Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: chibiusa

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 38 chapters

Published: 14-07-06

Last update: 02-01-08

 

Comments: 185 reviews

» Write a review

 

GeneralDrame

 

Summary: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

Tricks & Tips

I haven't received the activation email.

 

If you didn't receive the activation email, you probably entered an incorrect email address or you are using Caramail (that refuses automatic emails). In this case, contact me using the email address you put in your profile or one that you want to use instead, and give me your pseudo and password.

 

 

   Fanfiction :: Remember me

 

Chapter 5 :: Journal et souvenir

Published: 20-08-06 - Last update: 20-08-06

Comments: Comme je viens de finir d'écrire un nouveau chapitre vous avez droit d'ors et déjà à la suite ! j'espère que ça vous plait toujours autant ! Je prends beaucoup de plaisir à écrire cette fic ^^ ! demandez à Eden, Shan et Sophie j'ai écris tout ça en si peu de temps ! En tout cas un gros bisous à mes reviewers ! et n'hésitez pas à en mettre sur ce nouveau chapitre ! Bonne lecture à tous et à bientôt ^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Chapitre 5 – Journal et souvenir.  

 

Le nettoyeur le regarda dans les yeux, le petit garçon avait des yeux verts qui tendaient par moment vers le marron. Ryo le regardait sérieusement, ignorant tout des regards que ses amis pouvaient avoir sur lui. Lui ne voyait que cet enfant, qui représentait sa fille et Kaori. Il le serra contre son cœur, c’était plus fort que lui. Sa femme lui manquait plus encore qu’il savait qu’il ne la verrait plus jamais.  

A cet instant précis, il était si malheureux et il n’arrivait pas à évacuer sa souffrance. Il aurait voulu tuer ce qui avait pris son ange… Mais, la maladie ne se tue pas d’un coup de python, il était impuissant à ça, il était impuissant tout simplement.  

Les événements lui avait échappé quinze ans plus tôt, mais ils lui avaient échappés encore plus à la lecture de cette première lettre qui lui avait paru si dure.  

Mais il avait compris la détresse de sa femme quand elle l’avait écris, elle allait mourir et abandonner son enfant. Bien sûr pour tout le monde les mots qu’elle avait utilisé étaient trop forts mais d’un autre côté une telle situation ne peut s’exprimer qu’avec des mots similaires.  

Il murmura :  

 

- Et moi il me reste quoi ?  

 

Miki qui l’observait inquiète, se baissa devant lui et lui dit :  

 

- Il te reste Haruka et Tom.  

- Mais elle veut pas rester chez moi…  

- Pour le moment, tu la convaincras j’en suis certaine. Rentre chez toi, et découvre ce qu’elle t’a laissé peut-être que tu trouveras les réponses que personne ne peut te donner à par elle.  

 

Tel un automate, Ryo se leva reprit les carnets de santés et les donna à Kazue que le Doc n’avait qu’à lui téléphoner s’il devait passer pour Tom.  

 

Le nettoyeur sortit dans la rue et rejoignit sa voiture avec le petit garçon serré contre lui.  

Il ne vit même pas Saeko qui sortait du commissariat pour rejoindre le Cat’s Eyes.  

Ryo était un peu déconnecté du monde des vivants, mais il restait attentif aux éventuelles menaces, pour rien au monde il ne mettrait en danger ce petit garçon si cher au cœur de sa fille. Et ça se comprenait, il était sa force et sa raison de vivre.  

 

Saeko pénétra dans le café et s’assit au comptoir et demanda ce qui se passait. Et elle demanda qui était ce bébé qu’il tenait contre lui, et ils lui racontèrent le peu qu’ils savaient. D’abord incrédule, la commissaire, elle avait eu une augmentation quelques années auparavant. Elle eut un drôle de sourire, ainsi la sœur de l’homme de sa vie était morte, elle sentit son cœur se serrer. Bien sûr, elles n’avaient jamais été très proche, il faut dire que c’était sa faute, elle manipulait l’homme que Kaori aimait sans aucune vergogne. Aujourd’hui ce n’était plus le cas, il s’était lui-même peu à peu retiré lui disant qu’il y avait d’autres nettoyeurs plus jeunes aussi performant pour l’aider si nécessaire.  

Et là, elle réalisa la souffrance que Ryo devait ressentir, elle savait qu’il avait aimé Kaori pendant des années d’abord silencieusement puis au grand jour. C’était un peu sa faute à elle, s’il n’était pas parti à la recherche de sa femme, la commissaire le savait. Ryo aimait certes son quartier, mais au final il y avait sacrifié son amour.  

 

- Ce n’est qu’un idiot, murmura-t-elle.  

- Hein ?  

- Ryo est un crétin, il aurait dû retrouver Kaori il y a quinze ans. Du coup la sœur d’Hideyuki a dut se débrouiller seule… avec un enfant !  

- Saeko, fit calmement Falcon. Tu sais très bien qu’à cette époque là cela lui était impossible, il y avait toute cette recrudescence de meurtres comme si les bas fonds s’étaient tout à coup réveillés en même temps. Tu veux que je te dise ce qu’il se serait passé s’il était parti à ce moment là ?  

