Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: chibiusa

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 38 chapters

Published: 14-07-06

Last update: 02-01-08

 

Comments: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Summary: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

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   Fanfiction :: Remember me

 

Chapter 9 :: Se faire confiance

Published: 11-09-06 - Last update: 11-09-06

Comments: Je remercie mes cinq revieweuses ^^ ! ça fait toujours chaud au coeur de voir que l'histoire plait ! voici donc d'ors et déjà le chapitre 9 bonne lecture à tous ^^ !

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Ryo était plutôt grognon quand il franchit la porte du Cat’s Eyes avec Tom qui lui s’était endormi dans la voiture.  

 

Le nettoyeur s’installa sur une des banquettes, calant correctement le loupiot.  

 

- Qu’est ce qui se passe Ryo ? demanda Miki en enlevant son tablier et en s’asseyant en face de lui.  

- Je lui ai apporté devant son école et là j’ai rencontré l’avocat maître euh Fergusson je crois, et ce dernier savait mon nom… Il savait qui j’étais tout du moins une fois présenté. Haruka m’a dit qu’elle n’avait pas changé d’avis pour l’appartement avec son fils et enfin le comble, elle avait un « rendez-vous » et ne pouvait pas récupérer Tom tout de suite…  

- Peut-être avait-elle des obligations, tu ne peux pas la mettre sous cloche Ryo. Elle a une vie…  

- Elle a même pas encore 14 ans…  

 

Les pensées du nettoyeur furent court-circuiter par l’arrivée de Katy dans les bras de Bryan qui la posa sur la banquette le temps qu’il aille chercher le fauteuil au moment ou il voulut la reprendre dans les bras la petite fille lui dit qu’elle voudrait rester sur la banquette, comme si tout était normal.  

 

- A vos ordres Mademoiselle Katy.  

 

Le jeune homme en profita pour dissimuler plus loin le fauteuil. Il récupéra les affaires de Katy dessus et revint s’installer en face d’elle.  

 

- Vous voulez boire quelque chose ? demanda Miki.  

- Un coca s’il vous plait, fit l’adolescente.  

- Pareil.  

- D’accord.  

 

Ryo s’avança avec Tom et alla voir Katy et Bryan.  

 

- Tiens Tom est ici ? ou est Haruka ? demanda-t-elle.  

- Allez savoir, je suis allée l’attendre devant son collège et là le blanc bec d’avocat a dit qu’elle avait un rendez-vous.  

- On est mardi c’est ça ?  

- Oui…  

- Alors c’est normal.  

- Comment ça normal, j’aimerais bien que vous me disiez ce que vous savez.  

- Vous n’avez qu’à lui demander déclara Bryan. Ce n’est pas à nous de raconter sa vie…  

- Comme par exemple qu’elle a essayé de se suicider ? déclara le nettoyeur en s’écartant.  

- C’est pas vrai ! déclara Katy vindicative tout en essayant de l’atteindre, mais impossible ses jambes refusèrent de bouger et tout ce qu’elle réussit ce fut de perdre l’équilibre et de tomber de la banquette.  

- Katy ! s’écria Bryan en allant vers elle…  

 

Elle était étalée sur le sol. Doucement, il la prit dans ses bras… il lui caressa le visage elle se réveilla.  

 

- ça va ?  

- oui… je crois que j’avais un peu trop oublié… fit-elle en tirant la langue.  

- Arrête de faire l’idiote s’il te plait, déclara Bryan inquiet – tu aurais pu te faire mal…  

- Une bosse de plus… fit-elle piteusement. Et vous ! au lieu de dire des bêtises sur Haruka ou de croire tout ce que vous lisez, demandez-lui donc pourquoi ça a fait comme une overdose…  

 

Katy s’accrocha au cou de Bryan et ce dernier la releva et la mit cette fois-ci à côté de lui du côté du fond pour être sûre qu’elle tenterait plus d’acrobaties.  

