Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 10 :: Chapitre 10

Published: 10-05-20 - Last update: 10-05-20

Comments: Bonjour voici la suite avec quelques révélations. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 10  

 

- Maintenant, ça suffit !, s’écria Kaori, rouge de colère.  

 

Miki et Falcon la regardèrent, surpris, coupés dans leur énième dispute de la journée, xème de la semaine et elle-ne-comptait-plus-combientième depuis qu’ils s’étaient revus. Elle pouvait supporter beaucoup de choses, était très voire hyper patiente en temps normal mais, là, ça allait trop loin et le pot de peinture qu’ils venaient de renverser par mégarde sur la table qu’elle venait de finir de rénover, éclaboussant par la même occasion trois tables aux alentours et elle également, sans compter à coup sûr quelques chaises fraîchement remises en état, cristallisait sa colère et son ras-le-bol.  

 

- J’en ai assez de vos disputes perpétuelles. Alors, je ne sais pas, faites quelque chose, parlez-en avec quelqu’un d’autre, tapez-vous dessus une bonne fois pour toutes ou faites l’amour pour sortir toute cette passion, mais ça doit s’arrêter ! Vous allez cohabiter pour un bon moment, alors il va falloir commencer à vous comporter comme des adultes., leur asséna-t-elle.  

 

Les regardant en attendant une réponse, elle vit Falcon détourner la tête, la vapeur s’échappant de ses oreilles, et Miki rougir. Réprimant un grognement de frustration, elle se demanda ce qu’ils avaient quand elle se rendit compte de ce qu’elle venait de dire. Elle posa la main sur sa bouche, morte de honte, puis soudain se mit à rire. Il fallait croire que sa relation avec une certaine personne la rendait un peu moins timide, verbalement en tous cas.  

 

Entendant les mouches voler et aucun des deux protagonistes ne semblant vouloir faire le premier pas, elle mit les deux poings sur les hanches et, bien qu’elle fut plus petite que Falcon et de la même taille que Miki, les toisa de toute sa hauteur.  

 

- Puisque vous n’êtes pas capables de vous parler comme deux adultes, vous assumerez a minima les conséquences de vos actes., leur ordonna-t-elle.  

 

Ils l’observèrent, surpris, attendant la sentence.  

 

- J’ai passé des heures à remettre en état ces tables et ces chaises. Alors à vous de m’enlever ces traces de peinture. Pour le reste, je gérerai. Attention, aucune rayure, interdiction de gratter avec un instrument ou le côté abrasif d’une éponge et ça doit être fini ce soir si tu veux ouvrir dans trois jours. Moi, je m’en vais !, leur dit-elle.  

 

Kaori sortit du café, attrapant sa veste au passage, et passa par derrière, claquant violemment la porte au passage. Miki grimaça au son puis se tourna vers les tables.  

 

- Je ne l’avais jamais vue aussi en colère., lâcha-t-elle.  

- C’est vrai., répondit Falcon.  

- On y a peut-être été un peu fort…, fit Miki, se sentant coupable.  

- Réparons nos erreurs., lui proposa-t-il, lui tendant un chiffon pour frotter une table.  

 

Tous deux se penchèrent sur leur tâche et s’y appliquèrent pendant un long moment en silence.  

 

- Pourquoi Falcon ? Pourquoi tu as dit à mes parents que j’étais amoureuse de toi ? Tu savais ce qu’ils feraient, non ?, demanda soudain la jeune femme, un sanglot dans la voix.  

- C’était le mieux à faire., répliqua-t-il laconiquement.  

 

Miki le regarda, désabusée. Ce serait donc toujours ainsi, une phrase courte, concise et précise sans plus d’explications ? Elle avait besoin de savoir, besoin de comprendre pourquoi l’homme qu’elle aimait l’avait trahie et éloignée de lui alors qu’ils n’avaient que quelques mois à attendre pour être libres de le faire au grand jour.  

 

- J’en ai assez ! J’ai besoin que tu me parles ! J’ai besoin que tu m’expliques, Falcon !, hurla-t-elle, jetant le chiffon sur la table.  

- Ne crie pas, Miki., lui enjoignit-il d’une voix tellement calme que ça l’énerva encore plus.  

- Je crie si je veux ! Je veux des explications tout de suite ! Plus de faux-semblants, ni faux-fuyants. Il n’y a que toi et moi, Falcon ! Parle-moi !  

 

Elle vit l’homme serrer le chiffon qu’il tenait dans ses mains comme pour le broyer.  

 

- Falcon, on s’est aimés, non ? Rien que pour cela, laisse-moi comprendre pourquoi…, l’implora-t-elle, les larmes s’amoncelant dans ses yeux.  

- Tu méritais mieux., lâcha-t-il.  

- Je venais d’apprendre que j’étais mobilisé pour partir sur le front au Moyen-Orient. Je savais que la guerre y était dure et que mes chances de rentrer en vie étaient minces. J’ai fait ce que j’avais à faire, Miki., répondit-il.  

