Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 26-08-03

Last update: 22-11-03

 

Comments: 27 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Un étrange morceau de son passé retouche à nouveau Ryô. Avec Kaori, il fera tout pour retrouver sa fille...

 

Disclaimer: Les personnages de "Histoire passée, espoir avenir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Histoire passée, espoir avenir

 

Chapter 14 :: Chapitre 14 : Black Spy

Published: 30-10-03 - Last update: 30-10-03

Comments: Hello! Rien de spécial à ramager pour une fois. Si ce n'est que je commence à entrevoir le bout du tunel (pas trop tôt me diront certains). Enfin, fidèle à ce que je suis, j'invente les histoires au fur et à mesure de mes envies, donc... rien n'est vraiment très prévu au départ. Ce chapitre fonctionne de la même façon que le 13è. Bonne lecture et à très bientôt!

 


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* La pluie tombe fortement dehors. Depuis combien de temps ? Ryô ne peut le dire, et de toutes façons, il s’en moque. Qu’il pleuve ou non, son existence se résume pour l’instant aux circonférences de cette pièce située dans le bloc réanimation de la polyclinique du centre de Tokyo. Réanimation, c’est bien ; mais il faut pour cela que le patient se réveille…*  

 

Les voitures filent à toutes allures depuis un bon bout de temps mais Ryô reste toujours aussi sceptique.  

- Natsumi ? dit-il dans le mini micro émetteur que la jeune fille lui a donné avant le départ.  

- J’écoute.  

- Tu peux me jurer sur ta vie qu’il ne lui arrivera rien ?  

Elle se tourne vers lui et lui sourit.  

- Ryô, je te jure que s’il lui manque ne serait-ce qu’un seul cheveu, je me pendrai sur le champ. Rassuré ? Et puis, elles seront bien plus à l’abri à la base que dans le café, non ?  

- …  

- « Natsumi ? Ici Kaori, me reçois-tu ? »  

- 5 sur 5 Kaori. Du nouveau ?  

- « Miki et moi pensons qu’ils pourraient se planquer dans la grange 3C du quai 7. Mais ce n’est qu’une supposition. »  

- Vous avez encore huit minutes pour que cette supposition devienne certitude.  

- « Compris !»  

- Il est si simple à employer ton ordi ? demande Ryô surpris.  

- Je crois que vous sous-estimez beaucoup trop votre partenaire, mon cher. J’espère que tu lui as fait un au revoir digne de l’Etalon de Shinjuku, plaisante-t-elle avec un clin d’œil.  

Ce dernier marmonne quelque chose d’incompréhensible dans le micro et fixe son attention sur la route, comme si elle avait soudain une importance primordiale pour la suite de la mission. Cette preuve de lâcheté fait rire le jeune capitaine. Ainsi, City Hunter peut affronter les pires dangers mais n’est même pas capable d’être honnête avec les personnes qu’il aime ? Car, dans un sens, Kaori a droit aux remarques méprisantes, Mick et Falcon aux gu-guerres infantiles.  

- Drôle de personnage, songe-t-elle. Si on s’en sort, il faudra que je pense sérieusement à analyser son cas.  

- Nous sommes presque arrivés, capitaine.  

- Ok, Matt ! Gare toi là, dans ce petit bosquet. Il est plus prudent de continuer à pieds.  

- Entendu.  

- Carl ? Tu suis la voiture.  

- « Ouais, cap’taine. »  

- Falcon ? Tu as entendu ?  

- « Je suis peut-être aveugle, mais pas sourd ! »  

- « C’est quand même pas croyable de laisser un balourd au volant, qui plus est s’il ne voit rien !».  

- « Tu vas la fermer, oui ? »  

Natsumi, quelque peu désorientée, ricane légèrement. Ces deux-là aussi, il faudrait les examiner de plus près.  

 

Le groupe s’avance sans bruit entre les différents bâtiments pourris de l’ancien port.  

- « Natsumi, ici Kaori. »  

- Je t’écoute, mais sois discrète.  

- « Entendu. Nous avons tout vérifié de A à Z Miki et moi, et nous sommes certaines de la coordonnée que nous t’avons transmise tout à l’heure. »  

- Bien joué, merci.  

- « De rien. On recherche maintenant les listes de transactions, mais ça risque d’être beaucoup plus long. »  

- Ne vous en faites pas trop avec ça pour le moment. Mais restez en ligne au cas où on n’aurait besoin de vous d’urgence.  

- « Pas de problème, compte sur nous. »  

- « Natsumi ? Miki à l’appareil. Je viens de découvrir une chose assez curieuse. »  

- Hum ?  

