Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 26-08-03

Last update: 22-11-03

 

Comments: 27 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Un étrange morceau de son passé retouche à nouveau Ryô. Avec Kaori, il fera tout pour retrouver sa fille...

 

Disclaimer: Les personnages de "Histoire passée, espoir avenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Histoire passée, espoir avenir

 

Chapter 20 :: Chapitre 20 : Un rêve, un mariage, un ange.

Published: 19-11-03 - Last update: 19-11-03

Comments: Hello. Voici mon nouveau chapitre où il va peut-être falloir que vous retournez fouiller votre mémoire, j'en suis navrée. Mais bon, continuez à lire cette histoire, elle n'est plus très longue. Merci pour tous vos commentaires (mais n'arrêter surtout pas de m'en écrire, c'est si gentil). A bientôt et bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Quelque chose d’étrange l’empêche de se réveiller. Comme un rêve qui ne veut pas s’en aller et qui lui ordonne de rester dans son lit, sans bouger, sans penser. Mais rien à faire, il faut se lever. Ouvrant péniblement les yeux, Ryô doit encore attendre quelques instants avant que ses méninges se remettent en marche. Se retournant en soupirant… le nettoyeur heurte brutalement le sol.  

- OUAH ! Mais qu’est-ce qui ce passe ici ?  

Il entend des bruits de pas escalader rapidement les escaliers. Sa partenaire entre comme une furie dans la chambre.  

- Ryô ? Mais c’est quoi tout ce bouquant ? Et qu’est-ce que tu fous par terre ?  

- Question idiote ! se plaint l’homme. J’ai voulu me mettre sur le dos et voilà que c’est sur le plancher que j’atterris !  

Kaori éclate de rire devant l’air hébété de son coéquipier. Entre deux hoquets, elle parvient à lui dire de prendre un douche en vitesse et que le déjeuner sera bientôt prêt. Puis elle ferme la porte et il peut encore écouter ses rires dans le couloir. Elle est de bonne humeur aujourd’hui.  

Maintenant qu’il est bien éveillé, il comprend (ou plutôt il se souvient) pourquoi il dormait à l’extrême de son matelas. Pour une fois, au lieu de s’étendre de tout son long, il avait laissé place à sa partenaire. Ryô se rappelle à présent de l’agréable sensation du corps de Kaori qui se lovait si parfaitement contre son propre corps.  

Dommage qu’ils étaient encore habillés…  

Le nettoyeur se donne un bon coup sur la tête pour avoir osé songer de pareilles futilités. Quoique ça aurait pu être très agréable…  

- Tu veux bien te réveiller, s’il te plait, grogne-t-il. Bon, je vais prendre ma douche, ça m’aidera…  

En effet, ça l’a aidé… à se souvenir de ce parfum enivrant, de cette douceur, de cette innocence infantile qui a partagé son lit l’espace d’une nuit. Mais ce qui est encore plus agréable à revivre, c’est bien évidemment ce contact humain qui s’était créé… Mais pourquoi diable Kaori avait-elle fait ça ? Elle qui a peine à le regarder timidement dans de telles circonstances, comment a-t-elle fait pour l’embrasser ? Et lui qui ne s’était douté de rien !  

- Mais pourquoi aurais-je du m’en douter ? Ce n’est pas dans les habitudes de Kaori tout de même, songe-t-il en tournant le robinet d’eau chaude encore plus. Et puis… pourquoi est-ce que ça m’embête autant ? Ca fait des années que j’attends ça, des années que je me retiens pour ne pas… Et puis, c’est elle qui l’a fait, pas moi !  

- Ryô ? Tu traînes aujourd’hui ! Dépêche-toi qu’on ait le temps d’aller prévenir les autres au Cat’s Eye avant de rendre visite à Emeraude !  

Ce sujet le ramène vite fait à la réalité. Maintenant qu’on y pense, que va-t-il faire ? Qu’est-ce qu’il doit lui dire à cette enfant qu’il n’a jamais vu qu’un mois en quinze ans ? Il a connu une petite fillette toute innocente et pleine d’entrain ; maintenant c’est une adolescente qui a du renier à tous plaisirs infantiles… par sa faute.  

