Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: chibiusa

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 38 chapters

Published: 14-07-06

Last update: 02-01-08

 

Comments: 185 reviews

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GeneralDrame

 

Summary: Un souvenir intarissable...

 

Disclaimer: Les personnages de "Remember me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo - les personnages extérieurs m'appartiennent !

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Remember me

 

Chapter 30 :: Révélations

Published: 02-03-07 - Last update: 02-03-07

Comments: Hello tous ! deuxième essai pour majer ! j'annonce à tous que ce sera la dernière fics de City Hunter que je publie sur ce site, pour les autres et les suites il faudra aller voir mon site car cela devient ingérable. Merci aux trois reviewers : Eden, Nakite et Shan pour leur reviews !

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Touchée plus qu’elle ne l’aurait voulu Haruka enfouie son visage dans le cou du jeune homme son souffle chaud contre son cou, donnait des frissons à Nicolas. Plus encore que lorsque adolescent, il lui avait pris son innocence, un peu trop tôt, mais il ne regrettait pas car la conséquence était Tomas, et regrettait ce jour-là serait renier leur fils et ça ni lui ni elle ne le voulaient. Mais Nicolas savait que le jour où il la ferait à nouveau sienne, elle en tirerait un plaisir égal au sien, il n’avait pas touché de femme depuis elle mais il saurait, ce serait d’ailleurs sa priorité.  

 

Enfin, songea-t-il il faudrait déjà qu’elle lui donne une nouvelle chance de lui prouver qu’il saurait être là, il lui murmura à l’oreille :  

 

- Je t’aime Haruka, tu m’as terriblement manqué, j’ai vu tout ce que j’avais manqué et je m’en veux tant.  

- Je sais Nicolas. Je sens bien que tu regrettes, mais laisse-moi un peu de temps et puis je veux que tu me dises exactement ce qu’il s’est passé. Je veux tout savoir.  

 

Nicolas l’invita à se lever et l’entraîna dans le couloir et après avoir fermé la porte de la chambre de son fils il la prit dans ses bras, la tenant au niveau de la taille. Il lui dit :  

 

- Promis, tu sauras tout cet après-midi.  

 

Comme prévu dans l’après-midi, une fois Tomas déposé chez son copain pour son anniversaire, Ryo les emmena dans un coin tranquille à une vingtaine de kilomètres de la ville.  

Il les amena dans un coin presque féerique, la nature était luxuriante inconsciente du fait qu’il restait encore quelques semaines avant le printemps, les fleurs avaient déjà repris leur place.  

Nicolas prit Haruka par la taille et lui raconta.  

D’abord il lui raconta l’histoire de sa famille, comment son père s’y était pris pour fuir l’organisation dans laquelle son père était immergé et dont il devait hérité.  

 

- Quand je suis né, fit-il en resserrant son bras au niveau de la taille de son amie. Mon père a tenté à de nombreuse de faire comprendre que cette vie ne lui satisfaisait pas, qu’il ne voulait pas que son fils devienne ce qu’il ne veut pas devenir. Au début, il pensait que disparaître en Chine aurait été la solution. Seulement ma mère est tombée enceinte…  

- Katy ?  

- Non. A l’époque j’avais un peu plus de trois ans.  

- Mais…  

- Tu es au courant du traitement que les familles chinoise ont droit quand ils ont plus d’un enfant par foyer.  

- Oui. Outre le fait qu’ils aient une amende, ils sont plus ou moins mis à l’écart de la société.  

- Exactement, et mon père ne voulait pas ça pour sa famille. Alors il a fait appel à City Hunter.  

- Maman et papa ? demanda la jeune femme.  

- Non. d’après ce que je sais ta mère était déjà partie à New York, puisque nous avons quatre ans de différence. Ton père a mené cette affaire d’une main de maître, et je crois que c’est suite à cette affaire qu’il a voulu faire revenir ta mère auprès de lui, en nous voyant mes parents en moi il a dû évoluer et ne plus vouloir être loin de la femme qu’il aimait.  

- Mais maman en a décidé autrement quand elle a appris qu’elle était enceinte elle ne voulait pas le mettre en danger. Et que s’est il passé par la suite pour toi et tes parents ?  

