Capitolo 13 :: Les démons de la nuit...

Pubblicato: 17-12-05 - Ultimo aggiornamento: 17-12-05

Commenti: Bonjour à tous ^^. Voilà un nouveau petit chap rien que pour vous lol. J'espère qu'il vous plaira autant que les autres. Je remercie mes fidèles revieweuses pour leurs encouragements. Dans ce chap, nous plongeons tout doucement dans l'intrigue qui amènera de l'action... Je n'en dirais pas plus ^^. N'hésitez pas à me laisser un petit mot ^^. Bonne lecture et Bizzzz à tous.

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Quelque part dans un quartier de la ville…  

Alors que la nuit avait recouvert de son manteau obscur toute la ville, laissant ainsi planer les bonnes comme les mauvaises ondes, une voiture se gara sans bruit, tous feux éteints, à la seule lueur de la lune. Celle-ci brillait haut dans le ciel de sa lumière blafarde. Elle conférait à cet instant une impression presque effrayante.  

La scène se déroulait dans un quartier peu fréquenté par la population tokyoïte, de part sa mauvaise réputation mais aussi son côté excentré de la ville. Un homme descendit de sa voiture et alluma une cigarette dont la flamme du briquet éclaira pendant quelques secondes le bas de son visage. On pouvait y apercevoir une barbe naissante dut à l’absence de rasage. Il tira une première fois sur sa cigarette et souffla ensuite la fumée le plus doucement possible, comme pour profiter au maximum de cet instant de détente. Il semblait totalement perdu dans ses pensées, et avait les yeux dans le vague… Tout en portant à nouveau le bout de sa cigarette à ses lèvres entrouvertes, l’homme leva ses yeux vers le bâtiment qui s’offrait devant lui. Il recracha une dernière fois la fumée tout aussi lentement que la première fois, puis écrasa le reste de sa cigarette qui était à peine entamée au sol. D’un pas décidé, il avança tel un félin en direction du bâtiment.  

L’immeuble qui se dressait devant lui avait une piteuse allure. Il n’y avait plus de vitre aux fenêtres, les murs avaient perdus leur peinture et étaient fissurés à plusieurs endroits. Quelques herbes folles essayaient, ça et là, de gagner du terrain tout autour de la bâtisse ainsi que sur certains coins de murs.  

L’homme qui avançait dans les profondeurs de cette nuit, semblait avoir une trentaine d’années, il était vêtu d’un long imperméable dont le col était remonté sur sa nuque pour le protéger du léger vent qui soufflait.  

Il entra dans le sous-sol de cet immeuble qui était totalement abandonné de toute vie, au plus grand bonheur des petits insectes qui avaient trouvés là un lieu de villégiature. A son assurance lorsqu’il s’introduisit dans les locaux plongeaient dans une totale obscurité, on pouvait en déduire, que ce n’était pas la première fois qu’il y pénétrait.  

Au bout de quelques minutes, il se retrouva devant une porte métallique. Lorsqu’il l’ouvrit, elle laissa échapper un grincement assourdissant dans cet étrange silence qui régnait dans ces lieux. Il dût pendant quelques secondes, habituer ses yeux à cette nouvelle luminosité qui enveloppait l’endroit après, avoir connu l’obscurité des couloirs. L’homme se retrouva en face de trois autres personnes, dont l’une d’elle semblait être le chef. Aucun des trois hommes présents dans cet endroit, n’inspiraient confiance. Ils avaient tous dans leur regard une lueur malsaine presque démoniaque.  

Un nuage de fumée et une forte odeur de tabac régnaient dans cette pièce. Sur une petite table, traînait plusieurs bouteilles de bière vides, ainsi qu’une bouteille de whisky déjà bien entamée dont on pouvait apercevoir les verres pleins de ce liquide ambré.  

-« Alors tu nous as trouvé la marchandise qu‘on t‘a demandé? », demanda l’un des homme avec un regard dur à son interlocuteur.  

Au ton sur lequel la question fut posée, il ne laissait pas espérer une réponse négative.  

-« Je pense avoir une personne pour vous, mais ça risque d’être un peu compliqué », répondit le nouvel arrivant.  

-« On s’en fou, de savoir si c’est compliqué ou pas, nous se qu’on veut, c’est que tu nous ramènes juste les personnes. En ce qui concerne le reste, c’est notre affaire, alors on s’en occupe », rétorqua celui qui semblait être le chef de ce petit groupe.  