- …  

 

Le géant soufflait, il en avait marre de devoir parler, et pourtant son ami en avait besoin. D’une certaine manière il avait besoin d’être protégé, il l’avait senti un peu perdu face à tout cela et Falcon se disait que cela ne devait pas être facile. Il continua alors :  

 

- La police serait devenue peureuse et n’aurait pas tenté de maintenir le contrôle et aujourd’hui nous aurions à Tokyo une mafia tellement proéminente que personne ne se sentirait en sécurité nul part. Quand Ryo a demandé à Kaori de revenir, il le faisait égoïstement, il ne supportait pas de l’avoir loin de lui. Il l’avait éloigné à contrecœur il aurait tout fait pour la garder s’il n’avait pas senti qu’elle risquait gros. Quand elle lui a annoncé qu’elle ne rentrait pas. Ce n’est pas toi qui l’a retrouvé plusieurs nuits d’affilé dans une rue dans les cartons parce qu’il avait trop bu. C’est pas toi non plus qui l’a écouté raconter qu’il n’était qu’un crétin et un abruti de première de ne pas oser aller la chercher. Il a agi par acquis de conscience pour tout ce quartier que Kaori aimait tant. Le quartier ou le frère de cette dernière est mort.  

- Je suis désolée Falcon… mais il a sacrifié Kaori au quartier.  

- Idiote, il a protégé le quartier pour que si sa femme revenait un jour, le retrouve comme avant. Et pour qu’elle revienne, il s’est maintenu en vie. Et aujourd’hui, il est peut-être amer, mais il lui reste cette enfant, cette marque d’amour à protéger. Et je peux t’assurer que même s’il est maladroit, après tout c’est Ryo, il sera toujours là pour elle comme il l’a été pour Kaori. Et par excellence il l’est avec ce petit bonhomme, il veut protéger le bonheur de sa fille puisqu’il croit avoir échoué pour Kaori.  

- Comment ça il croit ! c’est une certitude…  

- Je n’en suis pas sûr, mais on le saura bientôt je pense. Ryo nous dira peut-être ce qu’il a lu et vu dans ce que Kaori lui a laissé.  

 

Ryo rentra à l’appartement et une fois avoir mis le petit garçon dans son parc, il redescendit chercher les deux gros cartons que sa femme lui avait laissé. Il fit prendre son quatre heure au petit garçon dans une chaise haute qu’il avait acheté pour lui le matin même.  

Il put constater une nouvelle fois l’appétit féroce de ce petit bébé, il mangea pas moins de trois gâteaux et son petit pot de compote de fruit.  

 

- Dis donc toi tu es pas mon arg c’est pas possible ce terme est injuste ! Petit-fils prononça-t-il le plus vite possible.  

 

C’était comme si ce simple terme lui donnait l’impression de prendre dix ans supplémentaires de plus il lui confia :  

 

- Ta grand-mère, t’aurait sûrement dit que tu me ressemblais à t’empiffrer comme ça. Non, on va arrêter là si non tu vas avoir mal ajouta-t-il en lui reprenant le quatrième gâteau.  

 

Le petit garçon ne fut pas du tout d’accord et se mit à hurler. Ryo fut l’espace d’une minute désemparé. Il se leva et l’enleva dans ses bras et alla fouiller dans les affaires de ce dernier trouver le magnétophone que sa mère avait utilisé pour le calmer l’autre jour. Il mit le bouton « play » et fut saisit, c’était la voix de Kaori ! elle racontait une histoire !  

Cela lui fit bizarre d’entendre sa voix, cristalline douce et puissante à la fois. Il se surprit à écouter l’histoire en même temps que le petit garçon qu’il colla près de lui. Et il regarda le premier album photo, il y découvrit Kaori splendide, enceinte jusqu’au cou. Un gros ventre mais son visage était souriant, elle était heureuse et ses deux mains posées sur son ventre témoignaient de son bonheur de devenir mère. Il y en avait plusieurs comme ça, des fois il voyait son regard perdu dans le paysage magnifique.  

Elle était divinement charismatique sur cette photo, il se demanda qui avait prit ses photos mais quand sur une autre, il vit Sayuri, il comprit que c’était elle le photographe.  

Il feuilleta le premier journal et lu :  

 

« Le 5 septembre XXXX,  

Je ne sais pas si je dois être heureuse ou malheureuse quoi qu’il arrive, je suis inquiète si inquiète. Comment lui dire que je ne veux, non ne peux pas rentrer ?  

Je ne veux pas le mettre en danger, je l’aime trop pour ça, et déjà que je ne lui suis pas d’une grande aide, voilà que j’apprends que je porte un petit enfant en moi.  

J’ai toujours voulu être la mère de ses enfants, et je suis sûre que si je rentrais et que je lui avouais, il me dirait que ce n’est pas grave.  

Mais c’est au contraire très grave, surtout maintenant que la pègre a repris encore plus de pouvoir à Tokyo, à croire que City Hunter ne pourra jamais être tranquille. Et je ne veux pas que pour l’atteindre, il se serve de moi ou de cet enfant. De notre enfant, le fruit de notre amour, car il s’agit bien de ça. Et pour cet amour que je lui vouerai toujours, je protégerai cette petite vie pour qu’elle s’épanouisse avec plaisir. Et peut-être qu’un jour quand j’apprendrais qu’il a amorcé sa sortie du milieu, nous reviendrons vers lui…  

Mais j’ignore sa réaction, m’en voudra-t-il ?  

Mon Dieu, j’espère que non, je veux pas qu’il m’en veuille, j’agis par égoïsme et je le prive du bonheur d’être père mais… c’est pour qu’il vive que je fais ça, et j’espère le retrouver un jour. »  

 

« Le 10 septembre,  

Il a dit que je pouvais rentrer à Tokyo, qu’il m’y attend avec plaisir.  

Il m’a avoué du bout des lèvres que je lui manquais. Ça m’a fait plaisir, mais je me suis déchirée le cœur en lui disant que maintenant que j’avais goûté à la « vie normal » comme il disait si bien, que je ne voulais plus repartir et revenir à Tokyo.  