- Et bien, le voyage était long, nous ne pouvions pas passer officiellement la frontière des Etats-Unis alors nous sommes passés en clandestins, je me souviens encore que j’avais très faim. Et mon père qui avait beau se priver de nourriture pour ma mère et moi, n’a pas pu empêcher maman de perdre son bébé. Elle était trop petite. Le voyage a duré longtemps, très longtemps. Je me rappelle encore des hurlements de ma mère. Mon père s’en est voulu mais après quelques jours, maman était redevenue comme avant. Masquant un peu sa souffrance, c’était elle qui avait, je crois, voulu quitter l’organisation.  

- Quel genre d’organisation c’était ?  

- Je préfèrerai garder ça pour moi, mon cœur.  

 

Haruka secoua la tête, elle voulait tout savoir. Elle voulait comprendre ce qui s’était passé et pourquoi et surtout qui s’était permis de lui prendre sa vie. Avec un soupir, le jeune homme la fit s’asseoir sur un tronc d’arbre allongé sur le sol. Il passa un bras autour de ses épaules :  

 

- Il s’agit d’une organisation criminelle, cela va du rackette au meurtre, en passant par le détournement de fond.  

- Mon dieu et ton père ? en faisait parti ?  

- C’est une organisation familiale, il ne l’avait pas demandé, et il s’occupait de l’aspect financier, trouver des fonds pour toujours s’implanter plus profondément sans que les autorités ne le remarquent. Ma mère était venue en stage à la direction, elle ignorait tout des manigances. Elle est tombée amoureuse de mon père et s’est battue pour qu’il accepte son amour. Qu’il a fini par faire. Il l’aimait trop pour lui refuser le désir de quitter une telle entreprise. Et il n’y trouvait pas d’intérêt non plus, lui-même a découvert les desseins de la société bien après y être intégré, quand son père a jugé qu’il était temps qu’il reprenne les rennes.  

- Et arrivés aux Etats-Unis ?  

- Mes parents s’étaient évidemment mariés au Japon mais ne pouvaient décemment pas faire valoir leurs papiers sans s’exposer, alors après avoir eu des faux papiers, mon père a modifié les listes des habitants pour nous y inclure, ma mère et moi sous le nom de famille de Tomas, qui est en fait le nom de famille de la mère de ma mère, ma grand-mère quoi ! Cette dernière étant morte depuis des années, cela ne posait pas de problème et ainsi ma mère et moi avions une existence légale. Ensuite, j’ignore comment, mais mon père a fait déclarer nos papiers perdus à tous les trois, voilà comment nous sommes devenus la famille « Tomas ». Ensuite notre insertion a été simplifié, mon père a monté une boite d’informatique, ma mère a fait de la couture… et puis quatre ans plus tard, Katy s’est annoncée.  

 

A la façon dont il prononça le nom de Katy, Haruka savait qu’il avait beaucoup d’amour et de tendresse pour elle, il voulait la protéger.  

 

- Ensuite ? que s’est-il passé ? le jour où on a été séparé ?  

- Comme tu le sais on nous a tiré dessus. J’ai été blessé, presque mort. C’était mon oncle le frère de mon père qui avait organisé ce cauchemar. Bien que mon père soit parti, mon grand-père voulait que ce soit le fils de ce dernier qui soit le chef : moi. Mon grand-père avait décidé de me forcer à rallier les troupes, après tout mes parents étaient morts dans un accident provoqué par quelqu’un de l’organisation.  

- Attends tu veux dire que tes parents ne sont pas morts dans un accident ? fit la jeune femme en frissonnant.  

- Non, d’après ce que j’ai compris mon grand-père voulait convaincre doucement mon père à revenir au sein de l’organisation, mais ce dernier ne voulait pas et mon grand-père avait fini par renoncer à le reprendre, fondant ses espoirs sur moi. Seulement mon oncle n’était pas d’accord, lui était dans l’organisation depuis si longtemps, il ne comprenait pas l’obstination de mon grand-père. Dans un premier temps mon oncle voulait emmener mon père dans une échauffourée, le tuer et me tuer. Il m’a enlevé quand j’avais dix ans et demi. Heureusement mon père a réussi à me sauver, sans être tuer. Sans pour autant être aussi fort que ton père, il n’en avait pas moins affronté la mort à quelques occasions, il ressemblait à un ancien mercenaire.  

- Oh mon dieu.  

 

Nicolas vit que les larmes coulaient sur les pommettes de la jeune femme, il la prit dans ses bras et lui demanda :  

 

- Pourquoi tu pleures ?  

