Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: chibiusa

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 38 chapters

Published: 14-07-06

Last update: 02-01-08

 

Comments: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Summary: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

Tricks & Tips

Why can't I read NC-17 fanfictions?

 

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   Fanfiction :: Remember me

 

Chapter 7 :: Les explications

Published: 29-08-06 - Last update: 29-08-06

Comments: Salut tout le monde ^^ ! je remercie mes reviewers pour leurs commentaires ! je suis contente que ça vous plaise ! petit message à Sand : je suis contente que tu lises ma fic, et je te promets de lire la tienne si tot que j'aurasi à nouveau le temps... ! ! En tout cas bonne lecture à tous ^^ et à bientôt !

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

A la première heure le nettoyeur retourna à sa lecture, plus il avançait plus il voulait découvrir la suite de leur vie, pour mieux cerner sa fille.  

Il voulait surtout la voir grandir, il s’était jusqu’à présent déjà fait plus de 5 heures de visionnage de vidéos en tout genre…  

Il l’avait vu bébé, en train de faire ses premiers pas, il avait sentit son cœur se gonfler d’orgueil devant ses efforts. Mais rien ne l’avait préparé à la voir participer à une petite représentation, il avait aperçu Kaori, cela devait être un autre parent ou peut-être Sayuri qui suivait l’évolution.  

Et là, il grogna, il venait de voir le grand dadais qui discutait avec sa fille avant la séance, il grogna de plus belle quand il le vit l’embrasser sur la joue et l’encourager.  

Il remarqua qu’elle était habillée comme une princesse…  

Il augmenta le son et une jeune fille dont il put mettre un nom dessus : Vanessa annonçait que le petit club de théâtre des Flandres allait présenter une petite scène mettant en place une princesse et son amour… et Ryo grogna de plus belle quand il vit que le bellâtre était en fait le petit ami de sa fille.  

Il fronça le visage et croisa les bras, et là il l’entendit parler et même chanter sa fille…  

La voix d’un petit ange, le jeune garçon la surpris pendant qu’elle chantait une chanson belle et triste à la fois racontant la séparation de deux âmes sœurs par un océan…  

Haruka (la princesse) échangea quelques paroles avec des suivantes (Vanessa et une fille) qui lui demandaient de chanter pour que la végétation soit luxuriante et leur octroie ainsi oxygène et vie pour de très longues années.  

La princesse leur répondait que tant qu’il ne serait pas près d’elle, elle ne pourrait pas se concentrer sur les affaires du pays (nda : ne me demandait pas d’ou je sors ça… ^^’)  

L’histoire se terminait évidemment bien et les deux amants s’embrassaient à la fin. Ryo grogna quand il se rendit compte qu’ils s’embrassaient réellement (en fait il s’agissait juste d’un petit bisou sur les lèvres transformé en véritable baiser par le papa grognon).  

 

« 26 mars 199XX + 11 ans,  

 

Haruka a fêté son anniversaire, j’ai été surprise car depuis qu’elle avait perdu la vue, elle ne voulait plus trop faire ce genre de choses, ou alors en comité restreint, très restreint…  

J’ai accordé l’autorisation et je ne l’ai pas regretté, il y avait autant d’aveugle que de voyants, il y avait aussi quelques fauteuils roulants et des camarades de son école « normale ».  

J’ai eu peur au début que cela créé quelques tensions, mais non, tout se passa à ravir, en fait elle avait rassemblé tous ceux de son entourage qui aimaient faire du théâtre (ceux de son ancien club auquel je l’avais retiré et un autre ou elle a participé avec des ados à problème)  

L’air de rien tous sont rassemblés autour d’Haruka, elle attire le regard et des fois je retrouve la force de caractère de son père pour faire face aux situations délicates.  

Je ne le répète pas assez souvent, mais elle pose toujours des questions sur lui, et ses questions restent sans réponse…  

Je l’aime trop pour craindre sa colère contre moi, si elle apprend qu’il ignore son existence… comment je pourrais lui demander de ne jamais me mentir dans ce cas ?  

Si non, à l’aube des nouvelles technologies, j’ai offert pour son anniversaire un ordinateur portable (autant dire que j’ai senti la facture passer mais ce n’était pas grave) le plus cher a été le matériel adapté à son cas avec imprimante qui perse les trous toute seule et surtout le fait qu’elle entende ce qu’elle écrit au fur et à mesure.  

J’ignorais ou Nicolas avait trouvé les sous, mais il avait offert un téléphone portable à Haruka pour la joindre plus facilement…  

Je l’ai quand même pris à part pour être sûr qu’il n’avait pas fait de connerie, et c’est là qu’il m’a dit que ses parents étaient pour les moins aisés…  

Je dois avouer que je suis restée subjuguée, il a souri énigmatique et m’a dit que le vélo qu’il avait voulu voler était en fait son propre vélo… Je ne savais plus ou me mettre, j’ai eu un peu honte de moi, et je lui ai demandé pourquoi il avait fait semblant de le forcer…  

Et là il m’a quand même avoué avoir volé ou tout du moins déplacé juste pour le fun des vélos ne lui appartenant pas… c’était qu’un petit jeu, il les attachait à nouveau deux ou trois poteaux plus loin…  

