Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: chibiusa

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 38 chapters

Published: 14-07-06

Last update: 02-01-08

 

Comments: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Summary: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

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   Fanfiction :: Remember me

 

Chapter 10 :: Douce harmonie et incompétence notoire

Published: 18-09-06 - Last update: 18-09-06

Comments: Hello tout le monde ^^ ! merci aux reviewers ! voici donc le chapitre 10 déjà ! de mon côté la fic avance doucement mais sûrement, voilà un chapitre qui devrait plaire à Eden ^^ :) Allez bonne lecture tout le monde :)

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Après le départ précipité de Ryo et d’Haruka du café, Miki secoua la tête désespérée et Katy lui demanda pourquoi elle réagissait ainsi.  

 

- Parce que Ryo semble aussi maladroit avec sa fille qu’il ne l’était avec sa femme…  

- C’est pour ça qu’elle est partie ? demanda Bryan.  

- Non, c’était autre chose. Cela n’avait aucun rapport avec l’amour qu’ils se portaient, c’est compliqué à expliquer.  

- L’autre jour il m’a semblait voir Monsieur Saeba en train de sauter sur une femme dans la rue… fit l’adolescent.  

- Ah ça ! ça fait parti des vices de ce dernier, incapable de se tenir tranquille il faut toujours que…  

 

La porte du café s’ouvrit et un objet parfaitement identifié arriva en direction de Miki, cette dernière prit le plateau posé sur la table et lui envoya dans la figure, le plateau se transforma en moule en forme de tête d’obsédé.  

 

- Mikiiiiiiiii Ma chérieeeeeeee tu es pas gentille !!!! avec ton petit Mick.  

- Mick Angel ! si tu…  

 

Il était là collé à ses fesses, elle lui donna un coup sur la tête et l’assomma avec une massue. Katy et Bryan écarquillèrent les yeux et les yeux de Katy s’écarquillèrent encore quand elle lut dessus : « made in Kaori ».  

 

- SNIF !!!!! ma Kaoriiiiii me manque !!!!!!!!!!! ouiiiiiinnnnnnn ! pourquoi elle m’a laissé !!!!!!! je n’ai rien avoir avec l’étalon de Shinjuku moi !!!!!!!!!!!  

- Tu es le dépravé de Shinjuku déclara l’ex mercenaire…  

- Snif pourquoi l’étalon a eu sa préférence…  

- Idiot ! tais toi tu vas faire fuir mes clients !  

- Tu parles deux clients et en plus deux mioches !  

 

Pour la remarque il se prit la coupe de glace vide de Bryan en pleine poire. Quand il se redressa il eut devant lui une gamine qui le regardait à l’air renfrogné…  

 

- Quand je vous vois ! larve dégoulinante je comprends pourquoi mlle Kaori a préféré monsieur Saeba !  

 

Elle avait parlé vite en anglais avec un agacement certain. Bryan lui avait un sourire amusé, ce genre de réponse virulente c’était bien du Katy tout craché, d’ailleurs il éclata de rire. Sous le regard de Katy qui finit par le frapper gentiment en lui disant :  

 

- Bryan ! arrête de te moquer de moi ! t’es pas gentil !  

- Que veux-tu ma puce, tu es trop mignonne quand tu t’énerves. Mais tu avoueras que tu t’es déjà attirée quelques ennuis en ayant la langue si bien pendu déclara-t-il tout à coup sérieux.  

 

Là ce fut au tour de Mick de ne pas comprendre, cette gamine connaissait Kaori ? sa Kaori ? Il interrogea du regard Miki qui lui dit :  

 

- Katy et Bryan sont des amis d’Haruka.  

- Je vois… mais Miss Katy qu’est ce qui vous fait croire que Ryo est moins pire que moi ?  

 

La jeune fille fut assommée par un corbeau.  

 

- A parce qu’il est aussi pathétique que vous ?? Sérieusement, vous devriez avoir honte à votre age, ce genre de comportement puéril de soulever les jupes et tout c’est du ressort des crétins de ma classe. Pas d’un adulte théoriquement normalement constitué.  

 

Bryan se retint de rire, Miki ne se priva pas tandis que les épaules de Mick s’affaissèrent…  

 

Katy pour passer l’envie de rire à Bryan le frappa gentiment sur la cuisse ! et là le jeune garçon se tourna vers la gamine et commença à lui faire des chatouille, elle rigolait tant es plus. Au bout de cinq minutes, l’adolescent l’aida à se redresser.  

 

- C’est pas tout, mais on va devoir y aller… déclara Bryan.  

 

Il se redressa, et prit la jeune fille dans ses bras, sous le regard médusé de Mick qui ne comprenait pas ce qu’il faisait. Il déposa la jeune fille sur la banquette proche de la porte et alla chercher son fauteuil. L’espace d’un instant le regard de Bryan croisa celui de Katy, il y eut un soupir de la part de la jeune fille. Il sortit le fauteuil puis revint prendre Katy dans ses bras pour la poser quelques secondes plus tard dans le fauteuil ou elle fit un signe d’au revoir à tout le monde.  

 

- Cette petite est en fauteuil roulant ? je comprends mieux qu’elle soit si agressive…  

- Elle n’est pas agressive, elle a de la répartie… de plus tu ne l’as pas vu mais Haruka a aussi une sacrée répartie dans son genre. Sauf qu’Haruka parle couramment Japonais alors que Katy pourtant japonaise, bredouille plus moins et par contre le comprend. La preuve elle t’a enfoncé.  

- Elle a pris la défense de Ryo, mais elle le connaît ?  

- Elle l’a déjà rencontré, elle l’a pas mal enfoncé aussi et elle l’a même engueulé tout à l’heure… d’ailleurs elle est tombée…  

- Tombée ?  

- Oui elle a voulu le retenir et elle est tombée de la banquette… Bryan était inquiet.  

- C’est qui ce garçon son frère ?  

- Non, c’est un ami, visiblement il prend soin d’elle.  

- Elle a quel age la gosse ?  

 

Umibozu arriva et l’assomma à moitié en lui disant en grognant :  

 

- Elle s’appelle Katy.  

