Chapter 28 :: Ou tu regardes toi ?

Published: 06-02-07 - Last update: 06-02-07

Comments: Hello tout le monde ^^ ! on continue l'histoire d'Haruka et Nicolas, un chapitre tout en douceur ! j'espère que vous aimerez ! Merci à mes fidèles reviewers ^^ ! bonne lecture à tous et à la semaine prochaine :)

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Ryo avait prétexté un rendez-vous avec Mick pour s’éclipser et ce malgré les menaces de sa fille qui lui préparait une sacré surprise s’il allait faire des bêtises dans un certain quartier.  

Haruka fit prendre son bain à son fils, ce dernier avait retrouvé son sourire car c’était sa maman qui s’occupait de lui…  

- Tu veux pas prendre le bain avec moi ? demanda-t-il.  

- Non mon chéri pas aujourd’hui.  

Le petit garçon éternua deux fois et la jeune femme lui dit :  

- Bon je crois que c’est fini pour ce soir le bain. Mets toi debout Tom et ne glisse pas…  

- Nan ! je suis un grand moi.  

La maman sourit et lui dit :  

- Alors tu es trop grand pour me faire des câlins c’est ça ? fit-elle feignant d’être peiné.  

Le petit garçon réfléchit le temps que sa mère lui récupère une serviette. Elle le souleva pour le transvaser sur la machine à laver. Une fois en pyjama, il lui déclara :  

- Je crois que je suis encore assez petit pour faire des câlins à ma maman.  

La jeune femme lui sourit et lui dit :  

- Ah bah tant mieux ! J’aime les câlins de mon petit garçon ! s’exclama-t-elle.  

Le petit homme se colla contre sa maman qui le porta, elle sursauta légèrement quand Nicolas qui observait et écoutait de la porte lui caressa les cheveux. Elle déclara :  

- J’espère que tu as faim Tom car, papy a commandé des pizzas pour nous.  

- Ouiiii !  

- Et toi Nico ?  

- Oui.  

Elle se dirigea vers la cuisine et posa le petit garçon sur sa chaise. Il portait un pyjama bleu marine avec Donald devant et des chaussons à l’effigie de Mickey. Haruka sortit une serviette qu’elle accrocha au cou de son fils. Ensuite elle mit la table…  

- Je peux t’aider ? proposa Nico.  

- Tu pourras aller ouvrir pour les pizza tout à l’heure ?  

- Ok… Ou est ton père ?  

- Hum, soit dans un cabaret soit chez Oncle Mick…  

La porte d’entrée s’ouvrit et une voix joyeuse clama :  

- Livraison de pizza à domicile !!!!!!  

Haruka sortit de la cuisine et dit :  

- Oncle Mick ! que fais-tu ici !  

L’homme bombant le torse déclara :  

- Je suis venu jouer les chaperons ! Il ne faudrait pas que les deux tourtereaux fasse des bêtises ! j’ai donc décidé de venir vous observer ! et puis au moins Haruka chérie tu ne me verras pas !  

La jeune femme récupéra les pizza qu’elle confia à Nicolas et elle dit à Mick :  

- Si tu veux que je me fâche continue à dire des choses obscènes devant mon fils et tu vas souffrir !  

- Mais voyons il n’y a pas de mal à regarder !!!!!!!!! c’est pas comme si je demandais à participer ! fit-il avec un air stupide.  

- DEHORS !!!!!! hurla la jeune femme en l’envoyant avec un marron à pique sur son « oncle ». – sa voix s’adoucie quand elle dit à Tom – ferme la porte mon chéri.  

- Maman ! tu en avais encore jamais sorti des comme ça ! fit l’enfant surpris.  

- Tom…  

- Oui oui !  

Le petit garçon ferma la porte et la jeune femme mit la chaîne de sécurité, et tourna la clé.  

- Peut-être que maintenant on sera tranquille grommela Haruka. Tom, remets tes chaussons s’il te plait.  

- Oui maman ! fit l’enfant docile en allant les récupérer sous la table.  

- On peut manger maintenant déclara la jeune femme en s’asseyant.  

Elle allait couper la pizza quand Nicolas lui prit le couteau des mains et lui dit :  

- Je vais le faire Haru…  

Le repas se passa dans un silence un peu lourd, il faut dire que Tom restait indifférent aux questions de sa mère sur sa journée dont les réponses étaient brèves. Alors au bout d’un moment Haruka cessa de poser des questions…  

Après le repas, voyant que Tom était en train de s’endormir, Haruka le prit dans ses bras et monta les marches, elle le coucha dans son lit et le borda. Constatant qu’il s’était endormi elle resta encore quelques instants avec lui avant de déposer un bisou sur son front et de sortir de la chambre, sans oublier de laisser une veilleuse près de la porte.  

