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Chapter 17 :: Présentations et représentations Published: 14-11-06 - Last update: 14-11-06 Comments: Bonjour tout le monde ^^ ! voici un nouveau chapitre ! je remercie à mes reviewers : Sabi, Tamia, Eden, Saintoise Fauve et Nakite
J'espère que ce chapitre va vous plaire et je vous dis à bientôt ^^
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Le mardi soir Haruka était toute excitée, elle n’arrêtait pas de tourner et virer, son père avait eu plusieurs choses à faire et du coup elle était rentrée seule jusqu’à l’appartement et pendant que son fils jouait dans son parc tranquillement elle s’asseyait se relevait, rangeait deux trois trucs, passait un coup d’aspirateur puis allait devant la fenêtre avant de retourner s’asseoir.
Elle se savait impatiente et renonça à finir les quelques exercices pour la fin de la semaine.
Ryo qui venait d’arriver la regardait faire amusé, jusqu’au moment ou un mauvais calcul aidant elle buta contre la table basse et tomba sur le sol . - Haruka !
Il arriva près d’elle et l’aida à se relever.
- Ça va ?
- oui…
- Tu es sûr que tu t’es pas fait mal ?
- non…
- Mais enfin qu’est ce qui t’arrive on aurait dit ta mère quand elle avait une protection d’un homme à me faire accepter.
Après s’être prit une libellule la jeune fille expliqua :
- En fait tu as pas tort j’ai quelque chose à te demander…
- Quoi donc ? – il fit semblant de réfléchi et s’exclama – tu es tombée amoureuse de ton vieux papa et tu veux me demander de t’épouser !
Haruka tomba à la renverse.
- Tu sais petit cœur on appelle ça le complexe d’Electre qui consiste à…
Avant d’avoir finit sa phrase il se retrouva écrasé sous une massue écrite en braille sous-titré anglais.
- Quand tu arrêteras de raconter des bêtises ! peut-être que je pourrais t’expliquer pourquoi j’ai besoin de toi !!!!!!!!
Sur ce, elle s’assit sur le canapé et attendit que son paternel reprenne une stature « normale ».
- Alors petit cœur, qu’as-tu à demandé à ton papouné d’amour.
Cela faisait depuis le samedi précédent qu’il insistait sur le « petit cœur » dans chacune des phrases qu’il lui adressait, tout ça parce qu’elle avait eu le malheur de lui dire qu’elle trouvait ça mignon. Elle lui lança un regard noir et lui dit :
- Déjà que tu arrêtes de m’appeler « petit cœur » à tout bout de champs, c’est certes « mignon » mais ça n’en devient pas moins redondant ! comme tu le sais c’est une figure stylistique répétitrice qui montre le niveau basique.
- T’es pas gentille avec ton papa ! s’exclama-t-il larmoyant.
- Et mon papa va finir par se retrouver à nouveau aplatit s’il n’arrête pas de se conduire en enfant ! Au final Madame Meyers aurait mieux fait de te placer toi sous ma tutelle plutôt que l’inverse.
Ryo était très amusé par toutes ces joutes verbales et il prenait un plaisir certain à la titiller, cela faisait trois jours qu’il cherchait une massue pour être sûr qu’elle était sous le signe de la guérison. Mais comme sa progéniture avait plus de répondant que sa mère, il avait du mal à la faire sortir de ses gonds.
- Bon étant donné que tu vas mieux en ce mardi soir, la massue pour preuve…
- C’est quoi cette histoire fit-elle dubitative.
- Je t’explique ! Avant fit-il tout sourire – pour m’assurer que ta maman m’aimait toujours je lui faisais croire que je rêvais à d’autres femmes alors qu’elle seule occupait mes pensées, mais ça elle l’ignorait. Alors comme elle était jalouse à l’extrême elle sortait ses massues pour calmer mes ardeurs ! donc chaque matin quand je prenais une massue c’était rassurant, cela voulait dire qu’elle m’aimait.
Haruka était prise dans un tourbillon de libellules et déclara :
- Mais c’est quoi cette psychologie de trous de chaussette ! jamais entendu de théories plus fumantes que celle-ci ! moi je vais te dire ce que tu es ! un maso qui aimes prendre des coups et qui du coup débite plus de bêtises en une minute que cinq classes d’écoles primaires !
Pour ponctuer son discours elle lui envoya une autre massue qui l’aplatit comme une crêpe et Tom qui s’était levé dans son parc applaudit joyeusement.
- Ou est la solidarité masculine grommela l’adulte édenté.
- Est ce que… maintenant que tu es calmé je peux te dire en quoi j’ai besoin de toi ? si non je demande à Mick ou à Falcon ! ils feront tout aussi bien l’affaire.
- Vas y !
- Je veux que tu m’emmènes au centre INUCARA ! tu te souviens celui ou mon autre chien se trouve.
- C’est tout ?
- Bah oui. Ah j’ai aussi fait une liste de courses qu’il faut que tu achètes pour Tom et moi. Pour l’argent…
- Je m’en charge.
Devant le ton abrupt de son père, la jeune fille n’insista pas. Elle alla vers l’ordinateur et imprima une liste de courses à faire avec les marques associées. Ryo la mit la liste dans sa poche.
- C’est d’accord pour m’emmener voir le centre Inucara ?
- Oui bien entendu. A quel heure veux-tu y aller ?
