Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 26-08-03

Last update: 22-11-03

 

Comments: 27 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Un étrange morceau de son passé retouche à nouveau Ryô. Avec Kaori, il fera tout pour retrouver sa fille...

 

Disclaimer: Les personnages de "Histoire passée, espoir avenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Histoire passée, espoir avenir

 

Chapter 16 :: Chapitre 16 : La petite-fille de mon père

Published: 01-11-03 - Last update: 01-11-03

Comments: Hello! J'espère que vous allez bien! Moi ça va, un peu déprimée à l'idée de devoir retourner à l'école, mais bon... That's the life! Je crois que j'ai tenu mon paris, j'ai essayé d'avancer un max durant cette semaine de vacances et je dois avouer être assez fière de moi. Bien... comme je l'avais prédi au chapitre précédent, voici le premier dénouement de l'histoire. J'espère sincèrement que ça vous plaira (please, dites moi ce que vous en pensez!!!). Bonne lecture!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

- Ca fait dix-sept !  

- Pfff, tu traînes mon vieux, moi j’en ai déjà eu dix-neuf.  

- C’est parce que tu te prends tous les nuls. Moi au moins, je sue pour attraper ces gars-là.  

- Non, mais tu plaisantes ! Ils se mettent juste devant toi, t’as qu’à appuyer sur la gâchette pour les éliminer. Remarque, il vaut mieux pour toi ! Aveugle comme tu l’es.  

- Je te ferais remarquer que je vise beaucoup mieux depuis que je ne vois plus.  

- Parce que tes ennemis te prennent en pitié. Ce n’est quand même pas de ma faute si les jeunes d’aujourd’hui sont si sensibles.  

- Parle pour toi.  

Hé oui, vous ne rêvez pas ! Un quart d’heure s’est déjà écoulé et tout ce que nos deux hommes d’action trouvent à faire… c’est se chamailler. Natsumi a raison, il faudrait vraiment songer à les analyser ces gars-là (^_^ ;). Quoique dans le fond, s’ils font bien leur boulot… Mais bon, leur «professionnalisme » ne se fait pas très ressentir parmi toutes ces engueulades. Ce sont des cas vraiment désespérés… ou désespérant, ça dépend du sens dans lequel on regarde la situation.  

- Explique moi plutôt qui est ce James McCorner.  

- Oh, une vieille connaissance de guerre, répond nonchalamment Ryô.  

- Ha, je vois. Raconte.  

- Et depuis quand est-ce que je te dois des comptes ?  

- Depuis que j’essaie de t’aider à comprendre pourquoi il en veut à Natsumi. Car laisse-moi te rappeler que nous sommes sous contrat et qu’elle a sauvé Kaori et Miki et que, par conséquent, toi et moi avons une dette envers elle.  

- D’accord ! soupire Ryô en éliminant encore un ennemi. Vingt ! McCorner faisait partie de notre troupe. Mais à la fin de la guerre, quand il a compris qu’on était sur le point de la perdre et qu’il n’en tirerait rien, il s’est vendu aux troupes gouvernementales. Si tu préfères, il a joué « l’agent double » durant près d’un an avant de nous trahir définitivement. Mais après ça, on a tous perdu sa trace et on a tous songé qu’il avait été éliminé par le gouvernement.  

- Et que fait-il à la tête de l’union de ton père ?  

Ryô hausse les épaules.  

- Aucune idée, si ce n’est qu’il n’a jamais été complètement contre l’idée de Kaibara concernant le PCP.  

- Ouais, et il a profité de sa mort pour reprendre le rôle.  

- Je sais pas trop. J’ai remarqué que Kaibara avait été repêché certains de ces ennemis et les avaient ralliés à sa cause. Qui sait si McCorner n’en faisait pas partie.  

- Et que fait Natsumi dans cette histoire ?  

Nouveau haussement d’épaules.  