C’est étrange, je pensais qu’il essaierait de me convaincre de rentrer, mais il n’a rien dit, il m’a un peu blessé à rester stoïque « comme d’habitude ». Je ne serais pas rentrée à Tokyo de toute façon, mais j’aurais aimé qu’il insiste un peu.  

Je le connais, même quand on a décidé de se mettre ensemble, il doutait toujours. Je l’ai senti chaque jour, et après qu’on se soit donné l’un à l’autre, il en est sorti transformé. Ses yeux impénétrables étaient devenus des puits sans fond, toujours difficile à cerner mais tellement tendre quand on était que tous les deux. Enfin c’est comme ça, c’est fini malheureusement. Je souhaite qu’il soit heureux…  

Et cet enfant qui grandit en moi, m’en voudra-t-il, quand plus grand je lui dirais que c’est moi qui aie quitté son père ? sans rien lui dire en plus ? me comprendra-t-il ce bébé.  

Ryo aurait fait à coup sûr un père formidable, les gens qui n’ont eut aucun repère d’amour enfant ou ceux qui ont souffert de l’absence d’un proche, deviennent plus mûrs plus vite mais surtout rêvent plus que tout de devenir parent pour ne pas faire subir l’absence à leur enfant. Et je m’en voudrais toujours d’interdire ce droit à l’homme que j’aime le plus au monde.  

J’ai appris par le biais de la télévision qu’il y avait encore eu des scènes de violences…  

J’ai si peur pour lui, à chaque instant mais je n’y peux rien. »  

 

- Kaori…  

 

« 15 octobre,  

Je n’ai pas été très bien ces dernières semaines, pour ne pas dire malade, j’ai cru vouloir me frapper la tête contre le mur tellement j’ai mal.  

La bonne nouvelle c’est que j’ai trouvé un petit boulot dans une bibliothèque et seulement un mi-temps, espérons que ça ira et que mon employeur ne se rendra pas trop vite compte que je suis enceinte…  

Plus qu’un mois et je saurais si c’est une fille ou un garçon, je dois avouer que l’un ou l’autre m’irait, je le veux juste en bonne santé…  

J’ai eu ma sœur au téléphone, elle m’a dit qu’elle pouvait nous accueillir si je voulais, je ne veux pas l’embêter. D’ailleurs j’ai appris qu’elle était ma vraie sœur, quelle drôle d’impression…  

Je l’avais appelé car je n’avais plus beaucoup d’argent, et lui demander si ça l’embêtait de m’héberger un temps car nous avions gardé bon contact. Maintenant je comprends mieux cette impression qu’on était un peu de la même famille.  

Ryo me manque toujours autant, hum, je crois qu’il me manquera toute ma vie sans lui… »  

 

« 15 novembre,  

Licencié, ce crétin d’obsédé m’a licencié ! il aurait mérité un 1000 tonnes pour avoir voulu me tripoter !  

Cela dit la gifle qu’il s’est pris et le coup au partie génital l’a refroidit. Enfin j’ai porté plainte, dommage que je n’ai plus le droit de porter de trop de choses lourdes, le médecin me trouve stressée et sur les nerfs.  

Il m’a dit de me calmer, mais je crois qu’il n’y a que dans l’écriture et la marche que je trouve la tranquillité, mais il m’a interdit la seconde activité.  

Tant pis je me venge sur ce carnet, dire que ça fait depuis le collège que j’écris ces pages, j’aime tellement écrire et surtout ça m’a permis de décompresser de toutes ses missions qu’on faisait et surtout du caractère, comment dire « prise de tête » (pour être gentille) de mon cher et tendre partenaire…  

Une bonne nouvelle tout de même (il en faut bien une), c’est une petite fille ! je vais avoir une petite fille ! Je ne remercierais jamais assez son père pour ce cadeau !  

Je l’aime toujours autant, et j’aimerais cet enfant deux fois plus pour lui, pour ce que je lui vole »  

 

- Non, Kaori tu as pensé à protéger cet enfant, c’était normal pour une mère. Tu as voulu la protéger de mon monde, je ne pourrais jamais mais jamais t’en vouloir mon amour.  

 

Il ne put s’empêcher de continuer la lecture.  

 

« 29 novembre,  

Qu’est ce que je vais faire… le proprio veut qu’on soit parti à la fin du mois prochain, tu parles d’un noël en perspective !  

bébé va bien, même si elle me fatigue beaucoup en plus je suis très sensible à toutes les odeurs, un délice…  

Je me surprends à pleurer pour un rien, c’est extrêmement agaçant. Enfin ça passera… »  

 

« 15 décembre,  

Après un peu d’errances sans savoir quoi faire, j’ai osé aller frapper chez ma sœur, je suis mal de lui demander de m’héberger mais que faire d’autre ?  

Je ne peux pas quand même aller dans un centre d’hébergement…  

Elle est fidèle à elle-même, elle m’aide à trouver des affaires pour le bébé, malgré son opposition je suis bien décidée à lui rembourser chaque centime.  

Cette situation est gênante, mais je me refuse à utiliser le compte de Ryo, de quel droit ? j’ai toujours les numéros de comptes, je pourrais mais… ce ne serait pas honnête.  

Sayuri m’a demandé si c’était Ryo le père, suis-je si transparente ? elle m’a dit qu’elle le savait depuis le début, et qu’elle était contente qu’on ait fini par se trouver tous les deux. Elle est une forme de soutient pour moi… »  

 

« 20 décembre,  

Elle a voulu l’appeler pour l’engueuler pour m’avoir « chassé » elle en était persuadée…  

Je ne crois pas qu’elle ait compris que c’était ma décision, elle l’accuse toujours et encore et moi je le défends. Parce que je l’aime toujours et encore plus fort, et que c’est de ma faute.  

