Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 26-08-03

Last update: 22-11-03

 

Comments: 27 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Un étrange morceau de son passé retouche à nouveau Ryô. Avec Kaori, il fera tout pour retrouver sa fille...

 

Disclaimer: Les personnages de "Histoire passée, espoir avenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Histoire passée, espoir avenir

 

Chapter 2 :: Chapitre 2 : Le mystérieux colis

Published: 29-08-03 - Last update: 29-08-03

Comments: J'aimerais remercié ceux qui m'ont encouragé, c'est vraiment sympa. Bon, voilà enfin le début du scénario initial. J'espère que ça vous plaira... Bonne lecture!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

- Ryô ! Lève-toi maintenant. Il est déjà plus dix heures !  

Ryô ouvre péniblement les yeux ce matin. Pour cause : c’est à peine s’il a réussit à rêvasser pendant que ce satané orage éclatait. L’orage ? Tous les souvenirs de cette nuit lui reviennent d’un coup en mémoire ; les cris de Kaori, comment il l’avait bercée… Mais alors ? Comment était-il arrivé dans son lit ?  

Cette fois, le nettoyeur est bel et bien éveillé. Assis sur le matelas, il jette un coup d’œil circulaire à la chambre ; non pas la sienne, mais bien celle de sa partenaire.  

- Si je comprends bien, elle n’a pas hurlé en me découvrant dans sa chambre ce matin, c’est déjà pas mal, au moins j’ai pu récupérer quelques heures d’insomnie.  

Sur sa petite chaise de bureau, Kaori avait déposé un pantalon et une chemise propre que Ryô enfile en vitesse avant de se rendre dans la cuisine.  

Là, un miracle s’était produit : un festin de roi avait été déposé sur la petite table, de quoi nourrir tout un régiment.  

- Bon tu as l’intention de rester planté là toute la journée en attendant que ça refroidisse ou tu te mets à table ? questionne Kaori qui venait d’apparaître derrière la porte.  

- Dis, tu ne crois pas que tu vas encore grossir avec tout ça ? Déjà que tu as pris trois kilo ces deux derniers mois.  

La charmante femme ne répond rien, mais vous comprenez bien qu’elle n’est pas restée quoi. Avec la grâce et la distinction qui la caractérise si bien (heu… !), elle envoie à son partenaire une de ces plus petites massues (quelques 150 tonnes, rien du tout quoi).  

- JE TE SIGNALE QUE J’AI PERDU UN DEMI KILO DEPUIS LE MOIS DERNIER !  

- Ben il refte enfore deux filos et demi fe frop, fit remarqué un Ryô complètement édenté.  

- Tais-toi donc, imbécile. J’ai déjà déjeuné et c’est pour toi que j’ai préparé tout ça.  

- Alors toi, tu as une mauvaise nouvelle à m’annoncer, soupire-t-il en s’installant à sa place.  

- Mais non !  

- Allons, Kaori, je te connais. Laisse moi devinez : tu vas m’annoncer qu’on a enfin un client, mais qu’il s’agit d’un homme. Tu sais pourtant que je n’accepte de travailler que pour les jeunes et jolies femmes.  

- Non, ce n’est pas ça. Mais je n’ai…  

- Bon, alors ça signifie que tu as encore craqué devant une robe de milliardaire et que tu espères que je vais te donner l’autorisation de l’acheter.  

- Mais puisque je te dis que je n’ai…  

- Ce n’est pas encore ça ? la coupe une troisième fois Ryô. Ca veut dire que c’est encore plus grave que ce que je pensais. Non, non, ne dis rien, je vais trouver. Voyons voir…  

En pleine réflexion, il a droit cette fois-ci une massue géante en argent gravé or Edition Spéciale Kaori Corporation : « Roi de l’Imbécillité Suprême » et vient s’encastrer dans le mur fraîchement repeint.  

La jeune femme, rouge de colère, se dirige vers la porte de la cuisine et se retourne au dernier moment en hurlant :  

- C’EST TROP COMPLIQUE POUR TOI DE COMPRENDRE QUE SI TU AS DROIT A UN TEL REPAS C’EST EN REMERCIEMENT POUR LA NUIT DERNIERE ?  

Et sur ces paroles, elle quitte l’appartement non sans oublier de claquer la porte à tel point que l’immeuble entier en tremble.  