-« Mais…, cette personne me semble encore un peu trop jeune », essaya de se justifier le jeune homme.  

-« Tant mieux, répondit un autre des trois homme. Il paraît que ça fait plus d’effet. Je sens que tout cela risque d’être fort intéressant à régler ».  

-« Tu as raison », rajouta le troisième un sourire sadique au lèvre.  

-« Alors, le transfère aura lieu comme prévu à la date que tu nous as donné, reprit le chef des trois. C’est sur toi que repose l’affaire, alors ne fais pas d’erreur ou tu risques fort de le regretter ».  

-« Non bien sûr, ce sera fait sans faute et selon vos ordres ».  

Les trois hommes se mirent à rire en vue de leur future affaire. Ils se remplirent à nouveau leurs verres et commencèrent à trinquer. L’un des trois se tourna vers le jeune homme et lui proposa de prendre un verre avec eux.  

-« Non je préfère repartir, d’ici là, on fait comme d’habitude, je vous contacterai le moment venu… »  

Sur ces paroles, le jeune homme ressortit en empruntant le même chemin qu’il avait prit pour son arrivée. Dans sa tête beaucoup de choses se bousculaient, mais plus que tout, il accomplirait sa mission, il irait jusqu‘au bout… Il n’était pas question ni déchouer, ni de reculer. Dans ce milieu, il le savait, les états d’âme étaient à proscrire car ils risquaient à tout moment de causer la perte de la personne en qui s’était immiscé le doute.  

Arrivé à sa voiture, il soupira une dernière fois, il se retourna pour regarder à nouveau ce bâtiment, lieu de débauche où la vie d‘une personne risquait fort de changer dans ces murs. Mais peu lui importait, il acceptait ce chemin qu’il avait choisi de prendre en toute connaissance de cause. Puis, ouvrant sa portière, il s’installa au volant. Il démarra, et la voiture disparut dans les méandres de la nuit, aussi discrètement, qu’elle était arrivée.  

………………………………………………………………………………………………………………......  

Loin des tumultes de certains quartiers et de la cruauté de certaines personnes, une jeune femme endormie luttait elle aussi contre ses démons. Ses rêves l’avaient transportés plusieurs années en arrière. Petite, elle jouait seule dans la rue lorsqu’elle sentit la collision… Tous ces mauvais souvenirs, elle les revivait en rêve. Mais elle avait beau prétendre qu’elle vivait cette tragédie avec le sourire, cela lui faisait mal…  

Sans s’en rendre compte, elle commençait à s’agiter dans son sommeil. Non elle ne voulait plus se souvenir !! Il lui semblait ressentir à nouveau cette douleur physique, mais surtout cette douleur morale que toute petite déjà elle avait subit. Elle commença à pousser de petits gémissements qui, au fur et à mesure que ces visions l’emportaient, se transformaient en cris.  

Alerté par les bruits provenant de la pièce à côté, Ryo se réveilla. Il sortit sans bruit de sa chambre pour se diriger vers celle de la jeune femme. Il remarqua immédiatement que celle-ci était en proie à de terribles cauchemars à en juger par les cris qu’elle poussait. Doucement, il pénétra dans la pièce et s’approcha du lit ou reposait Kaori.  

Il remarqua qu’elle avait le front en sueur et que quelques mèches de cheveux y étaient collées. Doucement, il appela la jeune femme pour ne pas la sortir trop brutalement de ses rêves. Mais voyant que ceux-ci semblaient trop puissants, Ryo se pencha vers Kaori et la prit par les épaules en continuant son appel.  

Telle une bouée de secours, le subconscient de la jeune femme tenta de répondre aux appels de Ryo. Mais plus elle voulait s’en sortir, plus ses démons semblaient la pousser dans l’abîme.  

-« Ryo… », murmura-t-elle encore endormie.  

-« Oui Kaori c’est moi ouvre les yeux, ce n’est qu’un cauchemar ».  

Sans brutalité, il la secoua légèrement pour la faire revenir à elle. Complètement déboussolée, Kaori ouvrit les yeux qui étaient noyés par ses larmes. Immédiatement à la vue de Ryo, elle se sentit rassurée, et se jeta dans ses bras pour trouver le réconfort dont elle avait besoin.  

Le nettoyeur la berça en lui caressant le dos tout en lui chuchotant des paroles rassurantes. Ces simples gestes firent un bien fou à Kaori.  