- J’ai rendez-vous à 13h demain, ils m’ont appelé aujourd’hui pour le rendez-vous. J’avais appelé en arrivant j’attendais qu’ils me rappellent…
- Va pour demain, je viens te chercher à la sortir de tes cours à 12 h ?
- Onze heure en fait, comme de toute façon j’arriverai pas à me concentrer en étude.
- Inquiète ?
- Excitée plutôt. Et j’espère que Miro et elle s’entendront bien !
- C’est une femelle ?
- Oui mais elle aura été opérée pour éviter les inconvénients comme interdictions de la faire sortir pendant un mois ou risquer une portée de 4 labradors.
- Oui tant qu’a faire éviter ce genre de chose fit-il avec un rire jaune.
Elle s’assit par terre et invita son chien à venir contre elle, elle dit à Ryo :
- Tu veux bien prendre une photo ?
- Une photo ?
- Oui. Je sais que c’est stupide mais maman prenait beaucoup de photo, bien sûr je ne peux pas en profiter mais ça n’a pas d’importance, c’est important pour Tom.
- Et pour moi aussi.
- L’appareil de maman se trouve dans le deuxième tiroir de mon bureau.
- Ok, je vais le chercher.
Il revint quelques instants avec la chose. Entre temps Haruka avait récupéré Tom et l’avait assit sur ses jambes qui étaient repliées en tailleurs et miro se tenait assis à côté d’elle.
« Pour sûre que ma fille avait l’habitude de poser pour sa mère ».
Il sourit et prit une photo avec le flash.
- On mange quoi ce soir ? demanda l’adolescente.
- Ah c’est pas toi qui fait à manger ?
- Bah je peux pas ce sont pas des plaques à induction à information vocale.
- C’est vrai qu’il faut que je les installe. Bon et si on se commandait des pizzas.
- Ok tant que c’est pas tous les jours si non bonjour la diététique.
Un corbeau passa avec une pancarte « les chiens ne font pas des chats ».
Il commanda néanmoins des pizzas et malgré sa remarque quelques minutes auparavant, il constata que sa fille aimait beaucoup surtout celles aux quatre fromages. Un sourire se dessina sur ses lèvres, cette enfant bien qu’ayant les principes de sa mère lui ressemblait quand même beaucoup pour sa gourmandise.
Le lendemain à 13 heures, Haruka son garçon attaché devant elle, le harnais de son chien dans la main droite tenait le bras de son père. Un homme s’avança vers eux et dévisagea un instant la jeune fille puis le petit garçon et l’homme à son bras. Il dit :
- Vous devez être Haruka Makimura.
- C’est exacte fit l’adolescente avec un sourire.
- Et ce chien c’est votre ami actuel ?
- Tout à fait c’est Miro. Je l’ai depuis 6 ans.
- Bien, je vais vous montrer votre chienne, j’ignore si votre mère vous a prévenu mais son nom est Yuutsu. (nda : yuutsu : mélancolie)
- C’est joli fit l’adolescente.
- C’est madame Makimura qui l’a choisi.
- J’ai cru un instant qu’elle l’avait appelé : Husagu (nda : fermer dans le sens « fermer/boucher les yeux ») fit le nettoyeur, mi-figue, mi-raisin.
- Si je me souviens bien cela faisait parti de ses idées. Mais elle a dit que le père de cette jeune fille ayant rencontré « Miro » cela suffirait pour transmettre le message.
Ryo tomba à la renverse, il avait dit ça pour rigoler, mais il ne pensait vraiment pas qu’elle y avait sérieusement pensé. Haruka faisait tout pour ne pas éclater de rire. Elle détacha le petit garçon et fit :
- Papa, prends Tom, tu veux ?
Ryo qui était en train de se relever écarquilla les yeux, il vit que sa fille était rouge incandescente elle lui fourgua son fils dans les bras et suivit à la hâte le jeune éleveur. Ryo avait toujours les yeux écarquillés d’étonnement. Il ne fit aucun commentaire et suivit sa fille qui était quelques mètres devant.
Vu la tête qu’elle faisait, fort lui était de constater qu’elle ne l’avait pas fait exprès. Il sourit, cela faisait moins d’un mois qu’ils se connaissaient et l’évolution entre eux était impressionnante. Satisfait, il ajusta sa prise sur le petit garçon et arriva à leur hauteur.
Devant eux, une large cage en fer, le jeune homme ouvrit la cage, au fond se trouvait sagement allongé un chien, un labrador.
- Appelez-le mademoiselle.
Haruka fronça les sourcils elle n’était pas rassurée, son père lui mit une main rassurante sur son épaule lui signifiant sa présence. Haruka s’agenouilla et dit :
- Yuutsu ! viens ici ! viens voir !
Aucune réaction.
- Yuutsu ! insista l’adolescente avant de revoir sa tactique.
Elle dégagea de son col un collier auquel était accroché un sifflet. Elle murmura à l’adresse de Miro :
- Ne t’inquiète pas mon beau…
Elle flatta la tête de son chien et amena le sifflet à sa bouche et siffla un coup, un son imperceptible à l’oreille humaine fit aboyer les chiens du centre.
- Yuutsu ! viens là !
Elle lui tendit la main droite, mais du coup lâcha Miro. Et ce dernier s’éloigna d’elle pour aller chercher la chienne qui était aux aguets au fond de la cage.