- « Oui, apparemment, il y aurait deux endroits possibles où ils pourraient renfermer leurs cargaisons, »  

- Mais ?  

- « mais, j’ai un étrange pressentiment. Je me demande si c’est bien là. Après tout, ils ne sont quand même pas assez stupides pour aller se cacher dans un endroit si… commun. »  

- Mais je n’ai jamais dit que vous deviez trouver leur repère. C’est eux qui nous le dirons de par l’intermédiaire de leurs sbires.  

- « C’est très risqué, je pense. »  

- Il n’y a pas de fumée sans feu, et ce soir, je sens que l’ambiance va avoir un côté… d’Enfer.  

- « Restez prudents quand même. », s’indigne Kaori.  

- T’en fais pas, je te le ramènerai ton beau brun ténébreux, répond la jeune fille en se tournant vers Ryô qui peut entendre toute la conversation.  

- « Je suis sérieuse, Natsumi. Je m’inquiète pour vous tous, et non pour un en particulier. »  

- Ce n’est qu’une semi-vérité.  

- « Bonne chance ! »  

Et cette dernière réplique met fin au dialogue.  

- Elle a un sacré caractère, sourit Natsumi. Moi, je trouve ça bien. Hahaha…  

 

* - Il ne nous avait fallu qu’une petite demi-heure pour nettoyer la grange en question, pense Ryô. Natsumi et ses gars se sont révélés d’une efficacité et d’une adresse à tout casser. Ce qui m’a le plus surpris sont, je crois, les liens qui les unissaient. Un peu comme Kaori et moi, en somme. Pourtant, eux, ils sont quand même sept à réfléchir et à agir en même temps. Mais je suppose que Natsumi y est pour beaucoup. Elle a dirigé ses coéquipiers si parfaitement qu’aucun ennemi n’aurait été capable de songer qu’il y avait un chef au sein de cette bande et que ce dernier est en fait une jeune fille d’à peine quinze ans.  

Malgré toute la douleur que ces souvenirs réveillent en lui, Ryô continue à les ressasser sans cesse. En fait, c’est comme s’il les découvrait en même temps qu’ils lui reviennent en mémoire. Le brouillard se dissipe peu à peu, mais il reste cependant encore cette image bien réelle d’une petite fille blanche comme neige entourée de câbles et de sérum divers.*  

 

Personne n’a vraiment été atteint par cette petite attaque. Carl et Frédéric ont été blessés à l’épaule et Mick à la jambe, mais tout n’est qu’égratignures superficielles et ils s’en remettront bien vite.  

Le groupe revient près des véhicules qu’il avait abandonnés auparavant et Natsumi ne cache pas sa frustration.  

Parmi les quelques résistants qui protégeaient la précieuse cargaison, aucun des sbires n’avait un rôle quelque peu supérieur aux autres. Ils étaient tous des hommes de main chargés de tuer tous les intrus, mais aucun n’a pu apporter une quelque indication à la bande. Ils sont de retour à la case départ.  

- Mais c’est pas possible un truc pareil ! fulmine le jeune capitaine.  

- Puis-je être pessimiste, capitaine ? demande Abel. Mais je pense que tout cela n’était qu’une diversion pour nous tendre un petit piège et nous faire perdre beaucoup de temps.  

- Je pense aussi que si cette grange avait été un repaire pour leur grande cargaison, de un, elle aurait été plus importante et de deux, on n’aurait pas pu le découvrir aussi facilement, ajoute Matt.  

Natsumi soupire. L’Alliance allait se montrer bien plus efficace et redoutable qu’elle l’avait songé et c’est vraiment une faiblesse de sa part d’avoir sous-estimer l’ennemi.  

Les trois nettoyeurs et la belle inspectrice ne sont pas habitués à ce genre d’action militaire en groupe, ou du moins ça remonte à bien loin dans leur passé pour certains.  

- Bon, l’un de vous peut-il recontacter Kaori et Miki pour voir si elles ont découvert d’autres informations ?  

- Je m’en occupe, répond immédiatement Saeko.  

Alors qu’ils continuent à s’avancer, Saeko s’agitent bizarrement sur son micro.  

- Allô ? Allô ? Y a quelqu’un qui me reçoit oui ou non ?  

- Qu’y a-t-il, mademoiselle ? demande Robin en s’approchant d’elle.  

- C’est cette s… de micro ! hurle-t-elle. Mais pourquoi personne ne répond ? Ils sont déréglés ces micros bon marchés.  