Je dois avouer que je suis restée stupéfaite… Ce genre de jeu ne me serait jamais venu à l’esprit, je lui ai demandé de ne plus faire de conneries… Il m’a répondu perdu dans ses pensées, qu’il n’avait plus envi de faire des bêtises depuis qu’il avait trouvé quelqu’un à protéger autre que sa petite sœur. Ensuite Haruka est venue voir ce qu’on faisait et je l’ai prise dans mes bras et l’ai embrassée dans le cou (elle a pas tout compris, mais elle dit jamais non) Je lui ai dis qu’on arrivait et elle est ressortie et j’ai dis à Nico qu’il n’avait pas intérêt à la faire pleurer, jamais. »  

 

« 10 mai 19XX + 11 ans,  

Haruka adore vraiment jouer et le fait que son petit ami fasse parti du petit groupe des « Flandres » ne gâche rien à son plaisir. Moi je les regarde d’un œil attendri, je ne souhaite que le bonheur de ma fille en espérant que ce premier amour soit le vrai ! (comme pour moi) et surtout en espérant qu’eux pourront être ensemble. Enfin là il ne devrait pas y avoir trop de problèmes enfin rien ne devrait vraiment les séparer…  

Malgré son caractère particulier Nicolas est un garçon bien. Mais il est terriblement malheureux, ses parents sont morts dans un accident de voiture quelques années auparavant avec sa petite sœur, cette dernière à survécue mais doit encore passé de longs séjours à l’hôpital…  

Je n’en ai malheureusement pas appris davantage, je ne veux pas me montrer curieuse et ce que je sais c’est Haruka qui me l’a racontée.  

Ce qui est étonnant c’est que les autres parents m’ont dit que je ne devais pas laisser traîner avec ce comment déjà « chenapan » et « délinquant », ce à quoi je leur ai répliqué qu’au lieu de jaser sur tout et n’importe quoi elles feraient mieux d’ouvrir les yeux et de voir la détresse et les appels aux secours là où ils sont…  

Je pense que je ne me suis pas fait des amies, mais bon d’un autre côté être entourée d’idiotes pas capables de penser différemment que de leurs maris…  

Ah au fait, la fameuse petite troupe des Flandres est en fait composé de ses amis qui étaient venus à son anniversaire résultat c’est un groupe pour le moins hétéroclite il vaut le détour…  

Globalement ils ont de la volonté à revendre…  

J’avais créé ce groupe pour les enfants orphelins pour leur donner un objectif une activité, aujourd’hui ils sont pas moins de 15 dont 6 orphelins… Ils veulent présenter un petit spectacle, maintenant faut trouver l’idée de la pièce. »  

 

« 16 mai,  

Une simple visite de routine et tout vol en éclat… Je suis malade, il faut que je me soigne pour ma fille… »  

 

Ryo blanchit, visiblement le calvaire de son amour commençait à cette date…  

 

« 25 mai,  

Je me suis faîte opérée pour régler une partie du problème, Sayuri a gardé Haruka. On ne lui a pas dit que ça pouvait être plus grave, on lui a juste dis qu’on devait vérifier que c’était rien de grave…  

Il paraît qu’elle a pleuré, Sayuri a eu du mal à la calmer, mon bébé…  

Malheureusement, ils ont vu que le cancer était généralisé… Il va falloir que je me batte encore plus fort que je pensais, car je veux pas abandonner ma fille… »  

 

 

« 1 juin,  

ça lui a fait aussi un choc, surtout quand je lui ai dis que s’il m’arrivait quelque chose, je voulais qu’Haruka retourne au Japon.  

Elle s’est insurgée en disant qu’il n’avait rien fait pour moi, je lui ai répliqué que ça ne la regardait pas ! qu’étant donné que je ne l’avais pas prévenu c’était normal qu’il ne soit pas venu ! En fait, je savais que Sayuri le tenait au courant de certaines choses (sauf sur Haruka, je ne voulais rien lui dire) je lui ai demandé de but en blanc ou il en était des informations ? et là elle m’a dit qu’elle ne voulait plus avoir rien avoir avec lui, je l’ai forcé à me dire exactement, et elle m’a dit qu’elle lui avait dit que j’avais refait ma vie !!!!!  

J’ai pris ma gosse et je suis rentrée chez moi, visiblement je ne pouvais pas compter sur elle, je ne lui ai rien dis, mais je crois que ça a porté ses fruits…  

J’ai tiré par la main Haruka qui avait du mal à marcher, c’est Miro qui a aboyé pour me prévenir et je me suis arrêtée dans la rue et me suis retournée. Elle pleurait, je l’ai prise dans mes bras tout en essayant de retenir mes sanglots…  

Les hommes ne comprennent pas les larmes des femmes, mais les enfants ça leur fait encore plus de mal qu’à soit et généralement ils pleurent ensemble…  

Mon petit cœur pleure alors que je voudrais qu’elle sourit. »  

 

« 1 août,  

Je dois jongler avec ma fille, je lui ai avoué que j’avais un cancer et que j’allais me battre. Elle est restée stoïque mais je l’ai entendue pleurer le soir dans sa chambre, alors je suis allée la voir et on a parlé de la mort…  

Je lui ai dis que je voulais qu’elle rencontre Ryo s’il m’arrivait quelque chose, je l’ai senti se figer et frémir et elle m’a dit : « celui qui court après toutes les filles du Japon et qui déclenche chez toi des sorties de massues ? »  

Ça m’a fait sourire, c’est quelque chose que je lui avait dis quand elle m’avait demandé quelle était la chose que je faisais le plus souvent à Tokyo quand je travaillais…  