- Je dois t’avouer que c’est ce qui me déroute le plus dans cette histoire. Mais je suppose que ce que contient ce collier est primordiale pour McCorner s’il tente de le récupérer depuis cinq ans.  

- Et tu sais ce qu’il a de si spécial, ce collier ? Si ce n’est que d’après ce que j’en ai vu, il a l’air très précieux.  

- Mis à part me faire penser à la nymphe de l’espoir, ça ne me dit rien d’autre.  

- La nymphe de l’espoir ?  

- Une illustration que Aya adorait reproduire sur ses cahiers d’enfance. La fée qui pend à la chaîne m’a juste fait pensé à ses dessins, rien de plus. Par conséquent, il n’y a aucun rapport.  

- Hum…  

- T’as pas l’air très convaincu.  

- Bof, on verra bien. Aller, on a du pain sur la planche.  

 

* La jeune infirmière qui l’avait accueilli tôt le matin pénètre dans la chambre. Elle lui sourit, tout comme chaque infirmière d’ailleurs. Mais cette jeune personne semble plus… humaine, plus compréhensive que les autres.  

- Monsieur Saeba. Tenez, mangez ceci s’il vous plait. Vous n’avez rien mangé depuis que vous êtes entré à l’hôpital ce matin.  

- Merci, mais je n’ai pas faim.  

- Allons, monsieur Saeba, gronde-t-elle gentiment. Ca fait quand même près de dix-huit heures que vous êtes ici, donc au moins autant de temps que vous n’avez rien touché, pas même un verre d’eau ou une tasse de café. Alors vous allez me faire le plaisir de manger tout ce que ce plateau contient avant que je revienne de ma tournée, c'est-à-dire d’ici vingt minutes.  

- Vous ne devriez pas plutôt vous occuper de vos patients ?  

- Si j’ai toujours souhaité devenir une excellente infirmière, c’est pour pouvoir aider les personnes en difficulté, se défend-t-elle vexée. C’est pour ça que j’essaye de réconforter du mieux que je peux toutes les personnes raccordées à mon service. Et ne vous déplaise, monsieur Saeba, je n’ai aucune envie qu’un patient tel que vous vienne me décourager ! Car vous êtes dans le bloc auquel je suis affectée, je vous prends donc pour patient à part entière.  

- Je suis désolé.  

- Oh ? Excusez-moi, je n’aurais pas du me mettre en colère contre vous ainsi. Veuillez me pardonner.  

Et elle s’assoit quelques instants auprès du nettoyeur.  

- Je sais parfaitement que je ne peux vous être d’aucun secours, mais si vous saviez à quel point c’est dur de voir votre visage si abattu dès que je passe devant cette chambre.  

- …  

- Mais vous savez, monsieur Saeba, ce n’est pas en vous rendant malade que vous aller l’aider à s’en sortir. Je comprends parfaitement votre inquiétude, mais le chemin que vous prenez ne vous mènera nulle part.  

Après avoir posé sa main fine sur l’épaule de l’homme en signe de réconfort, elle sort de la pièce blanche, la mine un peu plus triste malgré le sourire qu’elle se force d’afficher à chaque instant.*  

 

Plus que cinq minutes. Presque à bout de souffle, les deux hommes blessés plus sérieusement qu’ils ne voudront jamais le reconnaître en ont enfin terminé avec ces mecs dopés jusqu’au cou. Devant eux, il ne reste plus qu’une petite porte, une seule petite porte. Mais qu’est-ce qui les attends de l’autre côté ? Le seul moyen de répondre à la question, c’est d’aller voir ce qui s’y passe.  

Tous deux d’accord sur ce point, ils s’apprêtent à faire s’effondrer la porte à coups d’épaules quand celle-ci s’ouvre comme par miracle. N’ayant plus trop le choix, les deux confrères s’avancent avec précaution, à l’affût de la moindre anomalie susceptible de se balader dans l’air.  

