Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Eden

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 21-06-05

Ultimo aggiornamento: 19-09-06

 

Commenti: 255 reviews

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Romance

 

Riassunto: Un accident où tout bascule... L'amour peut-il exister au-delà de nos différences?Nouvelle vie pour une nouvelle histoire.

 

Disclaimer: Les personnages de "Au-delà de nos différences" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Au-delà de nos différences!

 

Capitolo 21 :: Mystère et jalousie...

Pubblicato: 16-05-06 - Ultimo aggiornamento: 16-05-06

Commenti: Bonjour à tous !!! Voilà le chap de la semaine ^^. J'avance de manière correcte sur cette fic et voilà les choses sérieuses commencent. J'espère que celui-ci vous plaira alors surtout dites moi ce que vous en avez pensé !!!. Merci à toutes les personnes qui se pennent le temps d'écrire une tite review ça fait super plaisir et ça me touche beaucoup !!! Bisous aussi à ma Chibi pour ses encouragements quotidiens qui motivent beaucoup. Bonne lecture et Bizzzz à tous !!!!

 


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Quelque part dans les rues de Tokyo…  

 

 

Un homme portant un imperméable beige arpentait les rues des quartiers les moins luxueux de la capitale nippone. Il avait les traits tirés par un manque évident de sommeil, et surtout, il avait un air des plus graves. Voilà une heure déjà qu’il déambulait sans succès dans ces rues délabrées où les ordures côtoyaient les odeurs nauséabondes.  

 

-« Quel merdier cette histoire. A croire que l’on se bat contre l’homme invisible. Rien… Aucun indice », se lamentait le partenaire de City Hunter.  

 

Hideyuki en était là de ses réflexions. Il venait d’interroger une dizaine d’indics, et partout la même réponse négative. Tout comme lorsqu’il s’agissait de l’histoire de la disparition de Keiko. Keiko… Il avait fini par occulter cette affaire, face à tout le reste qui lui préoccupait l‘esprit. Pourtant en tant que professionnel, il ne devait pas négliger cet aspect là de son travail. D’autant plus qu’une vie était en jeu et que l’âge de la jeune femme correspondait à celui de sa sœur. L’ancien inspecteur ne cessait de se creuser les méninges afin de trouver un indice qui leur aurait peut-être échappé à lui et à Ryo… Tout à coup, telle une évidence, et à force d’y repenser, une idée germa dans son esprit.  

 

-« Et si les deux affaires étaient liées entre elles ?... Ceci expliquerait pourquoi nous ne trouvons rien avec Ryo ».  

 

Son esprit vagabonda alors, vers Kaori. Dire qu’aujourd’hui elle était en train de vivre sa dernière journée avant, il l’espérait vraiment pour elle, un nouveau départ et une nouvelle vie. Il n’était même pas présent avec elle durant cette journée, et quelque part il s’en voulait de la laisser ainsi dans un tel moment... A la mort de son père, il s’était occupé d’elle, essayant de lui offrir la vie la plus confortable possible… Il savait qu’elle ne lui en voudrait pas de ne pas être avec elle, mais quelque part son côté grand frère protecteur en prenait un coup…  

Trop bouleversé par la nuit qu’il venait de passer et par la détresse de Saeko, il était plus déterminé que jamais à mettre fin à ce réseau au plus vite. Même s’il devait délaisser un peu sa sœur. Cependant, lorsqu’il avait eu Kaori ce matin au téléphone lui proposant de passer la journée ensemble, il avait eu envie d’accepter. Mais sa conscience professionnelle et son goût de la justice avaient été les plus forts.  

 

 

Alors qu’il arrivait dans une ruelle déserte, il croisa un vieil homme du nom de Shin. Mais dans le milieu, il était surtout connu sous le surnom de Le Sage, en raison de ses conseils toujours avisés et de sa grande sagesse.  

 

-« Ca faisait longtemps que l’on ne t’avait plus vu dans le coin ? », intervint Le Sage en voyant Makimura.  

-« C’est vrai et je t’avoue que j’aurais préféré que ça dur… », Hideyuki avait terminé sa phrase avec une lassitude qui ne faisait aucun doute sur son état mental.  

