Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: chibiusa

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 38 chapters

Published: 14-07-06

Last update: 02-01-08

 

Comments: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Summary: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

Tricks & Tips

I would like to read the NC-17 fanfictions.

 

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   Fanfiction :: Remember me

 

Chapter 6 :: Prise de connaissance et souffrance

Published: 24-08-06 - Last update: 24-08-06

Comments: Hello tout le monde ^^ ! j'espère que vous allez bien ! je vous poste dès à présent un nouveau chapitre en espérant qu'il vous plaira ^^ ! nous évoluons au rythme des confidences ^^ ! je remercie mes reviewers ^^ et j'espère que vous en poserez encore ! allez à bientôt ^_~ ! bonne lecture ^_____^

 


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Haruka rentra sans un mot dans la voiture, attacha son fils et s’installa. Le nettoyeur se positionna à côté d’elle…  

Ryo s’en voulait, il n’avait pas vraiment voulu la mettre en accusation, mais il voulait comprendre. Et il réalisa au moment de sa réaction, qu’elle avait pour ce genre de sujet non seulement la même sensibilité mais susceptibilité que sa mère.  

 

- On va chercher Miro ? demanda l’adolescente.  

- Oui… après on rentrera  

- Vous avez raison on rentre, je récupère mes affaires et je m’en vais.  

- Quoi ? fit Ryo en pilant au feu rouge.  

- Vous avez très bien entendu !  

 

Ils firent le reste du trajet en silence et  

- Je ne vois pas pourquoi tu es pressée…  

- Je ne l’étais pas ! maintenant je le suis ! de quelle droit vous me jugez ! je ne vous autorise pas à m’insulter fit-elle cinglante en sortant de la voiture en arrivant chez le doc.  

 

Elle se dirigea sans l’ombre d’une hésitation jusqu’à la maison du doc. Elle frappa à la porte et quand Kazue lui ouvrit, elle récupéra un peu son calme et suivit l’infirmière jusqu’à son chien. Ce dernier était réveillé et encore bandé.  

Il vint à elle pour lui faire un câlin, l’adolescente en avait besoin de toute façon. Le médecin recommanda à l’adolescente de ne pas lui faire-faire trop de chose trop fatigante mais que pour le quotidien il n’y avait pas de soucis. Elle demanda combien elle devait, il lui dit qu’il ne faisait jamais payer les amis mais elle insista alors il lui donna une somme standard.  

Haruka lui fit un billet à sa règle algébrique sous le regard surpris des hôtes qui n’en revenaient pas de sa débrouillardise. Elle leur donna une carte avec pour donner l’adresse ou il fallait l’envoyer.  

Ensuite elle demanda si elle pouvait aller à côté pour passer un coup de fil et s’absenta avec son chien pendant plus d’une demi-heure.  

Le nettoyeur était resté près de la voiture, car elle avait laissé le bébé dormir dedans. Il était appuyé dos à la voiture les bras croisés. Il réfléchissait, il resta tout le temps que l’adolescente était à l’intérieur et pendant plus de trente minutes.  

Il se redressa quand il la vit ressortir avec son chien sans le harnais mais juste positionné à côté d’elle attendant ses ordres, fidèle à sa maîtresse.  

Le regard caché derrière ses lunettes noir, cela faisait un moment qu’il ne les avait pas eu sur son nez, il lui avait dit qu’il préférait voir ses yeux. Mais là c’était comme si elle avait dressé un mur, et là, il comprit que sa maladresse à vouloir la pousser dans ses retranchements l’avait peut-être perdu.  

Fidèle à lui-même pourtant il tacherait de ne rien laisser paraître.  

Aussi il ne fut pas surpris quand elle ne lui laissa pas la garde de son fils lors de la répétition et elle lui dit même de rentrer chez lui, car elle n’avait pas besoin de lui. En effet, fort lui était de constater qu’un homme qu’il comprit être son avocat était revenu seulement quelques heures plus tôt pour l’aider dans ses dernières démarches…  

Cet homme, grand aussi blond que lui était bruns et ses lunettes ajustées, il prit le sac de voyage de l’adolescente et tous les trois avec Miro montèrent dans un taxi.  

 

Il rentra furieux chez lui, seul, le parc toujours au milieu de la pièce, le petit lit dans la chambre de Kaori. Il se souvint, il fallait qu’il range les affaires de Kaori un jour.  

Mais il s’arrêta face au canapé, les cartons toujours sur le sol les journaux et albums de photos posés çà et là autour du canapé.  

 

Il s’avança comme un somnambule et s’assit au milieu des albums et le feuilleta. Il vit Haruka dans un joli pyjama rose, toutes les photos étaient précieusement organisées classées par date et surtout commenté en dessous.  

Sur certaine, il avait l’occasion de voir Kaori et sa fille, celle qu’il trouva la plus belle se fut celle ou elle était allongée sur ce qui devait être une serviette sur une pelouse, sous un parasol et la petite fille lovée sur sa mère dormant paisiblement. Une main la calait sur elle pour être sûre qu’elle ne glisse pas et de l’autre elle tenait un livre de poche. Sur la suivante, Ryo vit Kaori sourire à l’objectif, elle était radieuse.  

Pourtant le nettoyeur décelait dans son regard un peu de tristesse, et il comprit que c’était du fait de leur séparation.  

Sur une autre, il y avait Haruka tenant debout et en train de s’applaudir, elle devait à peu près un an. Et en effet la légende attestait qu’il s’agissait de ses premiers pas. Ryo sourit tristement.  