- Ne poussez pas trop sur l’offense, s’il vous plait, sourit le beau brun. Moi et le capitaine avons passé plusieurs nuits blanches pour les mettre au point.  

- Ah ? Vous êtes ingénieurs dans ces petites puces ?  

- Pas vraiment. Le capitaine les a construit. Moi, je me suis chargé de les faire fonctionner sur un débit assez puissant pour nos communications à longues distances.  

- Au lieu de faire la cour à la belle dame, plaisante Frédéric, tu ferais mieux de rétablir la connexion le plus vite possible.  

- C’est vrai que tu pourrais choisir un autre moment pour faire du gringue, ajoute Julian.  

- Pffffff, vous pouvez pas me lâcher deux secondes vous deux. Excusez moi, dit-il à l’intention de la jeune femme, mais ils me charrient sans cesse dès que j’approche une fille de moins de deux mètres, alors…  

- Il y a un problème, raisonne soudain la voix de Natsumi.  

- Lequel, s’enquièrent Mick et Ryô.  

- La connexion est parfaite, ce sont les filles qui ne répondent pas à l’appel. Alors il n’y a que deux solutions : première, elles ne captent pas le signal et ne voient pas qu’on tente de les contacter ; deuxième, elles sont tout simplement incapables d’accepter ce signal. Malheureusement, je crains fort que cette deuxième possilbilité soit la bonne.  

- « Tu es dans le bon, mon ange », claironne une voix grave dans le micro.  

 

Quinze minutes plus tôt…  

A la base, Miki commençait à s’impatienter tandis que Kaori ne cessait de se faire du mauvais sang. Depuis qu’elle avait coupé la communication avec la bande, elle faisait les cent pas et tournait en rond dans la pièce à proximité de son siège et de son récepteur. Miki s’en amusait même si elle était tout aussi inquiète. Mais bon… d’après leurs indications, le gang ne devrait pas avoir trop d’ennuis.  

- Pffff, Kaori, tu ne pourrais pas t’arrêter deux minutes ? J’ai la tête qui tourne autant que toi.  

- Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent. Il ne leur faut tout de même pas une journée pour aller dire un petit bonjour à des trafiquants, non ?  

- Ecoute, ils ont bien dit qu’ils préféraient se garer un peu plus tôt et continuer à pied, non ? Laisse leur au moins le temps de se déplacer. Si ça tombe, ils viennent seulement d’approcher la grange.  

Kaori se tut à contre cœur. C’est vrai qu’elle s’affolait sûrement pour rien, mais ça l’énervait aussi de rester sur le banc de touche alors que son partenaire était parti seul à l’aventure.  

- Mais tu te rends compte Miki que Ryô est tout seul ?  

- Mais cesse un peu dete faire du mauvais sang ainsi, je suis persuadée qu’il reviendra en un seul morceau.  

- Et s’il rencontre une jolie jeune fille ? Comment est-ce qu’ils feront pour le remettre sur le droit chemin ? poursuivait Kaori sans écouter la remarque de son amie.  

Miki en tombe à la renverse. Depuis tout ce temps, la seule chose qui tracassait son amie était que son pervers de coéquipier risquerait de tomber sous le charme d’une belle poitrine à n’importe quel moment. Bon… faut avouer que sa libido peut le prendre même en plein péril… ce qui n’a rien de rassurant (corbeaux derrière sa tête)  

- J’aurais au moins du confier une massue à Natsumi.  

- T’en fais pas, voyons. S’il se laisse aller, Falcon et M (heu non, Mick accompagnerait Ryô à tous les coups) enfin, Falcon s’en chargerait à coup de bazooka.  

Ces propos semblaient la rassurer quelque peu, mais un étrange pressentiment les étreingnit soudain. L’atmosphère était devenue très lourde à la base et aucune des deux ne l’appréciait.  

- Miki… qu’est-ce que c’est à ton avis, murmurait Kaori.  

- Je n’en sais rien, dit Miki loin d’être rassurée.  

- Ah, je vois avec plaisir que vous êtes bien les femmes de deux tueurs très redoutés. Vous avez réussi à sentir ma trace… Je vous applaudi le plus sincèrement que mon cœur me le permet encore.  

Un homme vêtu de noir s’avança à la lumière de la pièce en faisant claquer ses mains l’une contre l’autre.  

- Qui êtes-vous ? demandèrent-elles en cœur.  

- Oh, veuillez m’excuser charmantes déesses, je suis d’une grossièreté sans vergogne. Je me présente : James McCorner, plus connu en Amérique sous le nom de Black Spy.  