-« Merci… », murmura-t-elle alors qu’elle se sentait à nouveau plus calme.  

Ryo ne répondit rien, mais le regard qu’il lui adressa parlait de lui-même. Kaori esquissa un petit sourire, mais bien vite un mal de crâne lui tambourina les tempes. Elle porta sa main à sa tête et fit une petite grimace. Ryo qui n’avait rien perdu de la scène fit un petit sourire avant de rajouter.  

-« Et bien il semblerait que tu fasses les frais de ton abus d’alcool ! »  

-« Ne me rappelles pas de tels souvenirs, j’ai déjà suffisamment honte comme ça… », rougit Kaori.  

Ryo ria doucement au souvenir du comportement de la jeune femme fasse à l’alcool. Puis il se leva avant de rajouter.  

-« Je reviens, je vais te préparer une de mes potions secrètes pour faire passer la gueule de bois ».  

Elle le regarda sortir de sa chambre reconnaissante de se qu’il faisait pour elle. Mais bien vite, les souvenirs de son cauchemar lui revinrent en mémoire. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus rêvé de l’accident. Pourquoi subitement tous ses souvenirs avaient-ils refait surface ?... Est-ce l’arrivée à grands pas de son intervention chirurgicale qui produisait cet effet ?... A dire vrai, elle n’en avait pas la moindre idée. Mais ce qui était sûr, c’était qu’elle était de loin encore traumatisée même si elle avait fait tous les efforts du monde pour surmonter cela.  

Dans la cuisine, Ryo était en train de lui préparer une mixture qui, rien qu’à voir l’aspect n’engageait pas à la boire. Pourtant, le nettoyeur savait se qu’il faisait, lui qui était habitué à s’en préparer lorsqu’il faisait un peu trop la fête dans ses cabarets.  

Tout en mélangeant l’ensemble des ingrédients, il repensa aux cauchemars de Kaori. Ceux-ci semblaient d’une grande violence psychologique pour mettre dans cet état-là la jeune femme. Elle avait semblé totalement perdue dans les profondeurs de ses rêves, que même sa présence n’avait pas réussit immédiatement à la ramener à la réalité.  

Ryo n’aimait pas se sentir ainsi si démunit. Et, il y avait quelques minutes, il avait été bien incapable de sortir Kaori de ses démons. Il avait compris aux paroles prononcées de Kaori, qu’elle rêvait de son accident. Mais que pouvait-il faire pour la soulager ?... Elle avait subit un préjudice qu’aucune parole, qu’aucun geste ne pourraient jamais soulager. Il ne supportait pas de la voir souffrir ainsi…  

Lorsque la mixture fut prête, Ryo remonta à l’étage et entra dans la chambre de Kaori.  

-« Bois ça, tu te sentiras mieux après », fit-il en lui tendant le verre.  

Kaori regarda dégoûtée le liquide brunâtre totalement opaque et dont l’odeur qu’il dégageait réveillerait un mort. Elle leva ses yeux vers Ryo semblant lui demander du regard, si elle devait vraiment boire ça.  

-« C’est le seul moyen pour faire disparaître ton mal de crâne et les futures nausées qui pourraient survenir demain matin », repris Ryo.  

Prenant son courage à deux mains, elle but d’une traite le liquide que lui avait préparé Ryo. Après avoir vidé son verre, elle fit la grimace en tirant la langue pour signifier son dégoût. Ryo ria un peu avant de déposer le verre sur la table de chevet.  

-« Maintenant, il est temps de dormir, tu verras demain tu ne sentiras plus les effets de l’alcool ».  

-« Merci », répondit Kaori.  

Au moment où Ryo s’apprêtait à quitter la pièce, Kaori le retint par le bras. Ryo put sentir qu’elle tremblait légèrement. Il la regarda semblant attendre se qu’elle voulait.  

-« Ryo… Est-ce que tu peux rester encore un peu avec moi ? C’est que depuis mon cauchemar, je… J’ai peur de me rendormir… »  

Touché par la jeune femme, il se rassit sur le lit, et lui souriant, il ajouta.  

-« Dors tranquille, je reste ici jusqu’à que tu t’endormes ».  

Rassurée, elle ferma les yeux et prit doucement la main de Ryo qu’elle serra dans la sienne. Surpris de ce geste, Ryo se laissa faire et regarda tendrement la jeune femme plonger dans les bras de Morphée…  

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