- Parce que… ta vie, ta famille…  

- Quand mes parents sont morts j’avais onze ans et ma petite sœur en avait trois. j’ai fait quelques conneries, mais un jour que je m’amusais à faire croire que je volais un vélo ta mère m’a pris par le bras et m’a secoué comme un pruneau. Et là j’ai vu une petite fille, droite comme un I qui attendait patiemment, inquiète de ce qui l’entourait. Quand ta mère m’a relâché, j’ai détallé comme un lapin.  

- Mais pourquoi avoir fait une chose aussi stupide ?  

 

Nicolas se prit un corbeau sur la tête, il s’était toujours demandé pourquoi il avait voulu attirer l’attention de la jeune femme. Quelque chose dans son regard lui avait rappelé un instant le regard protecteur de sa propre maman.  

 

- Pour attirer l’attention, plus particulièrement de la maman de la petite fille. Parce qu’elle avait le même regard que ma mère.  

- Maman ? elle avait le même regard que la tienne ?  

- Disons que c’était celui d’une mère qui aimait plus que tout son enfant, prête à déplacer des montagnes pour qu’il soit heureux. Ensuite, tu as eu des ennuis et je suis intervenu, je te regardais tu sais, je t’ai toujours observé depuis ce jour-là. J’essayais en vous observant à retrouver ce lien que j’avais perdu avec ma mère. Et puis, j’ai découvert avec surprise que tu étais dans la même école que la mienne. Et j’ai décidé de devenir l’ami de cette petite fille parce que je savais qu’elle ne me jugerait pas.  

- Et après ?  

- Après ta maman est morte, et la sécurité qu’il y avait autour de nous à cause de la rumeur comme quoi la femme de City hunter était à New York s’est estompée. Au début, je voulais qu’on disparaisse tous les trois voir quatre, si Bryan voulait venir avec nous. Mais tu es tombée enceinte, et je ne pouvais pas t’emmener dans un périple en prenant le risque de te faire tuer, ou encore perdre ce bébé. Je savais que tu le voulais parce que ça te donnait une source de vie indélébile et je ne voulais pas qu’à cause de moi tu la perdes. Je t’aimais trop, et j’avais compris depuis un moment que si je disparaissais de ta vie, du jour au lendemain tu ne t’en remettrais pas. Alors je suis resté, en espérant qu’ils attendraient encore avant d’essayer de me mettre la main dessus.  

- Tu m’as abandonné… fit la jeune femme avec tristesse.  

- Non. je ne l’aurais jamais fait. Seulement ce groupe devait juste m’enlever, mon grand-père avait eu vent de la mort de mon père, et il ne voulait pas qu’il nous arrive quelque chose à Katy et moi. Enfin surtout à moi. Seulement ce groupe avait été largement payé à côté par mon oncle qui lui voulait me voir mort. J’ai été gravement blessé. J’ai été transféré dans une unité de soins sous les ordres de mon grand-père et ils m’ont soigné. A mon réveil…  

 

Il se leva et se positionna devant la jeune femme, il prit son visage entre ses paumes et l’embrassa, délicatement sans approfondir. Puis Haruka passa ses bras autour de son cou et entrouvrit la bouche, aussitôt le baiser devint plus charnel, leurs langues se mêlèrent dans un ballet voluptueux. A bout de souffle il s’écarta d’elle.  

 

- Haruka jamais j’aurais pu imaginer que c’était possible, mon amour…  

- De quoi parles-tu ? fit la jeune femme avec angoisse pensant que peut-être il avait d’autres engagements quelque part et ne pouvait pas rester avec Tom et elle.  

- A mon réveil, j’avais perdu la mémoire ma chérie… je ne me souvenais plus de toi, ni du bébé à naître ou encore de Katy.  

 

Il mit sa tête dans le creux de la jeune femme et laissa couler quelques larmes. Contrairement à lui, Haruka était soulagée, ce n’était pas par choix qu’il l’avait quitté.  

 

- Depuis quand tu te souviens alors ?  

 

En prononçant cette question elle songea qu’elle était bien masochiste, vouloir savoir pour pouvoir imaginer le nombre d’aventures qu’il avait bien pu avoir. Nicolas avait-il compris son inquiétude, était-ce pour cela qu’il s’était raidi il déclara à contrecœur :  

 

- Tomas devait avoir un an et demi, mais…  

- Comment ! fit la jeune femme avec colère en le repoussant.  