 

L’homme, assis sur une vielle caisse contre le mur, regarda le détective attentivement, et attendit la question de celui-ci. Il connaissait assez bien Makimura pour savoir que s’il traînait dans le quartier, ce n’était pas pour faire une ballade de plaisance, mais pour espérer avoir des informations sur une quelconque affaire qui piétinait. En effet, Le Sage était reconnu pour être un des meilleurs indics dans le milieu et surtout celui de la dernière chance…  

 

-« Dis-moi, commença Makimura, toi qui es au courant de tout dans cette ville, aurais-tu par hasard entendu parlé de ce trafic de jeunes femmes que l’on drogue pour mieux les rendre soumises et les proposer à des clients pour une nuit ? »  

-« Hmm… J’en ai entendu parlé en effet. Mais la seule chose que je peux te conseiller, c’est de rester en dehors de cette histoire ».  

-« Je te remercie de t’inquiéter pour moi, mais je ne suis pas venu te voir pour entendre ce genre de paroles, fi-il un peu excédé par cette réponse. Je veux simplement que tu me dises se que tu sais un point c’est tout ». Le ton qu’il avait employé était des plus véhément et le vieil homme comprit qu’il ne fallait pas chercher à le contrarier.  

-« Ce que je peux te dire, c’est que cette organisation est très bien organisée, et surtout, elle ne veut pas se marginaliser en étant dans le milieu de la mafia », reprit alors l’indic.  

-« Tu peux être un peu plus clair, j’ai peur de ne pas te suivre… »  

-« Si tu veux, cette organisation est constituée de personnes que la société qualifierait de bons citoyens ».  

 

Cette révélation surprit grandement Makimura. Lui qui était habitué à ce que se soit des personnes reconnues de la mafia. Il ne s’attendait pas du tout à cette possibilité-là. Pourtant dans la société et dans le milieu dans lequel il vivait, il aurait dû être habitué à en voir de toutes les couleurs. Les attitudes de la nature humaine le répugnaient de plus en plus… Décidément tous les principes foutaient le camp. Qu’adviendrait-il de ce monde où même les personnes dites « de la bonne société » se mettaient à faire des trafics toujours plus répugnants ?... Plus le monde tournait, plus Hideyuki se sentait fatigué de se battre contre cette ignominie… Mais il savait aussi que ce monde avait besoin de gens comme eux pour rétablir un temps soit peu de justice et d’équilibre… Des gens comme eux pour que des personnes aussi innocentes que Kaori puissent vivre en paix et en toute quiétude…  

 

-« Cela voudrait dire que nous recherchons en sommes Monsieur tout le monde », déclara-t-il plus pour lui-même qu’envers son indic.  

-« J’aurais voulu te faciliter la tâche, mais hélas… », reprit celui-ci.  

-« Non… Au moins maintenant on sait à quoi nous attendre ».  

-« Mais si je peux te donner un autre conseil, bien qu’aujourd’hui tu ne me sembles pas disposé à les écouter, mon intuition me dirait de chercher parmi les personnes ayant des postes plus ou moins à responsabilité ».  

-« J’essayerai de prendre en compte ce conseil. Il ne me reste plus qu’une chose à faire me mettre au boulot ».  

 

Alors qu’Hideyuki s’apprêtait à se mettre en route vers une journée qui s’annonçait décidément intense, Le Sage l’interpella une ultime fois.  

 

-« J’ai entendu dire que City Hunter était sur une affaire de disparition d’une jeune fille ? »  

-« Tes informations sont exactes. Mais pourquoi me poses-tu cette question ? », fit Hideyuki étonné.  

-« J’ai entendu dire que cette jeune personne serait tombée dans les mains de cette organisation. Et si telle était le cas, alors la pauvre ne risque pas d’être encore longtemps en vie… ».  

 

Cette révélation fit froid dans le dos de la moitié de City Hunter. Cette affaire prenait, avec cette nouvelle, une dimension toute autre. Il était plus que temps que City Hunter boucle cette histoire et mette enfin la main sur ses hommes de l’ombre... Immédiatement, le visage de Kaori apparut devant ses yeux… L’angoisse que de tels malades puissent lui faire subir de telles tortures lui glaçait l’échine. Pour elle, mais aussi pour Keiko qui était peut-être encore en vie, ils devaient tout mettre en œuvre avec Ryo…  

Bien que ne laissant rien paraître de son inquiétude, Hideyuki quitta le vieil homme sans un mot de plus que « merci ».  