 

- Je vais vous dire ce qui s’est passé déclara Haruka qui venait d’entrer. Je ne me souvenais plus d’avoir pris mes cachets…  

 

Trop occupé, le nettoyeur ne s’était pas rendu compte que la clochette avait sonné et qu’Haruka était arrivée…  

 

- Avec tout ce qu’il y avait dans ton organisme, tu n’en as pas pris qu’un…  

- Je ne suis peut-être pas fière de ce que je suis, et de certaine de mes actions Monsieur SAEBA. Mais vous pourriez au moins me croire quand je dis qu’en fait j’étais allergique à ce produit… Un cachet l’effet de trois et deux cachets l’effet de six… et comme je devais en prendre Un et demi et malheureusement j’en ai pris deux fois car je me souvenais plus le prendre… ce fut comme si j’en avais pris 4 et ½. Vous me croyez c’est bien, vous me croyez pas tant pis.  

 

Elle récupéra son fils ses affaires et lui dit :  

 

- Vous m’aviez dit que vous aviez une adresse de nourrice qui vous convient, fit-elle acerbe. Pour que vous soyez au courant de mon emploi du temps puisque cela semble tout à coup être très important pour vous. Tous les soirs de la semaine à partir de 20 h à 22h30 il y a répétition. A cela s’ajoute, le cours d’autodéfense le mercredi après-midi, suivit d’un cours de théâtre et un de musique derrière ce qui me rend indisponible jusqu’à 17h30. mes heures de permanences, je les utilise pour mes devoirs pour être débarrassés. Et pour ce qui est du rendez-vous du mardi et du vendredi après les cours c’est pour le psy… condition sine qua non pour que je puisse garder mon fils avec moi. Vous n’aurez qu’à demander à Fergusson confirmation. Bonne soirée.  

 

L’adolescente plus renfrognée que jamais, sortit droit comme un i. Ryo soupira décidément il faisait tout de travers avec elle…  

Il sortit derrière elle et la rattrapa alors qu’elle allait traverser, il la tint par le bras. Elle sursauta et lui envoya son sac dans la figure, Ryo ne put s’empêcher de pousser un petit cri plaintif.  

 

- Ryo ? c’est vous. ?  

- Oui… outch…  

- Je suis désolée, je ne pensais pas que vous seriez là…  

- C’est rien, ta mère a déjà frappé plus fort. Je veux te parler…  

 

Ryo l’entraîna dans le parc, Haruka lui dit :  

 

- Mais il est pas dangereux ce parc en soirée ?  

- Si, mais tu es avec moi donc ça va…  

- …  

 

Il lui donna le coude et avançait à son rythme :  

 

- Pourquoi… ?  

- Quoi donc ?  

- Pourquoi vous demandez aux autres, pourquoi vous ne me faîtes pas confiance ? fit-elle doucement.  

- Tu ne me dis rien et quand je pose une question tu te braques, je me renseigne comme je peux…  

- Jusqu’à croire que je puisse avoir un geste pour me tuer ?  

- Je me suis fié à ton carnet de santé…  

- Mais vous ne me croyez pas c’est ça…  

- Je demanderais au Doc si ça peut arriver ce genre de réaction allergique.  

- …  

- Allons Haruka, je te crois mais je voudrais faire barrer la phrase comme quoi tu as tenté de te tuer si ce n’est pas le cas… pour pas que cela te porte préjudice.  

- Je vois…  

- Et cette histoire de psy ? demanda-t-il doucement.  

- Quand on perd beaucoup de personnes qu’on aime en quelques mois, on a besoin d’être aidé à s’en sortir. Ma tête est hors de l’eau depuis le début, mais parfois on risque de replonger la tête sous l’eau de risquer s’asphyxier.  

- Ce qui explique l’existence de Tom, il est là pour te maintenir la tête hors de l’eau…  

- Non, il est là parce qu’il est là. J’avais perdu maman et tata, j’étais toute seule, il n’y avait que Nico pour me réconforter c’est tout…  

- Il t ‘a forcé ?  