Je lui ai dis que si elle parlait de lui toujours de manière négative, à la moindre occasion je prendrais mes distances…  

Je ne veux pas que ma fille entende parler en mal de son père, jamais je n’en dirais du mal. Je ne veux pas que ma fille croit plus tard que c’est de sa faute, c’est de ma faute et celle du milieu dans lequel nous avons vécu lui aussi aurait mérité la liberté d’agir.  

Il est si dévoué à Shinjuku, des fois je lui en veux d’aimer ce quartier à ce point.  

Finalement, j’ai un peu pris d’argent sur le compte de Ryo, pour m’acheter des vêtements et un cadeau à ma sœur pour la remercier malgré tout pour tout ce qu’elle fait.»  

 

« 22 décembre,  

Elle lui a donné des nouvelles ! Elle n’avait pas le droit de le faire sans m’en parler ! Je ne lui en veux pas vraiment, je me doute qu’il doit être inquiet pour moi. J’ai d’ors et déjà interdit à Sayuri l’idée de vouloir lui dire pour le bébé.  

Je ne veux pas qu’il culpabilise, et je ne veux pas qu’il fasse des bêtises pour nous deux.  

En parlant du bébé, j’ai senti ses coups pied, ça m’a réveillé en pleine nuit et je n’ai pas compris tout de suite.  

J’ai aussi beaucoup pleuré, car c’est tant de moments que Ryo ne partage pas avec moi, c’est difficile pour moi d’être seule. Sayuri m’a proposé de rencontrer des autres hommes mais j’ai été trop virulente dans ma réponse, je crois que je suis à fleur de peau en ce moment. Noël approche, et il me manque tant, ses bras autour de ma taille (enfin là, je commence à ressembler à avoir une petite montagne au niveau du ventre)  

Sentir cet enfant grandir en moi me donne la force de continuer…  

Ma sœur a vu que j’écrivais beaucoup, ça occupe mon temps, mon anglais s’améliore et je vais à l’orphelinat pour voir les enfants en manque de tendresse. Ils ont une source de vie et d’envie impressionnante, ils me donnent beaucoup jours après jours.  

Sayuri m’a demandé si travailler à son journal après la naissance m’intéresserait, j’ai dis que je serais ravie, mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur, voilà les nouvelles du jour… »  

 

- Mon ange, tu avais le droit de tout utiliser de cet argent, je comprends mieux pourquoi il y a eut un trou dessus, je m’en suis douté un peu mais je ne t’en ai jamais voulu… s’installer dans un nouveau pays sans connaître très bien la langue est délicat… J’aurais aimé faire mieux ! Je me demande si tu avais reçu ton cadeau de noël… je n’ai pas eu de nouvelles.  

 

« 25 décembre,  

Je suis énervée car je suis obligée de rester couchée, j’ai eu un petit accident hier et le médecin à dit que pour mon bébé je devais rester immobile et calme. Et moi qui ne peut pas rester tranquille, Sayuri m’a dit que si je n’arrêtais pas de vouloir faire dix milles choses elle me sanglerait au lit (la tendresse fait parti de la famille je crois (rire de Ryo)), que fais Ryo aujourd’hui ?  

Qu’a-t-il fait hier et que fera-t-il demain ?  

Je pense tellement à lui, vivement que mon bébé soit là, je pourrais m’occuper d’elle avec tout l’amour que j’ai pour lui et pour elle. Consacrer ce manque d’amour que j’ai sur mon bébé sera mon lot quotidien en avril… peut-être un peu avant.  

Pour le moment c’est le plus triste Noël que j’ai jamais passé malgré la présence de ma sœur et de cet enfant qui grandit sagement en moi. Je l’attends et je le désire plus que tout »  

 

« 10 février,  

Le bébé se porte bien, elle est en pleine forme et elle continue à me donner des coups de pieds ! je suis contente de la sentir si vivante, elle me donne la force de continuer. Le médecin la trouve un peu petite, et m’a disputé parce que je ne mangeais pas assez.  

Il m’a dit que si je ne mange pas pour moi, que je mange pour mon enfant… je vais suivre son conseil et me forcer…  

Il m’a envoyé voir un psychiatre, j’ai grimacé à cette annonce, il m’a dit que je devais me sortir de cette dépression pour être capable de m’occuper de ma fille à sa naissance.  

Il m’énerve ce beau parleur, comme si le fait que je n’allais pas bien, que l’inactivité et l’absence du père de mon enfant pouvait m’empêcher d’être une bonne mère comme on dit si bien.  

Je me suis mise à écrire des histoires pour ce bébé, il faut bien que je m’occupe voilà presque un mois que je suis à nouveau immobilisé à cause de ma puce.  

Sayuri, m’a demandé si j’avais une idée de prénom, j’en ai déjà une dans ma tête mais je la garde pour moi »  

 

« 12 février,  

Petit message expresse, le patron de Sayuri m’a signé un contrat pour une des rubriques qui consiste à raconté une histoire d’une trentaine de ligne pour les plus jeunes. Cela donne comme ça aux parents qui lisent le journal une histoire toute prête à leurs enfants pour le soir…  

Je trouve le concept sympathique… et en plus je serais payée pour écrire des histoires.  