Je ne pouvais pas lui dire quand même, que ma spécialité était de me mettre en danger et d’être sauvé in extremis par Ryo (franchement, pour quoi je serais passé auprès de ma fille au moins là j’ai le bon rôle (rire de Ryo))…  

Je ne l’ai pas dis il est vrai que ça m’est devenu tellement secondaire mais les livres ont un succès fou, quoi qu’il arrive Haruka est à l’abris du besoin (au moins financier) pendant des années avec cela…  

Cela ne me remplacera pas, mais au moins elle pourra vivre… J’espère sincèrement qu’elle ira voir son père (faudra quand même que je le prévienne qu’elle est sa fille, j’imagine déjà sa tête de trente-six pieds de long !). Sayuri est venue s’excuser, et m’a demandé ce qu’elle pouvait faire pour arranger les choses, je lui ai dis de dire à Ryo que je n’avais jamais eu d’autre homme (même pas l’envie en plus… même si ça ne m’a pas empêché d’en voir d’autres au cours de ses années, cela n’a jamais été sérieux. Ce que j’ai vécu avec Ryo était trop fort pour pouvoir espérer une seconde qu’un autre homme puisse m’apporter le quart du millième. )  

Je sais à présent qu’un jour sûrement il lira ses lignes, et la seule chose que je veux qu’il retienne c’est qu’il n’a pas intérêt à faire pleurer mon bébé sans quoi je lui envoie une cargaison de massue sur le museau depuis l’endroit ou je serais… (Ryo : gloups)  

Sayuri me dit que j’ai du courage de faire tout ça, je lui ai dis que je n’avais pas le choix…  

Je dois finir les aventures du « petit Flocon », j’ai toutes les histoires racontées à Haruka mais je veux tout finir pour que les parutions continuent après ma mort, pour que ma fille puisse redécouvrir ses petites histoires…  

Et surtout écrire d’autres petits livres pour qu’elle puisse se battre après ma mort, je veux pas qu’elle arrête le théâtre, je l’ai vu jouer, elle adore ça ! Je veux aussi qu’elle continue les cours d’autodéfense (hum je suis sûre que cette perspective qui t’enchante mon chéri, tant pis ) et la musique… »  

 

« 15 août,  

Cette chimio a été un cauchemar, j’en subis encore les inconvénients…  

Je ne sais pas ce que je donnerais pour que Ryo soit là et me prenne dans ses bras pour m’aider à endurer tout ça…  

Hier Haruka a invité des amis à la maison, une véritable colonie, je n’étais pas en forme mais je me suis battue. C’était d’ailleurs la première fois que Nico venait dormir à la maison avec sa sœur, je les ai mis tous les deux dans la chambre d’ami… Dire que sa petite sœur a huit ans et lui quatre ans de plus que ma fille…  

Cette nuit je suis allée voir s’ils dormaient et j’ai eu la surprise de découvrir que Nicolas avait dormi avec ma fille, j’ai cru que j’allais faire une crise cardiaque (Ryo : « je vais le tuer ») mais en fait, j’ai découvert qu’il dormait à même le sol en tenant la main de ma fille qui était dans son petit lit.  

Ils sont si mignons tous les deux, j’aimerais être là pour protéger ma fille de tout un chacun…  

Nicolas m’a demandé si c’était vrai que j’avais l’intention d’envoyer dans un futur le plus loin possible Haruka au Japon…  

Je lui ai dis que c’était mon pays et que je voulais qu’elle le découvre et qu’elle soit entourée de mes amis…  

Il m’a demandé d’une voix blanche si y’avait pas moyen de faire autrement, il m’a dit que si c’était pas pour sa sœur, il irait lui aussi au Japon en même temps qu’Haruka…  

Je leur ai dis à tous les deux, que des fois on se séparait pour mieux se retrouver ensuite…  

Je leur ai dis que j’étais tombée amoureuse du père d’Haruka à dix-sept ans, mais que je n’avais réellement put être avec lui qu’à 28 ans (mon chéri tu m’excuseras de ne pas dire à ma fille que c’est à cause de toi qu’on a mis si longtemps à se trouver… le « mon chéri » ne t’embête pas j’espère ? si toi tu avais des fausses informations je me demande ce que tu es devenu, je sais que la « guerre » à Shinjuku a fini il y a au moins trois ans si ce n’est plus, mais Haruka était si bien (et je ne parle pas du fait qu’elle a un petit ami, au fait quelle tête fais-tu à cette annonce, j’aurais voulu voir ça !) que je n’ai pas eu le courage de la retirer de se milieu ou elle se sentait si bien… )  

L’association du petit théâtre des Flandres ne devra pas finir, Haruka en a besoin, elle a besoin de soutient extérieurs, ma sœur (qui m’a dit qu’elle avait inventé un truc à Ryo, je me demande quoi…), mais je sais qu’elle ne suffira pas à ma fille, elle a besoin de plus d’amour, je sais que Nicolas sera toujours là pour elle.  

Il est venu me voir l’autre jour à l’hôpital, tout timide, en me demandant si j’allais vraiment mourir, il était orphelin mais il ne pouvait se faire à l’idée que moi si forte je puisse partir…  

Je lui ai dis que « oui », il a sursauté le pauvre gosse est devenu blême…  

Je lui ai dis d’approcher et je l’ai prise dans mes bras, après tout ce n’était qu’un gosse qui avait perdu ses parents et était malheureux. Il a pleuré et m’a dis que j’étais avec Haruka sa famille. J’ai eu un sanglot dans la gorge… Il m’a dit que sa sœur n’avait jamais été aussi bien et lui non plus depuis qu’ils faisaient parti tous deux de l’association…  

Qu’il avait vu le visage fermé de sa sœur reprendre de la vie à ce moment là.  