Ryô soupire en sortant de la douche. S’habillant en vitesse de son sempiternel pantalon gris et de son T-shirt bleu, il descend dans la cuisine où un petit déjeuner bien copieux (préparé avec amour bien entendu) l’attendait.  

Kaori porte un magnifique tailleur bleu azur et ne cache pas sa timidité.  

- Bonjour ! lui dit-elle. Tu vas bien ?  

- Hum…  

- Heu… Je t’ai préparé tout ça pour apaiser ton estomac, ment-elle. Je suppose qu’il doit se plaindre puisque tu l’as négligé pendant près de trois journées complètes.  

- Alors, ça tu peux le dire ! dit-il alors pour traduire les grondements de son ventre. Merci quand même.  

- Un café ?  

- Oui. Tu as déjà déjeuné ?  

- Non, je n’ai pas encore eu le temps. Mais commence sans moi, le café sera près dans deux minutes.  

- C’est bon, je t’attends.  

La jeune femme est rouge comme un pivoine. Décidément, il n’y a jamais de juste milieu avec son partenaire. Soit il fait tout pour la faire sortir de ses gongs, soit il est d’une amabilité déroutante. Enfin… il est bon de savoir qu’il existe cette deuxième personnalité existe quelque part.  

 

Ils marchent en direction du Cat’s Eye. Ils ont préféré marcher un peu plutôt que de prendre la voiture. C’est un jour ensoleillé et la gaieté règne dans les rues. Des couples d’amoureux, jeunes ou vieux, se baladent main dans la main ou bras dessus bras dessous. Kaori aimerait tant les imiter, mais après ce qu’elle a osé entreprendre hier, son courage est retombé à son niveau le plus bas. Pourtant, certains miracles peuvent parfois surgir certains jours où les cœurs battent d’une même pulsation. Sans vraiment savoir pourquoi, Ryô lui tend le bras qu’elle s’empresse de saisir de peur que son partenaire ne se défile. Ils se sourient.  

Si les gens les regardaient à ce moment même, ils verraient briller dans leurs yeux la même lumière, la même flamme, le même amour. Dommage qu’aucun des deux concernés ne puisse les voir dans le regard de l’autre.  

 

Au Cat’s Eye, toute la bande est réunie. Kazue est de retour d’Hokkaido et Mick lui a résumé très brièvement les derniers événements. Dès qu’ils aperçoivent les deux amoureux, qui se sont lâchés un peu avant d’être en ligne de mire des principaux gêneurs et entremetteurs, la tension atteint son comble. Mais dès qu’ils voient le père tout sourire, il n’y a plus aucune crainte sur la tragique question.  

 

- Bon, il va falloir lui rendre visite au plus vite, rayonne Miki. Oh, mais ce café… Et si on fermait une heure ou deux, mon chéri ?  

- Tu peux aller la voir avec les autres. Je la verrais plus tard tout simplement. Et puis, j’aime pas trop ce genre de retrouvailles quand il y a autant de monde. J’aurais d’autres occasions plus tard.  

La cloche retentit et six soldats pénètrent dans le café. Tous ont une mine à faire peur ; ils ont accumulés la fatigue ces derniers jours eux aussi et la journée passés à se tracasser pour leur capitaine n’a rien fait pour les arranger moralement.  

- Tiens, vous voilà ?  

- Faut croire, marmonne Matt. Des nouvelles du capitaine ?  

- Elle est hors de danger, répond joyeusement Kaori.  

Les six soupirent bruyamment. Soulagés, ils s’invitent au sein de la troupe.  

- On avait vraiment peur d’aller la voir, ironise Julian. Faut avouer que c’est pas non plus l’endroit où nous sommes le mieux accueillis.  

- Bon, au moins au pourra calmer la furie…soupire Abel.  

- La furie ? questionne Ryô.  

- Ton embaucheuse si tu préfères.  

- Qui ?  

- Heu… T’avais pas passé un contrat avec O’Well, toi, par hasard ?  