La jeune femme caressa Miro qui était couché dans son panier, tel un gardien solitaire. Elle demanda :  

- Tu veux l’embrasser ?  

Nicolas avança dans l’univers enfantin et s’assit sur le bord du lit, il passa sa main dans les cheveux déjà étalés sur l’oreiller, il déposa un rapide baiser sur son front avant de suivre Haruka à l’extérieur, cependant il la vit prendre un baby phone avec elle.  

Le jeune homme se trouvait maladroit, il ne savait pas trop comment agir et réagir. Il fallait dire qu’il ne savait pas comment Haruka réagirait. Elle lui demanda :  

- Tu veux qu’on aille sur le toit ?  

- Le toit ?  

- Oui… cet escalier, y monte.  

- Pourquoi pas…  

Haru prit son manteau qu’elle enfila et récupéra des mocassins. Elle allait prendre le harnais pour Yuutsu mais Nicolas la devança et lui dit :  

- je t’offre mon bras si cela te suffit…  

Elle hocha la tête et laissa la main possessive du jeune homme sur sa taille pendant qu’elle montait les marches les menant au toit.  

La jeune femme alla s’accouder à la balustrade et pour la première fois depuis l’avoir revu, il l’observa. Elle avait troqué son uniforme de lycéenne au profit d’un jean et d’un pull over, par dessus elle avait mit un manteau, ses cheveux déjà long lui arrivaient à présent au milieu du dos, elle avait aussi pris quelques centimètres… il s’approcha d’elle et lui dit :  

- C’est impressionnant….  

- Quoi donc ? les lumières de la ville ? Vanessa m’a dit que c’était joli.  

- Oui mais c’est de toi dont je parlais.  

- Je ne vois pas ce à quoi tu fais référence…  

Il lui caressa les cheveux ce qui la fit frémir.  

- Tu étais jolie, maintenant tu es belle Haruka…  

- Tu dis n’importe quoi…  

- Haruka… malgré le fait que tu m’aies fait promettre de rester avec toi, tu m’en veux n’est-ce pas ?  

- Si je ne t’en voulais pas, je serai vraiment un ange, fit-elle seulement en haussant les épaules.  

- Tu ne m’aimes plus alors…  

- Cela n’a rien avoir, si je t’aimais pas je ne t’en voudrais pas cela m’indifférerait. Ce qui me blesse c’est que tu nous aies laissé dans l’ignorance… ne pas savoir, c’est l’enfer Nico.  

Il la prit dans ses bras et lui dit :  

- Alors tu m’aimes…  

- Mes sentiments n’ont pas changé Nicolas.  

Il essaya de l’embrasser mais elle tourna la tête, il posa donc ses lèvres sur sa joue veloutée.  

- Haruka…  

- Tu es – elle lui sourit – impossible, tu crois qu’il te suffit de réapparaître pour que je te laisse revenir dans ma vie…  

- Haruka ?  

- Tu es le père de Tom, fais ta place auprès de lui… pour le reste, j’ai besoin de temps…  

- En gros tu veux que je te fasse la cour…  

- Idiot. Tu m’as manqué… mais je ne suis plus une enfant Nicolas.  

- Je sais. Ça se voit.  

Il caressa sa joue et déposa un baiser sur la commissure des lèvres.  

- Alors j’essaierai de te convaincre…  

- Pourquoi tu m’as fait croire que tu étais mort ! Miro et moi avons été blessé ! et toi tu as joué avec ma vie !!!!! cria-t-elle.  

- Non ! Haruka ! je n’ai pas joué, je ne voulais pas disparaître de votre vie ! je t’assure…  

- Pourtant c’est ce que tu as fait ! tu as loupé les premiers pas de Tom ! et tout ce qui va avec la vie d’un enfant !  

- Haruka… je t’assure…  

Elle se dégagea des bras et lui dit :  

- Tu dors dans la chambre du bas, je vais dormir dans la chambre de mon père…  

- Et si ton père rentre ?  

- Il prendra le canapé. Et puis de toute façon, j’avais décidé ça dès le début Nico.  