Il chercha dans le journal de Kaori, la suite de sa vie, mais il fut déçu de ne rien y trouver avant la date des premiers pas :  

 

« 15 février 19XX + 1 an, (19XX, année de naissance d’Haruka),  

Ça fait longtemps que je n’ai pas écris, mais les photos et les films que j’ai fait de mon petit cœur parlent pour moi !  

Aujourd’hui c’est exceptionnel, Haruka dort déjà et il est 20 heures. Décidément je reste persuadé que le gêne de Ryo sur le fait de rester éveillé la nuit et dormir la journée est passé dans Haruka, c’est pas possible autrement.  

La nuit elle babille tranquillement parfois elle joue, et moi je dois la surveiller… et c’est pas faute de ne pas lui faire-faire d’activité la journée… J’essaie de la décaler mais elle est têtue…  

Peut-être que maintenant qu’elle marche un peu j’espère pouvoir l’épuiser la journée.  

Si non, elle ne pleure que très peu, ces derniers mois j’ai été un peu prise entre le journal et ma fille c’est qu’elle en use de l’énergie à sa mère la puce.  

A défaut d’écrire j’ai fait des vidéos de tous nos instants à nous deux ou nous trois. Ma sœur étant souvent avec nous.  

Il y a toujours un sujet de dispute entre nous, elle me dit de tourner la page et de chercher un homme. Je lui réplique que je n’en ai pas besoin que j’ai ma fille et que c’est la seule personne a part son père que je veux avoir près de moi.  

Elle s’obstine et je m’obstine, enfin du coup elle ne parle plus de ça et tant mieux…  

Elle m’a quand même dit qu’à un moment donné ma fille aura besoin d’un modèle de père…  

L’idée même d’être avec un autre homme me révolte, et je m’insurge. Je ne suis pas prête à (re)faire ma vie… Je n’en ai pas envie.  

De toute façon c’est beaucoup trop tôt, c’était pas comme si j’avais quitté Ryo à cause de son comportement, quand je me suis mise avec lui je savais à quoi m’attendre. Ses frasques dans la rue et tout, non, si j’ai refusé de rentrer c’était pour le protéger et la protéger. Egoïste que je suis, de quel droit je les ai séparés ? Ryo aurait fait un père merveilleux malgré sa maladresse.  

Si un jour, il m’arrivait quelque chose (je touche du bois que ça n’arrive jamais car je veux pouvoir voir grandir ma petite merveille), c’est à lui que je la confierais, pas à ma sœur, à lui. il est son père, il est le seul homme que j’ai jamais aimé, et surtout il saurait la protéger envers et contre tous… »  

 

- Kaori si tu savais comme j’ai agi bêtement, je l’ai perdue, j’en suis sûr. J’ai été maladroit, si maladroit. Comme tu l’as si bien dit la dernière fois, ma maladresse fait parti de mon caractère mais le comprendra-t-elle ?  

 

Ryo se pencha pour voir les cassettes vidéos, il prit la première et la regarda, il vit défiler sous ses yeux la vie de bébé d’Haruka, il la vit même faire ses premiers pas…  

Son cœur se serra de fierté de la voir ainsi avancer de trois pas maladroitement, il entendit son rire de bébé et les encouragements de Kaori.  

 

Il lut encore plusieurs autres jours de vie de son ange et de leur fille, il découvrit à quel age elle a commencé à l’appeler maman. La tristesse de Kaori, de ne jamais l’entendre prononcer le mot papa. L’obstination de sa sœur à vouloir lui faire rencontrer d’autres hommes et elle qui ne voyait que sa fille et le père qu’elle avait.  

 

« 10 janvier 19XX + 2 ans , (19XX année de naissance d’Haruka)  

Mon dieu, dites-moi que je vis un cauchemar, mon petit cœur va perdre la vue au fur et à mesure…  

Ils ignorent d’ou ça vient exactement, ils savent juste qu’elle a un gène qui provoque la dégénérescence de sa vue…  

Ma fille ne mérite vraiment pas ça, je donnerais tout pour que ce soit moi et pas elle… elle va avoir deux ans et l’ophtalmologue ignore quand cela aura lieu. Dans deux ans d’après lui, mais l’évolution de sa vue est à suivre avec application.  

J’ai suggéré une opération, il m’a dit que ça servirait à rien…  

Mon bébé va perdre la vue…  

Quand je l’ai su, je l’ai prise dans mes bras et je l’ai serré bien fort dans mes bras, elle n’a pas tout compris.  

Je dois revoir le médecin dans un mois pour voir l’évolution et ce qu’il faut que je fasse… »  

 

« 9 février,  

le diagnostique est sûr, pas de doute malheureusement…  

la seule chose qui me rassure c’est le fait d’avoir pu voir Falcon se débrouiller comme si de rien n’était (enfin je suis pas prête d’offrir une voiture à ma fille pour autant (rire de Ryo)).  

Je suis allée voir plusieurs centre pour aveugle, ça fait mal au cœur de penser que ma fille ne pourra pas être « mademoiselle tout le monde » qu’il va falloir qu’elle se batte, mais je me battrais avec elle pour l’aider à surmonter cette injustice. Pourquoi ma fille ? Son père a une excellente vue, moi aussi alors pourquoi ?  