La pièce est beaucoup plus grande que les précédentes, mais ce n’est pas pour cette raison qu’elle est plus éclairée, au contraire (ils ont des problèmes avec leur note d’électricité ou quoi ?).  

Soudain, la voix sarcastique de Black Spy retentit.  

- Hahaha… Alors vous avez réussi à venir jusqu’à moi, et dans les temps de surcroît ! Mes félicitations.  

- On s’en balance de tes commentaires, James. Dis-nous où est Natsumi.  

- Mais juste devant vos yeux.  

Et une lampe s’allume au fond de la pièce. Le spectacle qu’elle laisse découvrir ferait vraiment pitié à n’importe qui. La jeune fille, toujours endormie, a été attaché a des chaînes d’acier et a été suspendue par les poignets au dessus de…  

- Mais qu’est-ce que c’est ?  

- De l’eau bouillante, rien de plus. Juste un peu d’eau dans une bassine. C’est un joli spectacle, n’est-il pas ? Ah, si j’étais peintre, ça m’inspirerait presque. Je vois déjà le tableau : L’ange serein qui a perdu son auréoles et ses ailes.  

- Relâche-la immédiatement, ordonne Ryô, menaçant.  

- T t t t… Tu oublies que je te dois une jolie petite histoire, mon cher Ryô.  

- Va te faire foutre avec tes salades. Je m’en contre balance de tes conneries.  

- Ca, je n’en serais pas aussi persuader que toi. Oh, non, pas certain du tout même.  

- Qu’est-ce que tu veux dire ?  

- Si vous êtes prêt à écoute mon petit récit, alors tu en sauras bien plus sur Natsumi que tu ne sembles en savoir. Mais dis-moi Ryô, es-tu sûr de n’avoir jamais rencontré cette jeune fille auparavant ?  

- Jamais !  

- Alors, c’est bien ce que je pensais. Tu es stupide, Ryô, à tel point que tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez.  

- Que veux-tu dire ?  

- Installez-vous confortablement et écoutez-moi attentivement…  

 

« Voyez-vous, c’est l’histoire d’un homme qui vécut des années d’enfer dans une guerre sans merci en Amérique latine. Cet homme était ce que l’on appelle un patriote, un gars de bien et juste si vous préférez. Il a même recueilli deux enfants au cours de cette guerre, deux enfants auxquels il a appris tout ce qu’ils devaient savoir pour survivre au milieu des champs de bataille. C’est peut-être cruel me direz-vous, mais c’est ainsi que tout ce déroule dans cet univers de sang et de meurtre. Bref, ses deux enfants sont devenus les meilleurs soldats de leur bataillon, à la même image du père adoptif qu’ils vénéraient tant. Quelle belle histoire, n’est-ce pas ? »  

 

Ryô fulmine. Comment ose-t-il parler ainsi de son passé ? Que croit-il ? Qu’il a oublié sa propre histoire ?  

Black Spy le dévisage avec un sourire grandissant.  

- J’aime te voir ainsi Ryô, murmure-t-il pour que ce dernier ne puisse pas l’entendre. J’espère que tu me montreras ton plus beau visage lorsque j’arriverai au bout de cette histoire. Hahaha…  

 

« Malheureusement, l’homme perdit son sang froid durant cette guerre, ainsi que tous ses bons principes. Pour lui, il n’y avait plus qu’une seule chose à faire pour éliminer une bonne fois pour toute les ennemis, et ce miracle s’appelait Poussière d’Ange. Ah, quelle merveilleuse drogue il avait découvert là ! Imaginez un homme insensible à toutes blessures, une bête assoiffée de combat et de sang ; bref, le soldat idéal en temps de guerre. Mais que pensez-vous ? Que les mercenaires ont accepté cette idée pourtant révolutionnaire ? Eh bien non, ils l’ont tous refusé catégoriquement »  

 

- Sauf un homme qui pour se faire bien voir aux yeux des autres n’a rien dit sur ses intentions corrompues, hurle Ryô.  