- Oui oui c’est bon j’ai compris ! en attendant elle a une façon de me parler, fit-il en croisant les bras et en boudant.  

- Tu crois pas que tu as passé l’age ! De bouder comme un gosse ? grogna de plus belle le géant.  

- Umi-chéri est tombé sous le charme de cette petite fille, confia la barmaid.  

 

Falcon vira au rouge brique et de la vapeur sortit de ses oreilles.  

 

- Et moi aussi avoua Miki. Chéri, tu es d’accord pour que je me renseigne ?  

 

Après avoir grogné il fit oui de la tête à sa femme tout en retournant derrière son bar.  

 

- Te renseigner à quoi ?  

- Occupe-toi de tes oignons ! Grogna le géant.  

- Je suis un incompris et un mal aimé !  

 

Miki enleva son tablier, mit son manteau et sortit, elle traversa et entra sans aucune inquiétude dans le commissariat de police. Elle demanda à parler à Saeko Nogami.  

Cette dernière, la reçut un peu surprise de la voir ici et l’inspectrice referma la porte derrière elle.  

 

* * * *  

 

Bryan marchait à côté de Katy, l’un comme l’autre étaient perdus dans leurs pensées…  

Le jeune homme aida la jeune fille à monter dans le métro et trois stations plus tard, ils en sortirent il lui dit :  

 

- Je suis désolée Katy, va falloir que je te porte… y’a pas d’ascenseur.  

- C’est plutôt moi qui devrait m’excuser fit-elle tout sourire, en lui tendant les bras.  

 

Il ouvrit la porte d’entrée et poussa le fauteuil un mètre avant de mettre le sac à dos de la jeune fille sur son épaule et de la prendre dans ses bras pour la monter en haut des escaliers en bois.  

Katy adorait quand il la portait, déjà elle se sentait en sécurité. Cela faisait trop longtemps à son goût que cette sensation l’avait quittée, depuis qu’elle était obligée de vivre dans des foyers médicalisés, depuis l’age de 6 ou 7 ans… oui ça devait à peu près faire ça puisqu’elle était hospitalisée pendant deux ans après l’accident qui avaient tué ses parents.  

Bryan remarqua que sa protégée était perdue dans ses pensées, à voir son regard se faire si triste il sut qu’elle pensait à son passé, au passé sans fauteuil qui il le savait était déjà si ancien.  

Elle sortit de ses pensées quand il ouvrit la porte de chez lui. Elle sourit en voyant les piles de linges à repasser ou à plier qui traînaient sur les trois chaises de l’appartement. Elle aperçut même une petite pile de linge sale un peu plus loin. Malgré ses détails de désordres, tout avait été poussé dans les coins.  

Bryan vit bien qu’elle détaillait son chez lui, il aurait voulu avoir tout rangé avant son arrivée, mais il n’avait pas prévu de la voir aujourd’hui, ce soir, s’il avait écourté sa pause pour recommencer à travailler c’était pour être disponible ce soir. Pour ne pas voir ses yeux devenir tristes, pour lui changer les idées.  

 

- Je te pose ou ?  

- Euh… - son regard balaya la pièce et elle se reprit - au pied du lit pour le moment après j’aurais mon siège.  

 

Le jeune homme avait senti toute l’amertume dans ses paroles. Il déposa tendrement un baiser sur son front et redescendit rapidement chercher l’objet de cauchemar de sa jeune amie. Il décida donc le plier et de le ranger dans le placard.  

Katy le regarda interdite, lui enlever son fauteuil c’était peut-être la protéger mais d’un autre côté c’était de lui enlever son seul moyen d’être indépendante de ses mouvements.  

Il s’agenouilla devant elle et lui demanda :  

 

- Qu’est ce qu’il y a Kat ?  

- Tu as rangé mon fauteuil ?  

- Oui, ce soir pas besoin de fauteuil. Tu me laisses le temps de ranger tout ce barda et je t’installe mieux.  

- Ok… mais…  

- Oui ?  

- J’aurais voulu aller aux toilettes… et pour ça il me faut le fauteuil… ou une chaise si y’a pas assez de place.  

 

Elle le dérangeait, elle s’en doutait. Ne pouvait-elle pas se contenter de ce qu’il lui proposait ? Ne pouvait-t-elle pas se contenir ? Se retenir ? Non, et il le savait. Katy avait mis des années à réussir à ne plus être incontinente jusqu’à il y avait encore un an, elle portait des couches pour empêcher quelconque accident.  

Il l’avait vu mal à l’aise, il l’avait vu en larme contre l’injustice quand encore ça lui arrivait, qu’elle rigolait et qu’elle se faisait sur elle.  

Alors il dégagea rapidement un tabouret qu’il installa près de ses toilettes, qu’il dut débarrasser de sa serviette et de son peignoir de bains…  

Il sortit tout ça à la hâte et posa la jeune fille sur le tabouret.  

 

- Tu m’appelles quand tu veux que je te ramène dans la chambre, je vais en profiter pour ranger un peu…  

- Merci…  

- De rien ma puce…  

 

Il sortit rapidement de la salle de bain et regarda l’étendu du désordre. Elle n’avait fait aucune remarque, après tout n’était ce pas elle, qui avait demandé du bout des lèvres si elle pouvait pas venir vivre chez lui pendant un an pour suivre ses cours ?  

Bryan sourit, il lui aurait dit volontiers oui si le juge était d’accord, mais ce n’était pas d’accord. Elle était mineure et lui n’avait pas les quinze ans légaux de différences entre eux deux. Ils auraient été du même sexe, cela aurait été moins problématique. Mais là, les adultes craignaient qu’il abuse de la jeune fille.  

Bryan avait été offensé par cette remarque, mais le juge américain qui était venu statuer à l’ambassade avait repris le cas de Nico et Haruka… sans le vouloir ces deux là avait fait fausser le peu de confiance des autorités… mais pour eux deux c’était différent entre ses deux amis, il y avait 4 ans de différences, alors qu’entre lui et Katy il y avait 8 ans…  

 

- Ils sont stupides murmura-t-il, c’est une gamine…  

 

Il sourit, parce qu’il savait qu’elle était amoureuse de lui. Bryan en était flatté et sans tenter quoi que ce soit pour lui faire prendre trop d’espérance, il s’occupait d’elle comme un grand frère. Il avisa des draps de son lit qui étaient pour un ainsi dire un peu gris marrons plutôt que blanc… il ne réfléchit pas une minute de plus, il les enleva et alla jusqu’au bout du couloir de l’immeuble ouvrit la porte de la buanderie. Il sépara rapidement le blanc et couleurs clairs du reste, et mis le reste de côté.  