Ryô, seul dans sa cuisine, se réjouit. Deux massues en moins de cinq minutes, c’est un bon tempo. Néanmoins, il faudra bien qu’il la remercie pour un tel festin. Tout en s’empiffrant comme quelqu’un qui n’a plus vu de nourriture depuis plus d’une semaine, il remarque les progrès culinaires de sa partenaire. Son estomac ne reste jamais sur sa faim depuis déjà quelque temps. Tout compte fait, cette journée avait très bien débuté. Un « petit » câlin durant la nuit, deux « petits » coups sur la tête et maintenant un « petit » déjeuner. Ouais, c’est pas si mal…  

 

En rue, Kaori rage encore. Les passants s’écartent de son chemin tant elle les effraye. Plus qu’un tournant avant d’arriver près du Cat’s Eye, il faut vraiment qu’elle se calme un peu.  

Devant la porte d’entrée, elle inspire une bonne bouffée d’air et entre gaiement dans le café.  

- Bonjour tout le monde !  

- Oh, bonjour Kaori, salue Miki. Je commençais à me demander ce que tu fabriquais, tu es toujours là à la première heure habituellement…  

- C’est à cause de l’orage… J’ai pas super bien dormi et ce matin je me suis réveillée plus tard que les autres jours.  

- Je comprends. J’ai eu beaucoup de mal pour trouver le sommeil moi aussi. Et c’en devenait déprimant d’entendre mon doux mari qui ronflait sans vergogne juste à ma droite.  

Les deux amies partent alors d’un bon rire qui fait envolé complètement le peu de colère qui subsistait encore chez Kaori.  

- Au fait, où est-il ce cher Falcon ?  

- Oh, il est parti faire quelques courses. Je vide le frigos à une vitesse grand V ces derniers temps et il doit refaire le plein tous les deux jours pratiquement.  

- C’est normal. Tu arrives quand même à ton quatrième mois à présent, non ?  

Miki approuva en rougissant. Eh oui, notre cher couple du Cat’s Eye allait prochainement agrandir la petite famille avec un enfant.  

- Heu, Kaori, je peux te demander un service ?  

- Oui, vas-y, je t’en prie.  

- En fait, c’est plutôt une question. Voilà, le gynécologue m’a dit que la prochaine fois que j’irai le voir, c'est-à-dire dans deux semaines, je pourrais savoir le sexe du bébé si je le souhaite. Je n’en ai pas encore parlé à Falcon, mais j’hésite un peu. Dans un sens, ce serait plus pratique de savoir s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille… je veux dire pour choisir la décoration de la chambre et tous ces petits trucs. Mais d’un autre côté, j’ai envie que ce soit une surprise… le découvrir en même temps que le jour où j’accoucherai.  

- Et tu me demandes mon avis, c’est ça ?  

- Oui, approuva Miki quelque peu embarrassée. Tu es ma meilleure amie alors j’aimerais connaître ton avis…  

- J’en sais trop rien, avoue Kaori. Mais que feras-tu si je te dis ce que je ferais moi si j’étais à ta place.  

- Oh, rien. Ce serait simplement pour savoir ce qu’une femme ferait à ma place. Parce que dans la bande, tu es la seule personne à qui je pouvais vraiment poser la question…  

- Je te comprends, je n’irais pas poser ce genre de question à notre chère inspectrice moi non plus, plaisante Kaori.  

La bande. Ce mot fait toujours rire la jeune femme en songeant aux personnes qui la forment : trois tireurs à gage d’élite, deux femmes partenaires, une inspectrice dévergondée et une chimiste confirmée. Tous les sept agissent dans l’ombre de la société, élucidant des affaires qui dépassent de trop loin la police…  

- Voilà, répond soudain Kaori. Je crois que moi aussi j’attendrais. Après tout, on peut toujours décorer une chambre de façon neutre pour qu’elle puisse servir dans n’importe quel cas. Je crois que ça doit être fantastique de découvrir le sexe de l’enfant seulement le jour de l’accouchement… Enfin, je crois. Je n’en sais rien puisque ce n’est pas mon cas... hahaha…  

- Merci beaucoup. Ton avis m’est très précieux. Tu veux un café ? Offert par la maison !  

- Volontiers.  

La sonnerie résonne, laissant apparaître l’imposante carrure de Falcon.  

- Bonjour Kaori.  

- Oh, bonjour Falcon ! Dis donc tu me sembles bien chargé. Attends, je vais t’aider.  

Joignant le geste à la parole, Kaori empoignent deux paquets qui cachent la vue de ce pauvre Umibozu. Ce dernier la remercie et l’emmène dans l’arrière salle pour la débarrasser de ces lourds paquets.  

- Merci Kaori, mais j’aurais très bien pu le faire moi-même.  

- Il vaut mieux que tu portes le moins possible, Miki.  