Il m’a demandé si Haruka devrait vraiment aller au Japon, je lui ai dis que c’était mon souhait, il m’a demandé si elle serait pas trop seule, je lui ai dis que j’avais mes meilleurs amis là-bas, et qu’après ma mort, elle y serait accueillie à bras ouvert.  

Il a hésité mais a fini par me demander si le père d’Haruka était vivant, je l’ai regardé dans les yeux, je lui ai dis que « oui », et que si elle allait au Japon elle y verrait son père.  

Et là, je lui ai dis le plus sérieusement possible que pour le moment que ni l’un, ni l’autre ne connaissait l’existence de l’autre.  

J’ignore pourquoi, ce jour-là je lui ai dis que pour retrouver le père d’Haruka il fallait écrire XYZ sur le tableau des messages à la gare de Shinjuku sortie Est.  

Et là, je dois avouer que je suis restée subjuguée quand il m’a demandé si XYZ n’était pas le moyen d’entrer en contact avec « City Hunter », j’ai écarquillé les yeux et il m’a dit que son père avait voulu le rencontrer, que le jour ou ses parents avaient pris la voiture pour se rendre à l’aéroport, que lui avait décidé de rester à New York chez des amis…  

Que c’était pendant ce trajet qu’ils avaient eu cet accident, je n’ai rien dis, mais je n’en ai pas pensé moins… Hein Ryo, les coïncidences n’existent pas…  

 

En tout cas mon chéri, tu vas être content, ma fille n’a jamais sorti de massue donc ta tête aura normalement la paix quand tu la rencontreras…  

Je prévois un voyage à Tokyo en février pour te donner tout ça, probablement en main propre. Je t’aime toujours et à jamais… »  

 

« 15 octobre,  

Finalement je vais avancer mon passage express au Japon, en novembre, j’écris donc les dernières lignes ou presque, je mets d’ors et déjà tout en ordre de mon côté…  

Penser à ma mort commence à me terroriser et je donnerais n’importe quoi pour que cela soit un cauchemar…  

Je commence à trop y penser, je commence à avoir peur…  

Je dois me montrer forte, mon programme est simple poser les deux cartons à la consigne de la gare, je l’ai réservée par téléphone…  

Faire un tour discret près du Cat’s Eyes, près du magasin d’Eriko, revoir mon immeuble (enfin ton immeuble mais ça revient au même) et surtout aller me recueillir sur la tombe de mon frère, cela fait si longtemps… dire que je le rejoins déjà… à 41 ans… (avec de la chance pas sûr que je les atteigne… je voudrais au moins être là pour l’anniversaire de ma fille… le 26 mars »  

 

- Mon amour, faut garder espoir et persévérer… murmura-t-il un peu malgré lui…  

 

« 10 novembre,  

Je viens de quitter ma fille, elle m’a demandé ce que j’allais faire, elle m’a demandé si elle pouvait venir…  

J’ai hésité, mais je me suis dis que si un indic me reconnaissait qu’il s’en prenait à moi (je sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que les habitudes sont tenaces et qu’ils ont du mal à se renouveler) je lui ai dis que non…  

Elle a grogné, elle était pas contente, elle aurait voulu découvrir le Japon avec moi…  

Si je faisais une visite « officielle » a mes amis oui peut-être mais non… alors…  

Donc voici mon dernier message, demain j’aurais déposé tout ça en consigne, ça me fait bizarre de devoir quitter l’écriture de ce livre qui représente hum, beaucoup de cahier, tu as du courage si tu as tout lu Ryo.  

Embrasse pour moi ma fille chaque soir ! et surtout ne lui montre pas les lieux que tu affectionnes tant ! je blague je sais que tu veilleras très bien sur notre fille, fais attention à elle, elle est si fragile…  

C’est une enfant qui a un sacré caractère (hum on reconnaît les parents la dedans, n’en doute pas, chacun notre dose !) je t’ai laissé aussi les albums photos, comme ça tu découvriras sa petite vie, ses ami(e)s…  

Ses photos de classes, des films, je l’ai filmée un maximum c’était dans le cas ou nous reviendrions te rejoindre… je voulais revenir quand Nicolas aurait eu 18 ans et ainsi avoir la garde de sa petite sœur, tout a été chamboulé j’espère quand même que vous serez heureux…  

C’est bizarre ça fait seulement trois heures d’avions et mon cœur se serre, elle me manque déjà…  

Je vais revoir mon pays, quelle drôle de sensation après 12 ans… déjà 12 ans mais c’est tellement court en même temps !  

Je me sens pas très bien, je crois que je vais fermer les yeux… Je t’embrasse bien fort Ryo, je t’aime… toujours, à jamais »  

 

Quand Ryo eut fini de lire ses mots, il se sentait mal, si mal…  

Effectivement, il n’y avait rien d’autre derrière… le nettoyeur sentit son cœur hurler, d’ailleurs il hurla dans le salon ! il laissa même ses larmes qui le détruisaient intérieurement couler sur son visage d’homme, des pleurs rauques, retenus criant l’injustice… l’intolérance…  

Alors il se promit, de tout faire pour récupérer sa fille ! Tout ! D’ailleurs, il voulait la voir, l’apercevoir même, mais il ne pouvait pas supporter de rester ici… enfermer il regarda l’heure il était 7h15, il téléphona à l’éléphant.  

