Chapter 13 :: Chaptire 13 : L'Alliance

Published: 27-10-03 - Last update: 27-10-03

Comments: Coucou! Alors là, je dis Wouawww. Je suis vraiment ravie que mon chapitre 12 vous ai tant plu. J'ai cependant une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Voyez-vous, quand on est sadique, on l'est jusqu'au bout. Je tiens à vous prévenir que vous n'aurez pas la fin de la déclaration du médecin avant deux chapitres ou trois... Bon, pour ce chapitre j'ai besoin d'une petite précision : les paragraphes mis entre * sont dans le présent de l'histoire et le reste est le souvenir de Ryô, compris? Surtout continuez à m'envoyer vos commentaires qui me font tellement plaisir. Bonne lecture!

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*Samedi… mais que s’est-il donc passé durant la nuit ?  

Il est là, assis et interdit. C’est comme si cette journée s’était déroulée dans un épais brouillard dont Ryô tente tant bien que mal de sortir…  

Il recherche dans les images mélangées de son esprit les événements de la nuit précédente*  

Trois voitures dévalent les quais pourris du vieux port dévasté. Au volant se tient Matt et à sa droite il peut voir Natsumi. Ils sont tous les trois installés à l’avant du premier véhicule, en tête du triangle. Derrière eux, il y a à gauche les cinq compagnons du jeune capitaine et à droite, Falcon et Mick qui se disputent la conduite aux côtés d’une Saeko qui essaye de les calmer.  

*Mais comment a-t-il atterri là ? Il doit bien être 3h30 du matin… Il faut qu’il retourne un peu plus loin dans le temps, vers deux heures…*  

Après leur longue conversation, Natsumi et Matt ont amené tout le groupe vers leur base. La jeune fille avait tenu à ce que Miki et Kaori les accompagnent pour qu’elles soient plus en sécurité.  

Vers 2h30, ils sont tous à l’abri dans une sorte de caverne au large de l’océan.  

- Ben dis donc, ils ont bien travaillé ici, félicite Natsumi.  

- Ils ont suivis tes ordres à la lettre, explique Matt. Tout a été construit au millimètre près par rapport au plan prévu.  

- Au moins, on peut dire que vous êtes des rapides, s’étonne Mick.  

- Ca fait quand même deux semaines qu’on est ici à y travailler. Il fallait que tout soit fin près pour le jour où le capitaine arriverait au pays.  

- Tu prévoies toujours tout à l’avance comme ça ? demande Ryô la jeune fille.  

- Honnêtement, j’adore les imprévus. Mais j’aime aussi que les bases de la pyramide soient solides, prêtes à endurer n’importe quel asseau.  

Après avoir marché dans un long couloir où leur pas n’ont cessé de raisonner, ils arrivent devant une porte blindée qui s’ouvre automatiquement à leur approche.  

L’intérieur est bien plus impressionnant que la bande ne l’avait imaginé. La pointe de la technologie informatique doit y être regroupée.  

- Oh, capitaine. Ca fait un bail ! On commençait à se demander si tu ne nous avais pas oublié.  

- Dois-je répéter la même chose que lors de ma rencontre avec Matt ?  

- Non, vaut mieux pas je crois, plaisante un blond.  

- Bien, nous allons débuter comme il se doit par les présentations. Alors à ma droite Ryô et sa partenaire Kaori. Viennent ensuite Mick, Falcon et Miki.  

- Enchantés, dirent ceux-ci poliment.  

- Ravis de vous connaître, lance un basané.  

- Et de l’autre côté, toujours à partir de ma droite : Carl, Robin, Frédéric, Julian et Abel.  

Ces derniers restent bien droits et en rang, comme ils l’ont appris à l’armée.  

Contrairement au lieutenant Matt, ils sont tous les cinq simples de carrure. Carl doit mesurer environ 1m65, il est le plus petit du groupe. Les yeux verts et cheveux blonds, il collerait assez bien avec Mick. Robin est un peu plus grand, brun de cheveux et des yeux, il parait assez rêveur à première vue. Frédéric lui, c’est plutôt l’inverse ; on pourrait croire qu’il rie tout le temps et ses yeux marron semblent se moquer de vous en permanence. Julian, comme son nom l’indique, proviendrait plus d’Amérique latine. Sa peau basanée est enlaidie par un tatouage au bras gauche, représentant une sorte de serpent ailé ou de petit dragon - lézard. Et enfin Abel, ce gars là n’a absolument pas le profil de l’aventurier, ou du moins il montre un aspect assez chétif et naïf.  

- Bien, maintenant que les présentations sont faites, on va pouvoir s’organiser et y aller.  

- Deux secondes Natsumi, grogne Falcon. Je crois que tu nous dois avant tout quelques explications, non ?  