- Bien sûr que non ! j’ai été un peu idiote sur le coup, j’avais peur de le perdre. Faire ça c’était un moyen comme un autre d’avoir moins peur de se retrouver encore seule. Ça fait dix ans que je vois que du noir autour de moi, et ça fait dix ans que j’ai peur du noir encore plus qu’avant. Et j’étais si seule… Je ne dis pas que je suis très fière de moi, même pas du tout. Mais je ne veux pas regretter l’existence de Tom. Il a pas de chance, mais moi il me permet d’avancer. Ça reste néanmoins un accident, je connaissais pas mon corps, je ne le connais toujours pas d’ailleurs… Personne n’a eut l’occasion de m’expliquer tout ça moi, fit-elle piteusement.  

- Pour le beau gosse de 20 ans que je suis – Haruka reçut un corbeau sur la tête – c’est frustrant d’apprendre qu’il est déjà grand-père aussi jeune…  

 

Il y eut un silence et il finit par lui dire :  

 

- ça n’a rien avoir avec le fait que tu sois maman Haruka, c’est juste que tu as que 14 ans et j’aurais préféré que tu attendes quelques années avant d’avoir de telles responsabilités, surtout si ce « Nico » t’a laissé tombée…  

- il ne m’a pas laissé tomber, si on avait pas des appuis financier derrières nous, je n’aurais pas envisagé une seconde de le garder, murmura-t-elle. Même si avorter ne me serait pas non plus venu à l’esprit – elle frémit à cette idée – quand il l’a appris, il voulait faire les choses pour moi, il m’a demandé mon avis sans jamais intervenir, il m’a dit que quoi que je décide, il serait toujours là pour moi.  

- Et au final il t’a abandonné…  

- NON ! il a pas eu le choix, pas eu le choix…  

- Tu veux vraiment vivre toute seule avec ton fils et Miro dans cet appartement ?  

- Je, je veux essayer… au moins pendant quelques semaines… pour prouver et me prouver que je suis capable de me débrouiller.  

- D’accord tu peux aller y habiter. Mais Haruka…  

- Oui ?  

 

Il se leva et s’accroupi devant elle qui était assise :  

 

- Demander de l’aide ou appeler au secours, n’est pas une preuve de faiblesse. Si tu m’appelles pour t’aider pour quelque chose je serais toujours là… toujours. Tu sais ta maman m’avait caché ton existence, c’était pour te protéger et me protéger.  

- Pourquoi ?  

- Parce qu’à l’époque je faisais un travail très dangereux, et le quartier là et bien plus personne ne pouvait sortir la nuit, et le jour les gens l’évitaient au maximum. Il y avait une telle dose de malfrats et de gang que ça terrorisait tout le monde, alors j’ai aidé la police à les mettre en prison ou à les maintenir au calme. Aujourd’hui nous avons de la chance ça fait cinq ans environs que le quartier est un peu plus sûr, ou tout du moins aussi sûr qu’à l’époque ou ta mère habitait avec moi.  

 

Il lui remit une mèche derrière l’oreille et lui caressa la joue :  

 

- Je sais que tu es capable de te débrouiller toute seule, mais savoir ne veut pas dire devoir. Je ne t’ai vu grandir qu’à travers des photos et des cassettes vidéos, je voudrais profiter de toi maintenant.  

- Je… vais y réfléchir.  

- D’accord. Je vous raccompagne chez vous alors.  

 

Elle lui tendit le bras, et Ryo l’aida à se relever il lui demanda :  

 

- C’est quoi cette histoire de tuteur ?  