 

Elle avança de plusieurs pas avant qu’il la retienne. Il la plaqua contre un arbre et lui dit :  

 

- Ecoute moi quand j’ai été mieux je voulais partir, je ne me souvenais toujours de rien, mais je sentais que je ne voulais pas y rester. Je me suis sauvé et là, ils m’ont montré ta photo et celle d’un bébé. Ils m’ont dit que si je continuais à vouloir m’échapper ce serait vous deux, je me souvenais pas de toi, ni du bébé, j’ignorais le lien l’un avec l’autre. Je ne savais pas qui c’était, mais je savais que je ne voulais pas être responsable de votre mort. Alors je suis resté, et puis mon oncle a changé d’avis il a dit qu’avoir le gosse sous la main me permettrait de faire du meilleur travail. Et ils ont essayé de l’enlever, mais sans explications, il a décrété qu’il avait changé d’avis, mais que si je faisais un pas de travers tu serais morte et le bébé aussi. J’étais pieds et poings liés.  

- C’était la tentative d’enlèvement de Tom, c’est papa qui est intervenu. Mais quelqu’un a tué les gens avant que mon père ait pu leur demander qui les avait engagés et pourquoi.  

 

Haruka frissonna au souvenir de sa terreur au moment où elle avait découvert le lit vide de son enfant, elle serra les bras contre elle et se mit à trembler.  

 

- Haruka qu’est-ce qu’il y a ? demanda Nicolas inquiet. Tu es malade ?  

- Non, je pensais à la nuit où j’ai entendu du bruit et où je suis allée dans la chambre de Tomas et que je ne l’ai pas trouvé dans son lit.  

 

Elle était blême rien qu’au souvenir. Nicolas la serra dans ses bras et se retrouva lui le dos contre l’arbre et il lui dit :  

 

- Quand je me suis souvenu de qui j’étais et de qui tu étais, tout s’est mis en chauffe dans mon esprit. Je voulais revenir vers vous, mais comment faire sans vous attirer des ennuis ? Comment faire pour que les conséquences ne soient pas ta mort ou celle du bébé ? Je me suis renseigné, je savais que vous étiez à Tokyo, avec Katy. Mais je ne savais pas si tu étais chez ton père ou pas, je ne savais pas si City Hunter était mort ou vivant, si vous étiez sous sa protection. Alors je suis resté en retrait, tout en écoutant les rumeurs, au cas où ton père serait vivant j’espérais que peut-être je pourrais revenir dans votre vie… mais il semblait avoir disparu, ou avoir pris sa retraite. Pourtant il y a quelques mois, la rumeur disait qu’il recherchait le petit ami de sa fille, toi. Bryan avait visiblement mis au courant ton père comme quoi on n’avait pas retrouvé mon corps. L’organisation a pris peur, City hunter même à la retraite et âgé pouvait encore être dangereux. Personne dans le milieu n’ose plus s’en prendre à lui.  

- Parce qu’il est un vétéran, papa me l’a dit, il a acquis une notoriété et un respect profond.  

- Alors tu comprends pourquoi je n’ai pas voulu réapparaître ? j’ai voulu vous protéger toi et le bébé.  

 

Après quelques minutes d’hésitations, Haruka savait qu’elle ne pouvait pas lui en vouloir indéfiniment, il n’était pas réapparu tout de suite à cause de ce qui s’était passé pour ses parents, il ne voulait pas qu’elle soit tuée à cause de lui. Elle lui sourit et lui dit :  

 

- Je comprends, mais ne t’avise plus jamais de disparaître comme ça.  

- Compte sur moi, ma chérie.  

- Quand as tu quitté l’organisation ?  

- Il y a quelques semaines, je voulais revenir à Tokyo mais je voulais être sûr de les avoir semés au moins un temps pour qu’ils ne s’en prennent pas à toi ou à notre enfant.  

- Donc maintenant tu es en sécurité ?  

 

Il se figea dans ses bras, il hésita à lui mentir mais il s’y refusa :  

 

- Non, pas exactement. L’organisation existant, mon grand-père mort, mon oncle veut tout récupéré pour lui et pour ça il veut me tuer.  

