Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 26-08-03

Last update: 22-11-03

 

Comments: 27 reviews

» Write a review

 

RomanceAction

 

Summary: Un étrange morceau de son passé retouche à nouveau Ryô. Avec Kaori, il fera tout pour retrouver sa fille...

 

Disclaimer: Les personnages de "Histoire passée, espoir avenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I would like to read the NC-17 fanfictions.

 

You have: - to sign in - to log in - to use the link put for this purpose and send me an email certifying you are 18 years old or older, that you have read and accepted the rules of the website. Don't forget to mention your pseudo. - to use the email address you gave in your profile. If your request doesn't fufill all these conditions, it won't ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Histoire passée, espoir avenir

 

Chapter 19 :: Chapitre 19 : La dernière échéance...

Published: 16-11-03 - Last update: 16-11-03

Comments: Et oui, vous ne rêvez pas. En promotion avec le chapitre 18, vous recevez aujourd'hui même le 19è. J'espère qu'il vous plaira. Personnellement, je l'adore. Je crois que je préfère encore décrire les émotions plutôt que de parler d'action... Mais bon, il faut bien s'essayer dans tous les domaines. S'il vous plait, laisser moi vos impressions sur mes chapitres, please!! Bonne lecture!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Et voilà comment on en est arrivé là. Que de choses se sont écoulées en si peu de temps.  

Ryô se redresse sur le siège en soupirant profondément.  

La balle perdue comme il l’avait appelée s’était logée à proximité du cœur d’Emeraude. Les conséquences auraient pu être moins importante si seulement elle n’avait pas joué les héroïnes de bande dessinée. En combattant, elle a de un nié l’hémorragie sanguine et de deux accéléré la pression qui reposait déjà sur chacun de ses battements.  

D’après le médecin, son cœur pourrait s’en sortir, tout comme il pourrait lâcher à tout instant.  

" - Monsieur Saeba, avait-il dit, elle est tombée dans un coma très profond avant même d’arriver dans cet hôpital. Heureusement, son cœur s’est très bien accroché à la vie, mais je crains avoir… d’être porteur d’une mauvaise nouvelle.  

- Elle ne s’en sortira pas ?  

- Peut-être que oui ou peut-être que non. Même le meilleur des experts serait incapable de le prévoir. Elle est plongée dans ce que nous appelons plus singulièrement le coma du quitte ou double.  

- Soit elle s’accroche et reviens à la vie, soit elle ne se réveille jamais, c’est ça ?  

- En effet, monsieur. Mais j’irai plus loin encore. Vous savez très certainement que les conséquences d’un coma peuvent être très graves. Je veux parler des paralysies, folies, et autres… Tout dépend exclusivement du temps que met la personne pour se réveiller. Mais ici, dans le cas de votre fille, si dans les prochaines heures elle n’a toujours pas ouvert les yeux ou du moins montrer un signe de conscience… Le médecin soupira. Vous pourrez la considérer comme morte…  

- Mais c’est impossible. Combien de gens ne se réveille pas après des semaines entières passées dans…  

- Je le sais monsieur Saeba. Mais, comme je viens de vous le dire, c’est le jeu du quitte ou double. Quitte : elle s’en sort sans AUCUNE conséquence ; double : …  

Voilà la tragique révélation qui l’avait tant sonné. Ryô jette un premier coup d’œil à sa montre : 23h32. D’après les dires du médecin, la dernière échéance tomberait dans les alentours de minuit. Emeraude a encore le temps…  

 

Kaori est aux portes de l’hôpital. Elle n’en pouvait plus de se tourner et se retourner dans les draps froids de son lit. Puisque de toutes façons elle ne fermera pas l’œil, autant rester ici. Elle se dirige vers l’accueil pour savoir où elle pourrait trouver la chambre de la jeune fille.  

- Excusez-moi, demande-t-elle à l’infirmière située derrière l’écran de son ordinateur.  

- Je peux vous aider, mademoiselle ?  

- Oui, s’il vous plait. Je sais que ce n’est plus l’heure des visites, mais j’ai une amie plongée dans un coma profond et son père doit être resté auprès d’elle. Serait-il possible que j’aille les rejoindre ?  

- Cela me semble fortement impossible, mademoiselle.  

- Mais, pourquoi ?  

- Je suis vraiment navrée, mais si votre amie est plongée dans un coma, elle doit être en salle surveillée, non ?  

- Je suppose que oui.  