- Que veux-tu mon cher Ryô, je ne suis pas un ange. Contrairement à tes chères femmes.  

- De qui oses-tu parler ?  

- Mais d’Aya et d’Emeraude, bien entendu. Maintenant, cesse de m’interrompre, et laisse moi continuer la suite qui t’intéressera très certainement.  

 

« Donc, comme je le disais, l’idée de cet homme fut rejetée. Cependant, l’intelligent, il a réussi à duper (et à doper par la même occasion) ses enfants. Comme prévu, ces derniers sont devenus de véritables machines de guerre et ils ont anéanti à eux seuls un bataillon entier. Personnellement, j’étais fasciné par cette puissance destructrice et invincible. Mais les autres soldats se sont révoltés et le père a été renvoyé, les enfants bannis »  

 

- Ton histoire, tout le monde la connais, je te signale (l’auteur s’est assez amusée à la raconter de long en large au chap 4). Alors cesse de tourner autour du pot et vient donc ici.  

- Je t’ai ordonné de ne plus m’interrompre !  

Black Spy sort son arme et la balle traverse l’épaule de Ryô de part en part sans qu’il ait eu le temps de réagir.  

- Tiens toi tranquille maintenant et attends la fin de mon récit. Tu es drôlement mal élevé, Ryô.  

Un murmure, comme une longue plainte silencieuse retentit soudain dans la salle. Les trois hommes se tournent alors vers la jeune fille suspendue au-dessus de la gigantesque marmite.  

- Ah non, mon ange. Ce n’est pas encore l’heure de te réveiller, accorde moi encore quelque minutes, s’il te plait.  

Mais Natsumi n’a pas encore tout à fait ressurgi de son monde des rêves, elle n’est donc pas encore consciente de ce qui se passe auprès d’elle.  

- Très bien, je vais en venir au fait même.  

(Pas trop tôt !)  

 

« Les enfants se sentant trahis, se sont révoltés contre leur cher petit papa. Mais bon, ils n’ont rien pu faire contre la puissance de cet homme qui, ne l’oublions pas, était quand même le plus puissant de toute sa troupe.  

Bientôt arriva la fin de cette terrible bataille, accompagnée par la même occasion de la défaite des troupes. Qui sait qui aurait gagné si le PCP avait été accepté ?  

Néanmoins, les enfants sont partis se réfugier aux Etats-Unis, où ils ont vécu dans une petite villa de campagne »  

 

- Mais comment sais-tu tout ça ?  

McCorner sourit de plus belle en poursuivant son récit.  

 

« Ce qu’ils ignoraient, et ignorent très certainement encore aujourd’hui, c’est que leur père chéri les a toujours surveillé de loin. Il a toujours été au courrant de tout ; du métier de son fils, de la maladie de sa fille, de leur union conjugale et, quelques mois plus tard, de la naissance de leur premier et dernier enfant. Une merveille de la nature, cette gamine ; d’une beauté rare que personne ne put jamais égaler, pas même sa jolie mère.  

Le garçon quitta sa bien-aimée avant qu’elle n’accouche pour le Japon, pays de son enfance, du moins de ce qu’il avait eu d’enfance. Six ans plus tard, il découvrit sa fille en allant rendre visite à sa femme et retourna à son pays d’orient un peu plus tard. Deux ans s’écoulèrent encore et le cancer eu raison de la jeune femme.  

Que s’est-il passé ensuite ? La logique voudrait que le père ait aussitôt accouru auprès de la gamine pour l’élever avec tout l’amour que sa mère ne pourrait plus lui offrir… Idée stupide. La petite fille attendit patiemment son père, mais ne le vit jamais arrivé chez elle. »  

 

* Ryô se mort les lèvres. Il se rappelle à présent de toutes ces paroles le blessant à chaque prononciation. Le mal qu’il éprouvait alors à l’épaule n’était en rien comparable à ce que Black Spy lui avait fait enduré, rien.  