 

- Allo !  

- Falcon c’est Ryo, tu saurais pas à quel endroit se trouve ma fille ?  

- Tu sais quelle heure il est ?  

- Oui, alors tu sais ?  

- Hum, j’ai vu le vieux hier, elle est au Magellan !  

 

Le géant raccrocha en grognant contre l’importun qui se préoccupait maintenant ou était bien Ryo. Sa femme se réveilla et se frotta les yeux et demanda lovée contre son mari :  

 

- C’était qui ?  

- Ryo, il voulait savoir si je savais ou était Haruka…  

- Ah… il est quelle heur e ?  

- Trop tôt pour moi…  

 

Le barman s’allongea et sa femme, voulut profiter de son corps et monta sur lui…  

 

* * * *  

 

Ryo était allé se laver et à présent il était devant l’hôtel ou sa fille se trouvait, il vit tout de suite que les chiens y étaient acceptés, le nettoyeur réussi à avoir accès au registre et appris que sa fille se trouvait au troisième étage.  

Arrivé devant sa porte, il hésita, il ne savait plus s’il avait le droit d’aller la voir comme ça…  

Il frappa délicatement, et quelques minutes plus tard, la porte s’entrouvrit sur l’adolescente, elle demanda qui s’était et Ryo se présenta….  

Il lut l’hésitation sur son visage, mais elle le laissa entrer, il vit tout de suite que l’hôtel avait dut prêter un petit lit, le chien vint lui faire des câlins, Ryo le flatta à l’encolure.  

 

- Je peux t’accompagner au collège ce matin ? demanda-t-il d’un doux ton.  

- …  

 

L’adolescente prit son fils dans les bras appuya sur un bouton et obtint l’heure de manière orale.  

 

- Je commence à 10heures ce matin, il y a sport.  

- Tu prends pas de cours d’autodéfense ?  

 

Elle le dévisagea et lui demanda comment il savait ça, il lui répondit :  

 

 

- J’ai passé ses derniers jours à lire les journaux que ta mère écrivait…  

- Vous êtes entré dans son intimité !  

- Oui, mais avec son autorisation sans quoi, elle ne m’aurait jamais donné tout ça… tiens au fait…  

 

Ryo lui mit dans la main la lettre qu’elle avait laissé dans la voiture et que Falcon avait lu.  

 

- Vous l’avez lu elle aussi ?  

- Non, je ne sais pas lire le braille, mais je vais y remédier…  

- Vous allez l’apprendre et en quel honneur ?  

- Pour réussir à communiquer avec toi, fit-il doucement.  

 

Surprise, elle déclara :  

 

- Je suppose que vous êtes aussi maladroit que maman le disait, fit-elle dubitative.  

- Encore pire ! En plus je fais l’idiot toutes les cinq minutes !  

 

Haruka cligna des yeux tandis qu’un corbeau passait avec marqué « on ne choisit pas ses géniteurs… »  

 

- Tu prépares tes affaires pour aujourd’hui ? Je vous emmène petit déjeuner tous les deux !  

- D’accord.  

 

Ryo sentait qu’elle ne lui avait pas pardonné ses mots, mais qu’elle faisait preuve de compréhension (ou alors de désillusion il savait plus trop…).  

 

Le petit-déjeuner se passa dans une ambiance un peu lourde, Haruka ne savait pas quoi dire et Ryo n’avait pas trouvé la formule pour s’excuser il finit par dire :  

 

- Je suis désolé.  

 

L’adolescente se rappelait que sa mère disait que « Ryo » n’était pas doué pour les excuses, c’était ce que disait sa mère. Dire que toutes les fois ou elle avait dit « Ryo » elle parlait de son père…  

 

- Vous êtes détective privé c’est ça ?  

 

Ryo la regarda, ainsi sa femme n’avait pas dit leur profession…  

Comment pouvait-il lui en vouloir ? Dire à sa fille qu’il n’était qu’un assassin n’était pas la meilleur chose à faire.  

 

- Oui plus ou moins…  

- Plus ou moins ? Comment ça ?  

 

Il remarqua alors qu’elle ne lâchait pas l’hameçon facilement un peu comme lui…  

 

- Et bien, avant quand ta mère était avec moi, nous étions garde du corps…  

- Maman ? Garde du corps fit l’adolescente en écarquillant les yeux (elle se souvenait qu’il aimait bien voir ses yeux).  

- Hum, enfin moi j’étais le garde du corps et ta mère se chargeait des contacts avec nos clientes…  

- Clientes ? Vous faisiez du sexisme ?  

 

« Mais c’est quoi cette gosse » songea le nettoyeur en levant les yeux au ciel. Et puis elle se souvint :  

 

- Les coups de massue de maman…  

- Elle t’a parlé de ça ?  

- Hum oui, une fois, elle m’a dit que son travail principal était de vous empêcher d’embêter vos clients enfin en occurrence les femmes c’est ça ?  

- Ah ah ah ! Ta mère aurait pu faire un portrait un peu moins méchant !  