Ryô cogne la paume de sa main sur son front. C’est un détail qu’il avait en effet complètement oublié (et je parie qu’il n’est pas le seul, n’est-ce pas ?).  

- Et pourquoi faudrait-il la calmer ? demande à son tour Mick.  

- Parce que, quand elle a appris que son mannequin vedette était entre vie et mort, elle a sauté les plombs…  

- D’ailleurs, elle ne devrait pas tarder à arriver avec Mademoiselle Kitahara et l’inspectrice Nogami, souligne Robin.  

- Ah, voilà une bonne nouvelle qui doit te réjouir Robin. Tu vas pouvoir l’admirer encore quelques heures, ta Saeko, plaisantent Carl et Frédéric.  

- Oh, mais vous allez me lâcher à la fin !  

- Et bien, je vois que l’ambiance ne manque pas…  

Quand on parle du loup… La charmante Saeko dans toute sa splendeur arrive à son tour, suivie de près par Eriko et Miss O’Well. Cette dernière semble avoir soudainement rattrapé les années. Le teint livide, elle dissimule son inquiétude derrière une couche énorme de maquillage.  

- Vous pouvez vous calmez, madame, annonce Frédéric. Elle est hors de danger.  

Comme chaque personne ici présente l’avait fait auparavant, la dame soupire et se laisse tomber dans un fauteuil.  

- Je dois dire ne pas avoir su fermer l’œil de la nuit, avoue-t-elle en tremblant nerveusement. Pauvre petite.  

- Oh, rassure moi, Kaori, il n’y aura aucune conséquence, sanglote Eriko. Une jeune fille aussi belle…  

- Ne t’en fais pas pour ça, Eri. Si tout va bien, les médecins pensent qu’elle sera remise sur pieds d’ici deux semaines au maximum.  

- Tant mieux, alors. Même si je regrette un peu qu’elle ne puisse pas porter mes créations au défilé. Malheureusement pour moi, aucun de mes mannequins ne pourra revêtir aussi parfaitement les vêtements que je lui avais désignés. Mais, bon. Le principal est qu’elle s’en sorte.  

Kaori acquiesce de la tête tandis que les hommes s’installent autour de la manager.  

- Je suis navré de ne pas avoir su remplir mon contrat, dit Ryô.  

- Ne vous en faites pas pour cela, monsieur Saeba. Je savais parfaitement que quelque chose se produirait et c’est pour cette raison que j’avais fait appel à un homme du milieu… Au moins, elle n’a été que blessée et est toujours vivante.  

- Vous saviez qu’elle avait une… ose Mick.  

- Une mission à remplir, bien plus importante que de devoir porter le « Secret du Cœur » lors d’un défilé, en effet. Voyez-vous, avant de me marier et d’avoir mon fils Christopher, j’ai vécu un peu comme vous… dans le milieu militaire de mon pays. Je suis restée en très bonne relation avec le général Shimia de la légion étrangère.  

- Et c’est de part son intermédiaire que vous avez été amené à rencontrer la jeune fille, en conclue Ryô.  

- Oui, mais pas elle uniquement. Toute sa bande était sur le coup. Le général avait besoin que son offcier ait une couverture sûre, ce que je lui fournissais. Quoique j’avais énormément peur. Après tout, le monde de la mode n’est certainement pas un monde où les sentiments de justice que l’on vous apprend à l’armée vous mettent en valeur. Heureusement pour moi, c’est un véritable bijou qui m’a été confié ; je trouvais d’ailleurs regrettable qu’une aussi jeune et jolie demoiselle fasse un métier aussi pénible.  

- Mais alors, pourquoi est-elle restée à votre service quand sa mission a été remplie ?  

- C’est ce qui s’est passé, monsieur Saeba. Seulement, elle a directement charmé le public et sa beauté naturelle, renforcée par son innocence juvénile, empêchait quiconque de publier toutes sortes de sarcasmes sans qu’une émeute soit provoquée. On n’avait jamais vu ça ! Alors, comme cette couverture était parfaite, nous avons continué à travailler ensemble. Je l’emmenais là où ses missions devaient la conduire ; c'est-à-dire un peu partout.  