- Black Spy ? Je ne connais pas.  

L’homme en ria. Evidemment que personne ne le connaît puisqu’il est censé être mort il y a de cela quinze ans…  

- Et pouvons nous savoir ce qui vous amène ici ? demanda Miki, les sourcils froncés.  

- Mais vous deux, dit-il comme s’il s’agissait de l’évidence la plus mondaine du moment.  

- Et pourquoi ça ? Qu’est-ce qu’on peut bien avoir de si spécial.  

- Des maris tout à fait extraordinaires, bien sûr. Voyez-vous, mesdemoiselles, je suis aussi le Big Boss de l’Alliance.  

- QUOI ?  

- Je suis enchanté de constater que vous connaissez ma merveilleuse organisation. Bien, j’irai droit aux buts, mesdemoiselles. Je suis venu ici pour vous emmenez avec moi, de gré ou de force.  

- Et vous espérez sans doute que ça déstabilisera le gang.  

- Hum…J’espère encore mieux que ça. Disons que vous serez ma monnaie d’échange.  

- Un échange ? Avec quoi ?  

- Disons qu’il s’agit d’échanger deux déesses contre un ange et son auréole.  

- Hein ?  

- Trêve de bavardage. Veuillez me suivre, je vous prie.  

A ces mots, Miki se leva d’un bond. Son tabouret roula sur le sol tandis que ses yeux lançaient des éclairs à travers toute la pièce.  

Cette réaction amusa Black Spy qui claqua des doigts. Aussitôt une vingtaine d’hommes armés envahirent la petite salle et entourèrent les deux femmes.  

Kaori n’osa pas bouger et elle retenait Miki par le bras. Dans son état, elle ne devrait pas…  

La moitié de City Hunter essaya cependant d’analyser la situation. Elle dévisagea l’homme de main situé le plus près d’elle. Il était gigantesque, dans le genre de Falcon… mais ce gars-là ressemblait plus à une bête humaine. Sa respiration était assourdissante et ses yeux étaient vides.  

- La poussière d’ange, murmura-t-elle avec effroi après un certain moment.  

- Bravo, je vois que vous êtes encore plus malignes que je ne l’avais prédit. Bien, puisque vous savez ce que vous risquez, j’espère vous voir plus raisonnable à présent.  

- Mais vous êtes fou ! Comment avez-vous pu transformer ces hommes en monstre ? Vous êtes complètement aliéné !  

- Allons, mademoiselle Makimura. Ne me parlez pas aussi durement. Après tout, je ne suis qu’un homme tentant de vaincre la mort de ses hommes.  

- Mais à quel prix ?!?  

L’homme sourit. On lui avait déjà reporté la bonté de cœur de la partenaire de City Hunter, mais il était loin de se douter que ça pouvait donner un goût aussi… pathétique.  

Mais Miki, de plus en plus nerveuse, ne pouvait plus supporter une telle situation. Elle couru vers le chef à une vitesse folle, mais un coup dur à la nuque lui fit voir du noir.  

Aucun gars n’était intervenu, mais le chef était loin d’être un homme faible incapable de se défendre lui-même.  

- MIKI ! hurla Kaori.  

- Je crois que ces deux imbéciles de Ryô et Mick ont raison, souffla péniblement la jeune maman. Je suis vraiment trop à fleur de peau depuis quelques temps.  

Et elle plongea dans l’inconscience.  

- Espèce de salop. J’espère bien pour vous que…  

- Ne vous en faite donc pas, la coupa l’homme. Si vos camarades appliquent notre demande à la lettre, je vous promets que dans cinq mois, votre amie accouchera d’un merveilleux bambin.  

- « Allô Kaori et Miki ? Ici Saeko ? Me recevez-vous ? »  

Saeko. Oh, non. Mais qu’est-ce qu’elle peut faire ? Si elle ne lui répond pas, ils vont tous s’inquiétés, mais ce serait étonnant de la part de Black Spy qu’il la laisse lancer son SOS.  

Ce dernier s’avança lentement tandis que l’inspectrice perdait patience à l’autre bout du micro. Soudain, Kaori sentit un tissu humide sous son nez et la pièce s’embruma. Il lui sembla entendre la voix de Natsumi et la dernière chose qu’elle perçut avant de s’effondrer était « Tu es dans le bon, mon ange »  

 

- Qu’est-ce que tu leur as fait, Black Spy ? demanda la voix noire de Natsumi.  