- Quand maman est morte, ma tutrice a été Tata, elle devait normalement m’envoyer à Tokyo à l’école, mais elle n’était pas très pour. Et comme je ne voulais pas y aller elle ne m’y a pas forcé, seulement un mois après la mort de maman elle a eut l’accident. Ensuite j’ai été placé en foyer et le juge a nommé un tuteur. C’est comme ça, et là ce même tuteur doit venir voir comment je vis toute seule. Un ultime examen, encore un.  

- Y’a-t-il encore beaucoup d’examen de ce genre ?  

- Pour qu’ils me fichent la paix ? Y’a aussi une assistante sociale qui doit venir, tout doit être pour elle impeccable appartement, nourrice, mode de garde etc. quand ils vous attrapent les bureaucrates ils vous lâchent pas…  

- Et tout ça c’est à cause de quoi ?  

- Un petit séjour en hôpital…  

- Tu peux tout me dire…  

- Psychiatrique, murmura-t-elle. Parce que j’étais pas bien…  

 

Bien que le mot l’ai fait sursauter, il lui demanda comme si de rien n’était :  

 

- Maintenant ça va ?  

- Oui !  

 

Ryo s’arrêta et se positionna devant elle, il lui enleva ses lunettes et sonda ses yeux brillants d’incertitudes.  

 

- Oui ça va très bien. Donc si j’ai bien compris c’est pour qu’ils te fichent la paix que tu veux habiter toute seule…  

- Je ne veux plus qu’il mette en doute mes capacités à m’occuper de mon fils. Après, si je ne me sens pas à l’aise je chercherais peut-être une autre solution. je suis terrifiée à l’idée de vivre seule, mais si je ne le fais pas maintenant pour leur montrer… ils seront encore après moi dans cinq ans…  

- Tu es bien la fille de ta mère, combative à tout moment. Elle serait fière de toi.  

- Je ne crois pas…  

- Si j’en suis sûr, tu sais ta mère disait toujours qu’on avait le droit à l’erreur. Tu ne peux pas imaginer le nombre de bêtises que j’ai fait, pire que la tienne qui au moins se finit par quelque chose de positif.  

- De positif ?  

- Bah oui ce bonhomme ! c’est le point positif de ton erreur, en fait je me demande surtout si tu as vraiment appréciée de faire l’amour avec ton ami.  

 

La question avait fusée sans vraiment que Ryo ne puisse l’en empêcher, Haruka se sentit rougir, voilà des sujets qu’elle n’aurait pas abordé avec sa mère alors avec son père qu’elle ne connaissait que depuis peu… Justement c’était un moyen comme un autre d’être certaine de ne pas être jugée…  

 

- J’aime pas parler de ce genre de chose…  

 

Ryo sourit, il se doutait qu’elle aimait pas en parler. Lui non plus, l’idée de parler de la sexualité avec sa fille de quatorze ans ne l’enchantait pas. Mais comme elle l’avait dit, elle n’y connaissait rien et d’une certaine manière c’était normal qu’elle ne sache pas que la conséquence pouvait être un petit bébé. Enfin elle le savait mais selon lui, elle ne devait pas penser que ça pourrait lui arriver.  

 

- Je pense sérieusement, que j’aurais plus apprécié si j’avais eu quelques années de plus.  

 

Ryo qui était en train de boire une cannette de café récupérée dans un distributeur s’étouffa et déclara pour se donner contenance :  

 

- Ton copain ne devait pas être très tendre et bien c’est tout. Tu rencontreras d’autres hommes plus « doué » pour la chose.  

- Je ne crois pas que ça ait rapport avec…comment on dit, avec la performance sexuelle de mon ami – Ryo s’étouffa une deuxième fois, il ne pensait pas qu’elle répondrait – cependant je pense que je n’étais simplement pas suffisamment prête pour ça, et qu’en plus la sensibilité et le désir sexuel ne s’acquièrent certainement pas pour une fille à douze ans.  