- Alors monsieur Saeba. Vous avez avalé le contenu de votre plateau j’espère ?  

Les vingt minutes s’étaient déjà écoulées, mais Ryô n’a toujours rien avalé. Il n’a pas le temps pour ça, il doit se souvenir de la suite. Il n’écoute pas l’infirmière qui lui crie dessus, il entend plutôt la voix démoniaque de McCorner.*  

 

« Pourtant… pourtant, un jour la petite fille vit enfin quelqu’un s’approcher de sa maison. Contrairement à tous ses espoirs, il ne s’agissait pas de son papa, mais bien de son grand-père. Lorsque l’homme a appris la mort de sa fille, il est venu la voir une dernière fois sur sa tombe. Honnêtement, il n’avait pas songé y rencontré sa petite-fille, mais bon… Elle était là toute seule, incapable de se défendre. Mais l’homme devait bien avouer qu’elle possédait une force de caractère indomptable et un esprit prompt à la survie, comme un véritable soldat en somme. Et aussi invraisemblable que cela puisse paraître, cette petite fillette a réussi à réveiller l’homme bon et juste que la guerre avait détruit. Durant deux années, il l’a élevée comme il l’avait fait avec les parents de l’enfant. Il l’a instruite aux dures lois de la vie, ou devrais-je plutôt dire de la survie. A la fin de cet enseignement, la gamine possédait tous les réflexes des plus grands professionnels, elle était elle-même devenue une professionnelle capable de rivaliser avec son grand-père. Et là, ce fut le déclic. Après tout, l’homme lui avait tellement insufflé les maux du monde… alors pourquoi ne pas la rallier à sa cause ? Il était persuadé que sa petite-fille vaincrait n’importe quel ennemi, braverait n’importe quelle épreuve… »  

 

- Non… ne me dis pas que…, souffle Ryô. Kaibara n’a quand même pas fait CA ?!?  

- Je vois que tu commences à comprendre, mon cher Ryô. Et oui, ton égoïsme à ne pas vouloir t’occuper de ta propre fille l’a directement menée dans les bras de son cher grand-père, lequel tu as toi-même tué il n’y a pas si longtemps.  

Le nettoyeur japonais tremble de tout son corps, tant la colère qu’il cachait tout au fond de lui surgit aussi violemment qu’un volcan en éruption.  

Falcon pose son énorme main sur son bras pour lui faire comprendre que ce n’est pas le moment de s’énerver, qu’il doit rester serein pour la suite des événements.  

Ravis du spectacle que lui offre City Hunter, Black Spy ne cesse de montrer ces jolies dents, son regard atteignant presque à l’extase.  

 

« Mais la jeune fille a été d’une stupidité épatante, elle a tout bonnement refusé l’offre de son grand-père. Il ne restait alors plus qu’une seule solution à l’homme. C’en est d’ailleurs regrettable, mais il fut obliger de l’éliminer… »  

 

- QUOI !!!!!!!!!!!!  

 

« Du moins l’avait-il décidé. Il a lancé un défi à l’enfant qu’il avait considéré comme son ange libérateur pendant deux longues années… Personne ne sait qu’elle a été l’issue de ce combat. En tous cas, Kaibara est rentré seul au Japon et a lancé son organisation. Ainsi est apparue au grand jour l’Union Teope. »  

 

- Alors, Ryô ? Mon histoire t’a-t-elle plue ?  

Ce dernier ne perçoit même plus les paroles de l’homme en noir. Mais comment son père a-t-il… Mais quel genre de monstre était-ce pour qu’il choisisse d’éliminer de sang froid sa propre…  

- James… Où est Emeraude ?  

L’homme ne peut être plus ravis. A ses yeux, le Ryô qui se présente devant lui vaut mieux que toutes les richesses du monde.  