Il retourna dans sa chambre revint avec du linge de couleurs et du blanc.  

En fait la buanderie était composée de trois imposantes machines à laver dont les charges étaient divisées en nombre de locataire en fonction du m² occupé.  

 

- Ils vont pas être déçus, murmura-t-il.  

 

Bryan mit le blanc dans la première, les couleurs sans risque de déteindre l’une sur les autres dans la deuxième et enfin ses habits foncés dans la troisième avec le rouge qui risquait de déteindre.  

Il mit deux pastilles par machine, tourna le bouton sur la température appréciée et les enclencha toutes les trois…  

Heureusement il était encore tôt pour la majeur partie des locataires, il habitait dans un quartier plutôt agité, jamais il ne laisserait Katy sortir toute seule. Mais l’avantage était que les gens étaient de la « nuit » et donc qu’il pouvait faire le bruit qu’il voulait le soir. Lui travaillant la journée et le soir ses révisions… ils ne se gênaient pas…  

Ils s’étaient mis d’accord pour que les douches se fassent entre 6h et 8h du matin, et le soir entre 18h et 21heures.  

Cela lui allait tout à fait car il partait généralement à 6h30 et revenait normalement à 18h ou 18h30…  

Il retourna jusqu’à son appartement ou Katy l’appelait inquiète. Il lui dit qu’il arrivait. Il la trouva sur le sol de la salle de bain les larmes aux yeux…  

 

- Katy mais que s’est il passé ?  

- Je…j’ai voulu voir le lavabo je pensais l’atteindre et je suis tombée… fit-elle malheureuse.  

 

Il regarda les jambes de la jeune fille, elles étaient totalement coincées l’une avec l’autre.  

 

- Tu t’es fais mal ? attend je vais t’aider à te relever.  

 

Il défit ses jambes et doucement la souleva. Elle fit une grimace, elle avait mal au dos, c’était indéniable… il la déposa un instant sur le fauteuil du bureau beaucoup moins encombré et lui dit de ne pas bouger. Il sortit rapidement des draps propres du placard et fit avec application son lit, il changea aussi la housse de la couette et la réinstalla sur le lit. Il ajusta aussi la taie d’oreiller propre et fit de même avec d’autres oreillers qu’il trouva dans la salle, bientôt le lit fut recouvert d’une dizaine d’oreillers sous le regard subjuguée de Katy. Il arriva près d’elle et lui dit :  

 

- Je t’installe sur le lit ? je finis de ranger tout ce barda et après je fais à manger et pendant ce temps là je te fais un massage et je t’aide pour tes exercices ?  

- Ok…  

 

Bryan soupira en constatant ce qui encombrait le bureau et c’est sous les encouragements de sa jeune amie bien installée sur le lit qu’il commença sous son œil critique et ses rires cristallins à ranger.  

Elle se moquait de lui quand les pyramides qu’il faisait s’effondraient au simple frôlement.  

Pendant qu’il s’affairait à ranger ses affaires scolaires, Katy se redressa et se mit assise. Elle enleva ses chaussures et tout en mettant les oreillers derrière son dos contre le mur elle se décala à la force des bras sur le matelas une place posé sur le sol. Elle réussit à se mettre contre le mur et elle ramena alors ses jambes grâce à ses mains contre elle, elle réussit à les faire tenir et malgré son équilibre précaire elle avait les genoux repliés devant elle comme n’importe quelle jeune fille. Seulement qui serait attentif verrait aisément qu’elle s’appuyait à la fois contre le mur derrière elle et sur le côté pour ne pas tomber.  

Ses cheveux lui faisant mal elle les détacha et ils circulèrent librement autour de son visage et elle utilisa la brosse que contenait son sac scolaire et se peignit, elle les ajusta derrière ses oreilles et reprit sa pose. Elle le regardait sans vraiment le voir, elle était un peu perdue dans ses pensées, aussi elle fut surprise quand elle vit qu’il cachait son champ de vision et qu’il était venu l’embrasser sur le front en lui disant que le plat était au four et qu’il allait rapidement prendre une douche.  

Pendant ce temps la, la jeune fille prit le linge posé et commença à le plier histoire qu’il prenne moins de place… elle n’alla pas jusqu’à plier les caleçons, elle les mettait de côté… mais les chaussettes ne lui résistèrent pas…  

Aussi, Bryan fut surpris de retrouver sur sa chaise four tout, ses habits à repasser pliés pour qu’ils prennent moins de place. Et une cinquantaine de chaussettes pliées ensemble et une dizaine unijambiste. Katy lui dit taquine :  

 

- Je savais pas que tu n’avais qu’une jambe…  

- Pourquoi tu as plié mon linge ?  

- Ça m’a occupé, et puis c’est fait comme ça… je te laisse tes sous-vêtements par contre fit-elle rougissante.  

- Merci Katy, mais tu n’es pas là pour faire mon ménage…  

 

La jeune fille se laissa tomber doucement en arrière, sa tête arriva dans les différents oreillers et ses jambes tombèrent sur le côté. Elle le regardait avec des yeux perçants, mais des yeux si tristes…  

Bryan se rendit compte qu’il avait été peut-être parlé un peu trop virulent… mais il ne voulait pas qu’elle agisse comme si elle était à ses ordres, comme si elle devait lui obéir ou faire ce qui lui ferait plaisir. Il ne voulait pas la dominer, il voulait l’aider… mais ce qu’elle déclara lui fit peur :  

 

- Je suis peut-être handicapée Bryan, mais je ne suis pas incapable…  

- Je n’ai jamais…  

- Il ne faut pas me mâcher le travail, murmura-t-elle. La vie est un enfer dans lequel je suis obligé de vivre et la vie n’est pas facile. Si j’ai plié ton linge c’était pour te rendre service… c’est tout… ne va pas y trouver des significations qu’il n’y a pas.  