 

L’adolescente mit ses coudes sur la table et le fixa comme si elle le voyait :  

 

- Si c’était la vérité, cela ne peut pas être méchant…  

 

Ryo se reçut un corbeau sur la tête… pour lui tout était relatif  

Lui qui avait besoin de changer ses idées, il devait avouer que sa fille avait un peu de répondant et que ça faisait du bien de discuter.  

 

- Si vous êtes gardes du corps, vous avez une arme non ? Fit-elle l’adolescente mal à l’aise.  

- Oui, effectivement.  

 

Il la sentit se figer, et il lui demanda :  

 

- Tu as peur des armes ?  

- Comme tout le monde, mais ce que je déteste c’est le bruit des coups de feux. Ça me glace le sang…  

 

Souhaitant changer de sujet il lui demanda :  

 

- Tu veux que je garde Tom aujourd’hui ?  

- Non, j’ai une crèche pour lui, je l’emmène tout à l’heure.  

- Comment tu as fait ? je veux dire c’est difficile de trouver une crèche…  

- L’avocat s’en est occupé, ça fait six mois que je prépare mon arrivée à Tokyo…  

- Tu fuis un peu New York non ? Demanda-t-il doucement.  

 

Elle baissa les yeux et murmura :  

 

- Je suppose qu’oui… je ne m’y sentais plus en sécurité…  

- Comment ça ?  

- Je ne sais pas trop, je dois être parano… Une drôle d’impression comme quoi on m’observe.  

- D’autres choses étranges demanda-t-il doucement.  

- Non enfin si, mais ce n’était rien…  

- Quoi donc ?  

- Y’a un homme qui m’a demandé une somme d’argent comme quoi je l’avais pas eut légalement, n’importe quoi le type !  

- Tu sais quelle somme c’était ?  

- Hum un truc comme 750 000 $.  

- Et cette somme tu l’as ?  

- Non. Bien sûr que non. En tout cas pas que je sache… Bon je crois qu’il est bientôt l’heure…  

- Au fait j’ai vu les vidéos…  

- Les vidéos ?  

- Oui ton enfance, ta vie, ta mère avait laissé un certain nombre de vidéo, je n’ai pas encore finit de voir, j’ai juste fini de lire ses journaux…  

- Maman adorait écrire… Elle passait du temps à écrire et elle adorait, je n’ai jamais su ce qu’elle marquait dans ses journaux intimes…  

- Je demanderais à Miki te les lire quand tu seras plus grande si tu veux… Par contre je sais qu’il y en a d’autre à la maison…  

- D’autres ?  

- Oui de ceux que j’ai pas le droit de lire.  

- Pourquoi ?  

- En fait ta mère m’a dit de pas les lire car je m’en prenais plein la tête.  

- Et pourquoi ?  

- Parce que… parce que je n’ai pas arrêté de la critiquer et de me moquer d’elle, parce que je sautais sur toutes les femmes aux belles formes… parce que j’étais un imbécile.. et que j’ai mis 8 ans à lui avouer et à accepter son amour…  

- Accepter son amour ? Mais je croyais que vous vous étiez quitté quand elle avait 17 ans et que vous vous étiez retrouvé à 28 ans ?  

- Hum, c’est un peu plus compliqué que ça… A l’époque je travaillais avec le frère de ta mère, et je ne l’avais jamais rencontré. Ton oncle s’était fait blesser et en fait j’ai remarqué que j’étais suivi par une gamine, alors juste pour un soir, je lui ai demandé de m’aider… Je l’ai d’ailleurs fait semblant de la prendre pour un garçon…  

- Pourquoi ?  

- Hum, je suppose que psychologiquement parlant, il aurait été inconcevable que je mène dans une de mes enquête une adolescente… mais je ne savais pas que c’était elle, je l’ai su que quand je l’ai rencontré trois ans plus tard.  

- Et maman vous aime depuis ce jour-là !  

 

L’adolescente mit ses mains devant la bouche pour s’empêcher de dire des bêtises…  

 

- euh, je crois que oui en effet… A vingt ans elle avait comme je te l’ai déjà dis un vrai vocabulaire de garçon à refaire… en plus elle s’habillait comme un sac à patate… arg.  

 

Haruka venait de lui envoyer un coup de pied dans le tibia.  

 

- Enfin rien de bien féminin au contraire, la preuve c’est que mon mokori n’a pas reconnu en elle la femme…  

- Votre quoi ? fit l’adolescente.  

- Rien désolé, je disais donc que je n’avais pas vu que c’était une femme. A la fin de l’enquête, elle m’a demandé si je la prenais encore pour un mec et la je lui ai dis qu’habillée de la sorte, c’était impossible.  

- Comment était-elle habillée ?  

- En sous-vêtement…  

- Et comment ça se fait que vous l’ayez vu comme ça ?  

- En fait, je lui avais piqué ses habits…  

 

Il n’eut pas fini de finir qu’il se retrouva assommé par une massue et Haruka dit :  

 

- Mais c’est quoi ça ?  

- Une maffffffu, tu es pas la fille de ta mère pour rien…  

- Mais j’ai jamais fait ça moi avant !  

- Je crois que c’est juste pour moi, ça s’appelle l’amour vache je crois…  

- …  

 

Ryo se releva et vit qu’elle rougissait.  

 

- En fait, c’était parce que les méchants que je traquais enlevaient des jeunes femmes et ta mère a été l’une des victime (il lui passa le passage ou c’est lui qui la jette dans la fosse aux lions).  