La puce se porte très bien et continue à me réveiller la nuit ! à croire qu’elle tient déjà de son père pour sa tendance aux sorties ! et bien la demoiselle comprendra que maman veut dormir la nuit et pas la journée… hors de question qu’elle devienne comme son père (que j’aime toujours et ce malgré ses défauts) et qui me manquera à jamais ! »  

 

- Ah là là ! Heureusement qu’Haruka ne lit pas ça si non que va-t-elle penser de moi.  

 

Puis il sourit, plus il avançait plus il avait l’impression de découvrir sa partenaire à travers sa grossesse, il ne remercierait jamais assez Sayuri pour avoir recueillit sa femme et l’avoir aidé.  

Il prenait conscience peu à peu de toutes les conséquences et les difficultés de Kaori à se reconvertir, l’écriture, il avait trouvé ça étrange d’apprendre qu’elle était devenue auteur. Et là il découvrait qu’elle avait commencé par écrire pour sa fille.  

Plus il la lisait, plus il avait envie de lire ses états d’âmes. Par contre, il avait un doute, Sayuri lui avait bien donné des nouvelles mais elle avait laissé pensé que Kaori avait un ami qu’en était-il ? Bien sûr, elle avait laissé entendre plus tard qu’elle était à nouveau seule mais…  

 

« 25 mars,  

J’en ai marre, je veux serrer mon bébé dans mes bras… Si en plus d’être de la nuit elle est aussi feignante que son père pour se lever ça promet !  

Je rigole évidemment, je suis impatiente de voir sa petite bouille.  

Si je ne l’ai pas d’ici demain, je vais prendre les choses en main… »  

 

- Hum Kaori, tu n’as rien fait de grave j’espère pour que ta fille vienne plus vite au monde ?  

 

« 27 mars à 11H00,  

Je suis épuisée mais j’ai enfin mon rayon de printemps ! ma puce Haruka (Note de l’auteur : Haru : printemps) née, c’est une crevette de 2kg650. Un petit poids mais elle est en pleine forme et même s’ils me l’ont prise pour la nuit et que je suis un peu inquiète je suis sûre qu’elle va bien.  

En fait hier, j’ai marché pendant cinq heures…  

C’est pas sérieux mais je voulais qu’elle naisse hier, le jour de l’anniversaire de son père ! j’aurais pu attendre pour peut-être l’avoir pour mon propre anniversaire mais je voulais lui faire ce cadeau (même s’il l’ignore). Elle est née à 23H33, autant dire que la demoiselle n’était pas pressée de venir ! j’ai bien faillit louper mon coup !  

Enfin elle est là et mon cœur saute de joie à l’idée de la retrouver dans quelques minutes pour que je lui donne le sein… la voilà… »  

 

Ryo fit une pause et regarda les photos de l’album, il arriva aux photos de la petite fille. Elle avait une masse de cheveux noirs sur la tête et des yeux noirs à première vue.  

Une multitude de photo avait dut être prise dans les quelques heures, Ryo put admirer la petite taille du bébé. Il passa un doigt sur le visage de sa femme sur une photo ou elle était avec Haruka bébé.  

 

- Tu as fait une petite merveille mon amour murmura le nettoyeur.  

 

L’horloge sonna et annonça 15h30, Ryo dut quitter son havre de paix et tout en récupérant le bébé endormi contre lui, il regarda les piles étalées au pied du canapé. Il se promit de prévenir l’adolescente tout à l’heure pour pas qu’elle tombe.  

Ryo comprenait mieux, tellement mieux.  

 

Quand il arriva devant l’établissement ou était scolarisé sa fille, il fut étonné de voir autant d’enfant disparate, il connaissait un peu la politique de l’établissement. Ils prenaient autant d’enfants à problèmes familiaux, structurels ou handicapés que de gens plus simples ayant accès grâce à des bourses ou autre. Aucune distinction entre les classes sociales, ils étaient tous habillés pareil au frais de l’établissement. Les bijoux trop beaux étaient aussi interdits ou alors il fallait les cacher et surtout il y avait un concentré de prodiges en tout sorte dans cet établissement qu’à eux tous seuls bouleversaient les statistiques.  

Il trouva sa fille adossée au mur, il retrouva Vanessa avec ses béquilles factices près d’elle et d’autres jeunes gens qu’il reconnut comme faisant parti du groupe de comédiens. Comment l’adolescente sut qu’il était là fut une véritable interrogation... Il la vit s’excuser et ressortir sa canne, qu’elle utilisa pour se déplacer, elle s’immobilisa sur le trottoir avant de traverser doucement, lentement et sûrement.  

Ryo aussi observait la zone avec attention pour intervenir au cas ou un cinglé arriverait à toute buses vers sa fille. Mais il ne se passa rien de spécial et une fois arrivée en terre sûre l’adolescente se retourna et fit comme tous les autres enfants, elle salua ses amis de la main.  

 

- Votre journée s’est bien passée ? demanda-t-elle.  

- Oui. Et toi ? au fait quand est ce que tu vas me tutoyer ?  

- Je… j’ai décidé déjà vous appeler Ryo… demandez pas trop vite, j’y arrive pas… fit-elle piteusement en rougissant.  

 

Tout en lui prenant le bras pour la guider et aller à son rythme Ryo lui dit :  

 

- Hum au moins tu as un meilleur vocabulaire que ta mère…  

- Hein comment ça ? fit-elle surprise.  

- Quand son frère, ton oncle est mort…  

- Comment est-il mort ?  

- Que t’a dit ta mère ?  