 

-« Je vous souhaite bon courage à toi et à ton partenaire… », murmura Le Sage en regardant le détective partir et se fondre dans la dense population de la ville.  

 

 

*************************************  

 

 

Au détour d’une ruelle, on pouvait apercevoir un étrange couple se promener. Alors que Ryo était en train de pousser le fauteuil de Kaori pour la soulager un peu, ils entendirent une voix interpeller le nettoyeur.  

 

-« RYO !!! Mon chou !!! », hurla une jeune femme en agitant la main afin de se faire repérer plus facilement à travers la foule.  

 

Ryo avait à peine le temps de comprendre se qu’il lui arrivait, qu’il se retrouva avec une femme dans les bras, lâchant par la même occasion le fauteuil de Kaori. La petite sœur de Makimura, d’abord surprise du comportement de cette folle furieuse qui sautait de façon si familière dans les bras de Ryo, laissa la place à une colère aussi bien envers elle qu’envers Ryo.  

 

-« Espèce de menteur, minauda l’inopportune en frappant le torse de Ryo. Tu avais promis de venir me voir très bientôt et voilà presque une semaine que je ne t’ai plus vu. », râla faiblement la jeune femme en serrant un peu plus au corps du nettoyeur.  

-« Yoko ah ah ah !!! »  

 

Ryo ne trouva rien d’autre à faire que de rire bêtement en se grattant l’arrière de la tête, tandis qu’il ne pouvait empêcher son « meilleur ami » de se manifester au contact du corps de celle-ci. C’est à ce moment là que Kaori se fit remarquée, énervée par l’attitude de la jeune femme et celle de Ryo.  

 

-« Mhm mhm…, fit-elle bruyamment. Puisque tu es en de charmante compagnie, je crois que je vais rentrer, de toute façon j’ai fait se que j’avais à faire », termina-t-elle plus sèchement.  

 

Au son de la voix de Kaori, la jeune femme consentit à se desserrer de Ryo et l’observa attentivement avant de déclarer au nettoyeur dans un grand éclat de rire.  

 

-« Mais dis-moi Ryo, rit-elle, tu fais dans le sociale et les œuvres de charité maintenant ? »  

 

A ces mots, s’en fut trop pour Kaori qui en avait plus qu’assez de toutes ces réflexions dans une seule et même matinée. Ce fût plus qu’elle ne pouvait en supporter. Elle connaissait la mesquinerie et la méchanceté de la gente féminine, mais là, les humiliations étaient de trop en ce jour qui lui donnait tant d’espoir pour l’avenir. Avant que Ryo n’ait pu réagir à quoi que ce soit, elle décida de faire demi-tour et partit non sans rouler consciemment sur le pied de cette idiote, et d’avoir envoyé à Ryo une de ses massues avec indiquées en gros « Don-Juan de pacotille ».  

 

-« AIE ! Mais elle ne va pas bien cette folle dans son engin !! Elle m’a roulé sur le pied ! ».  

 

Mais à cet instant, Ryo, qui s’extirpa de sous la massue, surprit qu’elle ait ressorti ce drôle d’engin, s’en fichait pas mal que Yoko ait mal au pied ou pas. Kaori avait été blessé une fois de plus par la stupidité de la nature humaine, et cela il ne pouvait pas le supporter. Il fallait qu’il la rattrape, non seulement pour la réconforter, mais aussi pour dissiper le malentendu sur sa relation qu’il pouvait entretenir avec cette fille. Il ne voulait pas que Kaori se fasse de fausses idées et interprète malencontreusement ces gestes de familiarité. Interprétations qui ne pouvaient être que justifiées fasse au spectacle auquel il s’était laissé faire. Et pour cela, il s’en voulait encore plus. Il lui avait fait une promesse pour cette dernière journée, et voilà que tout venait de voler en éclat !! Il sentit la colère l’envahir… Il était vraiment plus que stupide !!  