- Mais vous l’aimiez ?  

- Je vois que tu es au courante… fit-il doucement.  

- Au courante de quoi ?  

- Du fait que je suis ton père…  

 

Jamais Ryo n’aurait cru que les mots auraient franchi sa bouche avec cette simplicité. Il attendait sa réaction avec un peu d’inquiétude.  

 

- oui je le sais…  

- Comment l’as-tu appris ? demanda-t-il calmement.  

- Maman l’a mis dans sa lettre… mais je m’en doutais…  

- Comment ?  

- Et bien, vous me regardez d’une manière si tendre et protecteur. Quand vous êtes dans les parages, je n’ai pas peur de l’extérieur… c’est ridicule ajouta-t-elle inaudible.  

- Non. Ce n’est pas ridicule fit-il en lui soulevant le menton. Je te protégerais toujours… Personne ne te fera de mal…  

 

Un bip se fit entendre et Haruka se dégagea et dit à la hâte :  

 

- Je dois y aller, je vais finir par être en retard si non.  

- Je vais t’accompagner…  

- Non j’aimerais le faire toute seule s’il vous plait.  

- Si tu veux…  

 

Voyant qu’il était un peu déçut, elle hésita puis finit par dire :  

 

- Je veux bien que vous m’accompagniez, mais c’est moi qui guide…  

- D’accord.  

- Comme ça vous verrez que je me débrouille.  

 

Il eut un sourire amusé, il savait qu’elle savait se débrouiller…Elle mit son fils dans le porte bébé et l’accrocha devant elle. Elle savait que pour le moment elle pouvait utiliser ce porte bébé comme ça, mais que dans quelques mois il faudrait voir pour un sac à dos …  

Elle soupira, ça n’allait pas être simple. Elle commença à avancer, se laissant guider par son chien. Ryo restait à côté d’elle et l’observait, tout chez sa fille demandait la confiance et la volonté d’être indépendante.  

Il devait reconnaître qu’il se voyait un peu en elle, mais il y voyait surtout Kaori. C’était sa femme qui l’avait élevée et ça se voyait dans chacun de ses gestes et de ses pas. Il vit qu’elle avait remis les lunettes de soleil.  

Il la voyait marmonner et au bout de quelques secondes, il comprit qu’elle comptait. Elle faisait confiance à son chien, mais elle préférait s’assurer d’elle-même.  

Ils s’arrêtèrent sur le bord de la route, l’adolescente attendait que son chien la prévienne et ce dernier aboya deux fois pour la faire avancer, aussi docilement et confiante elle avança.  

Ryo lui préférait quand même regarder des deux côtés, par habitude probablement. Depuis qu’il connaissait sa fille il prenait note que la vue était très importante, bien sûr il le savait, en tant que nettoyeur les sens étaient primordiaux.  

Tout à coup il entendit un coup de feux au loin, à peine perceptible et il observa sa fille. Il la vit un peu tremblante, elle prenait sur elle, il le voyait. Elle s’était arrêtée et son regard se hasarda dans la direction des coups de feux. Il demanda doucement pour ne pas la brusquer :  

 

- Tu les as entendus n’est ce pas ?  

 

Elle fit simplement un geste affirmatif de la tête.  

 

- Ils sont loin, affirma le nettoyeur.  

- Je sais, mais j’aime pas.  

- Tu as raison… On y va ?  

- Oui.  

 

Haruka et Miro continuèrent à avancer, jusqu’à présent presque aucune parole n’avaient été prononcées.  

 

- Vous connaissez le centre Inucara ? demanda-t-elle tout à coup.  

- J’en ai entendu parler… mais je ne sais pas à quoi il correspond.  

- En fait c’est un centre d’élevage de chien… Mon autre chien y est à l’entraînement, je dois aller le voir bientôt pour qu’il me reconnaisse et surtout qu’il accepte Tom.  

- Un autre chien ? Pour quoi faire.  

 

Ils étaient presque arrivés, l’adolescente s’assit sur un banc et son chien s’allongea à ses pieds. Elle veilla à ce que les jambes de son fils soient bien placées et répondit difficilement :  

 

- Parce qu’il faut 4 ans d’entraînement à un chien d’aveugle, et Miro a déjà 10 ans… La durée de vie d’un labrador est de 10 ou 12 ans, j’espère 12.  

 

Elle tremblait, Ryo voyait bien qu’elle essayait de ne pas pleurer. Le nettoyeur comprit que perdre son chien pour elle était comme perdre un membre de sa famille. Elle reprit courageusement.  

 

- Vous savez peut-être que maman est venue quelques mois avant de mourir à Tokyo. Pour plusieurs choses, déposé les albums photos si j’ai bien compris. Elle en a profité pour m’inscrire au Collège au j’aurais dut rentrer à 12 ans… et elle en a profité pour repérer un chiot pour moi… et elle l’avait mis à l’entraînement. Il lui reste deux ans à faire. J’espère que Miro restera encore jusque là… je déteste la canne…  

 

Ryo presque spontanément passa sa main dans les cheveux de sa fille en signe d’encouragement et de tendresse.  

 

- Maman disait que vous n’étiez pas doué pour les marques de tendresses et tout ça, et qu’il ne fallait pas s’en formaliser, fit-elle tout à coup ragaillardi tout en se levant.  

- Et alors ? Verdict jeune fille.  

- Vous êtes pire, vous êtes catastrophique.  