- Miro ? fit l’adolescente inquiète en ne sentant plus la présence de son chien à ses côtés.
Mais le chien était parti lécher Yuutsu inquiète par tant d’agitation pour elle, il aboya un coup puis deux autres fois et la chienne se leva enfin pour aller à la rencontre de sa propriétaire. Miro avec elle.
Ryo et le jeune aide au dressage regardaient la scène subjugué. Le petit jeune murmura :
- C’est comme si ce chien avait senti qu’il fallait que Yuutsu vienne vers sa maîtresse.
- Ça doit être son instinct répondit le nettoyeur.
Haruka tendait désespérément la main en avant pour essayer de sonder savoir ou était son chien et la chienne.
Miro vint la câliner et elle sourit rassurer et lui dit :
- Couché Miro, oui ici.
La chienne s’avança timidement de sa maîtresse. Cette dernière tendit la main pour toucher cette pauvre bête. Une fois qu’elle fut à porté de main elle la caressa et lui murmura :
- Je suis désolée, à cause de moi tu souffres beaucoup Yuutsu.
Les caresses aidant, la chienne vint lécher le visage de sa maîtresse.
- Yuutsu, tu apprendras que je n’aime pas être léchée, fit-elle d’une voix légèrement réprobatrice. En tout cas tu as l’air d’être très jolie. Ryo tu peux me passer Tom. Pour qu’elle l’apprivoise… mais j’aimerais que tu restes à côté au cas ou la réaction soit pas bonne.
- Bien petit cœur.
- Pff.
Ryo n’y tenant pas déposa un baiser sur le front de sa fille et lui mit le petit garçon qui était ravi de voir tant d’amis canins dans ses bras. Ryo s’agenouilla à côté des enfants et caressa lui aussi la chienne, et lui dit :
- Salut Yuutsu, moi je suis Ryo le papa d’Haruka et le grand-père de ce petit bonhomme.
La chienne sembla hésiter et finit par lui lécher la main. Puis son attention revint à l’agitation du paquet tenu par sa jeune maîtresse.
- Yuutsu, voici Tom, il faudra que tu veilles sur lui, je sais que quand tu viendras habiter avec nous tu auras beaucoup à faire, me guider quand on sera à l’extérieur, t’assurer que Tom ne fait pas de bêtises.
Le museau de la chienne vint renifler le paquet gigotant qui lui caressa son museau et ria à gorge déployée. Pour finir la chienne lécha la joue dodue du petit garçon.
Haruka rendit le petit garçon à son grand-père et sortit de sa poche un paquet de mouchoir qu’elle tendit à Ryo pour qu’il essuie ce pauvre bonhomme qui avait reçu une large masse de bave au passage.
- Je suis contente Yuutsu je suis sûre que nous formerons une bonne équipe quand le temps viendra. Maintenant je te présente Miro qui est mon meilleur ami qui s’occupe de moi depuis plusieurs années j’espère que vous vous entendrez bien !
En espérant que Miro soit toujours là quand Yuutsu prendrait du service songea le nettoyeur avec inquiétude. Et un bref regard vers sa fille, il sut qu’elle espérait la même chose. Malgré le regard plus que surpris du jeune aide à l’élevage, ce dernier sut se tenir à sa place et ne faire aucune remarque sur le fait qu’Haruka soit maman à son âge. Cependant, Ryo sentait bien qu’il était incrédule face à cette découverte.
- On y va Haruka ?
- Oui. Je reviendrais dans six mois. Je sais qu’il est important que le chien me rencontre régulièrement mais je ne veux pas troubler Miro ou Yuutsu dans son apprentissage.
- Ça ira. Tout ira bien, Yuutsu semble avoir accepté toute votre famille.
Ryo comme Haruka notèrent avec quelle délicatesse il avait choisit le terme « famille » sans faire aucune remarque sur les liens plus qu’étrange qui auraient frappé n’importe quel inconnu.
Les jours qui suivirent filèrent rapidement, entre cours, devoirs, répétitions préparations, tout s’enchaînait tellement vite qu’Haruka avait l’impression de se laisser porter par des courants marins tout en espérant garder la tête hors de l’eau.
Notamment à cause des examens du jeudi et vendredi qui devait statuer si tout leur groupe était apte à entrer dans leur différentes destinations, Haruka avait choisi la filière littéraire, Katy trop jeune pour choisir entrerait dans tout les cas en cinquième année d’école primaire au sein du même groupe.
Malgré les options tous avaient choisit une filière générale, espérant avoir la chance de se retrouver dans la même classe. Enfin les dés étaient jetés et ils attendaient plus que la décision toute suprême pour savoir ou ils atterriraient le lundi suivant.
Le vendredi soir ils dînèrent tous ensemble à Cat’s Eyes, le samedi le sérieux reprit ses droits. Tout était animation et chacun courait pour récupérer ses costumes, Haruka était cependant très calme voir trop calme parmi l’agitation générale. Elle finissait de se faire habiller par Vanessa.
- Voilà c’est fini.
- Merci Vanessa. Je vais vite aller voir Tom.
- Tu révèles rien du spectacle hein ?
- Avec tout le mal que j’ai eu à tenir mon père en dehors de tout ça cette semaine pour sûr que c’est pas maintenant que je vais vendre la mèche.
- Attends je te mets juste une fleur dans les cheveux.
- Ça m’amuse tous les apparats que tu me mets dans les cheveux et tout, c’est utile au public pas à moi.