- Hahaha… A vrai dire, Kaibara a toujours prétendu qu’elle avait rejoint sa mère au ciel et qu’il se devait, par le peu d’honneur qu’il lui restait, envoyer le père auprès d’elles. Hahaha…  

- Pourquoi « prétendu » ? Quelle est la vraie version ?  

- Tiens, serais-tu plus malin en colère, Ryô ? Vois-tu, ton cher père m’a permis d’être son fidèle bras droit. Ou du moins, un de ses fidèles. Cependant, il y a une chose que j’ai très facilement comprise. C’est que l’homme sanguinaire qui m’avait accepté parmi les siens était une personne à double personnalité. La plupart du temps, il était cet homme impitoyablement mauvais que j’admirais tant chez lui ; mais il lui arrivait parfois de redevenir cet être misérablement bon qui provoquais en moins une pitié dégoûtante. Je n’ai jamais eu aucun problème pour reconnaître le bon du mauvais, et je savais que le jour où il a lancé le défi à Emeraude, il était sous son mauvais caractère.  

(PS : mauvais pour Black Spy, c’est le « gentil » chez nous).  

- Ce qui signifierait que…  

- Que ta chère enfant est belle et bien vivante, en effet. Et elle est même devenue une créature superbement divine, si je peux te donner mon avis.  

- Où est-elle ?  

McCorner rie jaune.  

- C’est LA que ta stupidité me surprend le plus. Laisse moi te poser une petite question : si tu devais revoir Emeraude aujourd’hui même, serais-tu capable de la reconnaître dès le premier coup d’œil ?  

- Evidemment.  

- BIP ! Réponse erronée.  

- Quoi ? Qu’est-ce que tu en sais d’ailleurs ?  

- Je n’en conclus que ce que je vois, Ryô…  

- Mais enfin, tu n’as…  

Comme l’éclair qui déchire soudainement le ciel les soirs d’orage, une idée saugrenue lui traverse l’esprit. Ryô jette un regard de biais en direction de Falcon. Celui-ci ne dit rien, mais il semble aussi consterné que son confrère, ami et ennemi.  

 

- Hum…  

La jeune fille suspendue émerge pour de bon cette fois. Ressentant la douleur sur ses poignets, elle tente tant bien que mal de se raccrocher aux chaînes.  

- Ah, mon ange, tu vas me rendre un service très important. Regarde bien Ryô, regarde-la bien.  

Black Spy tapote quelques instants sur un clavier et un gigantesque écran apparaît sur le mur derrière Natsumi… Réfléchissant le visage agrandit et meurtri de la demoiselle.  

Elle, toujours à moitié ensommeillée, ne se rend pas vraiment compte de ce qui se déroule autour d’elle, de ce qui s’est passé durant son inconscience.  

- Alors, mon ange, tu vas bien ?  

- Ferme-la, dit-elle d’une voix presque éteinte. Ahh, cette lumière…  

- C’est le somnifère, peut-être un peu trop fort pour toi ? Quoique je m’étonne que tu n’aies dormi qu’une toute petite heure. Normalement, ce médicament agit beaucoup plus longtemps, j’ai bien fait de me méfier de toi.  

- Ha…  

Un rictus se dessine sur les lèvres roses de la jeune fille très pâles. Apparemment, son corps ressent déjà les effets d’être resté étiré autant de temps.  

- Allez, courage mon ange, et montre-moi tes beaux yeux…  

- Qu’est-ce qu’ils ont de si spécial ?  

- Quand on retire ces vilaines lentilles, on en découvre toute la merveille.  

- Hum… Evidemment… soupire-t-elle.  

Et Natsumi accepte enfin de dévoiler son regard.  

 

Un visage si pâle pourrait receler un regard pastel. Du moins, c’est ainsi que Ryô a toujours aimé les femmes au teint clair. Mais là, ce découvre au monde un regard des plus précieux. Non pas deux yeux, mais deux émeraudes d’une profondeur indescriptible qui illumine ce visage angélique.  

 

 


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