- Rien de spécial, mais elle était si triste quand elle en parlait comme si ce n’était pas quelque chose d’accidentel…  

 

Ryo ne sut d’abord que dire, il était évident que Kaori avait voulu la protéger d’une réalité de vie qu’était la sienne avant…  

 

- Il a eut un accident de travail. Ta mère t’a dis pourquoi elle avait quitté ton père ?  

 

L’adolescente se crispa et dit :  

 

- Maman a laissé entendre que c’était une décision commune bien avant ma naissance et qu’elle n’avait pas voulu lui mettre cette charge supplémentaire… Je ne suis même pas sûre qu’il sache que j’existe.  

- Pour en revenir à ta mère et son caractère, elle avait un langage de routier quand je l’ai recueillie fit-il, amusé en voyant la tête dépitée de sa fille qui n’en revenait toujours pas et alors qu’une libellule passait derrière elle.  

- Comment s’appelait ton dernier petit-ami ?  

- …  

- C’est un sujet tabou ?  

- On peut dire ça comme ça, fit-elle soudainement lointaine.  

 

Ils arrivèrent à sa voiture et il lui ouvrit la porte du passager. Il l’emmena ; elle et son fils dans un parc un peu à l’écart de la ville. Alors qu’il l’avait fait s’asseoir sur le banc, il lui dit :  

 

- Quand j’ai regardé tes affaires pour les deux carnets de santé. Et j’ai découvert tout un dossier au nom de ta mère, je l’ai ouvert par curiosité… et il y avait une autre lettre pour moi avec la clé d’une consigne…  

- Et ?  

- J’ai récupéré ce qu’il y avait dedans. Visiblement ta tante avait ramené les cendres de ta mère…  

- …  

- c’était visiblement une volonté de ta mère que d’être rapatriée au Japon pour se retrouver près de son frère.  

 

Il vit Haruka se crisper et les larmes couler sur ses joues. En un geste très doux il la prit dans ses bras et la câlina un peu. Une fois qu’elle fut plus calme, Ryo lui donna la lettre :  

 

- Il y avait aussi une lettre pour toi…  

 

Il la vit ouvrir doucement la lettre, il sentait sa tension et ne savait que faire. Elle déposa ses mains sur cette dernière, elle y lut pour elle :  

 

« Ma chérie, mon petit cœur,  

Je sais que je te manque et tu me manqueras toujours toi aussi ou que je sois.  

Si tu lis ses mots c’est que tu t’es décidée à aller au Japon. J’ignore combien de temps aura passé entre le jour ou je t’ai quittée et ce jour ou tu liras ces mots.  

N’oublie jamais que je t’aime plus que tout…  

Je te confie à Ryo, qui est un détective privé, c’était lui qui m’avait accueilli quand mon frère a été tué pendant son travail.  

Il est peut-être un peu distant mais ne crois pas que c’est un manque d’intérêt pour toi. Chacun se protége comme il peut et lui se protége de ses sentiments en se mettant sous une carapace (un peu comme un crabe qui a peur qu’on lui fasse mal)…  

Si j’ai choisi Tokyo pour toi, c’était parce que c’était ma ville avant et que je l’ai toujours aimé. J’espère que tu seras bien là-bas…  

Ryo veillera sur toi, peut-être de loin je ne sais pas ce qu’il décidera… je le connais depuis des années mais il ignorait ton existence à ce moment…  

Tu m’as souvent demandé qui était ton père, je t’avais dis que c’était un homme bien, et c’est la vérité. Tu te doutes sûrement mon cœur que je ne te laisse pas à n’importe qui… ton père c’est Ryo…  

S’il ne te l’a pas encore dis, attend qu’il le fasse, il est un peu comme toi, un peu sauvage en matière de sentiments. Il a peur de te faire du mal en te disant ce que je t’ai caché si longtemps.  

Lorsque tu me demandais de te parler du passé, du passé avec ton père et au Japon, je ne t’ai jamais menti mon cœur, j’ai juste parlé dans le terme de « Ryo » et de « ton père » en les différentes occasions. Je te demande pardon de ne pas te l’avoir dis, mais je ne voulais pas que tu me laisses pour le retrouver…  

A cette époque là ton père faisait un travail beaucoup trop dangereux pour que je songe un seul instant à te faire grandir dans ce milieu, aujourd’hui tout est différent… Je sais que Shinjuku et par expansion Tokyo est un peu plus sûr, ton père ayant un peu vieilli (même s’il te dit qu’il a encore 20 ans…) et donc assagi (du moins je l’espère >_<). Il sera toujours là pour te protéger. Tu es ma fille et aussi la sienne, tu ne seras jamais seule, jamais.  

Je t’aime toujours autant, et je suis si désolée de t’avoir abandonné comme ça…  

J’aurais voulu te voir grandir, t’épanouir, te marier avoir des enfants, te voir vivre et malheureusement j’ai manqué à ça, pardon. J’ai retranscris pour toi les paroles d’une chanson :  

 

Donnez-lui la passion, donnez-lui ce qui fait,  

Que quand tout est bidon, quelque chose reste vrai,  

Donnez-lui cette flamme, qui ne s'éteint jamais,  

Qui survit même aux drames, les plus longs, les plus laids.  

 

Donnez-lui la passion, avant de m'inviter,  

Dans votre grande maison, dans votre éternité,  

Ce sera sa bouée, son instinct de survie,  

Quand j'irai vous r'trouver, dans votre paradis.  

 

Donnez-lui la passion, creusez-lui l'appétit,  

Pour qu'elle ait des raisons, de mordre dans sa vie.  