- Alors, je suis désolée mais je ne peux vous laisser y aller. Vous comprenez ? Seuls les membres proches de la famille recoivent encore rarement l'autorisation de rester dans cette partie du bâtiment.  

- Je comprends, en effet. Et est-ce que je peux au moins restez dans la salle d’attende ? J’ai vraiment peur toute seule chez moi. Et comme ça, si je vois son père passer, je pourrais lui demander de ses nouvelles…  

La jeune femme est vraiment touchante. L’infirmière lui sourit en lui désignant gentiment la salle chauffée à sa gauche.  

- Je peux vous offrir un café ? propose-t-elle.  

- Non, merci. Ca ira comme ça.  

Et Kaori se dirige dans la petite salle. Elle s’installe sur la première chaise, de sorte qu’elle puisse voir son partenaire au cas improbable où il passerait.  

Joignant les mains à son front, elle prie silencieusement pour qu’Emeraude se réveille le plus rapidement possible. Ryô lui a gravement expliqué tout l’enjeu de cette nuit, et Kaori ne peut réprimer ses larmes.  

Elle qui inconsciemment avait déjà élaboré tant de projets qu’ils pourraient accomplir à eux trois… Elle avait pensé que si un jour elle retrouvait la fille de son partenaire, ils pourraient mené une vie de famille tous les trois. Mais apparemment, ses rêves sont encore très loin de se réaliser.  

 

La jeune infirmière est ravie que Ryô lui ait demandé un café bien noir. Malheureusement pour elle, la machine est en panne et elle doit venir à l’accueil pour en prendre un. Qu’importe, au moins il a daigné la regarder un instant en souriant, c’est déjà ça de gagné. Elle l’a souvent entendu juré dans sa barbe et se doute parfaitement qu’il ait tenté de retrouver la suite des événements. Elle avait pris quelques cours du soir lors de sa dernière année d’étude et avait appris que certaines personnes perdent le cours des choses tant le choc est violent. Et c’est sans doute pour cela que monsieur Saeba refusait de manger ou de boire, il était trop perdu dans ses pensées pour se soucier des besoins de son estomac. Le fait qu’il lui ait gentiment demandé ce petit service est un signe évident qu’il a enfin refait surface.  

- Tiens, Yumi, où vas-tu comme ça ? Je pensais que tu avais décidé de rester auprès d’un de tes patients durant toute la nuit, s’interroge la jeune infirmière de l’accueil.  

- Il se soucie enfin de lui. Je vais lui apporter un bon café et quelques croissants.  

- Tu peux m’en rapporter un aussi, je suis assoiffée.  

- Pas de problème !  

Et tout sourire, la jeune demoiselle sort de l’hôpital pour se rendre au café d’en face.  

Et c’est en rentrant avec son plateau qu’elle découvre Kaori assise dans la salle d’attende déserte.  

- Dis-moi, Tsuki, qui est cette ravissante jeune femme ? J’ai l’impression de l’avoir déjà vue…  

- Je n’en sais trop rien. Elle m’a dit que son amie était dans le coma et que le père de celle-ci était à son chevet. Mais je lui ai bien fait comprendre qu’il était impossible qu’elle y aille. Alors, elle a décidé d’attendre ici. Elle m’a vraiment touché, tu sais.  

- Oh, mais ça y est, sursaute Yumi en tendant son café à son amie. Je sais qui elle est. Elle doit être l’épouse de monsieur Saeba.  

- Saeba, murmure Tsukiko en tapotant sur son clavier. Ah voici, Emeraude Saeba. Mon dieu !  

- Oui… tu comprends pourquoi j’étais si inquiète à propos de son père.  

- Mais pourquoi ne m’a-t-elle pas tout simplement dit que sa fille et son mari était au bloc réanimation ?  

- Je m’avance peut-être en disant épouse, tu sais. Il s’agit peut-être d’une grande amie. Passe moi le téléphone s’il te plait.  

- Ah mon avis, tu perds ton temps.  

- Boh, je ne suis déjà pas censée travailler cette nuit, alors…  

 

Kaori n’en revient pas : l’infirmière la conduit jusqu’à la chambre d’Emeraude.  

- Mais promettez-moi de ne pas le crier sur tout les toits, d’accord ? J’ai déjà fait assez des pieds et des mains pour que l’on accepte votre visite. Voilà, c’est ici. Tenez, prenez ce plateau. Je vais faire ma petite ronde.  

- Heu… merci bien mademoiselle, s’incline Kaori. Merci pour tout.  

