- Ou tu vas ?  

- Je vais chercher un petit pot dans la voiture déclara l’adolescente. Ne le fait pas tomber !  

- Je sais encore tenir un bébé grogna le nettoyeur.  

- Vous pouvez me montrer le chemin s’il vous plait… s’adressant à l’infirmière.  

- Bien sûr, viens ma chérie.  

 

Elles revinrent quelques minutes plus tard avec le petit pot chauffé et étalé dans une assiette.  

 

- Tu veux que je lui donne suggéra l’infirmière.  

- Je vous remercie mais je vais y arriver.  

 

Et avec la même efficacité que la veille elle fit manger le petit garçon. Quand elle eut finit de lui donner son dessert, le Doc vint vers eux et dit à Ryo :  

 

- Regarde ça !  

 

Il lui envoya une petite pochette plastique avec dedans une balle. Le nettoyeur l’observa et la mit dans sa poche.  

 

- Ton chien va bien Haruka. Il dort encore, tu veux le voir.  

 

Elle fit oui de la tête. Et Ryo l’aida à rejoindre l’autre pièce tout en portant le petit ventre sur patte. Le nettoyeur avait été surpris par la quantité que le bébé avait avalé même Kazue ne put que constater qu’il avait un sacré appétit. Et là l’adolescente déclara :  

 

- Oh il mange toujours beaucoup ! Insatiable est son nom je crois ! Fit-elle en souriant.  

- J’en connais un autre d’insatiable moi.  

- Qui ? demanda Haruka.  

- Personne allez viens. Allons voir Miro.  

 

Ainsi Kaori le considérait comme aveugle, grogna-t-il intérieurement, elle n’avait pas totalement tort il avait plus ou moins été aveugle à sa souffrance pendant huit ans de vie commune ou plutôt il avait fait l’autruche. Oui d’une certaine façon il avait été plus qu’aveugle, il sourit.  

 

L’adolescente s’avança vers son chien encore anesthésié et lui caressa le cou et un peu le dos.  

 

- Ryo je peux te voir ? demanda le vieux médecin.  

- Oui bien sûr. Je reviens Haruka.  

- D’accord.  

 

Dans le bureau du médecin, le nettoyeur demanda :  

 

- Le chien va s’en sortir j’espère ? je n’ose imagine la tête d’Haruka si ce n’était pas le cas déclara-t-il soucieux.  

- Non non, ce chien est un battant, la preuve il a vécu près d’un an et demi avec…  

- Ou est le problème alors ?  

- Je me demandais ce que tu pensais d’Haruka.  

- Comment ça ce que j’en pense ?  

- Et bien psychologiquement parlant, elle me semble un peu vulnérable.  

- Elle a des raisons de l’être tu ne crois pas ? sa mère est morte de maladie et sa tante qui aurait dû s’occuper d’elle est morte peu de temps après dans un accident de la route.  

- Oui c’est totalement normal, mais elle me semble s’appuyer beaucoup sur ce chien…  

- C’est normale c’est un chien d’aveugle.  

- Oui, effectivement mais je veux dire émotionnellement parlant. Quelle aurait été la réaction s’il était mort, lui son support ? ou encore cet enfant à qui elle semble tenir plus que tout…  

- Ou veux tu en venir ?  

- Qu’il vaudrait mieux qu’il n’arrive rien à cet enfant et à ce chien jusqu’à ce qu’elle retrouve une cellule de confiance… En gros une famille avec des personnes qui soient là pour l’aider. Fais voir ce beau gosse ?  

 

Ryo laissa le vieux monsieur ausculté l’enfant qui décréta qu’il était en pleine forme.  

 

- Il doit avoir vers 10 mois environ, demande à Haruka de m’apporter son carnet de vaccins la prochaine fois, y compris le sien évidemment.  

- Ok. On peut y aller ? Ah au fait doc, la gosse veut habiter seule avec le bambin et le chien une fois rétablit…  

- Tu ne lui as pas dis ? déclara le vieil homme sur un ton de reproche. Cette enfant à besoin de soutient et sauf erreur tu es sa seule famille.  

- Je sais mais…  

- Tu crains encore lui attirer des ennuis mais enfin ouvre les yeux Ryo. Tout le monde dans le milieu te respecte parce que tu as su y survivre, mais les jeunes générations savent que tu n’es plus aussi vaillant qu’auparavant et pourtant elles ne t’ont pas fait querelle depuis combien de temps ?  

- Cinq ans…  

- Et bien tu vois… et puis pour l’appartement, à part que je la trouve un peu trop jeune pour vivre seule avec un enfant après ça dépend de si c’est une sorte de foyer ou si c’est chacun pour soit… C’est toi qui vois, mais si tu ne lui as rien dis, tu ne peux pas t’y opposer et même si elle le savait, elle te dirait sûrement que tu t’es pas trop soucié de Kaori pendant ces années.  

- C’est totalement faux ! et tu le sais ! je l’ai cherché ! quand je l’ai su à New York j’étais rassuré j’ai pu rester en contact grâce à Sayuri. Mais évidemment elle ne m’a rien dis sur Haruka…  

- Evidemment Kaori était sans doute au courante de ce contact à distance.  

- Je suppose. Bon on y va, je vais essayer de lui trouver un petit appart’ sympa pas trop cher à la location…  

- Tu vas quand même la laisser habiter seule avec ce gosse et son chien ?  

- Je la garderais à l’œil, du moins pendant un temps, tu as raison il faudrait déjà que j’ai sa confiance…  

 

 

Sur ce le nettoyeur convainquit l’adolescente de rentrer, mais cette dernière bougonna contre le totalitarisme de cet adulte.  

 

- Allons voir ta future école jeune fille, il faut bien que je me fasse une idée d’ou elle est s’il faut que l’on te trouve un truc à louer.  

- Vous avez choisit de dire « Oui » fit elle subjuguée.  

- Ça ne me plaît pas trop, mais bon si c’est un lieu sécurisé avec cuisine collective pourquoi pas…  

- Hum… les résidences étudiantes ne voudront pas de moi, si c’est à elle que vous pensez…  

- Pas spécialement… peut-être un foyer.  

 

L’adolescente fronça les sourcils et croisa les bras, dans une mimique boudeuse qui surprit et fit sourire Ryo elle déclara :  

 

- Les foyers j’ai déjà donné…  

- Tu en as fait combien demanda-t-il doucement.  

- Trois ! et ça m’a suffit. Trois en deux ans, c’est tout un cercle d’amis à se refaire.  

- Tu as beaucoup d’amis ?  

- Une bonne quinzaine ! et la plus grande partie est ici dans le club théâtre.  

- Et un petit ami ? demanda-t-il curieux.  

- Dites vous êtes flics ou quoi ?  

- Hum, non ça je te rassure je suis pas flic… alors tu réponds à ma question ?  

- Vous me lâcherez après ?  

- Oui promis.  

- Oui y’a eu mais y’a plus. Point à la ligne, la discussion est close !  

 

Ryo avait noté la crispation suite à cette question là et la réponse ne le surprit pas vraiment, c’était plutôt la douleur et la colère palpables qui le surprenait jusqu’à présent elle gardait plutôt pour elle…  

 

 


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