Le médecin a dit que dans certains cas, cela sautait une voir deux générations…  

Pour le moment, j’ai décidé de montrer un maximum de choses à ma fille les couleurs, les animaux tout ce qu’elle pourrait avoir besoin de connaître de sentir et de reconnaître.  

Après tout, elle a déjà de la chance de pouvoir voir…  

Il faut rester optimiste malgré tout. On m’a suggéré de demander un chien d’aveugle, bien sûre elle ne serait pas prioritaire car pas encore aveugle, mais ils ont dit que comme ça elle pourrait l’avoir dans quatre ans si tout va bien. Je vais me renseigner… (vive les poils du futur chien !) »  

 

Ryo éclata de rire, c’était bien sa Kaori de faire de telle remarque à des instants ou elle aurait dut être désemparée  

« 15 mai 19XX + 4ans,  

La détresse de ma fille quand elle s’est rendue compte qu’elle ne voyait plus…  

Je ne m’attendais pas à ça, je pensais qu’un matin elle se lèverait et n’y verrait plus, mais non, ça a pris dans le parc ou je l’emmène jouer le soir.  

Elle est tombée j’ai accouru parce qu’elle hurlait, elle hurlait « maman tu es ou, maman maman ! maman je te vois pas »  

J’étais à deux pas d’elle, je n’ai pas pu retenir mes larmes quand je l’ai prise dans mes bras pour la consoler pour lui dire que c’était rien. Que ça allait, que maman était là pour elle…  

Sa souffrance dépasse l’entendement, mon dieu, pourquoi elle… pourquoi mon petit cœur, pourquoi ma fille… »  

 

Ryo releva la tête vers le téléviseur ou défilait les instants de vie de sa fille. Il entendit alors des hurlements, ne comprenant pas tout il recula la bande et put voir… le fameux jour ou sa fille avait perdu définitivement la vue.  

Kaori avait posé la caméra sur le sol quand elle était partie relevée sa fille, au début, il comprit qu’elle croyait juste qu’elle s’était faite un peu mal.  

La prise de conscience fut terrible, il le ressentait ainsi il vit sa femme pleurer en serrant bien fort contre elle leur enfant. Il la voyait prononcer des mots doux pour la calmer. Mais Haruka pleurait toujours en demandant pourquoi elle ne voyait plus rien…  

Il mit pause et se frotta les yeux, mais repris sa lecture…  

 

« 22 mai,  

Je suis inquiète, elle refuse de marcher, elle a peur de tomber…  

Je dois la forcer un peu à manger et le médecin m’a dit de l’emmener voir un psychiatre pour enfant. J’ai changé de médecin…  

Il manquerait plus que ça, elle n’a que quatre ans et demi, bon sang ! c’est un bébé.  

Je l’ai retirée de l’école maternelle, mais j’ai revisité le centre d’il y a deux ans…  

Je me suis mise en indisponibilité pour pouvoir m’occuper d’elle, pour l’aider… Elle crit toujours, elle a peur d’être toute seule.  

Comme tous les enfants, le noir la terrifie, j’aimerais tellement éclairer ses ténèbres.  

Alors je lui raconte des histoires, la suite des aventures du « petit flocon », celle que je n’ai pas encore écris pour le journal…  

Généralement je la prends sur moi et je lui caresse les cheveux…  

Ça la calme un moment, mais je ne peux pas rester inactive il faut que je fasse quelque chose pour elle, que je l’aide par moi-même à se sortir de sa peur panique de ce qui l’entoure.  

La nuit elle pleure et fait des cauchemars, elle dit qu’il y a des monstres qui viennent dans sa chambre, il y a évidemment personne…  

Elle a aussi entendu des bruits bizarres, elle a dit qu’y avait des méchants dans la maison»  

 

« 24 mai,  

J’ai été surprise d’apprendre que la nuit ou elle a dit qu’il y avait des méchants dans la maison, en fait notre vieille voisine du dessous s’est fait bâillonner et cambrioler.  

Je n’ose croire que ma fille l’aie entendu…  

D’après le médecin qui la suit, qu’il n’est pas rare que les enfants aveugles développent plus leurs autres sens. Et quand je pense à son père, je ne suis qu’à moitié étonnée…  

Le problème c’est que ça la rend encore plus fragile et plus peureuse face à l’extérieur.  

Son pédiatre m’a d’ailleurs demandé de dîner avec lui… j’ai accepté… »  

 

- Mon ange, tu as refait ta vie ? fit le nettoyeur inquiet en se souvenant des allusions de Sayuri au téléphone.  

Son cœur se serra…  

 

« 25 mai,  

Je profite qu’Haruka dorme sur le canapé et que je sois sur la table de salon pour écrire, quand j’ai mis que j’avais dis oui au pédiatre pour sortir avec lui, j’ai été interrompu par ma fille pour écrire la suite, c’était juste pour qu’il me donne d’autres conseils pour mon petit ange.  

Il a suggéré que je la mette dans un centre pour aveugle, que mes cernes ne me donnait pas bonne mine qu’il fallait que je gère ma fille en la mettant dans un institut spécialisé…  

Je l’ai quitté au milieu du repas, cet idiot suggérait que j’enferme ma fille et que je passe à autre chose…  

Je l’ai porté pendant un peu moins de neuf mois, me suis occupée d’elle tous les jours jusqu’à présent, il est hors de question que je me débarrasse d’elle. J’ai changé de pédiatre pour ma fille sur le conseil d’une autre maman, je suis allée voir une jeune femme médecin (au moins j’aurais la paix, si elle m’invite à dîner je ne pourrais pas avoir de suspicion enfin on est à l’abris de rien mais je risque quand même moins (rire de Ryo) ).  