 

-« Kaori attend ! », hurla-t-il à l’encontre de celle-ci, mais il était trop tard elle ne se retourna pas, trop furieuse et blessée pour lui apporter quelque intérêt...  

 

Alors qu’il s’apprêtait à s’élancer à sa poursuite, il fût retenu par deux bras. Tournant la tête vers l’inopportune qui se serrait de plus en plus à lui, elle lui murmura d’une voix suave ;  

 

-« Laisse-la partir, après tout elle est simplement jalouse... Faut dire qu’avec son engin, elle ne doit pas souvent se faire draguer par des hommes », rit-elle de façon moqueuse.  

 

Cette fois s’en fut de trop pour Ryo qui eut du mal à contenir sa colère devant tant de paroles désobligeantes pour la petite sœur de son ami.  

 

-« Lâches-moi ! Tu ferais mieux de te la fermer de temps à autre ça éviterait de montrer que tu n’as rien dans le crâne ! », lâcha le nettoyeur tout en secouant violemment son bras afin qu’elle lâche prise.  

 

Ce fut sur ces mots que Ryo courut en direction de Kaori, laissant la jeune femme abasourdie par la virulence de ces propos. Jamais elle n’avait vu cet homme dans un tel état, et surtout s’adresser ainsi à la gente féminine. Furieuse, elle tourna les talons et repartit non sans murmurer un « pauvre con » marquant ainsi, sa colère et sa surprise face au comportement du nettoyeur.  

 

Alors que Ryo courait pour essayer une fois de plus de réparer les pots cassés, il repensa au regard que Kaori lui avait lancé juste avant de partir. Il y avait de la colère, mais il était persuadé qu’il n’y avait pas que cela… Il lui avait semblé percevoir une lueur qu’il ne saurait déchiffrer…  

 

 

Kaori poussait son fauteuil le plus vite possible dans la mesure de ses forces. Elle avait besoin d’évacuer ce malaise en elle et surtout cette colère qui lui étreignait le cœur... Voir cette fille si familière avec Ryo l’avait beaucoup affecté. Oh bien sûr, elle était au courant du comportement dragueur de Ryo, mais elle pensait au départ que ce n’était qu’un jeu pour lui, et non pas une réalité… Mais là, elle venait d’avoir la preuve du contraire. Alors qu’était réellement cette Yoko aux yeux de Ryo ?... Jusqu’à quel point étaient-ils intimes ?... Non ! Kaori refusait de s’imaginer Ryo avec une autre femme cela lui faisait trop de peine. Alors qu’elle sentait doucement, les larmes lui piquer les yeux, elle se trouva plus stupide que jamais… Cela lui apprendrait à s’imaginer tout autre chose. Elle qui pensait que les gens pouvaient changer, venait de se tromper lourdement. Plus jamais elle n’accorderait ainsi sa confiance, la déception n’en était que trop grande et douloureuse… Mais si elle avait mal ainsi, ce n’était pas uniquement à cause de cette Yoko… Sa douleur, avait une autre signification… Si elle avait mal, c’était parce qu’elle l’aimait, mais elle savait que ce fauteuil serait toujours et encore le plus grand des obstacles… Après tout, elle ne pouvait pas lui jeter entièrement la pierre. L’accepter elle en tant que femme voulait dire accepter ce fauteuil… Et elle savait que cette société porterait toujours un regard étonné, surpris, moqueur, sur ce genre de couple. Quel homme serait prêt à accepter toute sa vie de faire face à de telles situations ?... Car la scène du magasin et les réflexions, n’étaient hélas que choses courantes. Oh bien sûr, tout le monde n’était pas aussi mauvais… Mais qu’est-ce qui pouvait être le plus douloureux ; la moquerie ou la pitié ?... Voilà pourquoi elle plaçait autant d’espoir dans l’opération de demain… Même si celle-ci ne voulait pas dire retour à une vie cent pour cent normale… Car comme lui avait fait remarqué le docteur Mitana, ce qui avait été détruit ne sera jamais réparé entièrement. Mais qu’importe, au moins elle serait debout… Elle ne voulait plus de ces regards, elle voulait être considérée comme une femme à part entière et uniquement comme telle…  