- Je suis désolé. Je veux te protéger…  

 

Elle lui sourit doucement.  

 

- Je ne t’en veux pas.  

- Que puis-je faire pour me faire pardonner ?  

 

Elle rougit…  

 

- Dis voir ce que je peux faire pour toi, dans la limite de mes possibilités par contre.  

- Je voudrais voir…  

- Voir ?  

- Tu m’as dis qu’y avait une vue sympathique du haut de cet immeuble…  

- Oui mais il faut monter à l’échelle… je sais pas si tu pourras te tenir à mon cou… je voudrais pas que tu tombes  

- Tu auras qu’à accrocher mes jambes avec une corde, fit-elle sérieuse.  

- Tu rigoles ! Je veux pas te faire mal Kat ! allez viens, on va essayer…  

 

Il la mit sur son dos, elle s’agrippa à son cou tout en lui demandant si elle ne serrait pas trop. Mais ça avait l’air d’aller, alors, il monta lentement s’arrêtant l’aidant à se retenir et comme ça ils montèrent les deux mètres d’échelles… arrivés sur le toit, il la posa sur le sol, et tous les deux bruyamment soupirèrent. Puis se rendant compte que la dalle de béton était froide, il se releva et enleva Katy dans ses bras. Doucement, il fit glisser ses jambes pour la tenir par la taille. Elle ne tenait pas debout et lui, il la soutenait comme si ses jambes étaient fatiguées mais pas inertes...  

Bryan savait qu’elle aimait la position debout, c’était normal, le désir de vouloir être comme les autres… cela faisait un an qu’elle désirait de manière ponctuelle quitter son fauteuil pour être assise sur une simple chaise, un canapé ou tout autre supports « normaux ». Depuis sa dernière opération, il savait qu’elle espérait, sûrement en vain, de pouvoir remarcher un jour.  

L’autre jour, elle avait pleuré dans ses bras que personne ne voudrait jamais d’elle parce qu’elle était sans ses jambes…  

En fait le médecin venait de lui dire qu’il y avait peu de chance autant de temps après sa dernière opération qu’elle récupère la sensibilité et l’usage de ses jambes. Il l’avait prise dans ses bras, et l’avait bercée, comme n’importe quel grand frère l’aurait fait avec sa petite sœur. Cette scène s’était déroulée avant son départ pour le japon, en août dernier. C’était juste au moment ou il lui avait appris qu’il partait avant eux pour le Japon. Etrangement, il s’était surpris à l’appeler toutes les semaines pour s’assurer qu’elle allait bien, il était comme son grand frère c’était son rôle de s’assurer de son bien être…  

Elle avait été transférée au Japon au début des vacances de printemps, en même temps qu’Haruka, juste pour attaquer la nouvelle année scolaire au Japon qui se déroule d’avril à avril.  

Il avait été content de la revoir, elle lui avait manqué… Ces deux dernières années, il était allé la chercher à l’école presque tous les jours, l’avait aidé à faire ses devoirs, lui avait offert des glaces et tout plein d’activités, il l’avait même accompagnée au zoo… mais elle avait beaucoup plus apprécié le cirque… Bryan avait vu ses yeux pétiller d’émerveillement face aux virtuoses des trapézistes. Et là il réalisa qu’il se trouvait sur le toit avec Katy contre lui, le regard perdu dans le couché de soleil qui donnait une couleur fantasmagorique au paysage rempli de building et au loin un parc tout vert, qui transigeait avec les grands bâtiments, parfois en verre parfois en pierres s’élevant majestueusement et imposant leur stature et leur prétention à un tout à chacun. N’était-ce pas dans un des mangas de Clamp, qu’il avait lu que « Tokyo était la nouvelle Babylone » ?  

Il chassa ses idées en repensant aux paroles qu’elle avait murmuré sur le canapé pensant qu’il ne l’entendrait pas : « La vie est un enfer dans lequel je suis obligé de vivre », ces paroles lui avaient fait peur. Délicatement il la reprit correctement dans ses bras, la jeune fille soupira un peu déçue que ce soit déjà fini. Mais elle ne fut pas au bout de ses surprises, il la fit s’asseoir sur le sol et il lui dit doucement :  

 

- A propos de ce que tu as dis tout à l’heure… je ne suis pas d’accord.  

- Pas d’accord ? sur quoi ?  

- Sur le fait que tu dises que la vie est enfer dans laquelle tu es obligée de vivre…  

- …  

- la vie est difficile, je suis moi aussi orphelin, ne l’oublie pas Katy… Elle est parfois injuste, mais elle peut, je l’espère être très belle.  

- Quand !  

- Le jour ou tu trouveras un petit copain, le jour ou tu te marieras, le jour ou tu auras des enfants…  

- Pff.  

- Katy ?  

- On redescend ? je commence à avoir froid…  

- Ok.  

 

Bryan l’installa sur son dos et la descente se passa sans encombre… Il la sentait agacée et songeuse, il savait pourquoi. Pour elle c’était un peu trop idyllique cette histoire de mari et d’enfants… il lui suffisait de regarder autour d’elle pour constater des idioties de ce genre en fonctionnaient pas. Le jeune homme trouvait dommage qu’elle ait tant de désillusion à seulement dix ans, il espérait qu’un jour un garçon lui prouverait le contraire.  

 

En attendant, ils dînèrent tranquillement installés à la table de la cuisine ou Bryan lui servit un super plat de lasagnes surgelées… Katy le félicita sur ses dons de cordons bleus, ce à quoi il répondit qu’il attendait avec impatience de pouvoir goûter ses succulents plats.  

La jeune fille rougit violemment car en fait, elle n’avait encore jamais touché une casserole de sa vie, et que la seule chose qu’elle savait faire c’était les gâteaux.  

Face à sa mine, Bryan ne put s’empêcher de sourire amusé et il lui dit :  

 

- Mais je les aime tes gâteaux Katy.  

 

Elle n’avait pas parlé et pourtant il avait suivit le fil de ses pensées.  

