Capitolo 25 :: Plus forte que la douleur...

Pubblicato: 28-06-06 - Ultimo aggiornamento: 28-06-06

Commenti: Bonjour à tous !!! Voilà le chap de la semaine !! Merci à toutes les personnes qui se sont pris le temps de me laisser un petit mot, c'est vraiment très encourageant et très motivant. Beaucoup se sont posés la question sur ce que Kaori avait subi, et bien voilà la réponse... En espérant que ce chap sera à la hauteur de vos attentes... N'hésitez pas à me laisser vos impressions... Bonne lecture et Bizzzz à tous !!

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Arrivant devant la clinique du Doc, Ryo sortit en trombe. Ouvrant la portière arrière de sa voiture, il sortit avec douceur la jeune fille qui semblait toujours amorphe. Poussant la porte, il hurla en interpellant le Doc. Celui-ci sortit de son bureau et indiqua immédiatement la pièce où le nettoyeur posa Kaori. Tout en commençant les premiers examens, il demanda à Ryo le comment de tout cela. Le nettoyeur lui raconta dans les grandes lignes se qu’il s’était passé. Le Doc écouta avec attention. Lorsqu’il vit les blessures de Kaori, il fronça un peu les sourcils. Elles étaient plus impressionnantes que graves. Mais ce qu’il le préoccupa le plus, ce fut d’apprendre qu’elle avait été droguée au PCP. Il connaissait les ravages de cette drogue pour avoir sauvé le nettoyeur ainsi que Mick… Mais ils étaient des professionnels habitués à la douleur physique et aux situations extrêmes. Il n’avait aucune idée comment une jeune femme réussirait à s’en sortir…  

Il demanda à Ryo de sortir alors que Kazue venait de faire son entrée pour pouvoir soigner sa patiente tranquillement. Avant de sortir, Ryo se retourna encore une fois il fallait qu’il précise une chose au médecin. Une chose qu’il ne pouvait croire…  

-« Elle… Elle a peut-être… Etait violée… »  

Kazue porta sa main à ses lèvres pour réprimer un cri de dégoût et de surprise. Le Doc fit un signe à Ryo et déclara ;  

-« Nous vérifierons…, souffla le vieil homme. En attendant, Kazue va soigner ta blessure au bras ».  

Le nettoyeur sortit laissant le Doc faire son travail. Il avait complètement oublié que lui-même avait été blessé. Kazue lui désinfecta la plaie et la banda. Heureusement elle n’était pas trop profonde et n’avait rien endommagée. Lorsqu’elle eut fini de s’occuper du nettoyeur, elle rejoignit le Doc pour lui apporter son assistance. Quelques minutes plus tard, alors qu’il patientait dans le couloir, Makimura arriva en courant à l’encontre de son partenaire.  

-« Où est Kaori ?!!! », hurla-t-il.  

-« Le Doc est en train de l’examiner… », répondit d’une voix monocorde Ryo.  

-« Je veux la voir, il faut que je la vois !! »  

-« Du calme Maki, fit Ryo en le tenant par les épaules pour l’empêcher d’entrée dans la pièce où se trouvait sa sœur. Tu pourras la voir tout à l’heure ».  

-« Comment était-elle ?... Qu’est-ce que ces salauds lui ont fait ?!! Ryo dis-moi… »  

Ryo s’assit sur la chaise derrière lui, et se prit la tête dans ses mains, avant de commencer son récit.  

-« Quand je l’ai découvert, elle était à moitié inconsciente. Il est très probable qu’elle ait été droguée… Je suis au courant pour le PCP », continua-t-il sans s’arrêter.  

Makimura reçut cette nouvelle comme un poignard en plein cœur… Sa petite sœur aux griffes d’un poison aussi violent que le PCP… De découragement, il s’assit lui aussi sur une chaise, et une larme se mit à couler sur sa joue. Il enleva ses lunettes et l’essuya d’un geste las.  

-« Tout est de ma faute…, murmura-t-il. J’aurai dû me méfier de ce médecin, je l’ai envoyé dans la gueule du loup… »  

-« Tu n’as rien à te reprocher, personne ne pouvait savoir… »  

-« Nous nous aurions dû !!!, rétorqua de manière virulente Makimura. Nous sommes des professionnels après tout !! Maintenant par ma faute Kaori se trouve entre la vie et la mort… »  

Ryo ne savait pas comment annoncer l’éventuelle nouvelle qu’elle avait peut-être été abusée à son partenaire. Sa souffrance était déjà assez forte ainsi… Il prit la décision de ne rien annoncer, le Doc s’en chargerait déjà si par malheur, cela était bien le cas…  

Quelques minutes plus tard, le reste de la bande arrivèrent sur les lieux, Saeko se jeta immédiatement dans les bras de son homme essayant de lui apporter le réconfort dont il avait besoin… Un silence pesant s’installa alors dans ce couloir. Tout le monde attendait le retour du médecin pour avoir des nouvelles de Kaori.  