 

Si vous prenez la mienne, donnez-lui au moins ça,  

Pour soulager sa peine, pour remplacer ma voix  

Quand ma jeune malheureuse, cherchera le sommeil  

Que j'chanterai sa berceuse, du haut de vot' soleil  

 

Donnez-lui la passion, pour qu'elle tende l'oreille,  

Qu'elle entende ma chanson, et qu'elle s'en émerveille,  

Donnez-lui la passion, pour qu'elle s'y accroche,  

Si le monde est trop con, si la vie est trop moche.  

 

Donnez-lui la passion, la passion qui transporte,  

Qui lui fera comme un pont, au-dessus de sa mère morte,  

Si je m'en vais si tôt, qu'j'la verrai pas grandir,  

Donnez-lui ce cadeau, qui l'empêchera d'mourir.  

 

J'voudrais pas qu'elle s'ennuie, j'voudrais pas qu'elle m'en veuille,  

Elle a l'coeur trop petit, pour porter mon gros deuil.  

Donnez-lui la passion, pour qu'elle ait le cœur gros,  

Et puis la permission, d'éclater en sanglots.  

Donnez-lui la passion, pour qu'elle ait le courage,  

Pour qu'elle ait une mission, ce sera mon héritage,  

Donnez-lui cette richesse, et j'promets de n'pas geindre,  

Même s'il faut que j'la laisse, pour aller vous rejoindre.  

 

Ne me faites pas faux bond, c'est tout c'que je vous demande  

Donnez-lui la passion, pour qu'elle devienne grande.  

Je n'veux pas m'en aller, j'veux vieillir avec elle,  

Mais si vous décidez, de m'piéger dans vot'ciel,  

Qu'est-ce que vous voudriez, que je fasse de mes ailes,  

Si elle peut pas voler, ma petite hirondelle ?  

Si jamais j'déménage, sans l'avertir avant,  

Que j'pars en coup de vent, vers votre grand nuage,  

Que je pars pour de bon, et que je l'abandonne,  

Donnez-lui la passion, et faites qu'elle me pardonne.  

Donnez lui la passion - Lynda Lemay

 

 

 

 

Mon petit ange laisse tes passions pour la musique, le théâtre et toutes ces choses qui te tiennent à cœur. Laisse ton cœur te guider pour pouvoir trouver ta voie, je serais toujours avec toi par tes décisions. Je t’aime et j’ai confiance en toi.  

 

J’ai l’impression que tu as trouvé celui qui a emprisonné ton petit cœur, tu es amoureuse et c’est la plus belle chose dans une vie. Tu as des amis, et tu as ta tante Sayuri qui sera toujours là pour toi.  

Je t’abandonne aussi j’espère que tes passions sur cette terre te permettront d’avancer toujours plus haut, toujours plus loin.  

 

Vis ta vie mon amour, et vis la jusqu’au bout ! Tu as des passions et il faut le faire valoir, je sais que tu as besoin d’amour, c’est pour ça que je t’ai envoyé chez ton père. Même s’il y a une distance entre toi et ton petit ami, je vous ai vu ensemble et cette séparation ne pourra être qu’éphémère. Je vous fais confiance, vous vous aimez tellement. Cela transparaît dans chacun de vos gestes. Après tout, c’est toi qui l’a sorti de ses problèmes c’est grâce à toi s’il est à présent heureux !  

Si je t’envois aussi à ton père c’était surtout pour que lui aie aussi le droit au bonheur d’être père et de s’occuper de toi et pour que tu ne restes jamais seule. Mon petit cœur bats-toi…  

 

Quoi qu’il arrive plus tard, mon cœur je veux que tu t’accroches à la vie, tu es mon ange, tu es ma raison de vivre et pour ton père tu es tout autant. Je le connais déjà pour savoir qu’il t’aime déjà, et que pour lui tu es une partie de moi et surtout de l’amour qui nous a transportés dans le bonheur le plus simple.  

 

Par contre mon ange, ne crois pas que je regrette ton existence, au contraire tu es le fruit de notre amour, ne l’oublie jamais, tu es née de l’amour et par amour. Les circonstances de la vie sont telles que ton père et moi avons dû nous séparer mais je l’aime toujours autant et je sais qu’il m’aime toujours autant.  

 

Laisse la passion du théâtre et de l’écriture t’envahir et te conduire vers le bonheur. Si tu savais comme je t’aime et que j’aurais aimé être là pour toi. J’ai supplié les dieux Shintoïste de me laisser vivre pour t’apprendre encore à t’en sortir. Si tu ne sais pas ce que c’est… tu l’apprendras.  

Tu te battras pour prouver à tout le monde que même si tu es aveugle tu es la meilleure mon amour, je suis fière de toi et toujours. Je t’aime.  

 

Ta maman qui s’en veut de te laisser, sans elle et qui te protégera toujours d’où quelle soit.  

 

Maman. »  

 

L’adolescente eut du mal à lire la fin de la lettre d’ailleurs elle se leva et voulut partir loin, si loin que rien ne pourrait la rattraper, mais à seulement cinq pas, elle entendit les gazouillis de son fils. Elle s’immobilisa et fit demi-tour, elle le détacha de sa poussette et avança comme ça seule avec lui. Avec son petit cœur, sa mère disait être fière d’elle, le serait-elle encore si elle savait qu’elle était déjà maman d’un petit garçon ?  

Ainsi cet homme était son père, au fond d’elle-même, elle le savait, elle l’avait senti. Son regard était doux et protecteur sans pour autant s’introduire dans ses actions. Il s’était levé, elle le savait, elle l’entendait marcher sur la terre sèche.  