Elle m’a dit que dans le fond l’idée de l’ancien pédiatre n’était pas mauvaise, j’ai commencé à me lever quand elle m’a retenue. Elle m’a dit qu’elle songeait à une sorte d’hôpital de jour qui permettrait à ma fille de prendre confiance en elle, et lui apprendrait à se débrouiller toute seule pour le futur. L’objectif n’étant pas de l’enclaver dans son handicap mais de lui donner toutes les cartes pour avancer.  

Je me suis rassise et je l’ai écoutée, elle m’a donné l’adresse d’un centre et a appelé un de ses amis éleveurs de chiens (drôle de coïncidence), il venait d’avoir une portée de labrador et elle me proposait d’acheter un des petits et de le confier à quelqu’un de spécialiste pour l’élever à aider Haruka, en faire un chien d’aveugle.  

J’ignorais qu’il existait d’autres instituts que ceux de l’état pour ce genre de chiens, elle m’a dit que c’était pas trop dans la norme mais qu’il n’y avait pas de mal, il s’agissait d’un homme à la retraite qui s’ennuyait et qu’il était un excellent dresseur et qu’il lui ferait ça.  

Quand je lui ai demandé de qui il s’agissait, elle m’a souri et dit qu’il s’agissait de son père.  

Ce qui expliquait le passe droit…  

J’ai emmené Haruka voir les chiots et on a choisit celui qui est allé vers elle. D’abord surprise par cet envahissement de territoire, ma fille s’est laissée conquise quand ce dernier lui a léché le visage…  

Je savais que c’était lui qu’il lui fallait… Je lui avais menti pour l’occasion, je lui ai dis qu’on était là pour voir des amis et qu’ils avaient des chiots et qu’elle pourrait jouer avec eux.  

Elle était un peu triste le soir, mais je ne voulais pas lui dire qu’il était à lui et qu’à présent il allait suivre un dur entraînement de quatre ans environ pour qu’il puisse l’aider pour le futur.  

Demain, nous allons visiter le fameux centre pour aveugle… je m’inquiète un peu… »  

 

« 27 mai,  

Je profite qu’elle dorme dans son petit lit (j’ai dû remettre une barrière sur le côté pour pas qu’elle tombe et n’arrive pas à se relever).  

Elle a toujours aussi peur la nuit, et le jour aussi d’ailleurs…  

Elle voulait dormir avec moi, j’ai refusé, je lui ai gentiment rappelé qu’un enfant dormait dans son lit, que cela devait rester l’exception. C’est donc avec une petite crise de pleurs qu’elle a finit par s’endormir dans ses hoquets, je dois avouer que c’est toujours difficile de supporter les cris et les pleurs de ma fille…  

Je l’ai un peu trop couvée ces derniers jours, ça l’a rendu un peu capricieuse… je dois y remédier doucement mais sûrement…  

Si non, le centre me plait bien… j’avais peur qu’il s’agisse d’une sorte d’hôpital psychiatrique (quelle perception barbare, mais j’avais peur pour elle…).  

Sayuri avait accepté de garder Haruka pour que j’observe (d’ailleurs ma fille a été infernale, j’espère que ma sœur acceptera encore de la garder à l’occasion c’est pas sûr…).  

Lundi, Haruka y fera sa première journée…  

Ce centre va lui apprendre à marcher, à compter, à se déplacer au son de la voix, à écouter quand on lui dit de ne plus avancer et à être attentive.  

On est parti, normalement pour deux ans d’enseignements presque intensifs pour lui apprendre à se débrouiller toute seule, ensuite une scolarité dans ce même centre pour apprendre à lire et à écrire. J’ai une boule d’angoisse dans le ventre, mais je ne dois pas lui montrer que je suis inquiète.  

Etre ainsi concentrée sur Haruka jour après jour, m’empêche de penser à lui mais il est toujours dans mon cœur. Et je me surprends à me demander quelle serait sa réaction face au handicap de sa fille… est-ce qu’il nous rejetterait si on était resté ensemble ?  

Je sais qu’avec des « si » on refait le monde… mais je me la pose…  

Au vue des actions encore très prenante de la mafia japonaise en recrudescence et des petites frappes qui font toujours autant la une, je crois que Ryo aurait pour nous protégé envoyé très loin.  

Un enfant était déjà un handicap, mais un enfant déficient (j’aime pas ce terme, quel crétin l’a utilisé aujourd’hui, j’ai cru que j’allais l’étrangler) ma fille n’est pas déficiente, elle est normale, intelligente, bien faite, jolie comme un cœur (elle en fera craquer plus d’un). Ses yeux lui manquent mais on y peut rien… il faut faire avec et surpasser ce détail.  