- Idiote.
- Je rigole évidemment. Miro on y va ?
Elle prit son chien par le harnais et se laissa guider en dehors des coulisses.
- Tu m’emmènes voir Tom hein mon beau !
Elle passa rapidement à l’accueil voir si les entrées se vendaient bien. Mais la mère de Vanessa déclara :
- C’est étrange, on aurait dit que la plupart des gens étaient à la commémoration pour ta mère… bien sûr il y a d’autres gens moins « étrange » mais tout de même.
- Je pense que papa - vous lui répétez pas que je l’ai appelé comme ça – a dit à tout leurs amis que c’était moi qui jouait dedans, ou alors il les a menacés… fit-t-elle perplexe.
- Quoi qu’il en soit c’est une aubaine ! on va faire salle comble !
Haruka rougit, car elle n’était pas sûre de rendre justice au public, devinant son trouble Isabelle la mère de Vanessa la rassura en lui disant :
- Je suis sûre que ça va leur plaire !
- Vous ne nous avez pas vu jouer, protesta l’adolescente !
- Mais les échos que j’ai eu de Bryan étaient bon !
Haruka remercia puis partit à la recherche de son fils. Devant la scène se trouvait trois rangs ou les amis et personnes invitées pouvaient s’installer. Ryo et Tom se trouvaient là. Elle demanda :
- Il est sage ?
- Oui. Et bien quelle tenue ! tu es très jolie.
Les joues de l’adolescente malgré la blancheur du maquillage virèrent au rose foncé.
- Quand est ce que tu entre en scène ?
- Au début et à la deuxième partie.
- Et Katy ? demanda Miki.
- Je crois qu’elle entre juste après moi et y reste jusqu’à l’entracte ensuite elle réapparaît à la fin.
- Bryan a un rôle ?
- Oui. En fait il est au piano… il va jouer une partie de la partition, mais pas la totalité le reste est une cassette enregistrée… Vous verrez les morceaux sont superbes !
Une tristesse passa sur son visage mais elle se reprit et déclara :
- Je peux prendre Tom ?
- Et si tu t’asseyais un peu ? proposa le nettoyeur.
- Ou ? il me semble que chaque place est occupée.
Il passa le petit garçon à Miki et attira sa fille vêtue d’une robe à froufrou.
- Ici me semble une bonne place.
Elle se retourna et passa spontanément ses bras autour du cou de son père. La frénésie qui s’était emparée d’elle quand elle avait dû tout organiser avec Vanessa retombait et là elle était un peu fatiguée. Il restait à peu près une heure avant le début. Elle posa sa tête dans le cou de son père et ferma les yeux…
- Elle s’est endormie ? fit Vanessa perplexe qui arriva dix minutes plus tard.
- Oui il semblerait fit le nettoyeur amusé. Je ne pensais pas qu’au milieu de tout ce raffut elle s’endormirait.
Vanessa s’accroupit devant le nettoyeur pour observer son amie et déclara :
- J’espère juste qu’elle sera réveillée pour jouer, je n’ai aucune envie de jouer la doublure.
- Je ne pense pas qu’elle ait commencé sa nuit, murmura le nettoyeur peu enclin à réveiller sa fille ainsi lovée dans ses bras. Elle a mal dormi cette nuit et ce matin elle s’est levée tôt.
- Ok, je repasse juste avant que ça commence. Attention à ne pas la décoiffer monsieur Saeba ! j’ai mis une heure à l’habiller ! Comme elle voyait pas l’intérêt de tels attirails j’ai eu du mal à la convaincre.
Faisant une petite bise au petit garçon qui lui était parfaitement réveillé, elle repartit presque en courant. Vingt minutes plus tard, Katy arriva à bord de son fauteuil elle venait des coulisses et était habillée avec un béret noir, une veste noir, un pull col en V avec une cravate rouge et noir dessous, le pull était rouge, la jupe était écossaise à dominance rouge quadrillée noir et ses coulants étaient rouges vifs, et portait également des bottines noires.
- Et bien tu est bien jolie Katy ! fit Ryo doucement.
- Merci.
Elle sortit d’à côté d’elle un appareil photo et se fit une joie de prendre Miki, Tom, Haruka et Ryo en photo. Puis elle tourna la tête et pris en photo Falcon qui avait fait un grand effort vestimentaire, et au déclic de la photo il rougit violemment.
- Cela vous va très bien Falcon fit la jeune fille… qui eut un sourire radieux quand elle se rendit compte qu’il avait de la vapeur qui s’échappait de son crâne.
Elle hésita puis demanda :
- Est ce que je peux prendre un peu sur mes genoux ?
Miki échangea un regard avec Ryo qui approuva. Cette dernière lui déposa sur ses genoux, fermement la petite fille assura sa prise et doucement apprécia le câlin du petit garçon. Haruka murmura :
- Ryo tu devrais prendre une photo d’eux deux. Ils sont mignon non ? demanda-t-elle.
L’adolescente se releva, et évita de justesse de se frotter les yeux. Ryo récupéra l’appareil photo numérique et s’exécuta. Katy adressa un sourire ravie à son amie. Discrètement l’adolescente posa une main réconfortante sur le bras de la petite fille. Ryo qui observait avec Miki leur relation n’arrivaient pas vraiment à la décrire. S’il était facile de deviner que Bryan considérait l’enfant comme sa petite sœur, la relation entre Haruka et Katy était plus nébuleuse, car elle allait bien au delà d’un pacte d’amitié, ils en étaient sûr. L’une et l’autre se protégeaient mutuellement, Haruka plus par son omniprésence qu’autre chose quand à Katy elle avait une langue si bien pendue que personne n’osait se moquer d’elles deux.