 

Ryo tomba à la renverse, il n’en revenait pas elle était aussi spontanée dans les paroles que lui pour dire des bêtises alors qu’elle disait juste ce qu’elle pensait.  

 

- Sympa la morveuse, fit-il.  

 

Pour la peine, il eut le droit à se faire écraser le pied par sa fille. Visiblement elle n’appréciait que partiellement le terme « morveuse ».  

 

- Bon vous vous levez monsieur la couleuvre, si non j’y vais toute seule.  

- Voilà un autre titre, mais qu’est ce qu’elle t’a dis d’autre ta mère ?  

- En fait, quand elle a su, qu’elle allait… m…partir, elle s’est mise à parler beaucoup de vous.  

- Quand est ce que tu me tutoie ? demanda-t-il brusquement.  

- Quand ça viendra tout seul et que j’arriverais rassembler le mot « papa » de « Ryo ».  

- Super, en gros quand j’aurais pris un grade.  

- Vous l’avez déjà ce grade et puis même vous avez même celui de…  

 

Elle s’approcha de lui et demanda à ce qu’il se mette à sa hauteur et lui murmura à l’oreille :  

 

- Papy.  

- Kyaaaaaaaaaaaa ! c’est pas juste !!!!!!!! je veux passsssss ! je suis trop jeune !  

 

Haruka l’abandonna là, avec un sourire satisfait sur la bouche, elle entra dans la crèche, ignora le regard méprisant des autres mères plus âgées. Au contraire, l’adolescente en rajoutait en disant : « fais un bisou à maman mon cœur ».  

L’adolescente confia son enfant à l’une des aides et sortit le cœur un peu lourd.  

 

Une fois à l’extérieur, Haruka souffla, elle savait qu’elle n’allait pas aimer cette bande de vieilles mégères. L’une des femmes, plus vindicative que les autres s’approcha de l’adolescente et lui dit :  

 

- Franchement, vous devriez avoir honte de vous !  

 

Haruka l’ignora et continua à avancer stoïquement.  

 

- Je t’ai parlé jeune fille ! fit la femme en lui agrippant le bras.  

 

L’adolescente la dévisagea et enleva ses lunettes et lui dit cinglante :  

 

- Je ne vous ai pas autorisé à me tutoyer que je sache.  

- Tu n’es qu’une gosse…  

 

(nda : attention certains détails sont vrais d’autres pas complètement ce ne sont que des statistiques ^^)  

- Une adolescente de 14 ans, qui a eu plus de problèmes en 10 ans que vous dans toute votre vie. A votre air guindé, votre eau de Cologne française et vos doigts manucurés. Vous devez être une femme d’une quarantaine d’année, égoïste, qui n’a pensé jusqu’à présent qu’à sa petite personne. Jusqu’au jour ou elle a découvert que laisser quelque chose derrière elle ne serait peut-être pas du luxe. Alors vous avez fait un enfant, fille ou garçon aucune importance, peut-être même que vous avez dut utiliser les FIV (fécondation in vitro) pour réussir. Et bien je vous dis bravo ! sincèrement je vous tire mon chapeaux car vous avez à proprement parlé environ 45 ans, savez vous que plus de 60 % des cancers se déclenchent après 40 ans ? vous en avez peut-être fait un orphelin sursit. Et c’est moi qui suis égoïste ? Vous ne connaissez pas un millième de ma vie. Alors vous me fichez la paix ! Ah et si je connais les statistiques (nda : attention je les ai inventé) c’est que ma mère est morte il y a 2 ans bientôt d’un cancer, et que ma tante qui aurait dut être là pour moi jusqu’à ce que je décide d’aller au japon est morte dans un accident seulement deux mois plus tard. Maintenant, jugez-moi, parlez entre vous chères rombières mais surtout ne m’insultez plus jamais et n’insultez jamais mon fils.  

 

Scotchées, les quatre autres viragos présentes ne savaient plus quoi dire, l’adolescente tourna le dos et avança doucement vers la sortie, elle avait laissé son chien à l’entrée et là elle le regrettait. Elle était énervée et emprunte à trébucher.  

Comme répondant à son attente le nettoyeur s’avança et lui prit le bras.  

Ils marchèrent les quelques rues en silence, l’adolescente n’était vraiment pas bien. Elle aurait été tentée de sécher les cours pour pouvoir prendre sur elle.  

 

- Se sont des vieilles mégères… fit le nettoyeur doucement.  

- Sans aucun doute…  

 

Et là, il se passa quelque chose d’étrange pour le nettoyeur, l’adolescente stoppa sa progression et alla se réfugier dans les bras de son père. Là, un peu à part des autres, alors il referma son emprise. Il se rappela avoir lu, que sa fille adorait être prise dans les bras, être réconfortée tout simplement. Et là, Ryo comprit pourquoi elle était maman, parce qu’elle avait eu encore besoin plus de soutient après la mort de sa tante. Et sans doute que son ami était là, quand il fallait, peut-être pas de la bonne manière. D’ailleurs le nettoyeur se demandait vraiment quel plaisir avait pu avoir sa fille pendant le rapport qui avait eu pour finalité Tom. D’ailleurs en y songeant, il n’arrivait pas à imaginer, ce petit brin de petite femme avoir un amant.  

Ryo lui caressa les cheveux, tandis que les yeux de sa fille trempaient sa chemise.  

 

 

Fin du chapitre  

 

 


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