Je pense donc que Ryo nous aurait éloigné de lui pour mieux nous protéger, mais y aurait-il réussi ? bonne question sans réponse… Je l’aime toujours autant, mais plus que jamais je crois avoir pris la bonne décision pour lui comme pour nous, seul mon cœur cri au scandale d’avoir obéit à ma conscience plutôt qu’à mon cœur… »  

 

- Je dois avouer mon amour que j’ignore quelle aurait été ma réaction, mais en tout cas, je ne vous aurais pas rejetées, moi aussi mon ange, je crois que compte tenu de la situation à Shinjuku à cette époque là… Mais tu aurais pu revenir il y a sept ans, Tokyo était plus calme, les clans avaient repris un peu le dessus et avaient sur la tête le fait que je m’occupe d’eux… Evidemment tu ne pouvais pas savoir, j’aurais dû venir te chercher. Mais je dois avouer que je trouve que Sayuri a exagéré, pourtant elle me donnait de tes nouvelles… Enfin un semblant de nouvelles puisque je n’ai rien appris de tout ça… Elle a même laissé entendre que tu avais refait ta vie… C’était sûrement pour elle le moyen de s’assurer que je ne viendrais pas te voir. J’aurais dû, j’aurais dû mon amour…  

 

 

 

« 30 mai,  

premier jour d’école pour ma fille depuis vingt jours…  

Elle ne mange toujours que très peu, je crois qu’elle a peur de ne pas réussir à trouver sa bouche alors je lui donne à la cuillère.  

Ce n’est pas la bonne solution, mais au moins elle mange un peu.  

Elle s’est levée ronchon et j’ai dû forcer un peu pour qu’elle prenne son bain rapidement et reprenne le rythme des jours d’école normal.  

On est allé au centre et je lui ai expliqué qu’elle allait à l’école. Elle a hurlé, qu’elle ne voulait pas y aller, qu’elle avait peur…  

Le directeur m’a pris par le bras pour m’écarter d’elle, j’étais tétanisée, terrifiée par ses cris… les larmes ont coulé.  

Le directeur m’a emmené dans une salle ou il avait la vue sur les enfants dans l’air de jeux, il m’a prit dans ses bras un peu comme un grand-père (bah oui il avait au moins 60 ans…) et il m’a dit que ça allait aller.  

J’ai observé ma file hurler et hurler encore, mon cœur se déchirait à chacun de ses cris…  

Elle m’appelait au secours.  

Le vieux directeur m’a emmené faire un tour dans le jardin, pour me calmer, mais je tremblais énormément… finalement il m’a fait m’asseoir et m’a raconté que lui c’était sa fille qui avait été aveugle et qu’étant donné qu’il était enseignant, il avait tout fait pour l’aider et l’orienter, et qu’aujourd’hui elle s’occupait des enfants aveugles, elle apprenait aux plus grands le braille.  

J’ai compris alors que l’enseignement pour ma fille allait peut-être durer plus longtemps que deux ans… deux ans c’est quand on est plus âgé et qu’on sait déjà lire normalement. Ma fille sait bien écrire son prénom mais c’est tout. Il m’a dit que le mieux était de la laisser dedans chaque jour jusqu’au jour ou elle pourrait avoir son chien pour peut-être aller dans une école normal…  

 

Quand je l’ai récupéré le soir, j’avais peur qu’elle m’en veuille mais non, elle avait déjà appris à faire quelques pas en mettant ses mains devant et en avançant doucement… elle s’était même faite une amie.  

J’étais rassurée…»  

 

« 20 décembre,  

J’ai repris le travail depuis quelques mois déjà, en fait j’ai repris en septembre. Cela fait du bien de reprendre, Haruka s’adapte doucement mais sûrement. Elle se cogne encore beaucoup à la maison, j’hésite à lui acheter une combinaison de skis pour amortir les chocs.  

Ils ont dû tout lui rapprendre, à marcher, à manger correctement, à reconnaître ses chaussures…  

Elle marche toujours hésitante mais comment lui en vouloir ? il faut qu’elle compte et ce n’est qu’une petite fille, elle s’emmêle les pinceaux, alors je compte moi aussi avec elle ses pas. (elle va devenir une pro en mathématique avec ça !(Ryo sourit à la lecture de cette phrase))  

Cette année, c’est l’adaptation, l’année prochaine elle apprendra déjà à lire… et ensuite elle intégrera une classe d’aveugle dans le même institut. Après ça, on verra ! On va avancer au fur et à mesure.  

Si non je suis retournée voir Miro (prénom dédié au père de ma fille pour ses années ou il a fait l’autruche), inspiré du français « aveugle » (enfin c’est surtout que c’était le nom que les éleveurs lui avaient donné et que j’ai trouvé que ça allait très bien même si c’est ironique, puisqu’il va devenir les yeux de ma fille) Je l’ai vu évoluer, il se débrouille bien…  

Comme l’a dit le vieil homme qui l’éduque, c’est quatre ans de dur labeur pour cette petite bête mais après « je suis sûr que votre fille lui rendra des câlins» … personnellement je n’en doute pas, ma fille est plutôt câline même si les poupées ne l’inspire pas, elle préfère les ours en peluche (je suis sûr que si son père savait, lui aussi préfèrerait les ours en peluche)  

Par contre, elle me pose de plus en plus de questions sur lui, et j’ai du mal à trouver des réponses adaptées, que dois-je lui dire ? Que c’est moi qui ai décidé de manière unilatérale sans même le prévenir de son existence ? Un jour ou l’autre je devrais lui dire la vérité, lui dire que c’était parce que c’était dangereux, mais comment lui faire comprendre sans lui dire que son père travaille dans le milieu pour le maintenir en place pour pas qu’il déborde ? Je sens que lui montrer ce qui est bien et mal va être difficile, lui montrer ce qui est juste ou injuste va être encore plus difficile… j’espère que j’aurais trouvé des réponses à mes propres interrogations pour l’aider en temps voulu »  

 

« 2 septembre 19XX +8 ans,  

Cet été ma puce a rencontré son chien, elle était ravie, mais du coup il a fallut lui apprendre à s’en occuper, et à le commander. Deux mois de travail intensif (ou de jeux) pour lui apprendre à lui donner des ordres, les quelques gestes pour le faire venir s’approcher en silence si nécessaire…  

Miro est une bonne bête, et aujourd’hui Haruka va aller à l’école « normale », avec son chien j’ai peur que cela génère des jalousies…  

De quel droit, peut-elle avoir un chien et pas les autres ? Enfin on verra bien…  

Je suis aussi anxieuse qu’elle si ce n’est beaucoup plus…  

Le week-end dernier, la directrice nous a ouvert l’école pour que ma fille puisse prendre ses marques, savoir aller au tableau toute seule sans Miro, se déplacer facilement.  