- Oh, mais vous allez un peu arrêtez ! se plaint la jeune femme. A vous entendre, on pourrait croire que je suis une infirme.  

- Mais tu l’es dans un certain sens, ma chère.  

Miki soupire. Elle est très têtue, mais ce n’est rien comparé à son amie.  

La sonnerie retentit à nouveau, mais personne ne se trouve à la porte d’entrée.  

- Tiens, bizarre, j’étais pourtant persuadée d’avoir entendu le carillon.  

- Miki, mon amouuuuuuurrrrrr. Viens voir papa…  

Et voilà le pervers n°1 du Japon qui apparaît d’un coup devant la jeune femme qui ne peut s’empêcher de sursauter. (Mais comment fait-il pour apparaître et disparaître ainsi ???)  

- RYO ! Je t’ai déjà dit de ne plus surprendre Miki ainsi !!!  

Malheureusement pour lui et heureusement pour la pauvre Miki, Kaori réagit au quart de tour. Elle sort un boulet d’acier et le balance à travers le comptoir. Ryô, qui n’avait pas refermé la porte d’entrée, traversa le café, le trottoir et toute la rue avant de se cogner sur un poteau qui plie complètement sous la violence du choc. Encore heureux que ce ne sont pas les heures de pointes…  

- Ben dis donc, siffle Miki. Tu tiens la forme aujourd’hui.  

Kaori grogne dans sa barbe des mots incompréhensibles (bon, ce ne sont certainement pas des louanges qu’elle adresse à son partenaire ^^ ; ). Puis elle s’installe confortablement sur son tabouret et sirote tranquillement son café comme si de rien n’était.  

Falcon pénètre à ce moment même dans le café, soulagé de constater que, pour une fois, rien n’a été saccagé.  

 

- Tu peux me dire pourquoi tu as été aussi brutale ? ronchonne Ryô en se massant la joue.  

Voilà plus de dix minutes que Kaori lui a envoyé son « attaque à tout casser » et le pauvre nettoyeur s’en remet à peine.  

- C’est vrai quoi, argumente-t-il. Un petit coup de massue, OK ; mais là… t’y a été un peu fort.  

- Ca fait plus de deux semaines que je ne cesse de te répéter de ne plus effrayer Miki ainsi. Si c’est pour sauter sur elle, puisque je sais que tu ne sais pas faire autrement, fais toi remarquer avant.  

- Mais enfin… ça n’a plus de sens s’il n’y aucune surprise.  

- Ryô, pour une fois écoute ce que Kaori te dis si tu ne veux pas le regretter, tonne Falcon.  

- Ouuuuuhhh, Falcon serait inquiet pour son petit bébé, se moque Ryô en accentuant chaque mot.  

Ce qui fait son effet : l’ancien mercenaire passe au rouge écrevisse en l’espace d’une seconde et le nettoyeur en est bien ravi. Tout deux vont continuer leur dispute de gamins durant plus de dix minutes, pendant que les deux jeunes femmes se demanderont pour la mille et unième fois ce qu’elles font là…  

 

12h13. Les clients commencent à arriver pour le dîner. Ils profitent certainement de leur pause pour venir se restaurer au café. Il faut dire aussi que Kaori Makimura, 25 ans très prochainement, y travaille tous les midis depuis près de six mois. Et même si Ryô dit tout le contraire de ce qu’il pense, il est bien obliger de reconnaître que sa resplendissante partenaire a la côte auprès des hommes. C’est pourquoi depuis six mois, Ryô Saeba, 35 ans tout aussi prochainement que sa partenaire, vient grignoter chaque jours un petit sandwich au Cat’s Eye, pour garder un œil sur ces hommes qui balancent des propos un peu trop avancé à son goût à son équipière. Miki s’en réjouit d’ailleurs. Car elle peut voir dans les yeux du nettoyeur une pointe de jalousie que celui-ci tente tant bien que mal de dissimuler derrière son indifférence.  

- Kaori est vraiment charmante, souligne malicieusement Miki. Elle attire pas mal de clients durant le temps de midi, c’est vraiment bien pour le commerce.  

- Bof… Ces hommes n’ont aucun goût. Moi, si je viens, c’est surtout pour voir le joli spectacle que tu offres chaque jours, Miki. Pas pour contempler une garçonne comme Kaori.  

- Tais-toi un peu. Il y a cinq ans, quand je vous ai rencontré, tu pouvais encore me mentir. Mais Kaori va bientôt avoir vingt-cinq ans dans quelques jours. Elle est donc devenue une femme à part entière. Je dois même avouer que c’est l’une des plus belles filles que l’on doit pouvoir rencontrer dans tout Tokyo.  