 

Le jeune homme ne précisa pas, que son beau-père avait dû le frapper pour qu’il ne parte pas en courant pour mieux la protéger, il ne précisa pas qu’étant donné qu’ils avaient un fils, lui aussi était en danger. Il ne comprenait pas la force tranquille du nettoyeur à ce niveau là.  

 

- Et que vas tu faire ?  

- Ton père m’a dit de ne pas m’inquiéter. Et je ne veux pas que tu t’inquiètes Haruka. Je sais me défendre.  

- Qu’est-ce qui t’a fait partir de là-bas ?  

- Ils voulaient que je passe en deuxième phase, c’est à dire devenir un tueur pour l’organisation et je m’y refusais de toute mon âme. Alors je l’ai quittée, rassuré par le fait que City Hunter était toujours là. Haru…  

- Oui ?  

- Tu me pardonnes ces années d’absence ?  

 

Elle hocha la tête et déclara :  

 

- Tout ce que je te demande c’est de ne plus nous quitter. Mais…  

- Oui ?  

- Tu…tu as…  

- Qu’est-ce qu’il y a Haruka ? tu as peur que je vous attire des ennuis ?  

 

La jeune femme secoua la tête, et ses joues s’enflammèrent quand elle réussit à dire :  

 

- Tu n’as pas d’autres engagements autre part ?  

- Comment ça ?  

- Et bien, presque six ans tu as dû connaître d’autres… et peut-être vouloir approfondir…  

 

Nicolas d’abord dérouté releva à l’aide d’un doigt le visage de la jeune femme :  

 

- Je ne dis pas que je ne suis pas sorti avec des femmes quand j’avais perdu la mémoire.  

 

Il vit la souffrance sur son visage d’ange il ajouta :  

 

- Mais je n’ai jamais éprouvé le désir d’approfondir au niveau charnel, j’ignorais ce qui me retenait loin de ces femmes. Mais quand je me suis souvenu de toi, ma chérie, il n’y avait aucun doute. Je me savais lié à toi par-delà tout. Même amnésique tu m’as empêché de faire des bêtises. Non Haruka, il n’y a eu personne d’autres que toi, et il n’en aura jamais aucune autre…  

- C’est vrai ? murmura-t-elle les yeux emplis de larmes retenues.  

- Tout à fait, je n’ai fait l’amour qu’à une femme, il s’agit de toi.  

- Enfin femme, à l’époque je l’étais pas.  

- C’est vrai disons que je l’ai fait à la fille que j’aimais, et que je saurais te convaincre de faire l’amour avec moi à nouveau.  

- Tu veux vraiment de moi ? fit-elle étonnée.  

- Bien entendu. Je t’aime Haruka. J’aime Tomas, même si je sens que je vais devoir jouer des coudes pour être dans votre vie à tous les deux. Et toi ? murmura-t-il. Tes sentiments ont-ils changés ?  

- Non ! jamais.  

- Alors scellons notre appartenance ma chérie.  

 

Délicatement, il l’embrassa, puis le baiser se fit plus passionnel. Malgré le froid et l’épaisseur de leurs vêtements, ils se sentaient de feux. Une goutte dans le cou de la jeune femme la fit sursauter et s’éloigner elle grommela :  

 

- C’est froid !  

 

Nicolas regarda et vit qu’il neigeait, probablement la dernière de l’hiver. Le ciel pleurait de joie, sans aucun doute aux retrouvailles des deux amants. Il la prit sans ses bras, et ajusta le col de la jeune femme avant de faire appuyer son dos contre son torse et il murmura tout en mettant ses bras autour de sa taille :  

 

- Il neige. Ce doit être ta maman qui est contente qu’on se soit retrouvé tous les deux. Elle m’avait dit quand j’étais allé la voir à l’hôpital : « Les enfants qui ont souffert, grandissent plus vite, mais ils n’ont pas moins de chance que les autres d’être heureux. Ne renonce jamais à ton bonheur Nicolas, et sois là pour ma fille ». Tu vois ta mère savait qu’on s’aimait autant que tes parents s’aimaient ou autant que les miens. Et là, ta mère doit être ravie qu’on soit enfin réunit, en famille.  

- Ta maman et ton papa aussi doivent être heureux que tu le sois. Tu l’es n’est-ce pas ?  

- Oui. Et toi ?  

- Je me sens bien quand tu es là… je me sens entière. Evidemment il faudrait que Tom soit avec nous aussi, sans lui non plus je me sens pas bien.  