- C’est vrai, excusez-moi. Mais je dois aller m’apprêter. Matt, tu leur expliques ?  

- Quoi donc ?  

- Tout, de A à Z en passant par toutes les lettres de l’alphabet.  

- Hein ?  

- Si nous devons coopérer, il est normal qu’ils soient au courrant de toute l’affaire, non ?  

- Si tu le dis, mais ça va prendre des heures, non ?  

- Ne t’en fais pas, ils en savent déjà pas mal, peut-être même plus que toi… Je te laisse un quart d’heure maximum.  

Et elle s’en va derrière une porte à droite. Matt leur fait un signe de tête en les invitants à le suivre dans un autre bloc. Les cinq militaires, qui n’avaient pas bougé jusque là, les accompagnent également.  

A l’intérieur du bloc se tient une charmante inspectrice super sexy qui s’impatiente à l’idée qu’on la laisse là toute seule sans personne pour la distraire.  

- Eh bien, Saeko, dit ironiquement Ryô. Je vois que tu es dans le coup toi aussi.  

- Ah vous êtes là ! Je commençais vraiment à douter de vous.  

- Peut-être pourrais-tu nous expliquer ce que tu fais là avant tout, fait remarquer Mick.  

- Je suis comme vous. Je suis ici pour comprendre enfin le secret que détient le fameux émeraude qui vient d’être volé.  

- Le « Secret du Cœur » a été dérobé ? Mais je pensais qu’il était en parfaite sécurité et protégé par un bataillon de policiers.  

Une moue désapprobatrice apparaît sur le visage de la jolie inspectrice, mais aucune remarque sanglante ne sort de ses lèvres.  

- Ryô. Je suis sérieuse à présent. Le bataillon comme tu le surnomme si bien a été décimé par nos « ennemis ».  

- Et qu’est-ce que tu entends par là ?  

- Aucun n’a survécu, dit-elle dans un souffle. Ils sont tous morts, Ryô. 357 policiers exactement et aucun n’a pu survivre quelques instants pour nous révéler une quelconque information.  

- C’est comme ça qu’ils agissent, explique Abel qui s’est détaché de son groupe. Ils font leur boulot vite et bien, sans jamais laisser une seule trace ni un seul témoin.  

- Et si je comprends bien, ce sont ces « ennemis » que nous allons devoir affronter ce soir, questionne Mick sceptique.  

- En effet, acquiesce Frédéric. Mais ce ne sera certainement pas une partie de plaisir croyez-moi. On en connaît pas mal qui se sont fait massacrer par ces types.  

- Ils sont si dangereux que ça ? demande Kaori.  

- Ils ne le seraient sûrement pas sans leur Alliance.  

- Quelle alliance ?  

D’un geste de la main, Matt empêche ses camarades de répondre.  

- C’est précisément cette Alliance que je dois vous expliquer. Regardez l’écran en face de vous. Robin ?  

- Oui, lieutenant.  

Le brun s’installe devant un clavier et se met à tapoter sur toutes les touches à une vitesse incroyable. Bientôt, un écran rouge s’allume dans la pénombre de la pièce.  

- Voici les trois groupes de tête de cette fameuse Alliance. Nous la représentons un peu comme un triangle. Du côté de la base droite, il y a l’union Weapons ou si vous préférez, le tiers fournisseur d’armes. A gauche, l’union Secret ; il s’agit d’un groupe plus restreint composé uniquement d’intellectuelles et scientifiques complètement disjonctés qui s’amusent à créer toutes sortes de produits nucléaires et toxines d’autres genres et les expertisent sur des hommes. Enfin, le sommet, la tête du groupe : l’union Teope.  

- QUOI ?!?  

- Vous avez l’air de bien connaître.  

- Disons qu’on a eu certaines affaires avec leur chef, déclare sombrement Ryô.  

- Voilà pourquoi le capitaine a dit que ça prendrait moins de temps pour leur expliquer, sourit Frédéric.  

- Donc, continue Matt. Vous êtes au courrant pour la Poussière d’Ange, ou PCP ?  

- Ouais.  

- Ok. On va directement passer à l’Alliance, alors. Robin ?  

Ce dernier chipote encore un peu sur les touches et l’écran se transforme en un gigantesque plan bien compliqué dont le centre reste un triangle.  

- En fait, cette union s’est crée il y a à peu près un an, quand la mort du chef de l’union Teope l’a quelque peu décimée.  

- Par pour longtemps, dirait-on, remarque Saeko.  

- En effet. Une fois qu’on possède la drogue, le chef n’est qu’une question d’organisation. Mais ils sont restés craintifs durant une courte période et ont décidé de ne pas réapparaître tout de suite. Et lorsqu’ils ont fêté leur grand retour, les deux autres unions leur ont tendu les bras.  