Une fois le repas terminé, ils s’installèrent sur le lit et regardèrent un dvd, aucun des deux ne comprenaient assez bien le Japonais pour suivre une série à la télévision. Il avait choisit un film d’action, il savait qu’elle aimait ça. Il choisit x-men car les personnages avaient des pouvoirs et qu’il n’y avait pas trop de violence. Il s’étonnait de vouloir protéger sa naïveté et son côté barbe à papa… mais la dernière fois qu’il lui avait avoué qu’il aimait son côté barbe à papa, il s’était pris un coussin en pleine figure. Bryan n’avait pas compris le pourquoi de cette réaction virulente, mais cela s’était terminée en bataille rangée de coussins. A bout de souffle, il lui avait demandé pourquoi elle l’avait enseveli sous des coussins, en fait à cet instant précis il était allongé et elle était sur lui, elle s’était laissée tombée contre lui. De sa propre volonté, elle ne pourrait pas se dégager, ses jambes s’étaient égarées dans des positions étranges, mais elles étaient croisées avec celle du jeune homme. Bryan la regarda, elle avait les yeux brillants il lui demanda pourquoi elle s’était énervée devant sa remarque sur son côté « barbe à papa », ce à quoi elle lui dit qu’elle n’était tout simplement plus une petite fille !  

Cette réaction le surpris. Il ne savait pas si elle l’avait fait exprès mais ses avant-bras. Elle respirait bruyamment et posa sa tête sur son torse et s’endormit.  

Bryan était surpris qu’elle s’endorme comme ça, contre lui la tête et la main droite posée sur lui, tandis que l’autre était posée sur son bras. Il ne voulait pas la déranger, il regarda l’heure, il était que 20heures, il récupéra son portable et téléphona à Vanessa pour la prévenir que Katy viendrait un peu plus tard que prévu, ce à quoi elle lui dit qu’Haruka l’avait devancée que se serait sûrement le cas. Il se redressa pour voir dans quelles positions étaient les jambes de sa protégée, mais ça avait l’air d’allées elles étaient droites posées exactement comme il les sentait. Il utilisa son autre bras pour la remettre un peu mieux sur lui.  

Un poids plume, voilà la révélation qu’il eut, elle n’était pas très grande mais en plus elle était légère, trop légère.  

Il finit de regarder négligemment le film défiler sur l’écran.  

 

Vers 20h45, Katy se réveilla et fut plus que surprise de la position dans laquelle elle s’était endormie. Bryan avait toujours une main sur son dos pour la maintenir sur lui. Elle se redressa un peu pour le voir, il tourna la tête vers elle et lui dit taquin, que Cendrillon normalement dormait à minuit et pas à huit heures… qu’au final elle était encore une petite fille mais il garda dernière partie pour lui. Il ne voulait pas la mettre en colère, doucement, il l’aida à s’installer correctement et ils conclurent tous les deux qu’il était temps qu’ils y aillent. Katy réajusta ses cheveux et remis ses chaussures. Bryan fut surpris comme d’habitude de la souplesse de son corps d’enfant. Il se souvint qu’il avait oublié de lui faire son fameux massage, mais elle lui assura qu’elle allait beaucoup mieux.  

Il tint cependant à lui appliquer de la pommade.  

 

Un peu plus tard, il l’emmena à la répétition et vers 22h30 il raccompagna Haruka et Tom chez eux, puis Katy à l’hôpital ou elle eut la surprise de se retrouver à la porte, l’infirmière lui expliqua qu’ils avaient décidé de fermé la porte de la chambre à 22h00…  

Il devint plus qu’évident à Katy qu’il allait falloir trouver un autre système pour qu’elle puisse aller répéter en toute tranquillité. En attendant, Bryan signa un papier prenant sur lui, la charge de Katy jusqu’au lendemain matin.  

 

Bryan lui prêta un t-shirt qui lui fit office de chemise de nuit, et elle attacha ses cheveux en tresse. Elle était gênée de prendre la place de Bryan, ce dernier avait échoué sur le fauteuil malgré l’opposition de Katy qui ne comprenait pas pourquoi il devait lui céder son lit.  

 

Autant dire que le réveil fut dur pour le jeune homme il était courbaturé de partout, et il vit la jeune fille dormir sur le ventre comme elle s’était positionné la veille au soir les couvertures ne recouvraient plus que le bas de son dos et les jambes, en fait seules les parties inertes étaient restées à leur place. Il ne l’avait jamais connue que paralysée, mais son cœur se serrait à chaque fois qu’il pensait à son état.  

Il se rappela alors que c’était Nico qui lui avait présenté, mais lui avait réagi comme un crétin et l’avait méprisée car elle était dans ce fauteuil roulant… Elle l’avait senti et alors qu’il l’avait sous sa responsabilité, elle s’était tirée, Nico et lui, l’avaient retrouvée à plus d’un kilomètre, en fait elle était revenue à un parc qui était près de son ancienne maison.  

Elle pleurait droite comme un « i », assise dans ce fauteuil d’acier qui ne la laisserait jamais sortir. Elle avait environ sept ans, la première fois qu’il avait croisé son regard plein de souffrance et d’amertume… Il avait culpabilisé et avait fait le clown pour lui récupérer son sourire, mais il avait lamentablement échoué et pourtant à la fin de la journée alors qu’ils rentraient vers leurs foyers respectifs, il avait faillit tomber en glissant sur une canette, et il l’avait entendu son rire cristallin. Elle avait rigolée, elle avait mis les deux mains devant la bouche pour s’en empêcher, parce que ce n’était pas sympa. Mais elle avait eu les yeux pétillants de vies… Depuis Bryan s’était toujours efforcé d’essayer de lui faire oublier sa prison à roulette…  

 

Bryan avisa de l’heure et vit qu’il était temps pour lui de se laver, alors il récupéra des habits propres et alla à la douche. Il revint dans la pièce mais constata que la jeune fille dormait encore, alors il lui prépara le petit déjeuner dans la kitchenette et l’odeur du chocolat chaud, vint lui chatouiller les narines…  

Elle se frotta les yeux et se redressa sur ses avant-bras pour comprendre ou elle se trouvait, et elle comprit. Elle tira sur ses jambes pour qu’elles prennent les positions qu’elle voulait.  