- Evidemment Tom, notre garçon est le centre de notre vie. Il faudra que tu me racontes les étapes que tu as dû franchir…  

- Non. tu auras qu’à demander à Bryan et Katy, ils étaient là. Mais je doute qu’ils disent quoi que ce soit  

- Haruka ! fit-il en la suppliant dans un murmure, j’ai besoin de savoir.  

- Non, je n’en ai pas envie.  

- Mais…  

- Ecoute Nicolas, si tu veux qu’on soit à nouveau ensemble, c’est ok, j’en ai envie. Mais je n’ai aucune envie de te parler de cette période est-ce que c’est clair ?  

 

Nicolas mourrait d’envie de la voir se confier à lui mais il comprit que les douleurs d’Haruka pendant son absence étaient très prononcées. Si elle lui pardonnait de ne pas avoir été là, elle lui cachait certaines parties de ce passé qu’il voulait découvrir. Mais il tenait à l’entendre de sa bouche et non pas de la bouche de sa sœur ou de Bryan. Il lui caressa la joue dans un geste tendre et lui dit :  

 

- Je ne te force pas, Haruka… quand tu seras prête. Tu pourras te confier à moi, je ne demanderai rien à personne. Tu pourras le faire quand tu en auras envie…  

 

Elle le fixa comme si elle le voyait, mais Nicolas savait que ses yeux ne voyaient rien et ne verraient jamais. Mais il savait qu’elle pouvait voir avec le touché, elle entendait les modulations de la voix et devinait les émotions : tristesses, monotonie, sarcasme, ironie, joie, bonheur. Toutes ces notions, bien sûr passaient par le style de langage, mais même un mensonge, Haruka savait le décoder, et ces notions passaient aussi par l’intonation. Si elle ne voyait pas, elle était parfois moins aveugle que la plupart des gens qui boivent des paroles hypocrites sans s’en rendre compte.  

Jusqu’à présent, jamais il ne l’avait vu se lier avec quelqu’un dont elle soupçonnait la pitié envers elle, allant même jusqu’à être hypocrite, pour soutirer une reconnaissance de la part des autres pour avoir aidé la pauvre aveugle.  

Bien sûr quand il l’avait revu à l’école, il avait agi avec gentillesse car elle était différente, et aussi qu’il sentait vaguement qu’elle pouvait lui apporter un apaisement. Après tout, l’union d’un couple n’était-ce pas le désir de se compléter ? de palier à un manque, une présence. Les enfants on les élève par amour, pour qu’ils puissent voler de leurs propres ailes, par contre, la personne chérie, en face, on l’aime pour la garder. Ainsi on se sentait plus complet moins seul et abandonné.  

La jeune femme appuya sa tête contre son torse et il la serra dans ses bras. Il murmura des mots apaisants à son oreille, des mots d’amour, de tendresse qui réchauffaient son cœur et son âme peu à peu.  

« Oui songea-t-elle, elle avait bien fait de lui pardonner, elle avait trop besoin de sa présence à ses côtés pour lui résister bien longtemps »  

 

Pourtant malgré sa bonne résolution elle se mit à trembler d’inquiétude.  

 

- Qu’est-ce qu’il y a ? murmura Nicolas.  

- Ça… ça…  

- Haru ?  

- On va devoir dormir ensemble c’est ça ? finit-elle dans un souffle.  

 

Le jeune homme écarquilla les yeux, puis il sourit attendri. Son printemps n’était pas encore prête à cela, mais ce n’était pas grave.  

 

- On ira à ton rythme ma chérie. De toute façon ton père veut que je dorme dans l’appartement du dessous.  

 

La jeune femme s’éloigna de lui et lui demanda :  

 

- Vraiment ? mais pourquoi ?  

- Que veux-tu, il veut protéger sa fille du grand méchant loup sans doute, fit-il avec un rire amusé dans bouche.  

- Il doit estimer qu’il ne faut pas aller trop vite.  

 

Haruka réfléchit un moment et décréta :  

 

- Il n’a pas tort !  

- Ah bon ? fit Nicolas déçu.  

 

Le jeune homme pensait trouver en sa petite amie une alliée.  

 

- Je n’ai pas encore dix-huit ans.  

- Je sais bien. Tu veux qu’on attende avant de vivre ensemble ?  