Lorsque la porte s’ouvrit enfin, et que le vieil homme sortit, Hideyuki se rua sur lui.  

-« Comment va Kaori ?... »  

-« Pour le moment elle dort, les prochaines 24H seront les plus dures… Elle a été incontestablement droguée au PCP et d’après les résultats de la prise de sang que je lui ai faite, ils ne sont pas allés de main morte. Ils y ont mis la dose. C’est surtout son rythme cardiaque que nous allons surveiller dans les prochaines heures afin de s’assurer qu’elle ne fasse pas un arrêt à cause de la quantité ingurgitée. Sinon, elle a plusieurs blessures sans gravité sur les avant-bras et les jambes, probablement a-t-elle essayé de s’enfuir en rampant sur le sol… »  

-« A-t-elle était ?... », demanda Ryo le cœur battant sous le regard affolé de son partenaire qui ne s’attendait pas à une telle demande.  

-« Non… La tentative est plus qu’évidente, mais rien ne s’est passé, elle est toujours vierge… »  

-« Merci mon dieu, souffla Hideyuki soulagé de ce poids. Peut-on la voir ?... »  

-« Mhm », fit le Doc en hochant affirmativement la tête.  

Hideyuki entra sans plus attendre dans la chambre où reposait sa sœur. Grâce au ciel, elle n’avait pas subi la pire des humiliations pour une femme.  

Lorsque il fut entré dans la pièce, Saeko s’approcha de Ryo.  

-« Merci d’avoir fait ton possible pour Kaori… »  

-« Mhm, se contenta-t-il de dire. Pour ce qui est de ton enquête, enchaîna Ryo, considère là comme réglée… »  

L’inspectrice n’eut pas besoin de demander plus d’explication pour comprendre que le nettoyeur avait mis fin à ce réseau de la manière qu’il connaissait. Quelque part, elle se sentit soulagée de cette nouvelle. Après les horreurs qu’elle avait vu lors de cette enquête, et les tortures que ces jeunes filles avaient subies, elle n’aurait pu concevoir autre fin que celle-ci. Même si elle n’était pas la plus déontologique…  

Dans la chambre de sa sœur, Hideyuki s’approcha de la jeune fille. Lui prenant avec tendresse la main, il l’embrassa sur le front.  

-« Je suis désolé Kaori, je n’ai pas su te protéger… Je n’ai pas été le frère que tu attendais que je sois, je n’ai pas réussi à empêcher ce drame d’arriver… Plus jamais je ne laisserai quelqu’un te faire du mal je te le jure… Quelques larmes tombèrent sur les draps du lit. Tu vas t’en sortir tu verras… Je sais que tu es courageuse et forte… »  

Le partenaire de City Hunter se sentait totalement impuissant face au malheur de sa petite sœur. Il ne savait que dire, que faire…  

Quelques minutes plus tard, Saeko toqua à la porte. Il était déjà bien tard, et tout le monde avait besoin de repos. Avec beaucoup d’insistance, elle réussit à faire accepter à son homme de rentrer avec elle se reposer un peu. Toute la bande quitta à leur tour les lieux. Seul Ryo resta encore un peu, il voulait lui aussi la voir. Lorsqu’il ne resta plus que lui, il se dirigea vers la chambre de Kaori et y pénétra. Lorsqu’il la vit allongée sur ce lit, son cœur se serra bien que lui aussi était soulagé d’avoir appris qu’elle n’avait pas été violée. Mais à présent, il savait qu’un dur combat l’attendait. S’installant à côté de son lit, il lui prit doucement sa main. Dans son sommeil forcé, la jeune femme remua légèrement. Pour le moment, elle ne souffrait pas trop, mais Ryo savait que les crises de manque se feraient très vite ressentir.  

En effet, une heure plus tard, Kaori commença à s’agiter de toutes ses forces, elle prononçait des paroles qui n’avaient aucun sens entre elles. Le nettoyeur appela le Doc, celui-ci regarda l’état des pupilles de sa patiente et lui prit le pouls. Il ne pouvait malheureusement pas lui donner de traitement de substitution, il fallait que le corps de lui-même rejette cette dépendance.  