L’infirmière lui sourit et s’en va dans un long couloir.  

Kaori toque trois petits coups à la porte avant d’entrer. Ryô est surpris de la voir, mais il ne s’en déplait pas. Kaori quant à elle est stupéfiée à la vue du visage de Ryô : une vraie gueule de bois. A croire qu’il a passé toute sa journée à virevolter d’un bar à l’autre.  

- Tu as une mine affreuse, Ryô, murmure-t-elle effarée.  

- Je m’en doute, répond vaguement ce dernier. Tu viens t’asseoir ?  

La jeune femme s’installe sur la chaise aux côtés de son partenaire dont la main est toujours liées à celle de la jeune patiente.  

Ca fait mal. Au plus profond de son cœur, ça lui fait très mal. Kaori ne comprend pas très bien cette souffrance, mais elle décide de ne rien laisser paraître tant que Ryô sera dans un tel état mental.  

- Tiens, l’infirmière t’a apporté du café et deux croissants. Tu veux que je te les beurre ?  

- Non merci, le café sera suffisant.  

- Mais tu dois au moins grignoter un morceau.  

- Je crois que tu es très mal placée pour me faire des reproches, non ? Ca se voit que tu n’as rien avalé toi non plus.  

- Oui mais…  

- Où est la différence ?  

Kaori se tait. Ca ne sert à rien de s’entêter et encore moins de s’engueuler dans un moment pareil. Elle lui tend néanmoins la tasse de café bien noir qu’il boit d’une traite. Puis, elle dépose le plateau sur la petite table blanche à sa droite.  

Inconsciemment, elle regarde l'heure à sa montre… Chose qu’elle n’aurait pas du faire.  

- Je sais, murmure Ryô, plus heure.  

- Je…  

Mais aucun son ne daigne sortir de sa bouche. Elle a mal, tellement mal. Il faut qu’elle sorte immédiatement, sinon elle pleurera devant lui. Si les dieux ont un peu de pitié, qu’ils la laissent s’en aller pour ne pas faire souffrir son partenaire.  

Elle se lève fébrilement et se dirige vers la porte quand Ryô attrape son bras.  

- Reste, la supplie-t-il.  

- Je… j’ai promis de ne pas rester.  

- Tu mens. Tu as promis de ne pas dire à tout le monde que tu as pu venir ici. Je vous ai entendu parler. N’oublie pas que j’ai l’ouïe fine.  

Kaori ne peut plus retenir ses larmes, son cœur est trop gros. Le visage toujours rivé vers la porte, c’est à son tour de supplier son coéquipier.  

- S’il… s’il te plait. Ce… ce n’est pas le moment…  

Mais d’un geste un peu brusque, il l’oblige à se rasseoir. Kaori le regarde, impuissante. Elle est incapable de retenir cette eau salée qui coule de ses yeux.  

Alors, tout doucement, Ryô l’enlace et l’entraîne vers lui. Elle pose sa tête sur l’épaule robuste de son partenaire.  

- Plus qu’une toute petite heure, songe-t-elle. Je t’en supplie Emeraude, reviens…  

 

Tic… Tac… fait le temps. Il est vraiment étrange ce temps. Il y a des jours où on aimerait qu’il se dépêche pour qu’on puisse rentrer chez soi, retrouver un ami, aller se coucher ou pour mille autres raisons. Et il y a des jours où on voudrait tant qu’il s’arrête, qu’il nous accorde un moment de répit. Malheureusement pour nous, nous n’avons aucune emprise sur lui ; il est son seul maître. La seule chose restant en notre pouvoir, c’est de profiter au mieux de chaque seconde qu’il nous confie. C’est là la seule chose que nous sachions faire.  

Mais, quand l’échéance qui s’amène risque d’apporter une mauvaise nouvelle, que peut-on encore faire ? Comment pourrait-on ne serait-ce que songer à en tirer profit ?  

Dans la polyclinique de Tokyo, dans le bloc de la dernière chance, un couple craint plus que tout cet instant final qui deviendra peut-être fatal. C’est drôle, mais quand on réfléchit à la question, on se rend compte que tout le temps que lui-même nous donne, on le gâche en futilité : dormir, manger, travailler… Mais que fait-on de l’amitié, l’amour, la solidarité ? C’est durant de pareils instants que l’on se rend compte qu’on n’a jamais profiter pleinement de sa vie, qu’il nous reste tant et tant de chose à découvrir, à voire, à dire…  

C'est pourquoi, à 23heures 14min et 51 secondes, Kaori se fait une promesse.  