- Hé Katy ! c’est bientôt à nous ! fit Bryan en s’approchant et en enlevant la jeune fille de son fauteuil.
- Mais…
- Tu vas quand même pas jouer du piano avec…
- Mais…
- Ne t’inquiète pas, je vais revenir la chercher. On vous dit à tout l’heure. Haruka ?
L’adolescente confia son bout de chou à son père non sans l’avoir embrassé sur le front y laissant au passage la trace du rouge à lèvre.
La pièce de théâtre mettait en scène une comédie burlesque, mêlant humour et dramatique. Les acteurs jouaient tous en anglais, ce qui fait que les spectateurs qui ne comprenaient pas la langue avaient un peu de mal.
Cependant quelques minutes plus tard, le scénario leur fût distribué dans un japonais hésitant et parfois un peu approximatif avec l’utilisation de quelques homonymes accidentels… ce qui fit sourire le nettoyeur et Miki quand ils virent qui était à l’origine de la traduction : Katy et Haruka. Globalement ils ne pouvaient pas dire que ce n’était pas correct au niveau des « sons » mais l’orthographes laissait à désirer.
Au tout début de la représentation Vanessa était venu s’excuser en expliquant que la moitié seulement des acteurs connaissaient plus de deux mots en japonais notamment celui de : « sukebe » et de « sayonara ».
Ensuite à l’entracte, aucun du groupe ne revirent Haruka avant que cette dernière ne vienne s’asseoir obligée par Vanessa qui lui murmura quelque chose à l’oreille ce qui fit devenir Haruka écarlate. Elle n’osait même pas prendre Tom endormit dans ses bras car, elle craignait de faire passer son stress sur lui.
Quand ils lui demandèrent si elle jouait pour la deuxième partie.
- Non, je joue pas mais Vanessa elle oui.
- Ah bon pourtant il me semblait que tu avais le rôle principal…
- Oui c’est vrai mais on s’est partagé les tâches malgré sa réprobation…
Elle ne finit pas sa phrase elle entendit une mélodie jouée rapidement, elle écarquilla les yeux et devint pâle :
- ça c’était pour la fin normalement. Je vais voir !
Après une petite discussion avec Vanessa elle monta sur l’estrade et Bryan vint poser un micro devant elle, il lui murmura un « fight ». elle lui adressa un pâle sourire. Et prit la parole en anglais suivit d’une explication en japonais:
- Il y a un petit inversion dans le planning expliqua-t-elle. En effet ce que vous allez voir était destiné au final mais comme, les acteurs ont un peu de retard nous allons passer ceci avant. Alors pour ce qui est de la répartition des tâches, la pièce de théâtre écrite par Kaori Makimura à 100%, les mélodies Nicolas, Bryan et Katy répartition 60%, 30%, 10%. – sa voix avait tremblé au prénom de Nicolas mais elle s’était reprise rapidement – Pour ce que vous allez voir maintenant scénario : Katy, Bryan, et moi, mise en place et technique : Bryan. Bon visiblement tout est en place donc pour finir, fit-elle amusée tout à coup : il y a un questionnaire à la fin du programme qui vous interroge sur votre idée si vous pensez que ce scénario est 100% imaginé ou si vous pensez qu’il y a une part de réalité. Sur ce bon visionnage. Vous nous excuserez pour la technique car en fait, nous l’avons mis en place cette semaine seulement. A plus tard.
Elle s’écarta et se dirigea vers les escaliers devant la scène mais resta en retrait, jusqu’à ce que son père vienne la chercher pour s’asseoir malgré sa dénégation, il voulait l’avoir près de lui alors elle obtempéra.
La petite séquence se déroula sur l’écran du fond d’abord avec des marionnettes, les gens regardaient la scène, heureusement il y avait des sous-titré anglais et japonais (approximatif) qui défilaient donnant les explications sous une musique calme et plus accéléré par moment. Quand ils arrivèrent aux ombre chinoises, il y eut des éclats de rires. Tandis qu’un groupe de nettoyeur se prenait une avalanche de corbeaux et libellules.
- Haruka ?
L’adolescente avait bien du mal à se retenir de rire.
- Tu t’es servis de nous…
- C’est une idée de Katy et Bryan ! j’ai fait que l’écrire moi fit-elle amusée. Et puis c’est une parodie, je suis sûre que la majeur partie voteront que c’est irréel.
- Haruka…
- Et puis franchement si ça c’était pas imaginaire je vois pas pourquoi on aurait pas utilisé des acteurs… nous avons été forcés par les événements à utiliser les ombres chinoises car personne ne peut imiter les originaux.
Ryo, Mick, le doc, Kazue, Miki et Umibozu étaient très amusé par tout ça. Ryo caressa les cheveux de sa fille. Cette dernière demanda d’une toute petite voix tout à coup un peu inquiète :
- Vous ne nous en voulez pas n’est ce pas ?
- Non fit Miki. C’est tellement réaliste que c’en est irréaliste.
Haruka se prit un corbeau.