- Je vois, l’union fait la force, dit Mick en haussant les épaules.  

- Ce n’est pas tant l’alliance de ces trois puissances qu’il faut craindre, mais bien l’alliage de leurs caractéristiques. Je veux dire par là que leur pacte a créé une arme bien plus terrifiante que ce que vous pouvez imaginer dans vos pires cauchemars.  

- Je l’imagine très facilement, ironise le nettoyeur japonais. Un homme complètement fou, dopé au PCP, armé jusqu’aux dents de la pointe de la technologie guerrière, et dont l’esprit sur-boosté pourrait analyser n’importe quelle situation en un quart de seconde. Cette Alliance, comme vous l’appeler, est en fait l’union de trois grandes qualités humaines jamais retrouvées auparavant : Immortalité, puissance et intelligence.  

- Je vois que vous avez très bien saisi, monsieur Saeba, le félicite Matt. Maintenant, vous savez tous ce qui vous attend.  

Un silence pesant vient régner dans la salle. Robin a coupé l’ordinateur et les mercenaires attendent patiemment que leurs auditeurs assimilent l’information qu’ils viennent de recevoir.  

Soudain, la porte s’ouvre et Natsumi apparaît.  

- Déjà fini ?  

- Ils ont très facilement compris.  

Elle acquiesce de la tête.  

- Etes-vous d’accord pour aller plus loin. Car je vous préviens, une fois que la bataille aura commencé, il sera beaucoup trop tard pour reculer.  

- Moi, j’ai une objection à faire, marmonne l’Eléphant au bout d’un moment.  

Tout le monde se tourne vers lui étonné, mais Natsumi semble avoir déjà anticipé la question.  

- Ne t’en fais pas, Falcon. Ce n’est pas pour cette raison que je les ai faites venir ici. Elles seront, de un, bien mieux protégée par cette base et de deux, elles pourront nous être très utiles en restant ici.  

- Dois-je comprendre qu’on nous laisse sur le banc de touche ? s’indigne Miki.  

- Je pensais que tu serais bien plus raisonnable que cela, Miki, soupire Natsumi. Est-il nécessaire de te rappeler que tu mets en jeu deux vies ?  

La jeune femme rougit et ne dit rien.  

- Et toi ? Ne me dis pas que tu as l’intention d’y aller ? demande Kaori.  

- Bien sûr que si. De toutes façons, je vous serai indispensable.  

- Et pourquoi ?  

- Parce que je possède quelque chose que l’Alliance tient fortement à se procurer.  

- Et peut-on savoir de quoi il s’agit, demande Ryô dans un grand sourire hollywoodien.  

- Non, répond simplement la jeune fille. Bien, suivez moi maintenant. Je vais vous montrer mon endroit préféré.  

- Tu crois que c’est le moment de nous faire visiter ?  

- Croyez-moi, vous ne serez pas déçu de me suivre.  

- Attends une minute, l’arrête Saeko. Pourquoi ont-ils voulu dérober le « Secret du Cœur » ? Je veux dire… pourquoi est-ce qu’une telle puissance se risque à ce point pour obtenir des joyaux ?  

- Ah, l’information est bien passée.  

- Quelle information.  

- Robin et Abel sont des rois en matière de piratage informatique. Je leur ai juste demandé de faire passer l’information à interpole que le microfilm que renferme ce bijou contient des données ultra-secrètes concernant les plus précieux trésors oubliés.  

- Donc, ils n’existent pas, c’est bien cela ?  

- Je suppose qu’ils n’ont pas pu disparaître ainsi, répond la jeune fille en haussant les épaules. Cependant, ce n’est en effet pas ce secret que renferme l’émeraude.  

- Et de quoi s’agit-il, alors ? s’impatiente l’inspectrice.  

- C’est une liste qui décrit en long et en large toutes les données de la filière drogue. Si tu préfères, les plus grands terroristes du monde y ont retracé leur mémoire. C’est donc un sacré coup de pouce pour cette Alliance destructrice et avide de pouvoir.  

- Et c’est tout ?  

- C’est déjà pas mal. Mais je suis d’accord avec toi : il doit posséder quelque chose d’autre, de plus précieux encore que ces informations. Mais quant à savoir quoi…  

- Donc, il faut à tous prix le récupérer et démanteler cette Alliance à tout jamais, résume Ryô.  

- C’est en effet le but de notre « mission ». Bon, venez, je vais vous montrer ma chambre.  

Comme elle l’avait déclaré, la chambre préférée de la demoiselle étonne toute l’assemblée ; il s’agit en fait de…de quoi en fait ?  

- C’est quoi tout ce boustringue ?  