 

- Kaori ?  

- Hum ?  

- Dis-moi… j’aimerais savoir ce que tu penses de moi.  

- Quoi ?? hurle la jeune femme en virant au rouge écrevisse. Mais qu’est-ce qui te prend ?  

- J’aimerais seulement savoir pourquoi les dieux se déchaînent tellement à m’accorder une famille alors que je ne suis qu’un bon à rien.  

En effet, Kaori se méprenait sur toute la ligne. Maugréant contre ses idées à un moment pareil, elle réfléchit un peu à la question qu’il vient de lui formuler. Mais elle ne trouve aucune réponse et soupire.  

- Qu’y a-t-il ?  

- Tu te poses d’étranges questions parfois, tu sais. Et qu’est-ce que je pourrais te dire d’autre que si les dieux agissent ainsi, c’est parce que tu le mérites.  

- Le mérite ?  

- Oui. Tu vis dans un monde sombre depuis tant d’années, il est normal que tu aies droit au bonheur, non ? Après tout, c’est ce que recherche chacun des hommes qui vivent sur cette terre je crois.  

- Et toi ? Quel serait ton bonheur ?  

La jeune femme ne sait plus où se mettre. Non, mais franchement, il est vraiment aveugle ou quoi ? Est-ce que la réponse ne saute pas aux yeux ? Est-ce si difficile à saisir qu’elle est déjà heureuse, car elle vit à ses côtés chaque jour ?  

- Crétin, songe-t-elle.  

Mais elle ne se rend pas compte que ses lèvres ont remué, et tout comme bon professionnel, ce langage n’est pas inconnu au nettoyeur.  

- Oui, dans un sens c’est tout ce que je suis : un sombre crétin.  

- Mais je n’ai pas dit ça !  

- Tu viens de le penser très clairement.  

- Mais… non, c’est pas ça… Enfin, je veux dire que tu n’es pas si crétin que ça… C’est juste que… que tu es complètement aveugle, gémit Kaori dans un souffle.  

- Hum ?  

- Tu me demandes quel bonheur j’aimerais atteindre. Est-ce si compliquer pour toi de voir que je suis déjà la femme la plus heureuse du monde ?  

- Et pourquoi le serais-tu ?  

Cette fois, une pointe de colère et d’exaspération envahit la jeune femme. Pourquoi faut-il toujours qu’il pense qu’il est une source de malheurs pour son entourage ?  

- Tu veux bien te taire, s’il te plait, pleure-t-elle. Mon bonheur à moi, Ryô, il s’est déjà réalisé… le jour même où toi… Le jour où tu m’as dit que nous étions de vraies partenaires. Que City Hunter, ce n’est ni toi ni moi, mais nous deux réunis.  

- ...  

Elle s’en veut de lui avoir parlé aussi durement. Mais c’est aussi de sa faute après tout, il l’avait vraiment énervé.  

Mais apparemment, Ryô ne s’en incommode pas, au contraire. Il la remercie tout en souriant et lui vole un baiser… sur le front.  

Et comble de l’embarras pour Kaori, c’est à ce moment précis que l’infirmière Yumi décide de faire irruption dans la chambre.  

- Monsieur Saeba, j’aimerais vous changer votre pansement. Oups… je tombe mal peut-être.  

- Non, rigole Ryô. J’arrive. Mais pourrions nous faire ça dehors ? J’admets qu’il doit faire un peu froid, mais ça me ferait un bien fou…  

- Avec plaisir, sursaute gaiement l’infirmière.  

Cette dernière cache mal sa joie de voir que l’homme daigne enfin à se bouger les muscles.  

- Tu prends soin d’elle, n’est-ce pas ? Je n’en ai pas pour très longtemps.  

- Bien sûr, compte sur moi, sourit Kaori.  

 

(Auteur : Mais… Ce serait quand même regrettable que l’histoire se bloque ainsi, n’est-ce pas ? Alors, devinez un peu la suite avant de continuer à lire…)  

 

Alors que Ryô se lève lentement, ne lâchant pas la main d’Emeraude, il sent une légère traction sur son bras. Une traction très faible qu’il s'en demande presque s’il ne l’a pas rêvée.  

Il se retourne vers le visage un peu moins blanc de la jeune fille inconsciente.  

- Ne vous en faites pas, monsieur Saeba. Je vous promets d’être rapide.  

- Ce n’est pas ça… Emeraude ?  