Elle alla pour retourner vers la cage d’escalier, il la retint par le bras et lui dit :  

- J’ai failli mourir ce jour-là Haruka ! c’était vraiment une bande de jeune ! je n’ai pas joué les morts vivants ! je n’ai jamais voulu te faire souffrir, je n’ai jamais voulu louper tout ce qui marque la vie de notre enfant. Il faut me croire !  

- Tu m’expliqueras demain, je suis fatiguée je vais me coucher.  

Haruka dégagea son poignet et déclara :  

- Bonne nuit.  

La jeune femme rejoignit la chambre de son père, il lui avait dit qu’il avait changé les draps avant de s’éclipser. Elle se rendit compte qu’elle n’avait pas pris sa chemise de nuit, aussi redescendit-t-il dans sa chambre, inconsciente de la présence de Nicolas elle récupéra une chemise de nuit propre.  

- Tu devrais avoir honte déclara gentiment Nicolas. Entrer ainsi alors que je suis nu.  

La jeune femme haussa les épaules et déclara simplement :  

- Dans la mesure ou mes yeux ne voient rien, je ne vois pas en quoi il pourrait y avoir voyeurisme.  

- D’ailleurs en parlant de voyeurisme, j’ai trouvé que tu avais les idées plutôt mal placée.  

Haruka ses vêtements propre dans ses bras demanda :  

- A quoi fais-tu allusion ?  

- Et bien je sais pas, ton père dit une phrase et tu sors un espèce de marteau…  

- C’est une massue en bois, précisa la coupable.  

- Oui bon, je trouve que tu interprètes toujours tout de manière « sexuel ».  

- Si tu avais un père qui pense plus avec son entre-jambe qu’avec sa tête et dont presque toutes les réflexions tournent sur ce sujet, tu aurais comme moi tendance à voir le mal partout.  

- Franchement il doit avoir mal au final, j’espère que l’idée de m’en envoyer une ne te viendrai pas… s’assura-t-il.  

- Si tu ne sautes pas sur tout ce qui porte un jupon, je pense que ça devrait aller, fit-elle avec un sourire et les yeux pétillants de malices.  

- Serais-tu jalouse ?  

Elle haussa les épaules et déclara :  

- Je préfère ne pas me demander ce que tu as fait pendant tout ce temps. Tu es peut-être allé par monts et par vaux et cette perspective m’énerve profondément. Pour ma part, je n’ai jamais connu que toi… Bonne nuit.  

Elle sortit de la pièce, inconsciente du fait que le jeune homme ait été nu pendant tout l’échange. Rapidement ce dernier passa un caleçon et se coucha dans le lit. Il regarda la chambre de sa belle, l’ordinateur portable était posé sur le bureau et son sac de cours accroché au bureau. Son regard fut attiré par la photo de la mère d’Haruka.  

« Evidemment aucune photo de moi ou de Tom »  

Le lendemain matin, Tom se réveilla et il eut beau se retourner il ne put se rendormir, de plus son ventre réclamait à manger alors il se leva. Il mit ses chaussons et descendit dans la salle à manger, d’habitude quand il se levait le samedi, son grand-père était debout et l’attendait pour lui préparer son petit-déjeuner. En effet, Ryo octroyait une matinée par semaine à Haruka pour qu’elle dorme, cependant le petit garçon avait beau aller dans la cuisine il ne trouva pas son papy.  

Il réfléchit rapidement et décida d’aller réveiller sa maman… aussi se dirigea-t-il vers la chambre de sa maman qu’il ouvrit doucement. Il grimpa sur le lit et s’agenouilla à côté de la masse. Il fronça les sourcils, ce n’était certainement pas sa maman. Il finit par reconnaître son papa. Il grogna, il ne voulait pas qu’on lui prenne sa maman, c’était sa maman.  

Etrangement chaque « prétendant » de sa mère ne l’avait jamais inquiété, il savait qu’elle ne les aimait pas et ne s’intéressait pas à eux, mais lui, c’était son papa ! donc forcément sa maman devait beaucoup l’aimait.  

Nicolas ne dormait plus depuis l’entrée d’une personne dans la chambre, il reconnut quelques instants plus tard, la présence de son fils. Seul lui, pouvait si peu descendre le niveau du lit…  

Au bout de quelques minutes le jeune homme se décida à se retourner, il se demandait pourquoi il restait là sans bouger. Il ouvrit les yeux et il vit le petit visage boudeur les bras croisés. Il se retint d’esquisser un sourire pour manifester son amusement a cette mimique.  

- Bonjour Tom, bien dormi ?  

- Qu’est ce que tu fais dans le lit de MA maman.  

- Tu me dis pas bonjour ?  