Pendant sa vie, le maître mot sera : compter…  

J’ai entraperçu un gosse qui voulait voler un vélo, je l’ai retenu par le bras, je crois qu’il a eû peur… Tant mieux, si à 12 ans il vole, que fera-t-il à 20 ?  

Il a dévisagé un moment Haruka qui était avec moi, mais n’a fait aucune remarque.  

Les enfants étant méchants ensemble j’espère que tout se passera bien pour ma fille…  

Si non, je l’ai inscrite au théâtre pour la rentrée, ça lui fera du bien de s’extérioriser. Même le vieux directeur (qui est parti à la retraite cette année) m’a dit que ça lui ferait du bien, ils avaient organisé un petit spectacle chaque année, la première année Haruka n’ avait pas fait grand chose, elle avait encore un peu trop peur de l’espace pour se décider à avancer librement (elle avait peur de tomber de l’estrade… mais ils avaient mis des matelas en bas au cas ou…) Cet été avec Miro, elle a fait des essais et ma foi, elle s’est émancipée…  

En quelques jours elle a pris confiance en son chien et ce dernier lui obéissait et la prévenait de chaque danger. Aussi quand elle s’est mise à courir sur la scène en direction du rebord arrivée à quatre pas, le chien avait aboyé et Haruka immobilisée et s’était laissée tombée comme prévue dans la pièce…  

Elle avait un sourire merveilleux d’être arrivé à tout ça toute seule, ça galvanise son désir d’indépendance et je ne peux que l’encourager !  

Je l’ai aussi inscrite à un cours d’autodéfense (j’imagine à peine la tête de son père s’il l’apprenait, mais c’était pour son bien…), elle s’était faite chahutée un soir alors qu’elle était sortie chercher du lait, j’essaie de prendre sur moi (tout en la suivant, je me demande qui a bien pu me donner cette fichue manie…) (rire de Ryo), et je l’ai vu se faire asticoter par des adolescents.  

Je n’ai pas eu à intervenir un gamin (d’ailleurs je crois que je l’ai déjà vu… mais de là où je suis je ne pouvais pas voir son visage), il les a engueulés et ils l’ont frappés. Mais ma fois, il leur a donné quelques coups bien sympathiques… finalement je me suis avancé et demandé ce qui se passait, les petits cons se sont fait la malle mais je les retiens…  

Le petit sauveur de ma fille, lui en avait profité pour s’évanouir dans l’espace… (me rappelle quelqu’un mais je sais plus qui…) (rire nerveux du nettoyeur)…  

J’ai réfléchi un moment et j’ai décidé de lui faire donner ses cours, après, on verra ce que ça donne… »  

 

- C’est toujours aussi sympa de te lire mon amour, je m’en prends plein la tête sans même avoir été là ! Sympa. Je ne sais pas si lui donner des cours d’autodéfense était une bonne idée… ainsi c’est comme ça qu’elle a commencé le théâtre…  

 

Il lut encore plein d’autres séquences de vie de sa fille, il vit aussi un certain nombre de cassette vidéo pour essayer de rattraper le temps qui a passé et ce qu’il avait manqué. Après tout c’était pour ça que Kaori lui avait laissé les documents…  

Ryo se leva, il trouvait le silence de son appartement un peu trop pesant et il décida d’aller faire un tour.  

Ses pas le conduisirent jusqu’au Cat’s Eyes, Falcon lui ouvrit la porte, ce dernier avant senti tant de colère chez le nettoyeur qu’il n’avait pas hésité à retarder l’heure du couché avec sa femme.  

 

- Qu’est ce qui se passe ?  

- Je suis un crétin…  

- Tu ne m’apprends rien….  

 

Le nettoyeur se prit un corbeau sur la tête…  

 

- Elle est partie…  

- Qu’est ce que tu lui as dis ?  

- Que je ne comprenais pas comment elle pouvait se retrouver avec un gosse à son age… Je crois qu’elle l’a mal pris…  

- Tu m’étonnes, c’est limite si tu n’insinue pas qu’elle est une traînée…  

- Je n’ai jamais pensé ça !  

- Mais ta manière de t’exprimer peut-être…  

- Elle a laissé la lettre que Kaori lui a laissé dans la voiture… Tu pourrais la lire ?  

- Je ne sais pas…  

- S’il te plait…  

- Passe.  

 

Falcon lut donc la lettre, il fut saisi par l’amour de Kaori pour sa fille, c’était un amour « normal » mais limite sacrificiel, elle s’en voulait de la laisser seule et le géant le compris il dit :  

 

- Kaori s’en voulait d’abandonner sa fille comme ça, elle lui a même traduit une chanson à cette occasion…  

- Ce n’est pas de sa faute si…  

- C’est vrai, mais tout parent voudrait rester éternellement là pour son enfant.  