Ryo resta alors à son chevet à la veiller, il lui épongeait de temps à autre son front humide de sueur. Tout en lui murmurant des paroles réconfortantes et d’encouragements. Dans son délire, la jeune fille se mit à prononcer le prénom de Ryo, semblant l’appeler du fond de ses ténèbres.  

-« Je suis là Kaori, je reste près de toi tu n’as pas à avoir peur, plus personne ne te fera du mal… »  

Mais la jeune femme ne semblait pas entendre les paroles du nettoyeur. Elle continuait encore et encore de s’agiter, de se tordre de douleur. Se réveillant, elle se mit à hurler comme si elle était en train de mourir. Cette scène fut intenable pour Ryo qui ne supporta pas de la voir ainsi souffrir. N’y tenant plus, il se leva et chercha à nouveau le Doc.  

-« Tu dois lui donner quelque chose, elle hurle à la mort !! », implora-t-il.  

-« Je te l’ai déjà expliqué Ryo je ne peux rien faire de plus, il faut attendre que la crise passe… »  

-« Je refuse de rester là à la regarder se tordre de douleur !!!, hurla-t-il alors. Tu m’as bien soigné, alors pourquoi pas elle ?!! »  

-« Je fais exactement la même chose que lorsque c’était toi Ryo, je te jure… »  

Leur discussion fut interrompue par un cri de Kaori. Immédiatement les deux hommes accoururent dans la pièce. Ils trouvèrent Kaori en train d’agripper les draps de son lit se tordant dans tous les sens. A force de gesticuler, elle se retrouva au bord du lit et serait tombée si Ryo n’avait pas eu le réflexe de la rattraper in extremis. Celle-ci continuait de se débattre frappant de ses poings le torse du nettoyeur qui tenta tant bien que mal de la remettre dans son lit. Face aux cris de la jeune femme, le Doc déclara ;  

-« Tiens-la fermement le temps que je revienne ».  

-« Bien mais fais vite !! », répliqua Ryo qui tenait de chaque côté ses mains pour éviter de se prendre des coups.  

Quelques secondes plus tard, le Doc revint avec des sangles en main. Lorsque Ryo les vit, il ouvrit des yeux plus qu’étonnés. Il trouvait cette méthode beaucoup trop radicale à son goût.  

-« Tiens-la encore un peu le temps que je mette les sangles en place ».  

-« Tu es sûr que cette méthode est la bonne ?... »  

-« Cette méthode permettra surtout d’éviter qu’elle se blesse ou autre. Elle semble peut-être extrême mais crois-moi elle a fait ses preuves… », répliqua sans appel le médecin.  

Lorsque la jeune femme fut attachée à son lit, le médecin ressortit de la pièce sans plus rajouter quoi que ce soit. Ryo resta à son chevet et essaya d’apaiser les craintes de Kaori. Lui passant une éponge humide sur le visage, elle gémissait tout en pleurant. Pour Ryo cela lui faisait aussi mal que si c’était lui qui se trouvait dans ce lit.  

-« Tu t’en sortiras Kaori, je te le jure… Je sais que ça fait mal, mais tu verras ça finira par passer… Crois-moi je sais de quoi je parle. Je suis passé par ses mêmes souffrances. Par ses mêmes douleurs qui semblent nous tuer à petit feu. Sois forte Kaori, je suis là… Je prendrais tout de suite ta douleur si cela me permettrait de revoir ton sourire plutôt que ces larmes… »  

Se levant de sa chaise, il se posta devant la fenêtre et regarda au loin. Trop de souvenirs envahissaient son esprit. Le visage de Kaibara refit surface dans son esprit… Son père celui à qui il devait les pires années de sa vie, celui qui l’avait trahis en le droguant afin d’en faire une machine de guerre… Celui qui l’avait rendu plus animal que jamais…  

-« Crois-moi Kaori on finit par s’en sortir de cette souffrance…, murmura-t-il plus pour lui que pour la jeune femme. Un long moment de silence envahit la pièce avant que Ryo ne reprenne. Moi aussi j’ai été drogué par celui que je considérais comme mon père. Son seul but avait été de gagner cette guerre par tous les moyens, même si pour cela il devait agir avec des méthodes plus cruelles que la mort… Oui à ce moment là, la mort aurait sans doute était plus douce… Se retournant vers la jeune femme, il se rapprocha à nouveau de son lit. Tu dois vivre Kaori, tu ne peux pas te laisser aller à cette folie, je t’aiderai du mieux que je peux mais bat-toi jusqu’au bout !!! », Ryo avait presque hurlé ces dernières paroles comme pour se persuader lui-même de cela.  