En fait il s’agissait d’une parodie réelle de Mick et Ryo qui sautaient sur tout ce qui portait un jupon. Venait ensuite l’entrée dans le café ou ils se prenaient chacun un plateau repas et l’autre un talon aiguille dans les dents. Venait ensuite le moment ou les marionnettes avaient sortit quelque chose ressemblant à une mitraillette et un bazooka. Et l’intervention de la massue de Kaori. En entendant les éclats de rires dans la salles l’adolescente ne doutait pas de l’efficacité de la petite séquence.
Ensuite à la fin il y avait marqué : les noms et les dates ont été changées toute ressemblance avec la réalité serait tout à fait fortuit.
- tout à fait fortuit c’est ça Haruka on va te croire murmura Mick.
- Oh tu te sens visé ? comme c’est étonnant fit Katy en arrivant. Cela vous a plu ? je dois avouer qu’avec Haruka on s’est beaucoup amusé à l’écrire. Mais heureusement que Bryan a eut l’idée des ombres chinoises sans quoi nous n’aurions jamais pu mettre en place sans risquer une commotion cérébral à nos amis hein Haruka ?
- Clair.
- Tout à l’heure Haruka a dit que la musique tu en avais fait 10%, tu joues d’un instrument ?
- Un peu de piano… mais je suis pas très douée.
- Suffisamment intervint Bryan, pour faire un quatre main avec moi qui suit catastrophique.
- Que faîtes vous là ? c’est fini la musique ? demanda Kazue.
- Non. Mais là c’est trop compliqué pour nous et puis, Katy a besoin de reposer ses poignets fit-il en lui massant. Là c’est une composition de Nicolas fit-il négligemment.
Le regard d’Haruka s’assombrit un peu avant qu’elle reprenne :
- Je vais chercher des boissons…
- Laisse j’y vais, fit Mick. Vous devriez nous reverser des royalties.
- On peut payer en bonbon pour les non-pervers du groupe fit Katy le sourire aux lèvres.
Ryo et Mick se sentirent légèrement visés. La jeune fille reprit :
- Après tout, même si le comportement des sources est déplorables elle a été source d’inspiration.
Haruka finit par éclater de rire, suivit de près par les autres. La deuxième partie se passa dans une douce ambiance mais ni Haruka, ni Bryan et ni Katy ne remontèrent à cette occasion. Ils avaient en effet partagé les rôles avec les autres acteurs.
Katy avait joué le rôle de la fille unique d’un comte anglais, Bryan avait eu un rôle très important dans la première partie : celui de l’arbre.
Heureusement le groupe était composé de 14 adolescents ce qui permettait de tourner. Personne ne fut choqué par le changement au deuxième acte d’une actrice rousse par une actrice brune et vice-versa.
Une musique s’éleva dans la salle, douce les paroles touchèrent le cœur de plusieurs personnes.
« Fermes les yeux
Et laisses les étoiles »
Vers la fin Katy suivit d’Haruka remontèrent sur scène et Ryo vit que sa fille était plutôt livide, quand à l’enfant elle semblait inquiète. Les rideaux se fermèrent. Bryan était redescendu littéralement expulsé de la scène par sa cousine.
« S'accrocher à tes doigts
Comme des papillons,… »
- Qu’est ce qui se passe ? demanda Ryo à Bryan en le voyant revenir quelques minutes plus tard.
- Je ne sais pas pourquoi elle m’a viré de la scène mais je sais ce qui va se dérouler maintenant.
- Quoi donc ?
« …mon amour
La nuit est belle »
- Ce sont les remerciements, ils sont en train de se répartir les ordres d’apparitions.
« Approches-toi de moi
Ouvres tes ailes »
- Ils en avaient pas décidé avant ?
- Non… à cause d’Haruka. On savait pas trop si elle allait vouloir la faire en entière ou seulement quelques mots…
- Pour sa mère ?
« La lune est telle un ange
Veille sur toi »
- Oui…
Un bruit de chute se fit entendre, mais une voix déclara celle de Katy :
- Tout va bien ! pas de bobo !
- Mais qu’est ce qu’elle fait ? demanda Bryan inquiet.
« Si tu as peur d'apprendre à voler »
Au bout de quelques secondes le rideau se releva, il y avait Katy debout avec des béquilles, rouge de concentration. Bryan resta figé, Katy lui adressa un sourire crispé.
« Les battements de mon cœur
Disent je suis tout près »
- Bah voilà mon petit show à moi ! déclara-t-elle avec un peu de difficulté. Pour ceux qui me connaissent savent que…. – elle tangua légèrement mais revint droite – savent que je suis immobilisé dans ce fauteuil depuis l’age de trois ans environ – et bien voilà, je n’ai pas l’intention de me présenter aux jeux olympiques mais je suis ravie d’avoir réussi à me mettre debout. J’ignore si je pourrai remarcher mais le fait de sentir un petit peu mes jambes me laisse un peu espérer. Voilà.
Bryan était subjugué sans l’ombre d’une hésitation il alla sur la scène pour la voir de plus près.
- Je vais avoir besoin d’aide pour m’asseoir murmura-t-elle à son attention. Je suis épuisée.
- Tu m’étonnes murmura-t-il.