 

- Bryan… appela-t-elle plus bas qu’elle n’aurait voulu..  

- Ah ! Katy, bien dormie ?  

- Oui… je…  

- Les toilettes ? demanda-t-il doucement.  

 

Elle acquiesça. Bryan vint la porter sans un mot jusqu’à la chaise qu’il avait laissé dans les toilettes, il l’abandonna là mais resta cette fois-ci à portée de voix. La jeune fille s’habilla comme la veille sans même se laver, c’était beaucoup trop compliqué pour elle seule. Elle avait besoin d’aide pour cela. Et elle préférait mourir, que s’humilier à demander à Bryan de l’aider à la faire. Car il n’avait qu’une baignoire et qu’il aurait fallut qu’il la porte dedans et qu’il la sorte également…  

Et il était tout bonnement hors de question qu’il la voit nue. Elle n’avait certes pas grand chose à cacher, mais elle était trop pudique pour ça.  

Une fois habillée, elle l’appela et il la porta jusqu’à la table ou il lui servit son chocolat elle lui dit :  

 

- Ça change des petits-déjeuner typiquement japonais.  

- Y’a un souci par contre, il va falloir qu’on parte pas trop tard, car je commence à 7h00 donc je sais pas ou te déposer…  

- Tu as qu’à me laisser au Cat’s Eyes, ils ouvrent à 7h30, j’y resterais jusqu’à 8h30 puisque je commence à 9heures..  

- Ça m’embête de te laisser une demi-heure devant le café…  

- Ça ira…  

- …  

 

Finalement, Bryan attendit avec elle l’ouverture de l’établissement, heureusement Falcon sentit la présence de Katy et descendit ouvrir le café à 7h05 pour lui permettre de rentrer. Bryan fit un petit geste à sa jeune amie et partit en courant pour ne pas avoir trop de retard sur le chantier…  

 

Falcon ne prononça aucun mot sur la raison de sa présence, cependant, Miki se montra moins discrète. Et la jeune fille leur expliqua le pourquoi du comment.  

 

- En plus, du coup Bryan a dormi sur le fauteuil plié en quatre, alors que moi j’aurais pu y dormir, mais il voulait pas…  

- Ce soir, je viendrais te chercher à ta répétition Katy, décréta Miki.  

- Mais pourquoi ?  

- Et bien, comme ça si c’est crétin de l’hôpital ne veulent pas te prendre, et bien nous on va t’accueillir ici, jusqu’à la représentation finale…  

- Mais pourquoi ?  

- Parce que tu es une amie d’Haruka. Et que pour nous Haruka c’est comme si elle était notre nièce, Kaori était ma meilleure amie…  

- Oh, je ne savais pas…  

- Ce soir, on va rendre hommage à Kaori une dernière fois, on va mettre ses cendres avec son frère…  

- Haruka nous l’a dit…  

- Ah bon ?  

- Oui elle voulait qu’on vienne…  

- Et vous pourrez ?  

- Oui, tout le monde viendra ou presque, on aimait beaucoup Kaori. Elle nous a un peu changé notre quotidien en tant qu’orpheline et paralysée…  

- Kaori aussi nous a changé l’existence, c’est elle qui t’a appris à avoir autant que répartie ?  

- Non c’est Nico et Haruka… Kaori disait qu’Haruka avait la verbe de son père.  

- Oui j’ai pu remarquer le tact et la manière de faire des remarques, mais Haruka est plus comment dire, naïve que son père, elle dit ce qu’elle pense sans vraiment d’arrière-pensées…  

- Oui c’est pour ça que tout le monde l’aime bien et qu’en fait l’association des Flandres est centrée sur elle étant donné que Kaori est partie… ajouta-t-elle difficilement.  

- Vous êtes les bienvenus ce soir…Tu verras, il y aura beaucoup de monde…  

- Kaori avait beaucoup d’amis déclara le géant.  

- Tu commences à quelle heure ?  

- 9 heures.  

- Je t’amènerai fit la voix bourrue de Falcon.  

- Ce n’est pas nécessaire, je peux me débrouiller…  

- Mon chéri, tu peux t’occuper du café ? je vais voir ces crétins de l’hôpital leur expliquer ma façon penser…  

 

Malgré la rougeur qui s’était emparée du visage du géant, il lui répliqua :  

 

- Ne prend pas la mitraillette, ça ferait mauvais effets…  

- Je sais…, fit-elle tout sourire.  

 

Miki s’avança de Katy et lui fit un bisou sur le front, l’enfant se retint de poser la question « pourquoi » mais ses yeux s’écarquillèrent. La barmaid lui dit :  

 

- Pour te souhaiter une bonne journée…  

 

Une fois sortie du café, Katy repartit à ses pensées, Falcon posa devant elle un chocolat chaud et des viennoiseries.  

 

- Merci. Dîtes…  

- Oui ?  

- Ça arrive souvent ?  

- Quoi donc…  

- Et bien je sais pas, hier ce type qui a sauté sur Madame Miki, il a dit que monsieur Saeba était l’étalon de Shinjuku ça veut dire quoi ?  

- Tu comprends plus le Japonais que les autres le pensent n’est ce pas ?  

- Kaori nous l’avait un peu enseigné, je lis les hiragana et les katakana. Moi je traduisais ces symboles, et Haruka me disait la signification…  

- Organisation originale…  

- Vous trouvez aussi, fit-elle amusée. Mais ça arrive souvent ce genre de chose ?  

- Tu ne lâches pas le morceau ?  

- Non… jamais.  

- Quand tu étais devant la porte du café la première fois et que je suis venu te voir pour te rentrer, tu n’as pas eu peur, pourquoi… demanda-t-il le plus doucement possible.  

- Je réponds à votre question et vous répondez à la mienne…  

- Ok.  

- Je ne me souviens pas de mon père, mais je sais qu’il était très grand… Je n’ai pas de photo de lui, notre maison a été brûlée accidentellement quand j’étais petite. Mais je me souviens que c’était quelqu’un d’immense. Bon c’est vrai que j’étais petite, alors ça joue sûrement…  

- Je vois… et ton père s’appelait comment ?  