 

Ryo recracha son café, sa fille l’étonnait, elle avait plus de vocabulaire qu’il ne le pensait. Cependant il devait avouer que son raisonnement était le bon. Peut-être qu’elle avait pu enfanter, mais son corps d’enfant ou plutôt de jeune adolescente n’avait sûrement pas eu les sensations suffisamment développées pour apprécier l’union charnel à sa juste valeur. Il ne doutait pas de l’amour qu’elle avait eut avec son partenaire, Ryo avait vu une lueur dans ses yeux pourtant vide. Il se demandait encore ou était passé ce chenapan et pourquoi tout le monde lui taisait le reste des informations.  

 

Tout en conduisant doucement dans sa mini, il comprit qu’il faudrait que Miki joue la « nounou » un moment pour Tom, car « Maman » Ours ne ferait pas l’affaire. Si douce était-elle avec les mouflets, son apparence plus proche de Falcon avec des couettes qu’autre chose ferait à coup sûr fuir l’assistante sociale.  

Ryo comprenait de mieux en mieux sa fille, il savait pourquoi elle faisait ça, pour ne plus les avoir sur le dos dans quelques années, qu’ils ne doutent jamais de sa capacité à s’occuper de son enfant.  

D’un autre côté, le nettoyeur regrettait de ne pas avoir d’identité propre pour réclamer haut et fort la garde de sa fille et donc par extension de son petit-fils. Mais si cela avait été possible, cela aurait été que reculer pour mieux sauter…  

 

Il fit le tour de la voiture et ouvrit la porte à sa fille, il l’aida à sortir de la voiture et se pencha pour prendre le petit bonhomme qui grognait de mécontentement il avait faim et le faisait savoir.  

En plus, pour couronné ils avaient dut s’arrêter à une supérette pour acheter des couches, des petits pots et du lait pour bébé aux céréales.  

 

Quand ils entrèrent dans l’appartement celui ci était à bonne température, il faut dire qu’Haruka avait d’ors et déjà mit tous les radiateurs à fond pour pouvoir maintenir une température correcte pour son fils.  

Elle ne prit pas la peine d’allumer, en fait elle n’y avait pas pensé. Ryo le fit à sa place et il découvrit un mobilier simple mais chaleureux. Il revisita l’appartement, deux chambres et un salon. Dans le salon traînait un parc dans lequel un certain nombre de jouet, il y avait un clic-clac dans le salon avec des coussins. Et elle alla dans la cuisine ou le minimum vital c’est à dire deux assiettes, deux verres et autant de couverts que nécessaire étaient présents.  

 

Elle avait déjà tout organisée, et savait déjà ou était la chaise du petit garçon.  

 

- Tu as racheté tout ça ?  

- Non. En fait maman avait gardé tout le matériel de quand j’étais bébé, alors je l’ai fait rapatrier de là-bas. Maman aimait beaucoup le bois comme matériaux. J’aime bien aussi. Je ne sais pas leur couleur par contre, je ne me souviens pas, je sais juste que ça s’harmonise avec le mobilier de sa chambre.  

- La chaise est en bois vernis pâle.  

 

Elle le fixa à l’aide du harnais dans la chaise et indiqua à son chien de surveiller. Pendant ce temps là, la jeune fille remplit le biberon d’eau avec des cuillères et une fois chaud. Le donna au petit garçon, qui semblait fatigué. Une fois nourri, il fut changé et mis en pyjama. Elle demanda :  

 

- V… Tu as faim Ryo ? demanda-t-elle doucement.  

 

Le nettoyeur sourit, enfin elle l’avait tutoyé. Il ne demandait pas à ce qu’elle l’appelle « papa », il ne savait pas si c’était possible après tout ce temps. Mais rien que le fait de savoir qu’elle le tutoyait lui faisait plaisir.  

 

- Oui, tu veux que je fasse quelque chose ?  

- Mettre la table… je m’occupe du reste.  

- D’accord.  