- Mais n’est-ce pas justement l’exposer au danger en la… publiant ainsi ? interroge Saeko. Je veux dire que personne ne reste inaperçu, pas même le plus inoffensif des soldats, dès qu’il devient la cible idéale de la reconnaissance dans le milieu.  

- Voici un exposé comme on le définit à la police, sourit Miss O’Well. Mais voyez-vous, dans le vrai milieu, les règles sont inversées. Personne n’irait jamais penser qu’un mannequin de renommée internationale et aussi convoitée puisse avoir une vie aussi… peu désirable ; surtout qu’elle n’était connue que pour ces talents et que personne ne savait la décrire parfaitement. Et puis, il suffit d’un peu de maquillage et un changement de look.  

- Dont les lentilles…  

- Oh, non, intervient Carl. Elle les porte depuis des lustres. On a rarement l’occasion d’admirer ses beaux yeux émeraude, vous savez. Pas même lorsqu’elle reste un peu à la caserne en Europe de l’Est. Disons que c’est une description physique bien trop reconnaissable…  

- Oui, c’est vrai qu’une qualité pareille ne se rencontre pas souvent, réfléchit Falcon.  

- Donc, tout s’explique, soupire Ryô épuisé par cette conversation. A propos, et son nom ?  

- Natsumi Stars ? Les prénoms, son esprit en invente à l’appel. Je me suis simplement dit que le nom de famille lui correspondrait à merveille.  

- Et vous connaissez son vrai nom ? demande Miki soucieuse.  

- Pas le moindre du monde. D’ailleurs, personne ne le sait.  

- Même pas vous six ?  

- Non, quoique peut-être Matt.  

Le lieutenant ronchonne mais ne répond pas à la provocation.  

La dame se lève, les remerciant de l’avoir écouter. Avant de s’en aller, elle dépose le contrat qu’elle avait signé avec les trois nettoyeurs ainsi que les trois chèques qui leur sont dus. Contre toute attente, Ryô refuse le sien.  

- Mais pourquoi ? Vous avez tenu votre rôle, monsieur Saeba. Cet argent n’est ni une demande de silence, ni même de la pitié. Il vous est du.  

- Je le sais, merci. Mais si j’accepte cet argent, je me sentirais comme un porc en train de payer toutes les fautes qu’il a commises.  

- Je vous demande pardon.  

- Rien. Tenez !  

Voyant qu’elle n’avait pas le choix, la femme déchire le billet et s’en va ; non sans avoir ajouter : « Vous êtes quelqu’un de très étrange, monsieur Saeba. Un personnage très profond mais dont il est impossible d’en définir la sensibilité exacte. Vous êtes vraiment étrange. »  

 

Dix-huit heures, le défilé va bientôt commencer. Toute la troupe est là, même les soldats. Bon, n’oublions pas d’ajouter que Eriko les a somptueusement paré, car elle comme tout le monde le sait, elle refuse de se montrer en public avec des hommes mal habillés. Le thème que la jeune styliste a voulu aborder pour la collection de printemps est la fraîcheur et la beauté de l’amour… sous toutes ses formes : que ce soient en relations, rêves, concrétisations et même déçus. Elle a laissé son esprit vagabonder un peu partout autour de cette passion… Et cet esprit n’est pas présent uniquement dans sa création. Le défilé a lieu en plein air, sur une petite colline qui ouvre un paysage merveilleux sur l’océan alors que le soleil décline à l’horizon… de quoi faire rêver justement. Ses moyens financiers permettant une petite folie, elle a fait construire une chapelle grecque en marbre blanc d’où sortiront les mannequins. Et elle a garni ce somptueux jardin de pétale de fleures couleurs pastelles, volant légèrement sous l’effet de la brise. La piste en est également remplie.  

- Ouaw, s’exclame Kaori. Eri, tu as vraiment fait un chef d’œuvre digne d’être mise en peinture !  

- Figure-toi que je me suis inspirée de l’Antiquité grecque. Les dieux, les nymphes, les sirènes… je trouve que ça colle bien avec le thème que j’ai abordé, tu ne penses pas ?  