- Merci. Je te laisse…  

 

Voilà quelque chose qui n’aiderait pas le nettoyeur à se déculpabiliser de sa bêtise éternelle il lui demanda de se renseigner pour savoir ou sa fille était…  

Mais juste avant de sortir le géant lui dit :  

 

- Elle sait…  

 

Ryo se retourna surpris et revint s’asseoir…  

 

- Elle sait que tu es son père, Kaori lui a mis dans sa lettre… Elle lui a dit aussi que tu étais très maladroit pour t’exprimer. Visiblement ta femme savait que tu dirais autant de bêtises en une minute que possible… et elle dit aussi à sa fille de ne pas te dire qu’elle sait. C’est une manière de te rattraper, ne te loupe pas ou je pense que tu la perdras définitivement.  

- Oui c’est vrai…  

- Au fait j’ai des nouvelles pour la balle…  

- Et ?  

- Ça va pas te plaire… il semblerait que des morveux ait attaqué deux adolescents, et l’un des deux serait mort…  

- Fille ou garçon ?  

- Garçon, il paraît mais c’est un peu nébuleux.  

- Donc peut-être son petit ami… maintenant il faudrait mettre un nom dessus…  

- Miki m’a dit que tu lisais le journal de Kaori…  

- C’est vrai.  

- Tu vas peut-être apprendre plein de choses…  

- J’en apprends plein, Kaori a fait un travail merveilleux avec sa fille…  

- C’est aussi la tienne,  

- Je sais mais je n’ai jamais été là…  

- A toi de rattraper le retard maintenant…  

- J’ai appris que ma fille avait une sorte de passion pour le théâtre, et que Kaori l’a même inscrite à des cours d’autodéfense… je ne crois pas que ce soit une bonne idée…  

- Dans le rapport que j’ai eu, il y avait marqué que l’adolescente s’était bien débattue, il semblerait aussi qu’ils aient eut des intentions plus que douteuse en ce qui concerne la petite… et si c’est bien ta gosse, je pense que tu peux remercier Kaori de lui avoir fait apprendre à se défendre…  

- Tentative de viol ?  

- Va savoir… peut-être qu’elle se confira un jour…  

- Faudrait déjà qu’elle m’adresse à nouveau la parole…  

- A toi de rattraper le coup, parce que si elle est aussi rancunière que toi, elle est pas prête de te pardonner d’elle-même…  

- Et moi les excuses c’est pas mon fort !  

- Et bien fait un effort ! Allez maintenant dehors je veux dormir !  

- Dormir ou faire des trucs crapuleux ?  

 

Ryo fut éjecté du café à coup de pieds, il se retrouva encastré dans le poteau électrique de l’autre côté de la rue…  

Une fois de retour chez lui, le nettoyeur retourna au centre de l’histoire de la vie d’Haruka et lut :  

 

« 5 septembre,  

Drôle de coïncidence, Haruka m’a dit que celui qui l’avait protégé le jour de sa petite course était dans la même école qu’elle et qu’il avait remis ça, quand des garnements de l’école avait voulu embêter ma fille et profiter de son handicap.  

J’ai parlé avec le professeur d’Haruka, il paraît qu’il est turbulent mais que pour son excuse c’est qu’il était orphelin depuis quelques mois et qu’il était en manque de repères…  

La dame qui s’occupe d’Haruka a dit qu’elle était étonnée que ce jeune garçon s’occupe ainsi de sa fille, et que c’était une affaire à suivre… »  

 

« 8 octobre,  

Quelle surprise, le jeune sauveteur est en fait le jeune garçon que j’avais empêché de voler le vélo…  

Haruka a tenu à l’inviter à la maison (Ryo n’aurait pas été d’accord j’en suis sûre) mais j’ai accepté… Il s’est avéré qu’il était très gentil et serviable, j’ai envie de connaître son histoire pour l’aider un peu…  

D’ailleurs je crois qu’il est temps que je me remette à mes œuvres caritatives pour aider ma fille…  

D’ailleurs j’en profite de dire qu’Haruka a été enlevée du théâtre ou je l’avais mise, j’étais dégoûtée, en fait, il ne lui faisait rien faire, en gros je n’étais bonne qu’à dépenser des sous…  

Je vais peut-être me laisser tenter par l’aventure de créer une association pour aider l’insertion des enfants défavorisés et ou à problèmes et discriminés… je ne pense pas que ce genre de défis surprendrait beaucoup mes amis au Japon, ils me connaissent trop bien.  

Le journal n’a pas reconduit ma page, tant pis, j’ai reçu plein de lettre me demandant pourquoi l’histoire n’y était plus…  

Je suis en train de réfléchir si je vais me laisser tenter par les expériences ! Et puis le fait que ma fille me demande de lui relire les histoires que je lui ai écrite me donne envie d’innover en tant que livre…, j’en reparlerais quand je serais plus sûre de moi ! »  

 

- La machine Kaori est en route hein ? fit simplement le nettoyeur.  

 

 

« 15 novembre,  

C’est rare ces derniers temps, mais ma sœur m’encourage dans mon projet d’éditer en livre pour enfant les histoires que j’ai écris à ma fille.  