 

-« Pourquoi Ryo ?... Pourquoi m’avoir fait souffrir ainsi ?... Comme je regrette ce jour où j’ai demandé à Hide de m’héberger… J’aurai dû l’écouter et chercher à me loger autrement, cela aurait été mieux pour tout le monde… »  

 

Alors que Kaori continuait à rouler sans véritable but, elle entendit soudainement un hurlement de jeune fille. Alertée par ce cri de détresse, elle se dirigea vers la source de celui-ci. Au détour d’une petite ruelle, à l’abri de tous regards, Kaori aperçut une jeune lycéenne qui semblait aux griffes de deux jeunes délinquants. Visiblement l’un d’eux avait un couteau, et voulait de toute évidence s’en prendre à cette jeune fille. N’écoutant que son courage, et sa soif de justice, Kaori s’avança doucement.  

 

-« Allons ma belle, arrête de crier ou ton joli petit minois va se retrouver en lambeau très vite !! », fit celui avec le couteau.  

-« Si j’étais toi je la laisserai tranquille !! », hurla alors Kaori.  

 

Tournant la tête vers la source de cette interjection, les deux jeunes délinquants furent d’abord surpris par le spectacle qui s’offrait à eux, avant de laisser la place à un fou rire moqueur.  

 

-« Pffff qu’est-ce qu’elle nous veut celle-là, elle s’est pas regardée. Elle croit peut-être nous impressionner avec sa ferraille !!! »  

-« Et toi tu te crois peut-être fort et virile en te prenant à une jeune fille sans défense et en la terrorisant avec une arme !! », répliqua Kaori sans se laisser démonter et plus en colère que jamais.  

-« C’est qu’elle commence à nous faire chier celle-là !!! On va te montrer à qui tu as à faire !! »  

 

Lâchant sa première victime, tellement effrayée qu’elle ne trouva pas la force de s’enfuir, il se dirigea dangereusement vers Kaori qui ne bougea pas d’un pouce. Elle les défia du regard, renforçant leur envie de lui faire payer cette insolence.  

Alors qu’il s’apprêter à lui envoyer une gifle bien sentie, une voix dure s’éleva soudainenement.  

 

-« Tu oses la toucher, tu es un homme mort !!! »  

 

Kaori reconnut immédiatement la voix de Ryo. Les deux jeunes hommes regardèrent le nettoyeur armé de son python, le regard sans équivoque. Sentant la situation déraper, le chef des deux préféra calmer le jeu.  

 

-« Ok mec !!! Doucement, on voulait pas lui faire de mal, alors tu ranges ton flingue hein !! », fit-il tremblant de toutes parts.  

-« Fichez le camp au plus vite, et que je ne vous revoie plus vous en prendre à de jeunes filles innocentes, ou là, je ne serais pas aussi conciliant que maintenant !! », reprit Ryo.  

 

Détallant comme des lapins, ils promirent de ne plus rien tenter de la sorte.  

Remerciant intérieurement le ciel de l’intervention de Ryo, Kaori était encore trop en colère pour lui exprimer sa gratitude. Se dirigeant vers la jeune victime, Kaori lui demanda doucement pour ne pas l’effrayer d’avantage.  

 

-« Tout va bien… Tu n’as plus rien à craindre, ils ne reviendront pas te faire du mal… »  

 

Levant son regard hagard vers Kaori, celle-ci se jeta alors dans ses bras et pleurant tout son saoul, la remercia de l’avoir ainsi sauvée. Une fois assurée qu’elle pouvait rentrer chez elle, et qu’elle allait un peu mieux, Kaori regarda cette jeune fille partir au loin. Voulant reprendre à son tour son chemin, Kaori commença à rouler, mais une personne derrière elle retint son fauteuil.  

 

-« Laisse moi partir !! », déclara-t-elle sans plus de douceur.  

-« Pas avant que tu ais écouté ce que j’avais à te dire… », continua Ryo sans prendre en considération la demande de la jeune femme.  