- B..ON…JOUR fit l’enfant. Que fais tu dans le lit de ma maman ?  

Nicolas se redressa il était torse nu. Il avait un pansement sur le ventre, l’enfant toucha ce qui arracha une grimace au blessé.  

- C’est quoi ça ? tu as eu un bobo ? demanda le petit garçon avec une grimace comme s’il ressentait lui aussi la douleur.  

- J’ai eu un bobo oui, mais ne t’inquiète pas Tom ce n’est rien.  

- Qu’est ce que tu fais dans la chambre de ma maman ?  

Le papa sourit, son fils faisait preuve d’une ténacité amusante il lui répondit :  

- Et si je dormais avec ta maman cela te dérangerait ?  

- Oui.  

- Pourquoi ?  

- C’est ma maman.  

- Oui mais moi je suis ton papa…  

- Toi tu es mon papa qui a fait pleurer ma maman, alors…  

- Les papas et mamans dorment dans le même lit normalement.  

L’argumentation de son père tenait la route, il fronça son petit nez et finit par demander :  

- Ou est maman alors ?  

« tenace le petit »  

- Elle a décidé de dormir dans le lit de ton grand-père.  

- Et papy ? il est ou ?  

- Si j’ai compris chez un certain Mick.  

- Tu me fais mon petit-déjeuner, déclara alors l’enfant avant de descendre du lit et de filer vers la cuisine.  

Nico cligna des yeux, son fils ne lui avait pas posé la question il avait simplement déclaré qu’il devait lui préparer son petit-déjeuner. Il enfila un t-shirt sur son caleçon et alla dans la cuisine. Tom posa un œil critique sur son père et lui dit :  

- Maman dit que ce n’est pas une tenue pour manger…  

- Je te prépare ton petit déjeuner bonhomme un peu de pitié pour ma tête.  

- …  

- tu prends quoi comme petit déjeuner ?  

- pan cake, céréales et lait.  

- Euh dans quel placard les céréales ?  

- Celui là fit-il en indiquant un placard. Je veux ceux avec l’abeille dessus.  

Le jeune homme ouvrit le placard et se prit une libellule sur la tête, il songea amusé qu’il y avait la caverne d’Alibaba avec tout ses trésors et là il constata qu’il était tombé sur une mine de céréales. Il chercha pendant un quart d’heure le paquet tant désiré.  

- Dis donc tu les collectionnes les paquets !  

- J’aime bien changé. Et c’est papy qui fait les courses avec moi pour mes gâteaux !  

- Et il te gâte honteusement intervint Haruka en entrant dans la cuisine.  

- T’es déjà levée maman ? demanda le petit garçon.  

- Oui, il semblerait que ton grand-père ait oublié d’enlever son réveil. J’ai la tête en étaux.  

- Je te sers quelque chose Haruka ?  

- Oui. Bonjour Nico.  

Nicolas qui était en train de remplir le bol de Tom, se retourna avec son bien quand il jeta un regard à la jeune femme. Il écarquilla les yeux et resta la bouche ouverte, Tom regarda ses parents et demanda :  

- Dis maman pourquoi mon papa il a les yeux exorbités comme papy devant la télé ?  

Haruka écarquilla les yeux à son tour et fila dans sa chambre chercher sa robe de chambre. Elle revint mieux vêtu. Elle alla vers la table et embrassa son bonhomme.  

- Bonjour mon chéri tu as bien dormi ?  

- Oui…  

- Tu veux des pan cakes ?  

- Nan, j’ai mal au ventre…  

- Voilà tes céréales Tom, déclara le jeune homme.  

- …  

- Tom fit Haruka.  

- Mer...ci, grommela l’enfant en plongeant son nez dans son bol.  

- Je vais prendre ma douche, tu es sage Tom…  

- Oui !  

La jeune femme sortit de la cuisine suivit quelques secondes plus tard de Nicolas qui déclara nonchalamment :  

- J’aime beaucoup ta chemise de nuit…  

- Je te l’ai dis je ne suis plus une enfant.  

- Tom est pas sympa de m’avoir démasqué.  

- Mon fils est du genre protecteur… comme mon père. Enfin si en grandissant il pouvait éviter de prendre ses vices cela serait super. Enfin je peux rien dire papa fait de son mieux.  

- Je vais radoter mais j’aime beaucoup ta chemise de nuit…  

- J’en doute pas… c’est Vanessa qui l’a choisi. Je ne sais pas ce qu’on voit quand je l’ai, mais ce qui est sûr c’est qu’on doit en voir pas mal. La première fois que je l’ai mise mon père à recraché son café. Il faut dire qu’il était pas seul dans la cuisine, chose que j’ignorais.  