Ouvrant faiblement les yeux, Kaori regarda cet homme qui se tenait près d’elle, les traits tirés par le manque de sommeil et l’inquiétude. Elle n’avait rien perdu du discours du nettoyeur malgré la douleur qui la faisait suffoquer. Et devant cet épisode de vie de celui qu’elle aimait, elle se devait de se battre à son tour. Pour lui… Ouvrant la bouche, elle murmura faiblement le nom de Ryo. Celui-ci s’approcha d’elle et lui caressa le front tout en repoussant quelques mèches de cheveux. Chacun puisa alors dans le regard de l’autre la force et le courage dont ils avaient besoin…  

Plusieurs semaines passèrent où Kaori avait des crises de moins en moins fréquentes. Doucement, elle recommença à s’alimenter, et à reprendre un peu de poids. Hideyuki ainsi que Ryo venaient la voir tous les jours. Le visage de la jeune femme s’illuminait toujours lorsque Ryo faisait son apparition. Doucement, Hideyuki commença à comprendre les sentiments qu’étaient ceux de sa petite sœur, et une inquiétude commença à lui étreindre le cœur. Presque trois semaines s’étaient écoulées depuis son enlèvement, lorsque pour la première fois, Hideyuki put sortir Kaori sous l’autorisation du Doc.  

La couvrant d’une couverture, il lui fit prendre l’air. Allant jusqu’au petit parc qui se trouvait non loin de là, l’ancien policier s’assit sur un banc, sa sœur à ses côtés.  

-« Quel bonheur que de sentir enfin l’air frais, que de revoir la lumière du jour autrement qu’à travers la fenêtre !! », s’exclama-t-elle.  

-« Je te comprends et je suis ravi pour toi que tu puisses enfin sortir. De plus d’après le Doc, il semble ne plus avoir de danger. Ta période de sevrage est terminée… »  

-« J’en suis bien soulagée aussi… J’ai vraiment cru mourir… Une larme coula sur sa joue, mais elle enchaîna. Je dois beaucoup à Ryo, il m’a vraiment bien soutenu et encouragé… »  

Curieusement une vague de jalousie s’insinua dans le cœur de son frère. Il sentait petit à petit sa sœur se détacher de lui, et cela il avait du mal à le supporter… Mais surtout il voulait la protéger, elle avait assez souffert pour s’attacher à quelqu’un qui ne lui était pas accessible… Ne voulant pas s’attarder sur le sujet, il demanda à sa sœur ;  

-« As-tu déjà réfléchi à la suite, vas-tu reprendre tes cours maintenant que toute cette histoire est terminée ?... »  

A cette question le cœur de Kaori se serra. Oui, cela faisait plusieurs semaines maintenant qu’elle ne cessait d’y penser. Etant donné qu’elle fut victime d’un escroc, ses espoirs d’opération s’étaient envolés à tout jamais. Les paroles de Shiro lui revinrent alors en mémoire « ce fauteuil aura été ton dernier compagnon… ». C’était ainsi, il fallait qu’elle se fasse une raison, jamais plus elle ne goûterait le bonheur d’être debout. Une boule d’amertume se forma au fond de sa gorge, mais elle refusa de laisser ses larmes couler, elle en avait déjà suffisamment versé toutes ces nuits…  

Mais ce qui lui faisait le plus mal c’était de devoir se séparer de Ryo. A présent elle ne pouvait plus prétendre rester près de lui. Et le moment de reprendre sa vie d’avant allait enfin arriver. Mais pourrait-elle reprendre sa vie comme avant ?... Comme avant d’avoir connu Ryo ?... Non, ça elle en était certaine, plus rien ne serait comme avant, car son cœur avait définitivement changé… Un seul homme occupait à présent ses pensées et son cœur ne battait que pour lui.  

-« Je crois, commença-t-elle, je crois que oui, je ne vais pas éternellement m’imposer ici… Dès que le Doc me donnera l’autorisation de rentrer chez moi, je repartirai vivre ma vie, et laisser City Hunter vivre la sienne… », réussit-elle à déclarer sans laisser le tremblement de sa voix percer.  

A cette déclaration, Makimura hocha la tête d’approbation et fut soulagé de cette décision… Ainsi cela serait mieux pour tout le monde, du moins ce fut ce dont il essaya de se persuader…  

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