- Ne dis pas n’importe quoi Miki. Le fait de devenir maman te fais voir les choses d’un trop bon côté.  

Miki soupire. Mais enfin, ce n’est pas possible d’avoir en face d’elle un homme tel que Ryô. Kaori est devenu très belle et très féminine, jusque dans la façon de s’habiller ; ce qui ne lui arrivait jamais auparavant. Alors pourquoi s’obstine-t-il encore à la voir comme un garçon manqué ? Mis à part les coups de massue, qui ma foi sont tout à fait compréhensibles, elle possède toutes les qualités dont disposent les femmes : sensible, généreuse, douce et innocente…  

- Tu es désespérant, finit-elle par dire. Si j’étais à la place de Kaori, il y aurait déjà bien longtemps que je serais partie à la recherche d’un homme qui me comprendrait et qui m’aimerait sans le dissimuler derrière des gamineries idiotes.  

- Un homme comme ton cher Falcon ?  

- Et alors ? Si tu dis ça parce que nous sommes mariés, tu te mets le doigt dans l’œil. J’admet que quand je suis arrivée ici il y a cinq ans, c’était mon but. Mais ensuite j’ai compris que le fait qu’il me permette simplement de l’aimer et de rester auprès de lui me suffisait largement. Le mariage n’est rien comparé à ce sentiment, Ryô !  

- Mais, pourquoi tu t’énerves comme ça ? Attention, c’est mauvais pour le bébé.  

- Arrête un peu ce petit jeu, ça ne prend pas du tout avec moi ! Tu ignores à quel point ton silence peut faire souffrir Kaori.  

Souffir Kaori… ces deux mots résonnent sans fin dans la tête de Ryô. Est-ce que son silence pèse à ce point lourd dans leur vie ?  

- De toutes façons, tu t’en fiches éperdument, s’emporte Miki. Mais laisse-moi te poser une question : as-tu déjà été sincèrement amoureux d’une autre fille que ta partenaire ?  

Amoureux d’une autre fille ? Ca parait inconcevable, inimaginable même. Miki avait lancé cette phrase pour que Ryô réagisse mais la réaction de celui-ci est tout autre que celle qu’elle attendait.  

Le nettoyeur baissa la tête, le visage et le regard à la fois sérieux et triste en même temps.  

- Non… Ryô, murmura Miki. Ce pourrait-il que tu… ?  

- Autrefois… souffla-t-il d’une voix à peine audible. Oui… mais elle est morte à cause de moi…  

- Ry… Ryô.  

- Et oui ! Ah cette époque j’avais regardé d’un peu trop près une jolie blonde et elle m’a plaqué… Boubouhouhouhouhou…  

Miki tombe à la renverse, les corbeaux et libellules traversant la salle de part en part. Non mais quel idiot ! Est-ce qu’il ne peut pas avoir de conversation sérieuse de temps en temps ?  

Pourtant… Pourtant elle avait bien vu un regard mélancolique qu’elle ne connaissait pas chez Ryô. Et puis, le ton de sa voix… Etait-il sérieux ou jouait-il encore la comédie ?  

- Tu es désespérant… ou désespéré… j’en sais rien.  

- Pourquoi pas les deux ?  

- Y a pas de quoi en être fier, je te ferais remarqué.  

Et elle lui jeta son plateau à la figure.  

- Au risque de me répéter : Quel idiot ce Ryô !  

 

Le facteur entre dans le café, terminant certainement sa tournée par cet endroit. Il dépose les lettres et colis près de Falcon tandis qu’il s’installe plus ou moins confortablement sur un tabouret.  

- Bonjour, Kenshi, un café accompagné de deux sucres ? propose Miki.  

- Volontiers madame Miki… Je vous remercie.  

Après avoir siroté son café à toute allure, il le paye et s’en va.  

- Tiens ?  

- Qu’y a-t-il mon chéri ?  

- Un colis est arrivé ici même pour toi Ryô.  

- Hum ???  

Plutôt intrigué, Ryô prend en main le paquet que lui donne Falcon. Lui qui ne recevait jamais aucun courrier, voilà que celui-ci lui était adressé par l’intermédiaire d’une autre adresse.  

- Je vais attendre que les clients soient partis pour l’ouvrir.  

- Pourquoi ? Tu crains que ce soit une bombe, se moque Miki.  

- Non, mais si ce truc m’est adressé et qu’il est arrivé chez vous, ça signifie que le contenu vous concerne aussi, non ?  