 

Le bébé couché et endormi, Haruka revint dans la cuisine et sortit un saladier. Dedans elle coupa des tomates, de la mozzarella ajouta des olives, du mais. Cela n’était pas du tout Japonais mais c’était une cuisine pratique pour elle…  

Elle sortit une poêle et tourna le bouton de la plaque en vitrocéramique, qui la prévint de manière orale quand cette dernière était chaude. Elle posa son plat dessus et mit du beurre dedans, elle cassa ensuite des œufs à cuire, elle mit en même temps un minuteur qui sonna une minute plus tard.  

 

Elle mit les couverts sur la table et trouva un sous de plat avant de poser la poêle dessus et d’arrêter le vitro.  

 

Elle s’assit par mégarde sur les genoux de Ryo… elle se leva prestement pour s’asseoir sur l’autre chaise.  

 

- Vous avez changé de place râla-t-elle gentiment.  

- Désolé, fit le nettoyeur en rigolant.  

- A table.  

 

Ils mangèrent en silence et le nettoyeur dévora, l’adolescente le dévisagea et lui dit :  

 

- Ne me dîtes pas que ça vous suffit pas…  

- J’aurais bien mangé un sanglier en fait…  

- Vous allez finir aussi maigre qu’Obelix à ce rythme là, surtout que vous ne dépensez plus autant d’énergie que quand vous étiez jeunes.  

 

Ryo fut assommé à deux secondes d’intervalle par deux corbeaux dont l’un d’eux portait un casque de gaulois. Le nettoyeur avait bien noté par contre qu’elle l’avait à nouveau vouvoyé, selon lui, elle ne le faisait pas exprès…  

 

- Je suis toujours jeune ! s’exclama-t-il !  

- Hum, vous étiez à la maternelle alors quand vous m’avez eu c’est ça ?  

- Grrr ! Tu es pire que ta mère grogna-t-il.  

- Maman disait que j’avais un peu le même caractère que vous… elle a ajouté que dans mon cas c’était essentiel d’en avoir. Elle a ajouté que son partenaire était par contre une catastrophe ambulante, incapable de dire un mot gentil sans l’entourer dans trois mots méchants…  

- Bonjour l’image…  

 

Elle lui adressa un magnifique sourire. Ryo fut troublé et lui dit :  

 

- Tu as le sourire de Kaori…  

- Merci.  

 

Haruka se leva et alla se couler un bain, ce soir il y avait répétition mais elle téléphona qu’elle n’irait qu’à 21 heures qu’à cette heure là chacun devrait être prêt pour jouer les scènes ou elle apparaissait. Elle savait qu’il y avait suffisamment de scènes sans elle pour qu’elle se permette une telle chose aujourd’hui.  

Elle laissa la porte de sa salle de bain entrouverte et son chien était posté devant comme un protecteur.  

Pendant ce temps là, Ryo fit le tour du propriétaire… elle avait mis une literie blanche dans la chambre de son fils, et il se rappela qu’elle avait dit que c’était les meubles que sa mère avait achetée pour elle. Il effleura chacun d’entre eux.  

Il vit même qu’il y avait des plantes dans l’appartement et il fut surpris de voir une petite boule de poile dans un panier.  

 

- Un chat… Et bien Umi n’est pas prêt de venir ici…  

- Pourquoi vous dites ça ? demanda Haruka qui avait les cheveux trempés et qui était à l’heure actuelle habillée d’un t-shirt et d’un short.  

 

Plus ça allait, plus le nettoyeur était fier d’être le père de cette belle jeune fille. Il vit dans un coin une télévision il demanda :  

 

- Mais tu as une télé ? Pourquoi faire ?  

 

Elle lui sourit et elle dit :  

 

- Ce n’est pas parce que je ne vois pas que mon fils n’a pas le droit de regarder les dessins animés, même si elle n’est pas réglée pour le moment… ce n’est pas urgent non plus.  

- Je vais te le faire si tu veux.  

- Ok.  