-« Tu n’as rien à me dire… Tu as ta vie, et bientôt je sortirai de la tienne, alors il n’y a pas de problème !! »  

-« Si, il y en a un !! Je ne veux pas que tu te fasses de fausses idées sur ce qu’il a pu se passer ce matin avec Yoko !! »  

-« Mais Ryo je m’en moque tu ne comprends pas !!! Tu peux sortir avec qui tu veux ça ne m’atteint pas !! »  

-« Alors pourquoi ses larmes perlent-elles au bord de tes yeux ?... », demanda avec plus de douceur le nettoyeur en s’agenouillant en face de Kaori pour observer son visage.  

-« Il n’y a aucune larme, et il n’y en aura jamais !!! », répliqua-t-elle avec virulence.  

 

Colère qui toucha plus qu’il ne l’aurait cru Ryo. Cependant il ne lâcha pas prise pour autant.  

 

-« Il n’y a strictement rien entre cette fille et moi. Elle travaille simplement dans un cabaret que j’avais l’habitude de fréquenter avant… »  

-« Avant que je ne vienne dans ta vie, c’est ça ?!! Mais ne t’en fais pas Ryo, tu pourras bientôt reprendre ta vie !!! », l’interrompit-elle.  

-« Tu es plus têtue que je ne l’aurai cru !!! Mais je l’ai bien mérité je reconnais…, souffla-t-il plus pour lui-même que pour elle. Kaori je ne veux pas que ça se passe ainsi entre nous. Je ne veux pas qu’une stupide dispute déclenchée par de stupides interprétations, vienne gâcher cette journée. Alors encore une fois je te le répète il n’y a rien du tout !! »  

 

La force avec laquelle il s’était justifié, fit comprendre à la jeune femme, qu’elle aussi avait agi stupidement. Mais elle devait bien le reconnaître que la jalousie l’avait aveuglé plus qu’elle ne l’aurait voulu.  

Doucement, un sourire fit son apparition sur ses lèvres, et Ryo, qui se sentait de plus en plus envoûté par ce visage d’ange se releva pour ne pas succomber à la tentation de goûter à ces douces lèvres.  

 

-« Voilà qui est mieux, je préfère te voir sourire plutôt que de te voir me balancer tes massues !! », finit-il par déclarer.  

 

A cette remarque, Kaori rougit gênée de cette trouvaille qui n’était que la manifestation de sa colère et de sa jalousie…  

Le reste de la journée se passa alors sans plus aucune anicroche. A midi, ils décidèrent d’un commun accord, d’aller manger au Cat’s. Miki fut plus que ravie de voir la jeune femme avant son entrée en clinique. Voyant les paquets que Ryo tenait dans ses mains, la curiosité fut la plus forte.  

 

-« Ohh !!! Vous avez fait les boutiques !!! », s’exclama la barmaid.  

-« Oui… », répondit Kaori.  

-« Est-ce que je peux voir ? », demanda-t-elle alors.  

-« Miki !! », réprimanda son mari de sa voix bourrue.  

-« Rhoo nounours, c’est des trucs de fille !! », continua Miki, alors que le géant venait de virer au rouge tomate devant ce surnom pour le moins insolite.  

 

Les deux jeunes femmes s’extasièrent devant la tenue de Kaori. Ryo regarda alors la jeune femme avec une drôle de lueur dans les yeux. Falcon qui était entrain d’essuyer quelques tasses de café, fut conscient du trouble qui animait son ami. Mais il ne fit aucun commentaire… Lorsque Ryo reprit ses esprits, il se sentit gêné de s’être ainsi laisser aller à une telle contemplation.  

Après une ultime ballade dans le parc de Shinjuku, Ryo et Kaori repartirent en direction de l’appartement du nettoyeur. La jeune femme avait encore quelque préparatif à faire avant son entrée en clinique, et surtout, elle devait préparer sa valise. A l’entrée de l’immeuble, Kaori leva la tête vers cette grande bâtisse de briques rouges, orangées, et sentit son cœur s’emballer. Ca y est, c’était la dernière fois qu’elle s’apprêtait à y pénétrer avec son fauteuil roulant…  

Faisant alors signe à Ryo pour lui intimer qu’elle était prête, il la porta dans ses bras et l’emporta à l’intérieur…  

 

 


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