Pour toute réponse, la jeune femme hausse les épaules.  

 

13h57. Le dernier client vient tout juste de quitter la salle. Kaori se régale des sandwichs que lui a préparé Falcon en remerciement au service qu’elle leur a rendu. Il ne reste plus qu’eux quatre, rassemblé autour du petit bar du Cat’s Eye. Quatre amis qui regardent intensément un paquet, grand comme une feuille A4 et lourd d’une livre environ.  

- Ryô, qu’est-ce que c’est à ton avis ? demande Kaori en avalant son verre d’eau.  

- Ca, c’est Américain.  

- Comment peux-tu en être sûr ? questionne à son tour Miki.  

- Le pays « Japan » est écrit en anglais et l’adresse en caractère japonais. Ce qui signifie que ce colis provient d’un pays étranger où la langue officielle est l’anglais. Comme je viens d’Amérique, ça m’étonnerait que ça vienne d’Australie.  

- Hum… Et si tu l’ouvrais maintenant, s’impatiente Falcon. On pourrait au moins savoir ce qu’il contient.  

- Ouais… t’as un couteau ?  

Miki lui en tend un tandis que Kaori, intriguée, s’était collée à son partenaire pour pouvoir mieux observé ce fameux paquet.  

Ryô déchire d’une traite un coin de l’enveloppe et examine l’intérieur. Puis son regard se fait sérieux, en alerte.  

- BOUM !!!! hurle-t-il à tout rompre.  

A votre avis ? Que c’est-il passé ? Tout le monde en est tombé à la renverse bien entendu.  

- Hahaha… Excusez-moi, mais vous aviez l’air si tendu que j’ai…  

- Ryô !  

Et voilà, comme personne ne s’y attendait, Ryô a droit à la sentence de sa chère Kaori.  

- Non, mais ! Tu n’as pas encore fini de faire le pitre ? Et si ce colis était très précieux, hein ? Ce n’est vraiment pas le moment de jouer !  

- Bon, bon, ça va. Je voulais juste détendre un peu l’atmosphère moi.  

- Ben c’est pas gagné, soupire Miki à son époux.  

 

Le calme est revenu miraculeusement dans le petit café Cat’s Eye. Ryô reprend enfin son air sérieux, bien décidé à découvrir le contenu du mystérieux colis. Il renverse donc celui-ci, laissant tomber une petite boite à bijou bleu nuit et une sorte de dossier rédigé en anglais.  

- Ben ? Qu’est-ce que ça signifie ?  

- Aucune idée, Kaori, avoue Ryô. Mais je trouve étrange que le document date du mois de juillet, il y a près de huit ans.  

- Huit ans ! s’exclame Miki. Mais enfin Ryô, si ce document doit te revenir, celui qui l’envoyait n’aurait pas attendu autant de temps.  

- Je sais… c’est vraiment très étrange…  

- Et qu’est-ce qu’il y a dans la petite boite ? s’enquiert Falcon.  

- Attends, on va découvrir ça sur le champ.  

Prenant l’objet dans sa main droite, Ryô a comme un pressentiment tout aussi étrange que le contenu de ce colis. Son sentiment est mélangé de peur, de mélancolie et de joie… Vraiment bizarre…  

Kaori a bien entendu remarqué le comportement étrange de son associé, pourtant aucun son ne veut sortir de sa bouche pour le secouer un peu. Qu’y a-t-il dans cette boite ? Elle veut le savoir autant qu’elle aimerait la jeter loin de la main de Ryô. Cette boite lui fait peur, on dirait qu’elle est apparue aujourd’hui pour les séparer…  

Mais le moment de vérité est apparu. Ryô ouvre délicatement la boite et…  

- Que c’est beau ! s’exclame inconsciemment Miki.  

 

Un magnifique collier avait été déposé dans le coffret. C’est un bijou tout à fait exceptionnel et d’une beauté indéfinissable. Un objet pareil doit valoir une fortune colossale… mais ce n’est pas ce qui importe en lui…  

 

Une chaîne… De fines mailles en or tressées les unes au autres.  

Une fleur… Un lys à première vue, mais travaillé de façon telle que l’on croirait le voir s’ouvrir aux rayons du soleil.  

Une main… Celle de Ryô qui tremble depuis que ses yeux ont vu le collier.  

Une larme… Une et une seule qui coule le long de la joue de l’homme. Une larme que personne d’autre que sa partenaire peut percevoir.  

Un nom… Sortant de la bouche du nettoyeur ; un nom de femme qui s’envole dans le vent : Aya…  

 

 


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