 

L’adolescente s’assit sur le canapé, une jambe sous ses fesses et elle sollicita la présence de son chien pour lui servir d’oreiller. Quand il geint, elle se releva et lui dit doucement qu’elle avait oublié.  

Ils changèrent donc de position elle s’assit et le chien vint poser sa tête sur ses jambes. Elle le caressait doucement, lentement.  

Avisant de l’heure Ryo lui demanda si elle n’allait pas répéter ce soir.  

 

- J’ai prévenu que je n’irais qu’à 21h00, je sais que Bryan et Katy aussi iront un peu plus tard.  

- Ce Bryan il fait quoi dans la vie ?  

- Bryan ? il veut rentrer à Todaï, il aurait put être accepté avec bourse à Yell mais il préférait se rapprocher du Japon. Comme on était tous là pour un an au minimum. Mais c’est surtout qu’il veut être dans les parages pour s’occuper et distraire Katy. Il joue le rôle de grand-frère.  

- Katy, elle a pas toujours été handicapée n’est ce pas ?  

- Non, effectivement, son plus grand souhait est de se tenir sur ses jambes, pas spécialement marcher mais se tenir debout. Dire à tout le monde « vous voyez moi j’y arrive aussi ». C’est une battante dans son genre…  

- Et Bryan ?  

- C’est un enfant de l’assistance, ses parents étaient maltraitant, il a été retiré il avait cinq ans… je crois…  

- Et Katy ?  

- Elle a perdu ses parents quand elle était petite, dans un accident de voiture ou elle aussi était, d’où sa paralysie. Y’a deux ans on lui a fait une sorte de greffes de moelle osseuse, mais ça n’a pas l’air de vouloir prendre… Elle continue vaillamment les rééducations.  

- Et Vanessa ?  

- Alors Vanessa a encore ses deux parents mais ils sont divorcés, elle vit avec sa mère qui est aussi au Japon. On est environ 5 a être orphelins.  

- Tu n’es pas orpheline…  

- Non c’est vrai, je suis juste orpheline de mère… comme le dit Katy gaiement on dirait une véritable cours des miracles sur scène !  

- J’ai hâte de voir ça…  

 

L’adolescente se releva obligeant son chien à faire de même et elle alla jusqu’à sa chambre pour s’habiller seulement elle déclara « vous n’allez pas être déçu », elle l’avait dit doucement mais Ryo avait bien entendu…  

 

Elle revint habillée d’un simple jean noir d’un pull blanc à col roulé et des bottines au pied. Ça l’embêtait de devoir relever son fils, mais bon elle savait aussi que dormeur comme il était, il ne s’apercevrait probablement de rien. Et effectivement elle lui mit sa combinaison polaire et un bonnet sur la tête sans que le bébé ne se réveille.  

 

- Il est pas tourmenté pour autant déclara le nettoyeur.  

 

Visiblement entre eux deux c’était un jeu que de se faire sursauter, mais l’adolescente ne s’en formalisa pas outre mesure.  

 

- Oui, j’étais pareil bébé. Maman pouvait me trimbaler partout une fois que je dormais ça allait. Mais je sais qu’elle a pesté quand j’étais petite car je voulais dormir la journée et pas la nuit.  

- Oui j’ai lu ça…  

- Vous avez lu tous ses journaux ?  

- Tous ceux de sa vie aux Etats-Unis, elle m’a interdit de lire ceux qu’elle a laissé à Tokyo.  

- Je n’ai rien trouvé dans la chambre de maman qui ressemblait à des carnets…  

- Tu as fouillé la chambre ?  

 

L’adolescente rougit alors qu’elle enfilait son manteau noir.  

 

- Je cherchais ou mettre les affaires de Tom…  

- Oui c’est vrai que je n’ai toujours pas enlevé ses affaires, je suis désolé, ce n’était pas pour que tu te sentes en étrangère Haruka. C’est juste que je ne me suis jamais résolu à les ranger… je gardais espoir que peut-être qu’une fois que la situation serait plus calme qu’elle reviendrait…  

- Tu l’attendais ? pourquoi n’es-tu pas allé la chercher à New York ?  