- Je suis tout à fait de ton avis.  

- Ah… Dommage qu’il n’y ait pas un petit Cupidon près de moi, soupire la styliste. Même un tout petit minuscule me contenterait.  

Et les deux femmes éclatent de rire.  

Ils ont été rendre visite à Emeraude en fin de matinée, mais elle dormait toujours. Ils ont donc déposé leurs présents et sont partis donner un coup de main à la styliste. Celle-ci souffle un bon coup.  

- Le stress ?  

- Comme toujours ! Enfin… merci beaucoup à toi et à Miki pour avoir accepté de porter quelques-unes de mes créations.  

- Si tu me fais un prix dessus, il n’y a aucun problème, fait la voix de la jeune femme derrière elle. Je me sens parfaitement à l’aise dans ces vêtements.  

- Evidemment, je t’avais promis de créer une collection pour les futures mamans, c’est fait !  

- N’empêche, en quatre jours…  

- Ah, mais quand les idées affluent, je te jure qu’elles sont vites mises à l’épreuve. Ah, à propos de ta demande ; puisque tu m’as inspirées, non seulement je te ferai un bon prix dessus, mais je t’offrirai celui qui te plait le plus !  

- Quoi, mais je plaisantais ! Tu as utilisé de la soie pure ! Tu ne vas quand même pas t’en séparer.  

- Disons que ce sera votre rémunération, alors, marchande Eriko. Bon, il va falloir y aller. Mon petit discours et on commence. N’oubliez pas de sourire les filles.  

- On sait, répondent-elles en cœur.  

 

Et le défilé débute. Nombreux journalistes et bourgeois de bonnes familles sont présents dans l’assemblée, mais la styliste a tenu à inviter quiconque voudrait assister au spectacle. La foule est donc très dense. Hommes et femmes s’extasient devant les modèles à la fois si simples et originaux. Eriko n’a employé que des couleurs claires et pastelles.  

Des deux, Miki est la première à entrer sur scène dans la partie intitulée : « Rêve accompli, bonheur futur ». Le pauvre Falcon est fort bien consterné à l’écoute de tout ce chahutage qui se propage dans la foule. Des « j’envie son mari », « elle semble si jeune » et une fois même un « depuis quand emploie-t-on des obèses ? ». Si Ryô ne le retenait pas, il aurait volontiers tordu le coup à la grosse truie qui avait osé dire ça. Les soldats ont allégé l’ambiance en le félicitant ironiquement ; ce qui a pour effet de faire rougir l’Eléphant.  

Et enfin, la pureté même pénètre enfin sur scène. Ryô l’attendait avec tant d’impatience. Kaori arrive dans une petite robe en satin jaune paille mêlé de vert pré. Une petite robe toute simple mais qui dévoile tant ses merveilleuses jambes parfaites et sa poitrine ferme et relevée. Contrairement à Miki, tout commentaire reste sur le carreau. Pieds nus, la jeune femme avance élégamment, souriant aussi angéliquement qu’elle le fait habituellement. Le cœur de Ryô loupe quelques battements. Et dire qu’il a la chance de vivre avec une personne aussi magnifique jour et nuit. Et dire qu’il a la chance que cette femme l’aime d’un amour sans borne. Et dire qu’il lui a enfin volé un baiser hier soir. Une nouvelle fois, ses pensées vagabondes un peu trop à son goût vers cette fameuse soirée.  

Dans les coulisses, Eriko ne manque pas une miette du défilé de ses deux amies. Quelle dommage qu’elles soient autant prises dans leur monde… elles feraient vraiment un tabac à coups sûrs. Enfin… Pour l’instant, ce qui l’intéresse, c’est le regard de l’Etalon de Shinjuku dont la bouche reste grande ouverte et dont les yeux dévorent le mannequin.  

- Mademoiselle Kitahara ? fait une petite voix faible derrière elle.  

- Oui, c’est à quel sujet ? Je n’ai pas vraiment le temps pour les questions, là.  

- Je sais, je voudrais simplement que vous me montriez la tenue que je dois porter.  