« J'ai demandé un ciel parfait
Pour que tu puisses enfin rêver »
Il l’enleva dans les bras sans pour autant la déposer dans son fauteuil. Il la garda dans ses bras, le temps qu’Haruka arrive et déclare d’une voix forte :
- Maintenant c’est l’heure des remerciements…
Elle s’écarta et chacun passa à son tour remercier un ami, ses parents sa famille, certain remercièrent Haruka ce qui la faisait à chaque fois rougir. Elle s’avança enfin et déclara :
« Fermes les yeux »
- A mon tours, alors je remercie mes amis, ma mère Kaori Makimura sans qui tout cela n’aurait pas existé, ma tante Sayuri pour son encouragement à continuer ce que maman avait fait.
« La nuit sera ton amie
Sens comme le vent »
- Et évidemment les amis de maman et mon père qui m’ont accueillit au Japon, et à Tom.
« Caresse ton visage »
Ryo et les autres pensaient que c’était fini mais Bryan s’avança avec Katy, qu’il laissa toucher le sol tout en la soutenant. Miki voyait bien que ces petites jambes tremblaient trop pour se soutenir toute seule. Elle dit d’une voix enrouée :
« Gageons que le temps
Ne soit juste qu'un mirage »
- Si je me bats chaque jour pour réussir à me tenir debout, aujourd’hui c’est chose faite mais ce n’est que le début… c’est pour celui qui m’a donné de la moelle épinière après une longue opération de 8 heures je crois, pour un espoir qu’elle prenne un jour. Je parle de Nicolas, mon grand frère adoré… -
« La nuit est belle
Approches-toi de moi
On ne voit plus qu'elle »
Elle avait les larmes aux yeux et le groupe de nettoyeurs les yeux exorbités
– qui… a été tué pour 5 dollars par des crétins à New York il y a quinze mois. Donc merci à mon grand frère pour la greffe mais aussi pour sa participation à tout ceci. Toutes les partitions ou presque ont été écrites par lui, pour la pièce mais aussi pour Haruka ou moi. Et merci à Bryan – ce dernier écarquilla les yeux de surprise – d’être là.
« La lune, mon amour
Brille pour toi »
- Bonne fin de soirée à tous.
« Fermes les yeux
Et laisses les étoiles
Briller de tout leurs feux »
La salle se vida peu à peu, Bryan fit s’asseoir la jeune fille dans son fauteuil et resta vers elle le temps que ses larmes cessent.
« Comme d'immenses soleils, mon amour
La nuit est belle
Approches-toi de moi »
- ça va ?
- …
« Ouvres grand tes ailes
C'est toi, mon amour
Qui brille pour moi »
Elle s’écarta de ses bras et il fit signe à Vanessa de lui enlever ce maquillage qui avait tout coulé. Bryan se retourna et vit Haruka qui était dans les bras de son père. Ce dernier n’avait pas posé de questions, il l’avait prise dans ses bras quand il l’avait vu pâlir à ce point là tout à l’heure. Visiblement l’adolescente ignorait que Katy ferait une telle déclaration.
« C'est toi mon amour
Qui brille pour moi. »
La lune brille pour toi – Vanessa Paradis (BO : Le petit pouce – Compositeur : Joe Hisaishi )
Son père ne doutait pas un instant que sa fille avait niait la vérité pour pouvoir avancer. Peu à peu les acteurs partirent et promirent de revenir le lendemain à la première heure pour tout ranger et nettoyer.
Miki alla voir sa petite protégée et lui dit :
- Katy, ma puce… tu aurais dû nous le dire pour ton frère. On voyait bien qu’Haruka et toi étiez liées au-delà d’une simple amitié.
Mais la petite fille n’arrivait plus à parler, elle ne voulait qu’une chose dormir. Comme devinant ses pensées l’adolescent déclara :
- Les explications seront pour un autre jour, elles sont épuisées.
- Quel est ton rôle à toi ? demanda le nettoyeur.
- Nicolas était mon meilleur ami. C’est tout. Il n’y a rien à dire d’autre.
Il enleva dans ses bras la jeune fille et déclara :
- Bon, si vous permettez je vais prendre Katy chez moi ce soir.
- Mais ?
- J’ai récupéré un matelas pneumatique et la nuit va être dure pour cette jeune fille déclara-t-il sûr de lui. En plus elle a besoin d’un bon massage vu les efforts…
Il suffisait de jeter un œil sur les jambes de la jeune fille pour y voir toute la tension ses muscles avaient du mal à se relâcher ce qui causait un léger tremblement. Au léger hochement de Falcon, Bryan enleva la jeune fille il la posa sur une chaise et alla chercher son fauteuil puis ils partirent tous les deux.
- Pourquoi l’as-tu laissé partir avec Katy ? demanda Miki.
- Car je crois qu’il comprend sa détresse. Et puis tu as vu les jambes de la petite, elle a dû se concentrer énormément pour réussir à tenir ces cinq minutes debout.
- On peut y aller ? proposa Vanessa.
- Evidemment toi tu étais au courante de tout.
- Hein ?
- Sur le fait que Katy est la sœur de Nicolas et que ce dernier a été tué.
- Bien sûr mais ce n’était ni à moi d’en parler, ni à Bryan d’en parler c’était quelque chose qui appartenait à Katy et Haruka.
- On y va déclara le nettoyeur.
Il récupéra l’enfant dans ses bras et suivit sa fille jusqu’à la voiture.
Arrivé à l’appartement Ryo fit s’asseoir sa fille sur le canapé et coucha le petit garçon lui même dans son lit et ce malgré les oppositions d’Haruka.