- La peur de l’avion ma puce ! la peur de l’avion !  

 

Haruka cligna des yeux, il l’avait appelé « ma puce » et en plus il avait peur des avions.  

 

- Je reconnais que j’aime pas trop non plus, mais quand il faut, il faut ! Tu comptes rester longtemps encore là ? je voudrais y aller moi…  

- Je t’accompagne.  

 

Alors qu’ils allaient ouvrir la porte de l’appartement :  

 

« je suis le plus boooooooo ! je suis le plus foooooooorrt ! je suiiiiiiiiiis l’étalooooon de Shinjukuuuuuuuuuuuu ! La la la ! lala la l’air ! »  

 

Haruka eut le droit à une cargaison de libellules, le nettoyeur sortit son téléphone mais l’adolescente lui prit des mains, elle voulait écouter la fin de la chanson…  

 

 

 

« Moi le beau gosse ! moi le meilleurrrrrr !,  

Moi le sexe symbole, l’idole des femmes !  

Je suis le plus beau ! je suis un bon coup ! »  

 

- Dans le genre prétentieux…  

- Haruka rend le moi…  

« Je suis l’étalon de Shinjukuuuuuuuuuuu »  

 

Ryo réussit à lui prendre et à décrocher, il grogna un « Allo »  

 

- Ryo c’est Saeko.  

- Je n’accepte plus de travail de ta part !  

- Je sais, je sais, je me demandais quand tu allais mon montrer ta progéniture…  

- Comment sais-tu…  

- Tu es passé à côté de moi avec un bébé, et j’ai demandé à Miki…  

- Et Miki t’a tout dit… bon c’est pas tout mais faut que je laisse, comme tu le dis si bien ma progéniture a besoin d’un chauffeur !  

 

Et il raccrocha. Saeko tomba à la renverse elle ne s’attendait pas à ce qu’il avoue être père. Cependant elle avait pu remarquer dans sa voix une tranquille sérénité, comme s’il avait réussi à crever l’abcès, comme si le fait de savoir qu’il avait fait au moins quelque chose de bien dans la vie, donner la vie, lui avait redonné la joie de vivre. L’adolescente récita :  

 

- Saeko Nogami, tourneuse de tête et inspectrice…  

- Comment tu sais ça ?  

- Maman, m’a beaucoup parlé de son univers de travail… Kazue infirmière la femme de Mick, c’était celui qui a faillit m’envoyer la porte dans la figure je crois… Falcon et Miki qui s’occupent du café et enfin Eriko sa meilleure amie que je ne connais pas encore.  

- Je te la présenterais demain, tu finis à quelle heure, on voulait retarder la cérémonie commémorative pour ta mère avec les amis le week-end prochain mais comme c’est ton anniversaire on va faire ça demain…  

- …  

- Ça c’était bien passé à New York ?  

- Je n’y étais pas… murmura-t-elle.  

- Comment ça se fait ?  

- Je suis restée vingt minutes le temps de la cérémonie et après on m’a ramenée à la maison. J’avais pas envie…  

- Et là, tu te sens d’attaques ?  

- Je sais pas…  

 

Il l’aida à sortir du côté passager et à prendre le petit garçon endormi.  

 

- Tu n’auras qu’à avancer quand tu te sentiras prête, demain toutes tes activités se terminent quand ?  

- A 17h30 enfin 18h le temps de récupérer Tom.  

- Ok, j’irais chercher Tom si tu veux et je viendrais te chercher à 17h30  

- D’accord.  

- Tu veux que je le garde et te raccompagne ?  

- Non, ça va Bryan va s’en occuper et nous raccompagner avec Katy.  

- Ok. A demain….  

- Demain soir… fit-elle avec un sourire.  

 

 

 


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