Haruka ne se rendait par contre pas compte que de l’eau coulait de ses yeux et que c’était pour ça qu’il s’approchait. Il la prit dans ses bras, ou plutôt il les prit tous les deux dans ses bras, juste comme ça. Il toucha sa joue un instant, pourquoi avait-il fait ça ? il ne le savait même pas. C’était inconscient et spontané de sa part. Il lui essuya les quelques larmes et l’aida à calmer ses sanglots.  

 

- Ça va aller Haruka, ne t’inquiète pas… J’ignore ce que ta mère t’a dis dans sa lettre mais je serais toujours là pour toi…  

- Je sais, elle l’a mis. Ça m’a fait bizarre de la lire, à nouveau…  

- Tu as acheté un livre qu’elle avait écris non ?  

 

Elle se dégagea et lui dit :  

 

- Mais ça c’est différent, puisqu’elle les a écris pour moi, je les connais presque par cœur ! Depuis toute petite elle me lit les histoires qu’elle a écris.  

- Alors les deux livres que tu as acheté servent à rien ?  

- Ça me permet de les relire moi-même… avant quand j’étais petite c’est elle qui me faisait la lecture, écrire en braille c’est trop long pour un voyant au début… je les ai redécouvert en même temps que leur publication pour tous les autres…  

- Quand à commencé la publication ?  

- Hum, je devais avoir onze ans je crois, ça a marché tout de suite.  

- Quel a été ton parcours scolaire ?  

- De Quatre à huit ans en centre spécialisé pour aveugle, pour m’apprendre à lire à être autonome et tout… ensuite école normale, qui a bien voulu accueillir le cas que je suis…  

- Ne dis pas ça, je ne doute pas du fait que tu dois être douée… Ta mère t’a beaucoup aidée, je suppose…  

- Oui, toujours présente…  

- Tu as toujours été aveugle ? demanda-t-il presque malgré lui.  

 

Haruka replongea dans ses souvenirs, ce jour ou tout était devenu noir…  

 

- Non, j’avais quatre ans je jouais au square avec les enfants et puis j’ai voulu aller voir maman en courant et je suis tombée après c’était le noir complet.  

- Tu es tombé sur la tête ?  

- Non, non, c’était une lente dégénérescence… on a appris ça quand j’avais environ deux ans, maman a pris le taureau par les cornes, elle m’a montré tout plein de choses, elle m’a tout fait découvrir avec mes yeux avant… mais je ne comprenais pas tout ça j’étais trop petite… du coup j’ai eu entre 2 ans et 4 ans d’horribles lunettes qui augmentait au maximum ma vue jusqu’au black-out. Au début, je m’en souviens j’étais terrifiée par tout, alors que je savais marcher, je ne voulais plus me lancer… Alors maman m’a mise en hôpital de jour dans ce centre pour aveugle. Au début, ils voulaient que j’y sois la semaine en internat, mais maman voulait pas… Elle avait peur que je crois qu’elle m’abandonnait de cette manière.  

 

A ce moment là il y eut un vent un peu froid, il faut dire qu’ils étaient au mois de mars et même s’ils avaient eut quelques jours de températures au-dessus des normales saisonnières. Haruka frissonna et resserra son fils contre elle.  

 

- On devrait retourner à la voiture suggéra le nettoyeur. Si j’ai bien compris vous avez encore une répétition ce soir ?  

- Ah, euh oui… comme tous les jours des deux prochaines semaines…  

- Comment ça se fait ?  

- Le spectacle, enfin peut-être plutôt la mascarade aura lieu dans quinze jour le 31 mars.  

 

Ryo la dévisagea interdit, elle ne pouvait pas ne pas savoir ce qu’était cette date.  

 

- Le jour de l’anniversaire de maman… ça va pas être facile je crois mais c’est Vanessa qui a choisit sans penser à mal…  

- En parlant d’anniversaire, le tient est bientôt…  

- Comment vous savez ça ?  

- Ton carnet de santé, je sais aussi que l’anniversaire de Tom est le 26 mai…  

- Ah oui c’est vrai…  

- Tu n’aurais pas quelque chose à me dire ?  

- Je ne vois pas…  

 

Elle était sérieuse, le nettoyeur était certaine qu’elle n’avait pas compris que le carnet de santé du petit garçon avait pu lui apprendre entre autre qu’elle était sa mère et non sa cousine.  

Tom commença à couiner et sa mère lui murmura des mots à l’oreille. Elle pensait sûrement que le nettoyeur n’avait pas entendu mais il savait qu’il était question de manger, de câlin avec maman et de jouer…  

Mais il voulait avoir des réponses et surtout l’inciter à lui dire la vérité sur Tom…  

Il lui demanda :  

 

- Et pour Tom ?  

- Quoi Tom ? demanda-t-elle agressive sans vraiment le vouloir.  

- Et bien je voudrais savoir comment une enfant comme toi peut bien être maman d’un petit bonhomme de 10 mois…  

- Je ne suis pas une enfant…  

- Non c’est vrai tu es une jeune adolescente de presque 14 ans, ce qui signifie que tu l’as eu, a, à peine 13 ans et des brouettes…  

- Vous savez !  

- Oui, je sais, pas difficile de voir avec le carnet de santé et son nom de famille…  

- …  

- En plus j’ai demandé à Mick de faire des recherches sur ta mère, ta tante et sur toi !  

- Et de quel droit ?  

- Pour savoir…  

 

Après un silence, Ryo reprit avec un peu de colère sans le vouloir :  

 

- Alors ? Comment une jeune fille pour ne pas dire gamine se retrouve avec un bébé ?  

- Je suppose que vous savez comment on fait les enfants non ? alors je ne vois pas ce qu’il y a à dire…  

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de