- « Ohhh, je suis enchanté de constater que tu connais mon nom. Tu es l’une des rare… »  

- J’attends ma réponse.  

- « Hahaha… ne t’en fais pas, mon ange, elles vont très bien. Elle flotte un peu dans le pays des rêves. »  

- J’espère pour toi qu’elles seront en parfaite santé quand je les retrouverai.  

- « Ne t’en fais pas, j’ai pris mes précautions et je peux assurer à Falcon que si tout se déroule comme je l’ai prévu, il sera bientôt papa. »  

L’éléphant grogne mais ne dit rien. Il sait qu’il ne servirait à rien d’intervenir dans cette conversation.  

- Et où vas-tu les emmener ? Maintenant que tu as ta monnaie d’échange, je suppose que tu vas nous indiquer ta vraie planque.  

- « Tu es bien odieuse, mon ange. Ainsi tu connaissais mes plans et tu as quand même laisser ces deux jeunes femmes entre mes mains ? » demande Black Spy d’une voix doucereuse.  

- JE T’INTERDIS ! hurle Natsumi. Je te jure que si j’avais compris plus tôt ce que tu manigançais, je ne les aurais jamais laissé à portée de tes sales pattes.  

- « Tu me blesses, mon ange. Il est vrai que deux belles déesses ne méritent peut-être pas qu’un homme noir les regarde… mais l’enjeu en vaut la chandelle, non, » finit-il avec une voix bien plus sadique.  

- Je sais ce que tu veux. Je te l’apporte et te l’échange contre tes deux prisonnières, vu ?  

- « Compris et enregistré. Je sais que tu tiens toujours toutes tes promesses, je n’ai donc pas besoin d’enregistrer cette conversation. Et puis… toutes les bonnes cartes sont entre mes mains à présent. Roule, ma belle. Je n’ai pas besoin de City Hunter et de tous tes camarades, je ne veux que toi. Mais bon… s’ils veulent à tous pris venir s’amuser avec nous, je les attends de pieds fermes. »  

- Et les coordonnées.  

- « Je te les indiquerai tandis que tu rouleras, ne t’en fais donc pas. A bientôt, mon ange ! »  

Et l’homme coupe la communication.  

 

De rage, Natsumi arrache son micro et l’écrase à terre. Acte complètement inutile, certes, puisqu’il lui en faudra un nouveau, mais ce que ça peut soulager !  

- Je suis navrée, adresse-t-elle à l’intention des trois tueurs. Je vous jure que je n’avais pas vu les choses sous cet angle.  

- Je te crois, dit Ryô. Mais maintenant, tu ne pourras plus nous larguer comme tu l’avais prévu initialement. Il a enlevé la moitié de mon nom et je dois aller la chercher.  

Natsumi sourit et secoue ses longs cheveux tressés en une natte épaisse. Elle doit bien avouer que beaucoup de choses imprévues interviennent dans cette mission. Dans un autre temps, ça l’aurait réjouie, mais c’est la première fois que des vies innocentes sont mises en jeu sur la table. Il est vrai qu’elle avait l’intention de caser les quatre « non-militaires » dès que possible, mais là, Ryô avait raison : ils doivent les accompagner.  

Puis elle se retourne vers ses compagnons et frères d’armes.  

- Ecoutez les gars. Pour cette mission, il n’y a plus de plan ni quelque chose qui aurait pu être prédite. Tout va se jouer à l’instant même et je crains que… que la fin de l’histoire ne soit pas aussi rose que les contes de fées. Alors, si vous voulez vous retirer maintenant, je comprendrai.  

- Tu te fous de nous ? demande Julian avec son accent latino.  

- Pas du tout, répond le jeune capitaine.  

- Alors nous non plus ! Ces gars-là, ils méritent une sacrée raclée. Tu le sais capitaine, tous les six avons eu une histoire quelconque avec au moins une des trois associations de l’Alliance. On a tous une revanche à reprendre.  

- C’est vrai, acquiescèrent les autres. Tu ne nous largueras pas aussi facilement, qu’est-ce que tu crois ?  

- Dommage, soupire-t-elle dans un sourire. Mais bon, je vais devoir vous coltiner encore une fois. Tant pis, j’aurai essayé.  

Et elle continue sa route en direction des véhicules.  

 

Dans un sens, c’est pareil pour tous les mercenaires. Les seuls moments de franchises qu’ils pourraient avoir, ils les détournent par une remarque humoristique et s’enfuient comme des lâches. Ils ont tous pareils, même si malheureusement, certains d’entre eux deviennent fous et très dangereux…  

 

 


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