- A vous de répondre à la mienne… fit-elle timidement.  

 

C’était de bonne guerre, il lui dit :  

 

- On dit de Mick qu’il est le jumeau américain de Ryo. Pas un pour rattraper l’autre, ils se jettent sur ma femme comme des animaux en rut, et ensuite ils s’étonnent de se retrouver avec un plateau, une assiette un vase dans la tête, sans oublier le bazooka… Quand Kaori était là, Ryo faisait toujours l’idiot ! Pour lui résister le crétin !  

 

Il avait parlé vite, et l’enfant avait eut du mal à suivre, et puis elle ne savait pas ce que voulait dire «en rut ». naïvement, elle demanda :  

 

- C’est quoi « En rut » ?  

 

Le géant vira au rouge brique, ses paroles avaient dépassé sa bouche sans qu’il le veuille. Et là la jeune fille assista à un drôle de spectacle dans la rue, elle voyait Ryo sauter sur tout ce qui avait une jupe et un décolleté. Et elle vit la chose fièrement dressée quand il entra en volant avant de s’écraser sur le sol en réalisant que la belle Miki n’était pas là.  

Ryo croisa le regard effaré de Katy, et il se gratta la tête d’un air idiot.  

 

- Miki chérie n’est pas là ?  

- Je vois… murmura Katy blasée. Effectivement, pas un pour rattraper l’autre alors qu’un corbeau passait derrière sa tête.  

- Oh Katy, que fais-tu ici à cette heure ? Tu sèches ?  

- Non, je commence à 9h…  

- Mais c’est loin de l’hôpital ici…  

- …  

- Alors ?  

- C’est Bryan qui m’a déposé ici, comme il commençait tôt.  

- Tu as dormi chez lui ?  

- Pas le choix ces crétins avait décidé de fermer la porte de la chambre de pédiatrie à 22h00… je me retrouvais à la porte ! heureusement que Bryan m’avait accompagné jusque là-bas…  

- Je vois… je vais aller les voir, décréta le nettoyeur passablement énervé.  

- Miki y est déjà… fit Falcon.  

- Elle a pris la mitraillette j’espère ? fit Ryo.  

- Je l’en ai dissuadé, mais ça lui aurait bien plu.  

- Euh, dîtes moi, fit la toute petite voix de Katy  

- Oui ?  

- Vous êtes sérieux avec vos histoires de mitraillettes ?  

 

Ryo eut un rire nerveux tandis que Falcon tournait la tête pour pas qu’elle puisse voir son trouble. Ce fut le moment que choisit Miki pour revenir dans le café.  

Ryo lui sauta dessus mais, un canon, un gros canon s’interposa entre lui et elle, Miki avait eu le temps de récupérer le bazooka de son cher et tendre et Ryo partit se cacher, en la traitant de folle.  

Katy avait les yeux sortis de leurs orbites, elle se remit dans son fauteuil et s’approcha timidement de Miki qui baissa tout de suite son arme, la jeune fille fit surprise :  

 

- C’est un vrai ?  

 

Les trois adultes tombèrent à la renverse, évidemment c’était un vrai. Mais ils lurent aucune peur dans ses yeux, comme si c’était d’une manière familier, presque de la fascination dedans.  

 

- Tu as déjà vu des armes ?  

- Vous demandez ça à moi ? fit-elle, perplexe. J’ai vécu à New York dans un orphelinat ! vous me demanderiez si j’ai déjà vu les autres fumé des joins la réponse serait la même, bien sûr. Mais jamais des bazookas, fit-elle songeuse…  

 

Les trois adultes se prirent une dizaine de libellules, Miki lui dit, après avoir rendu son joujou à son mari :  

 

- J’espère que tu l’as dis aux adultes responsables…  

- J’ai peut-être qu’une demi-vie mais j’y tiens ! déclara-t-elle comme si c’était normal de ne rien dire…  

 

« Une demi-vie » songèrent avec amertume Ryo, Miki et Falcon, ils n’aimaient pas comment elle se considérait. Mais leurs pensées furent court-circuitées par l’arrivé d’un homme grand, blond et aux cheveux longs.  

 

- Vous êtes là ! je me suis inquiété jeune fille ! Fit l’homme.  

 

Il portait une chemise blanche et une jaquette de même couleur.  

 

« Trop blanc pour être honnête » songèrent les trois adultes.  

 

Katy, ne prit même pas la peine de répondre, elle plaça sa deuxième jambe sur la première, elle croisait simplement les jambes.  

 

- J’ai l’air d’être ailleurs ? fit-elle doucement.  

- Enfin ! j’ai reçu plusieurs coup de fils, notamment un comme quoi vous seriez sorti de votre établissement sans autorisation ! Une autre disant que vous embêtez les autres enfants de votre chambre, et enfin le dernier qui m’a vraiment alarmé c’est celui comme quoi vous n’étiez pas rentrée dormir. Que dirait votre mère… fit-il mielleux.  

 

La jeune fille avait baissé la tête pour la première accusation, c’était la vérité. Puis les deux suivantes, elle sentit une colère sans borne l’imprégner et elle lui dit cinglante :  

 

- Et vous ? ou étiez vous ! Vous êtes censé être mon tuteur ! et vous faîtes plutôt office de courant d’air ! VOUS DEVIEZ TROUVER UNE AUTRE SOLUTION !  

 

Et elle se tut. Aussi sûrement qu’elle lui avait crié dessus, et qu’il fut impressionné par son caractère, elle s’était détournée de lui, comme jugeant qu’il ne méritait plus son intérêt. Elle prit son sac d’affaire scolaire et alla l’ouvrir sur une table plus loin.  

L’homme avait été soufflé par la vocalise de sa protégée… mais il fut terrifié par l’aura de colère de la tenancière… bizarrement il avala sa salive.  

 

- Alors c’est vous !  

- Hein ?  

- Alors c’est vous qui avez donné l’ordre aux infirmières de fermer la porte à cette enfant ?  

- Quoi mais euh non….  

- Elles m’ont dit qu’elles avaient reçu l’ordre d’un blanc bec aux cheveux longs et blancs. Vous voulez savoir ce que je fais aux cloportes de votre sorte ?  