Cette dernière me demande souvent de lui relire puisqu’elles ne sont pas en braille et c’est en ça que mon concept est différent de la majeure partie, cela permettait de mettre une partie des pages en braille au niveau du dessin notamment, si on se débrouille bien cela pourrait rendre très bien. Les enfants comme ma fille pourraient à ce moment là lire les livres et surtout pour les parents c’est plus simple que de devoir décortiquer très vite le braille (j’ai tenté l’expérience et je confirme que c’est très difficile d’apprendre quelque chose qu’on ne voit pas de ses yeux, puisque nous commun des mortels la vue reste l’élément essentiel (même si j’en connais un qui dirait que c’est une autre partie de l’anatomie le plus important) (rire nerveux de l’étalon de Shinjuku).  

Si non, j’ai recommencé à aller voir les orphelinats comme je le faisais à Tokyo, j’ai retrouvé le jeune garçon qui s’occupe si bien d’Haruka (sans pour autant la materner, de toute façon elle l’aurait envoyé bouler dans ce cas là… Haruka s’est découvert une force de caractère et souhaite affirmer son indépendance et sa capacité à faire au plus proche comme les autres, c’est pour ça qu’elle voulait être dans une école normale), j’ai l’impression qu’il lui sert un peu de garde du corps (très amusant à observer). Il reste avec elle à discuter jusqu’à 17h30 et après il repart jusqu’à l’hôpital voir sa petite sœur encore hospitalisée. Je lui ai proposé la dernière fois de venir manger à la maison le samedi il a refusé, il m’a dit textuellement que le samedi il restait avec sa sœur toute la journée…  

J’ai discuté avec leur professeur à eux deux (je crois que je m’investis un peu trop mais bon c’est moi), et ma sœur commence à comprendre le « cas » que je suis (rire de Ryo)…  

Leurs professeurs sont formels, le garçon s’est beaucoup assagi depuis qu’il connaît ma fille, il est moins brutaux avec ses camarades et extrêmement doux avec elle, un peu comme un grand frère (c’est à suivre) »  

 

- Pff, si tu voyais ce que ça a donné Kaori, je ne suis pas sûre que tu aurais approuvé leur amitié…  

 

Puis Ryo se frappa la tête et se traita de crétin, ses maladresses allaient sûrement mettre sur ses gardes Haruka et il ne savait pas encore comment arranger ça. Contrairement à sa relation avec Kaori, qu’il contrôlait pas trop mal parce qu’il la connaissait bien, cette adolescente, il ne la connaissait pas encore très bien et d’une certaine manière elle était encore plus fragile et plus susceptible que sa mère.  

Il visionna une cassette vidéo et il vit sa fille apprendre à commander son chien, heureusement ce dernier était docile et l’écoutait avec attention.  

Il la vit avancer, buter contre une racine et tomber, son cœur se serra…  

Il la vit, blasée, elle frappait contre la terre, les yeux mouillés de colère, en colère contre le monde entier et contre elle-même. Le caméscope tournait quand même et fut poser sur le sol et Kaori avança vers sa fille, l’aida à se relever et la prit dans ses bras. La petite fille d’une dizaine d’année à peu près fit un grand câlin. Et là il vit arriver un jeune garçon, indéniablement plus grand que sa fille, il avait les cheveux noirs de jais, il avait le regard colérique mais plus il s’avançait vers la jeune fille son regard se transformait en quelque chose de protecteur et de tendre.  

Le nettoyeur reconnut tout de suite ce regard, c’était celui qu’il avait posé sur Kaori pendant près de huit ans sans qu’elle s’en rende compte. Ryo sut que ce garçon était amoureux d’Haruka, il le lisait sur son visage.  

L’adolescent attendit sagement un peu à l’écart que cela soit terminé, Ryo remarqua que Kaori avait senti sa présence et qu’elle se redressait pour lui offrir un magnifique sourire.  

Le garçon s’avança timidement comme un peu gêné, il portait un jean et un sweat-shirt deux fois trop large pour lui. Il vint faire la bise à Kaori et fit de même avec Haruka.  

Il lui prit la main et la guida doucement jusqu’à un point un peu plus loin, ou il l’aida à s’asseoir et là, ils discutèrent pendant un moment. Kaori indiscrète les filmait jusqu’à ce que sa fille lui cri d’arrêter de les espionner que sa vie privée ne regardait pas la caméra.  

Ryo entendit le rire cristallin de Kaori quand elle tint la caméra à bras le corps en disant que l’on venait d’apercevoir Haruka et son petit ami non officiel.  

La mère de l’adolescente s’allongea puis éteignit le magnétoscope qui la filmait encore…  

 

Ryo avait vu sa femme si rayonnante en observant sa fille et ce garçon, lui il ferait n’importe quoi pour trouver ce fameux garçon pour lui donner un coup de poing dans la figure lui remettre les idées en place et lui demandait ce qu’il avait oser faire à sa fille.  

Le nettoyeur se découvrait protecteur ou plutôt hyper protecteur envers sa progéniture, un sentiment de fierté, d’émerveillement et de surprise s’entremêlaient en lui.  

Il n’avait pas pour le moins honte du fait qu’elle soit déjà maman, bien sûre pour lui elle était beaucoup trop jeune, mais il en voulait surtout au gredin qui l’avait mise dans cette situation si délicate et l’avait abandonnée.  

 

Pour l’heure il fallait qu’il décompresse, il mit la chaîne câblée de miss maillot trempé mais l’éteignit rapidement. Cette fille à la télévision avait quoi ? cinq ou six ans de plus seulement que sa fille…  

Il monta sur le toit avec des canettes de bières et fuma en même temps…  

 

 


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