- Une femme ?  

- Non. Il n’oserait pas. En fait c’était un ami à moi qui était là…  

La jeune femme entra dans la salle de bain non sans avoir poussé à l’extérieur son prétendant. Elle se déshabilla et se glissa sous la douche. Haruka ne savait pas trop quelle attitude adopter vis à vis du père de son fils. Longtemps elle avait espéré qu’il ne soit pas mort qu’il reviendrait de la façon dont il était réapparut la veille, mais elle avait aussi perdu ses désillusion vis à vis de son futur. Elle l’avait trop aimé pour envisager d’être touché par un autre homme que lui, à présent qu’elle était « adulte », une jeune femme épanouit elle devait avouer que les sentiments qu’elle avait éprouvé à l’époque étaient bien dérisoire vis à vis de ceux qu’elle ressentait à présent.  

Elle se demandait combien de temps elle pourrait lui en vouloir alors que tout son corps réclamait d’être serré dans des bras forts et protecteurs autres que ceux de son père. Ces quatre dernières années, elle avait appris à dépendre un peu plus des autres et plus spécialement de son père.  

A la même époque quatre ans auparavant elle venait de découvrir le partenaire de travail de sa mère sans se douter - ou peut-être inconsciemment - qu’il s’agissait en réalité de son père biologique. L’homme que sa mère avait continué à aimer éperdument malgré les années.  

A aucun moment sa mère n’avait désavoué son père. Enfant elle avait souhaité de tout cœur avoir un papa comme les autres, elle savait ce qu’était que de manquer de quelqu’un qui la réconforterait, elle ne voulait pas priver son fils de son père.  

De plus, les quelques minutes qu’elle avait passé dans ses bras avait produit sur elle un désir qu’elle n’avait jamais ressentit à l’époque ou alors tellement limité.  

Haruka savait depuis longtemps que le fait d’avoir fait l’amour avec Nicolas à l’époque avait été une erreur, qu’elle n’était pas vraiment prête. Elle voulait juste réussir à se rassurer, elle se sentait si seule, sa mère l’avait quitté puis sa tante…  

Elle avait eu peur qu’il l’abandonne, qu’il la laisse… en réalité elle avait manqué terriblement de confiance en elle, et elle avait essayé de se raccroché à lui de la façon qu’elle pensait la meilleure, en s’offrant à lui.  

Elle voulait qu’il y ait un lien entre eux plus fort que tout, et cela s’était effectué un peu malgré eux… elle était tombé enceinte, terrifiée était un mot un peu trop court pour décrire l’étendu de ses sentiments à ce moment là. Il ne l’avait pas abandonné sur le coup… alors qu’il aurait pu la quitter à cet instant là.  

La jeune femme alors adolescente avait ressenti tout l’amour qu’il avait pour elle, de ne pas lui demander de se débarrasser du problème. Cependant, des circonstances tragiques les avait séparés, le corps de son amant n’avait pas été retrouvé, alors elle avait espéré.  

Mais elle avait peu à peu perdu l’espoir tout en restant fidèle à sa mémoire, tout en offrant à leur fils une connaissance presque total de celui à qui il devait la vie. Cependant à aucun moment elle n’avait émis la possibilité devant Tom ou Ryo que Nicolas pouvait être en vie. Pour ne pas concrétisé ses pensées…  

Son petit bonhomme, qui la protégeait un peu comme une mère poule, alors que c’était elle la maman. Elle ne devait pas compromettre les chances de Tomas de connaître son père et inversement. Sa proximité ne la dérangeait pas, mais ses sensations étaient mises à rude épreuve. Ce matin, elle n’avait pas fait exprès d’aller dans la cuisine en nuisette. Elle avait compris par le passé qu’elle avait beau être d’une longueur correct à son avis elle devait être presque transparente. Parce qu’elle était aveugle elle devrait pas être gênée, avait suggéré Vanessa quand Haruka lui avait dis qu’elle avait exagéré.  

La jeune femme avait senti l’amusement de sa meilleure amie, à son grand damne heureusement que la personne qui l’avait surprise ainsi n’y avait jamais fait référence… elle songea que son père devait y être pour beaucoup. Pourtant elle n’avait pas renoncé à la porter avec une robe de chambre par dessus. Le tissu était tellement confortable qu’elle avait mis de côté ses appréhensions au cas ou elle oublierait d’ajouter une épaisseur comme aujourd’hui par exemple.  