- Mademoiselle, demande Kaori avec une voix perçante. Est-ce que les battements du cœur ne seraient pas…  

L’infirmière jette un coup d’œil à l’appareil.  

- Ben il bat normalement son cœur, comme pour n’importe quelle personne.  

- QUOI ? s’exclament en cœur les deux compères.  

- Hééé, mais c’est vrai ! Il a récupéré les 25 pulsations trop lentes… Serait-il possible que… Je file chercher le médecin.  

Et c’est à toutes enjambées qu’elle se précipite hors de la chambre.  

Ryô et Kaori se rapprochent lit blanc. Mais comment est-ce possible ?  

- Ryô ?  

- J’en suis persuadé, Kaori. Elle m’a empêché de partir, dit-il sur un ton empressé.  

- Essaye encore… recule toi…  

Hochant la tête, il commence à se retirer doucement… jusqu’à ce que… il soit incapable de bouger.  

- Elle me retient ! C’est parce qu’elle est sans force, sinon je ne pourrais pas m’en aller.  

L’infirmière et le médecin arrivent déjà, tous deux à bout de souffle.  

- Mais que ce passe-t-il ? demande ce dernier.  

- Elle se réveille, docteur, répond Ryô tout excité. Je vous jure, elle me retient pour ne pas que je m’en ailles…  

- Et regardez, docteur, dit l’infirmière en désignant le cardiographe. Son pouls est tout ce qu’il y a de plus suffisant et régulier.  

- C’est un vrai miracle, murmure l’homme. Je crois que votre fille a choisi la bonne solution, monsieur et madame.  

 

Kaori et Ryô sont restés seuls dans la chambre. L’annonce est officielle : Emeraude est sauvée ! Il l’a vérifié plus méthodiquement avec tous ses engins de médecin, et c’est un fait réel.  

- Merci mon dieu, soupire Ryô.  

Il est obligé de s’asseoir. Il n’a plus l’angoisse pour le porter…  

- Ryô… Ryô elle remue les lèvres. Elle te parle…  

Se (re)précipitant aux bords du matelas, il déchiffre les paroles qu’elle lui adresse : « Maintenant que je t’ai trouvé, je te garde »  

Il sourit et tente de calmer les larmes de joies de sa partenaire. Décidément, les femmes pleurent pour n’importe quelle occasion…  

 

Ils rentrent tous les deux à l’appartement. Emeraude est sauvée, mais elle a encore besoin de beaucoup de repos. Et ça ne sert plus à rien désormais qu’ils restent dans cette odeur médicale déprimante. Ils vont aller dormir quelques heures et annoncer le plus tôt possible la bonne nouvelle à tous leurs amis.  

 

Une fois arrivé à leur immeuble, City Hunter a du mal à se séparer. Après tout, c’est parce qu’ils sont restés unis qu’ils ont réussi à surmonter toutes ces épreuves.  

Alors, une idée des plus farfelues traverse l’esprit de l’homme. Idée qu’il se serait empressé d’expulser s’il ne s’était pas trouvé dans un tel état d’euphorie. Et pour la première fois depuis près de six ans, Ryô dit la plus grande connerie de sa vie :  

- Ne me laisse pas tout seul. Viens avec moi…  

Kaori en est restée quoi durant quelques longues minutes des plus embarrassantes.  

Puisqu’il l’avait dit, ça ne servait plus à rien de détourner la conversation. Il n’en avait d’ailleurs pas l’envie.  

- Viens dormir avec moi. En tout bien, tout honneur, ajoute-t-il un peu trop précipitamment.  

- Moi ?  

- Ah, parce que j’ai l’air de m’adresser à quelqu’un d’autre ? lance-t-il vexé.  

- A une condition.  

- Hein ?  

- Tu me laisses payer ma nuit.  

- QUOI…?  

- Ne vas pas encore t’inventer des perversités !  

- Mais c’est toi qui…  

- Ferme les yeux.  

- Quoi ?  

- Ferme les yeux !  

Obéissant sans trop comprendre, Ryô se trouve stupide mais ne pose aucune objection.  

Soudain, il sent un goût vanillé sur ses lèvres. Il ouvre les yeux immédiatement. Encore son imagination…  

 

Et non, elle est bien là, ses lèvres effleurant les siennes. Sa Kaori l’a, ou plutôt l’embrasse encore.  

Elle se l’était juré : « Avant que quiconque ne puisse me l’enlever, je lui volerai un baiser » 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de