- Je préfère oui… mais tu sais que l’appartement est toujours ouvert. Aucun problème pour voir Tom…  

 

Nicolas trouvait quand même cela embêtant d’être mis en quarantaine, bien sûr il pouvait comprendre la position du père d’Haruka. Il voulait la protéger. Tout en resserrant son étreinte il murmura :  

 

- d’accord…  

 

« Je préfèrerai vous avoir avec moi, mais je ne peux pas t’en vouloir » songea-t-il.  

« J’ai comme l’impression que mon père est là-dessous, songea Haruka en s’énervant légèrement »  

 

Elle fit de son mieux pour canaliser sa colère, mais elle explosa et Nicolas surpris s’écarta quand il vit une massue apparaître dans les mains de sa femme.  

Un instant, le jeune homme eut peur de l’élue de son cœur. Et il fut soulagé de voir que l’objet partait en direction des arbres à l’opposé d’eux. Au cri, il en déduisit qu’Haruka avait dû toucher son père car le projectile semblait l’envoyer contre un arbre qui, force lui était de constater se brisa et entraîna une réaction en chaîne.  

Nicolas cligna des yeux en assistant à la chute des arbres comme s’il s’agissait de simples dominos…  

 

- J’ai froid, fit simplement Haruka.  

- Tu veux qu’on rentre dans la voiture ?  

- Tu peux me serrer dans tes bras ? murmura-t-elle. Je veux un câlin.  

- C’est nouveau, tu fais des caprices ? fit-il mi-sérieux, mi-amusé.  

 

La jeune femme se dandina sur ses jambes et déclara :  

 

- Que veux-tu, j’ai récupéré un papa poule, qui me passe tout mes caprices. Mais qui parallèlement complote contre moi, pour me voir mariée et ainsi me faire rompre avec mes idées.  

- Qui sont ?  

- J’ai pas envie de me marier – elle ajouta pour elle-même : sauf avec toi évidemment crétin.  

- Tu ne veux pas te marier ! fit-il stupéfait.  

 

Elle se détacha de lui et décréta, non sans un certain plaisir sadique :  

 

- Vaut mieux être seule que mal accompagnée.  

- Mais Haru… fit le jeune homme avant de croiser le regard pétillant de malice de la jeune femme.  

 

Nicolas eut un sourire amusé, pour sûr, lui il saurait la convaincre.  

 

- Allons attendre ton père dans la voiture.  

- Ok.  

- Mais avant…  

 

Il la retint par la main et la fit se retourner pour la prendre dans ses bras et l’embrasser, tendrement. Puis sentant le regard du père de la jeune femme, il s’écarta et la mena à la voiture où Yuutsu était, très contente d’être au chaud au lieu de l’extérieur.  

 

- Alors Yuutsu fit Nicolas. C’est bon d’être au chaud ?  

 

Il ouvrit la poignée pour accéder à la banquette arrière invita la jeune femme à y entrer puis passa derrière elle. Ensuite le jeune homme indiqua la place du passager avant au chien qui alla s’asseoir dessus puis il ferma la porte.  

 

Le nettoyeur entra dans la voiture et se tourna vers sa fille, mais ses mots moururent sur sa bouche quand il constata qu’elle s’était endormie la tête calée dans le cou du jeune homme. Ce dernier avait passé une main autour de sa taille et son autre main tenait les mains de la jeune femme.  

 

Ryo maîtrisa sa réaction, il était à la fois heureux et en colère contre le fait que Nicolas ait déjà reconquis sa fille.  

 

- On y va ? demanda-t-il.  

 

Le jeune homme hocha la tête. Puis le nettoyeur s’adressa à la chienne :  

 

- Et bien Yuutsu te voilà devenue mon copilote, tape là ma vieille !  

 

Le nettoyeur tendit la main – Nicolas fut assommé par un corbeau quand la chienne obéit en posant une seconde sa patte dans la main du nettoyeur, ce dernier le flatta à l’encolure puis il déclara à Nicolas :  

 

- Ne répète pas à Haruka que j’ai appris ça à sa chienne ! elle m’étranglerait.  

- Je veux bien vous croire, son chien c’est sacré on n’a pas le droit d’y toucher. Son enseignement est sacré… aider Haruka dans la vie de tous les jours, pour qu’elle ne soit pas dépendante des autres.  

 

Il déposa un baiser sur son front et la voiture partie pour l’appartement aux briques rouges.  

 

 

 


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