Sans regarder en direction de la demoiselle perdue dans tous les habits, Eriko lui fait signe de la suivre rapidement. Elle va vite voir ce qu’elle a prévu…  

 

C’est la fin. Miki et Kaori ont terminé et en sont bien soulagée. Elles ne sont pas assez habituées à ce genre de trac. Eriko les a remercié en sautant de joie et en riant à tue-tête. Elle a dit que le clou du spectacle serait encore plus féerique qu’elle n’avait osé l’espérer. Refusant de dévoiler ne serait-ce qu’une piste de ce « miracle », elle rajuste son tailleur pourpre et s’avance sur scène.  

- Mesdames et Messieurs. Merci à tous d’avoir participé avec tant d’attention à ce défilé sur la mode printanière. J’espère que vous avez ressenti chaque émotion dissimulée dans les vêtements avec autant de plaisir que j’ai eu pour les dessiner. Mais que serait-ce un merveilleux spectacle sans une fin digne de ce nom ? Pour cela, je vais absolument avoir besoin d’un jeune homme. Disons entre 15 et 18 ans, beau et bien vêtu, si ce n’est pas trop demandé, rigole-t-elle sitôt jointe par le public.  

Un garçon correspondant parfaitement à cette description se rapetisse sur son siège, espérant passer inaperçu. C’est sans compter sur sa mère bien vivante qui le désigne en demandant à la styliste s’il conviendrait.  

Toute heureuse d’avoir trouvé le garçon idéal, elle l’invite à la rejoindre.  

Maudissant encore une fois le trop bon entrain de sa mère, le jeune homme s’exécute.  

- Quel est ton prénom ?  

- Toya, murmure-t-il.  

- Et bien, nous pouvons tous applaudir Toya. Bien, voilà ce que nous allons faire. L’amour est une chose merveilleuse que je souhaite ce soir à tous ceux qui peuvent m’entendre, qu’importe où ils se trouvent. Mais au fond qui peut décrire parfaitement ce sentiment humain qui reste pour moi le plus beau et le plus sincère ? On aime, se regarde, s’embrasse, se sourit… Ne t’en fais pas, ce n’est pas une définition que j’attends de toi, Toya. J’aimerais que tu me dises simplement comment est-ce que tu ferais pour donner ton amour à la femme de ta vie.  

- Heu… Si j’en avais une et que je l’aimerais plus que tout au monde… Je crois que je la demanderais en mariage, enfin je crois, bafouille-t-il.  

- Parfaitement, rayonne Eriko. Le mariage est la chose la plus merveilleuse qui puisse arriver à un couple qui s’aime purement et simplement. C’est un rêve que chacun possède en soi depuis le début de sa vie. C’est pour ça que je tiens tant à ce que cette jeunesse le représente ce soir. Car, à présent Toya, tu vas découvrir ta mariée.  

- Quoi ? s’exclame le garçon.  

La foule en rie.  

- Ne t’en fais pas, c’est une cérémonie telle que nous le rêvons tous. Va chercher ta mariée et présente là à tous, à ta mère.  

Et la mélodie traditionnelle du mariage se met en route. Suivant les instructions à la lettre, le jeune homme s’approche élégamment de la chapelle en marbre, d’où doit sortir sa future « épouse ». Et puis pourquoi lui ? Il est très grand pour son âge, d’accord, mais de quoi va-t-il avoir l’air à côté d’un somptueux mannequin, lui fils de couturière ?  

C’est alors qu’un ange lui apparaît. Son visage se déconfit sous l’étonnement. Une jeune fille resplendissante arrive près de lui calmement, en lui souriant. Elle est vêtue d’une magnifique robe blanche sans toutes ces divagations qu’il déteste tant. Une jolie petite robe tout simple et pourtant si jolie, destinée à ce qu’un petit ange la porte pour se marier aujourd’hui avec lui.  

Toute l’assemblée retient son souffle, tandis que huit hommes faillissent s’étrangler. Toute blanche et toute fragile, elle s’approche inexorablement aux bras du jeune garçon abasourdi. C’est une marié magnifique, c’est un ange nommé Emeraude…  

 

 


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