Cette dernière restait prostrée, immobile et songeuse. Ryo revint vers elle avec une tasse de chocolat chaud. Il n’était que dix heures mais il sentait qu’elle était épuisée.
- ça va Haruka ?
Elle hocha la tête.
- Je suis désolée j’ai rien dis pour Nico mais…
- C’était trop dur ?
- Oui… j’arrivais pas à… alors l’entendre…
- En fait Katy et la tante de Tom ?
- Oui. Je…. Suis contente que Miki et Falcon veuillent la garder. Elle a personne d’autres que Tom.
- Elle t’a toi aussi non ?
- C’est pas pareil.
- Techniquement parlant tu es sa belle sœur.
- Sans doute murmura-t-elle.
Un silence s’abattit sur le salon, Ryo s’assit à côté d’elle et l’attira contre lui. Il songea avec amertume que sa fille avait subi bien des malheurs en deux ans. Il se promit de faire en sorte que les prochaines années elle n’ait qu’à vivre une vie « normale » enfin aussi normale que sa vie actuelle lui permettrait.
Il serait là, omniprésent pour les aider à avancer et à l’aider à se reconstruire un futur.
Bryan venait de déposer la jeune fille sur son matelas qu’il avait d’abord dégagé de tous les coussins. Ensuite malgré son opposition il l’aida à enlever son manteau et son pull et sa jupe. Il restait encore le collant rouge et son sous-pull.
- Je suppose que je dois sortir le temps que tu enlèves ton collant.
- Je préfère en effet fit-elle rougissante.
Il sortit d’un tiroir un t-shirt à lui et un short de la jeune fille. Il lui dit :
- Tu l’avais oublié.
- Merci.
Quand il revint quelques minutes plus tard. La jeune fille avait réussi à se déshabiller malgré les tressautement incontrôlable de ses muscles.
Bryan l’obligea à s’allonger et doucement à l’aide de longs massages il réussit à réduire la tension et il lui demanda :
- Depuis quand tu sais pour tes jambes ?
Elle lui sourit et lui dit :
- Le 25 lors de la pyjama partie, Vanessa m’a fait des chatouilles et j’ai senti quelque chose de discret. Je sais que j’aurais dû attendre avant de faire de tels efforts.
- Tu as raison. Mais je comprends aussi pourquoi tu as tenu à le faire. Donc si je fais ça…
Il caressa doucement la cuisse de la jeune fille. Cette dernière fit :
- Je sens quelque chose… c’est pas encore trop vivace.
- Je suis ravie ! mais tu sais tu ne récupéreras pas…
- Tout, je sais. Mais ce sera mieux que rien !
- Tu as raison – il déposa un baiser sur son front.
- Peut-être que grâce à ça j’arriverai à me trouver un copain !
Elle se dépêcha d’ajouter :
- Enfin dans quelques années ! pour le moment ça ne m’intéresse pas spécialement.
- Tu as raison, tu as le temps avant de faire tourner la tête aux garçons ! mais même sans tes jambes tu y serais arrivé.
- Non, à moins de tomber sur quelqu’un te ressemblant ! ! fit-elle taquine.
Elle avait les joues légèrement rouges ce qui signifiait qu’elle n’attendait qu’un geste de sa part pour qu’il prenne les choses aux premiers degrés. Il n’en fit rien et lui dit :
- Ou plein d’autres garçons ! jeune fille ! fit-il. Bon voyons ces mains…
Il massa la paume des mains avec la même délicatesse que coutumière. Si la jeune fille avait été blessé par sa réponse elle n’en montra rien, de toute façon elle se savait trop jeune pour être prise au sérieux.
Il était à peine 22 heures, mais Bryan savait que sa jeune invitée s’endormirait sans problème dès la lumière éteinte, il la voyait se battre pour tenir ses yeux ouverts. Il lui dit :
- A partir de demain, je te ferai un massage matin et soir.
- Mais tu travailles ! fit-elle en se redressant.
- Non… en fait j’ai obtenu une bourse et même si c’est limite cela devrait me permettre de subvenir aux besoins primaires. Je rentre à l’université la semaine prochaine et je ne bosserais plus que le mercredi après midi et le samedi de 10 à 16h.
- Je suis contente pour toi ! donc je te verrai le matin et le soir ?
- Oui. Je viendrais vers 7h30 et le soir quand je pourrais. Mais je viendrai ! je tiens tout comme toi à ce que ton souhait le plus cher se réalise.
Ses yeux papillonnaient elle finit par murmurer :
- Merci…
Elle s’endormit. Sans ajouter :
- C’est biens si la première partie se réalise je peux espérer pour la deuxième…
Bryan se demandait de quelle deuxième partie elle parlait, jamais elle ne lui avait soufflé mot. Enfin quoi qu’il arrivait il l’encouragerait vers la voie qu’elle choisirait !
Note de l'auteur: : Cette fiction pourrait s'arrêter là, c'est vrai mais elle se poursuit ! pour le moment j'ai environ dix chapitres de cette secondes parties, je suis désolée pour ceux qui attendent de la pure action ^^' ! il faudra vous contenter de ce qu'il y a, bien sûr il y en aura, romance, action (modérée) et découverte et secret révélés... Je vous dis donc à la semaine prochaine et n'hésitez pas à laisser votre marque pour me dire ce que vous en pensez ^^
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