 

En fait c’était pour ça qu’elle avait sorti le bazooka contre Ryo, d’habitude c’était le jouet de son mari, mais là, elle était tellement énervée…  

Falcon, lui au lieu de s’énervé, sortit son joujou et dit au blondinet :  

 

- Sortez de chez moi ! Vous pouvez vous considérer comme au chômage… nous allons reprendre la charge de cette gosse jusqu’à ce qu’une solution adaptée lui soit proposée.  

 

L’homme terrorisé, sortit en prenant les jambes à son cou.  

Miki s’approcha de l’enfant mais constata avec étonnement qu’elle s’était endormie… s’énerver utilise de l’énergie, et Katy semblait épuisée. Elle avisa de l’heure il n’était que 7h45. elle demanda à son mari de la monter dans la chambre d’ami à l’étage et elle se dit qu’elle la réveillerait dans un peu moins d’une heure pour aller en cours.  

 

- Alors que s’est-il passé à l’hôpital ?  

- L’infirmière avait décrété que c’est un ordre de ses supérieurs mais comme j’ai insisté pour leur parler, elle m’a avoué penaude qu’un homme extérieur avait donné l’ordre. Et maintenant que je l’ai rencontré, je suis sûr qu’il est pourris jusqu’à l’os.  

- Oui, visiblement les gosses ne sont pas si protégé que ça, fit le nettoyeur songeur. Mettre des gosses en liberté totale dans la rue sans personne pour les surveiller les protéger…  

- Un scandale… fit Miki. Quand je songe à ce qu’à dit Katy, ça me glace l’échine rien que de savoir qu’elle a côtoyé des gosses avec des armes à feu… et de la drogue… et cette politique de ne rien dire…  

- Pour sauver sa « demi-vie »… murmura le géant.  

 

Miki passa derrière le comptoir tandis que Falcon s’absenta, des trucs à acheter qu’il leur dit…  

 

- Vous allez la garder ? demanda Ryo.  

- Ça me tenterait bien… fit Miki. Nous n’avons jamais pris le temps d’avoir des enfants…  

- Des regrets ?  

- Peut-être un peu, j’aurais aimé avoir un bébé dans mes bras. Mais, je dois avouer que savoir qu’il y a tant d’orphelins, me motive à songer à l’adoption.  

- Et Katy serait la fille que tu voudrais n’est ce pas ?  

- Elle me plait bien, elle a du répondant, du caractère… et une souffrance qui devrait être dissipée. Comment peut-elle songer qu’elle a une demi-vie ?  

- Haruka n’a pas cette façon de pensée, mais bon l’handicap d’Haruka c’est les yeux, alors que Katy c’est la moitié de son corps, d’ou la notion de « demi-vie ».  

- C’est dommage…  

- Que penses-tu que Falcon est parti acheter ?  

- Je pense qu’il va changer les portes de la maison…  

- Pourquoi ?  

- Pour que Katy puisse se déplacer librement…  

- Mais il a rien dis…  

- Je le connais fit-elle, amusée. Mais va pas l’embêter Ryo ! Hein ! Si non je me fâche ! je ne veux pas qu’il dise non à Katy !  

- Je suis tenté de l’embêter un peu quand même fit le nettoyeur songeur…  

 

Mais il recula vivement quand la tenancière sortit une mitraillette de sous le comptoir.  

 

- Ryo ? grinça-t-elle.  

- Promis ! Promis ! Je l’embêterais pas avec les portes… Baisse ça tu veux ? hein ! c’est dangereux ces petites choses…  

- Idiot.  

 

Le nettoyeur arborait un sourire splendide, enjôleur.  

 

- Si tu me disais ce que tu fais si tôt dans mon café, ça te ressemble pas…  

- En fait, j’aurais voulu savoir si ça t’embêtait de t’occuper de Tom comme si tu étais sa nounou…  

- Pourquoi ?  

 

Ryo lui raconta ce que sa fille lui avait dit à propos, de son tuteur et de l’assistante sociale…  

 

- Bien entendu…  

- Merci.  

 

Une heure plus tard, Ryo avec Miki accompagnaient Katy jusqu’à l’école. Devant l’établissement, ils furent surpris de voir Haruka avec Miro. Elle leur fit un petit signe.  

 

- Tu avais pas cours ce matin ?  

- Si, mais disons qu’ils ont décidé d’aller à la piscine en l’absence du prof de mathématique.  

- Et tu ne pouvais pas en faire ? demanda Ryo surpris.  

- J’ai peur de l’eau, fit l’adolescente piteuse.  

 

Le nettoyeur comprit qu’en fait, elle craignait de se retrouver seule dans cet espace pourtant délimité, de peur de se noyer, de ne pas trouver sa direction. Il comprenait cette peur, il se souvint qu’une fois son père adoptif, lui avait bandé les yeux et l’avait jeté au beau milieu, d’un étang, et il se rappelait sa panique, de se retrouver plongée dans ce milieu ou il avait tant de mal à se repérer. Le pire avait été de constater qu’il n’était pas « seul », il aurait préféré… en fait il y avait un ou deux crocodiles et qu’en plus de retrouver son chemin c’était aussi pour développer ses instincts de prédateurs. Il avait pris son couteau à cran d’arrêt et avait éventré le crocodile, avant de réussir à sortir de l’autre côté du bassin, essoufflé par tant d’efforts. Son père était venu le féliciter, mais aussi lui avait donné un coup de pied dans l’estomac pour lui dire son mécontentement, il aurait dut arriver de l’autre côté pas de celui-là.  

Il sursauta à l’entente de la sonnerie de reprise des cours, Haruka l’embrassa sur la joue et elle en fit de même avec Miki avant d’avancer avec Katy et Miro vers les salles de cours.  

 

Miki rigola en constatant que Ryo était littéralement en transe, il était surpris de l’attitude d’Haruka. Il finit par déclarer :  

 

- Je ne pensais pas qu’elle…  

- Surprenant hein ? la facilité d’adaptation des enfants. Je ne doute pas un seul instant qu’elle finira par t’appeler « Papa ».  

- Ça me ferait bizarre…  

- A elle aussi à coup sûr. Allez viens.  

 

 


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