- Ma salle personnalisée.  

- Et tu n’es pas encore venue ici ?  

- Non, mais comme j’ai dessiné les plans, je connais la base sur le bout des doigts. Et comme à chaque fois, je dédie une salle pour stocker tous mes jeux.  

- Parce que tu appelles ça des JEUX ?  

En effet, le mot reste quelque peu hilarant quand on l’entend. La salle de jeux donc, est en fait un immense stock d’armes de toutes sortes. Allant du plus imposant bazooka à la toute petite… boucle d’oreille ?  

- Une boucle d’oreille ?  

- TNT pour être précis. Suffisant pour faire un trou de dix mètres de diamètre dans un mur d’acier trempé de quinze centimètres d’épaisseur.  

- Tu plaisantes j’espère ?  

- Jamais de la vie. Du moins, pas dans de telles circonstances Mick.  

- Et t’as trouvé ça où ?  

- Fait maison. Ainsi que la plupart des armes qui sont exposées ici.  

- Hein ?  

- J’admets avoir une passion indéfinissable pour les armes de tous genres. Même si je dois avouer que ma prédilection se porte pour les outils de poches comme cette boucle d’oreille que Ryô tient en main.  

- Ouais, les petits trucs passe-partout, quoi, ronchonne ce dernier en posant l’objet sur la table où il reposait avant. Tu sais quand même utiliser un revolver, j’espère.  

- Bien sûr, répond Natsumi en se dirigeant vers un coffret. Je le range d’ailleurs dans ma plus performante protection.  

- Un simple coffre.  

- Un simple coffre, en effet. Mais qui irait croire qu’un revolver posé grossièrement dans un coffre sans protection possède une valeur inestimable ?  

La jeune fille l’ouvre et leur montre l’arme en question, brillante comme neuve.  

- Colt Anaconda 357 Magnum, décrit-elle. La plupart possèdent un canon de 6 pouces, mais la personne qui me l’a ajustée préférait le 4 pouces pour moi. Il faut dire aussi que je n’avais que neuf ans quand je l’ai tenu en main pour la première fois.  

CETTE arme ? La même que celle de son père. Ryô n’en revient pas. Et pourtant, il doit admettre qu’elle a été très en vogue il y a quelques années aux USA.  

- Une arme peut-être un peu trop puissante pour toi, non ? ironise-t-il. Même si elle est très précise et d’une fiabilité infaillible, la puissance qu’elle dégage demande une forte résistance du poignet si tu ne veux pas qu’elle dévie.  

- Peut-être… mais c’est une personne très chère à mon cœur qui me l’a offerte il y a près de sept ans à présent, répond Natsumi d’un ton rêveur et mélancolique. Elle m’est très précieuse et m’accompagne toujours sur un champ de bataille.  

Elle porte l’arme sur son cœur. A cet instant, Ryô a enfin l’impression d’avoir sous ses yeux une petite gamine qui a peur de la vie.  

- Je vois… De toutes façons, à chacun sa manière, à chacun ses préférences, dit Ryô en lui ébouriffant les cheveux.  

- Tu sais ce qu’il y a de plus déplaisant chez toi, City Hunter ? C’est que tu as l’art de me prendre pour une gamine inconsciente.  

- Que veux-tu, c’est l’impression que tu me donnes quand je te vois, dit-il dans un clin d’œil.  

Ryô se rend soudainement compte qu’il n’a jamais été aussi proche de la jeune fille depuis son arrivée. Mais maintenant qu’il la connaît beaucoup mieux, elle n’a rien pour lui déplaire.  

- Alors ? Amis ? demande-t-elle en tendant la main.  

- Sûr qu’on est amis, soupire-t-il en prenant le présent de son amie. Malheureusement pour toi, tu devras attendre encore quelques années avant de pouvoir devenir un peu plus…  

Et tous deux se mettent à rire.  

* - Voilà donc vraiment ce qui m’a décidé à l’accompagner ? Ce sourire si étrangement familier ? Car, je me rappelle à présent qu’elle ne m’avait encore jamais sourit pareillement avant ce moment-là, songe Ryô, assis dans la chambre de l’hôpital.  

Il a reprit la main de la jeune fille et refuse toujours autant de la lâcher.  

Kaori a compris son inutilité pour le moment. Elle a donc préféré lui accorder son intimité et est rentrée à l’appartement.  

Demain, le défilé d’Eriko aura lieu et elle devra être en forme. Normalement Ryô aussi devrait être présent mais elle ne pourra certainement pas le traîner de force cette fois-ci, elle n’en aura pas le courage.  

En pénétrant dans sa chambre, elle prie de toutes ses forces pour que son anniversaire ne soit pas celui d’une nouvelle mort pour un être cher.*  

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