Si Tom lui avait dis que son père avait la même tête que son grand-père devant la télé cela ne lui projetait pas une image positive de son ancien amant.  

Machinalement elle éteignit l’eau se sécha puis enfila son peignoir. Avant d’aller dans sa chambre pour s’habiller. Elle posa son peignoir sur son lit et prit des rechanges dans son armoire. Alors qu’elle avait enfilé des sous-vêtements. Elle entendit quelque chose… elle fit :  

- Papa ? c’est toi ?  

- Oui je suis là.  

- Qu’est ce que tu fais là ?  

- Je fais passé l’envie à Nicolas de te regarder t’habiller…  

- Pardon ?  

- Il était allongé sur ton lit.  

La jeune femme passa au rouge carmin, et enfila rapidement un t-shirt qu’elle trouva là et fila de la chambre sans sortir sa massue. Elle trouva étrange son t-shirt car il lui arrivait plutôt bas puis elle se rendit compte qu’il s’agissait de celui de Nicolas.  

Haruka alla dans la cuisine et mit son bol au micro-onde deux minutes avant de ressortir de la pièce pour aller vers la pile de linge à repasser elle réussi à se trouver une jupe qu’elle enfila à la va-vite.  

Elle retourna dans sa chambre et déclara :  

- Dis donc Nicolas c’est pas parce que nous avons un fils en commun que cela t’autorise à m’épier pendant que je m’habille ! fit-elle agacée.  

- Mais j’étais déjà là, grommela l’intéressé.  

- Tu sais bien que je ne peux pas le voir ! alors tu dois sortir quand tu me vois surtout quand tu vois que je m’habille, fit-elle rougissante.  

- Je dois avouer que j’ai apprécié le spectacle.  

- Si tu continues ce genre d’insinuation je t’assure que je fais réellement appel aux massues. Ok ?  

- Tu les sors d’ou d’ailleurs ces trucs ?  

- Aucune idée. Mais c’est radical, ma mère les utilisais beaucoup sur mon paternel…  

Elle resta un instant appuyé à son bureau avant que Nicolas ne la rejoigne et lui caresse la joue qui immédiatement rosie.  

- Tu veux bien me donner une chance demanda-t-il le cœur en émoi…  

- Seulement quand tu m’auras tout raconter. Bon je dois me préparer excuse moi. Elle prit des habits propres et retourna dans la salle de bain. Après cela elle alla voir son fils qui s’était habillé de son côté aidé par son grand-père.  

Elle arriva dans le salon et dit :  

- Tom tu es prêt ?  

- Oui maman.  

Ce dernier bonnet sur la tête, écharpes gants et manteau attendait gentiment sa mère qui arriva habillé d’une jupe mi-longue pourpre et d’un pull en v blanc crème. Elle avait mis des baskets noirs pour pouvoir bien marcher.  

- Alors on y va. A plus tard ! fit-elle.  

- Au revoir répéta l’enfant en tenant la main de sa maman et de disparaître dans la montée d’escaliers.  

Nicolas se tourna vers son beau-père et demanda :  

- Ou ils vont ?  

- Haruka travaille à la bibliothèque le samedi matin, et Tom en profite pour y aller avec elle.  

- Et que fait-elle exactement ?  

- Elle lit des histoires aux enfants…  

Le jeune homme était mal à l’aise, après tout, cet homme l’avait frappé pour avoir regardé sa fille se changer à son insu.  

- Pour tout à l’heure…  

- Ne recommence plus jamais ça fit simplement le nettoyeur.  

- Je n’ai pas pu décoller mon regard… Je suis désolé.  

Le nettoyeur l’ignora et profita de l’absence de sa fille pour allumer la télé et regarder la météo sur les chaînes peu recommandables.  

Nicolas le regarda il vit que son entrejambe était en garde à vous, il reçut une libellule sur la tête et finit par regarder lui aussi la télé. Mais les images plus qu’osées n’avaient aucune conséquences sur son état, cela n’avait rien à voir avec sa propre réaction face à Haruka.  

S’il avait cru avoir oublié son premier amour, il devait s’avouer que cela n’avait pas du tout fonctionné. A peine l’avait-il revu apeurée et retranchée telle l’adolescente qu’il avait mis dans une situation délicate, que ses sentiments étaient revenus plus fort encore témoignant ainsi du lien inaliénable entre eux deux, le temps ayant fait que renforcer son amour pour elle.  

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