 

Elle le regarda sans vraiment comprendre. Qu’avait-il donc à faire ? Retrouver sa liberté ? Combattre sans arrière-pensée ? Ne plus avoir de raison de rentrer ?  

 

- Je ne comprends pas., insista-t-elle.  

 

Le géant poussa un grognement de frustration et se tourna pour essuyer la chaise derrière lui qui avait été aspergée. Il observa l’objet, se souvenant de l’état dans lequel il était quand ils avaient pris possession des lieux.  

 

- C’est vraiment du bon travail., murmura-t-il.  

- Ne détourne pas le sujet, Falcon !, le reprit Miki.  

- Tu voulais quoi en te séparant de moi ? Retrouver ta liberté pour pouvoir t’amuser là-bas ?, s’enquit-elle rageusement.  

 

Reposant la chaise, il se tourna à nouveau vers elle, en colère. Approchant, le visage fermé, il se posta à moins de cinquante centimètres d’elle. Elle fut ainsi obligée de lever le visage vers lui, un visage livide et baigné de larmes. Malgré toute sa résistance, il leva la main vers elle et la posa sur sa joue.  

 

- Je vais te répondre mais ce sera la dernière fois qu’on en parlera., lui dit-il tout d’abord.  

- Si j’ai fait cela, c’est parce que je ne voulais pas que tu souffres de ma disparition., répondit-il avant de baisser la main et de retourner à sa tâche.  

 

Miki resta stupéfaite un long moment avant que son cerveau ne se remit à fonctionner correctement. Il ne voulait pas qu’elle souffre de sa disparition. Il ne voulait pas, en gros, qu’elle l’attende alors qu’il était au loin dans une situation potentiellement létale. Il avait voulu la protéger de la douleur… Elle se sentit touchée mais en même temps très fâchée. Qui était-il pour décider à sa place de ce qu’elle devait faire ou ressentir ? Comment pouvait-il imaginer que la douleur de la séparation serait moindre que la douleur de l’attente voire de la mort ? Bien sûr, elle ne voulait pas le voir mourir mais il n’y avait aucune certitude que cela arriverait et, si vraiment il était mort, au moins elle n’aurait jamais eu à souffrir son rejet. Elle aurait pleuré, aurait souffert tout en sachant qu’ils avaient vécu quelque chose de beau et fort.  

 

- Idiot !, l’insulta-t-elle.  

- Comment as-tu pu me faire croire que tu ne m’aimais plus pour m’éloigner de cela ? C’est ignoble ce que tu as fait. Mes parents m’ont envoyée en pension à l’autre bout du pays dans un trou perdu, loin d’eux, loin de mes amis. Tu aurais peut-être été loin, j’aurais certainement eu peur mais tu m’as privée du droit de t’attendre et d’espérer que notre amour serait plus fort que tout cela., lui dit-elle, les larmes coulant sur ses joues.  

- Je me suis retrouvée seule et blessée, humiliée même. Je t’ai tellement détesté., lui apprit-elle.  

- Je ne voulais que ton bien, Miki., s’excusa-t-il.  

- Tu étais jeune. La vie t’ouvrait les bras. Je ne voulais pas que tu m’attendes en vain.  

- Tu as bien réussi, Falcon. Je ne t’ai pas attendu, j’ai pleuré à cause de toi. J’ai été renvoyée de l’université et je n’avais plus le goût à faire des études. Mes parents m’en ont voulu et j’ai dû me débrouiller toute seule. A vrai dire, je devrais peut-être te remercier parce que ça m’a permis de t’oublier aussi vu le temps et les efforts que m’ont demandé le café., fit-elle, cynique.  

- Tu m’excuseras mais je ne m’abaisserai pourtant pas à le faire., dit-elle, lâchant son chiffon et s’en allant, le laissant seul.  

 

Falcon soupira et se remit à la tâche. Ce n’était pas son commerce et, pourtant, il avait éprouvé le besoin, l’envie peut-être même, d’aider Miki à tout mettre en place même si leurs échanges finissaient la plupart du temps dans des cris et hurlements. Peut-être parce qu’il se sentait responsable, peut-être en souvenir de ce qu’ils avaient été, des projets qu’ils avaient eus, il ne savait pas vraiment. Il y passa le reste de la soirée et ne rentra que lorsque toute trace de peinture fut effacée…  

 

De retour à l’immeuble après avoir quitté le Cat’s, Kaori se hâta d’aller prendre une douche pour se délasser. Elle était en colère de tout ce travail gâché mais elle était surtout inquiète pour ses amis. Parce qu’elle en était venue à considérer Falcon comme un ami également puisqu’ils avaient eu l’occasion d’apprendre à se connaître lorsqu’il l’avait aidée à l’appartement. Elle sourit en repensant à la surprise qu’auraient les deux pervers en venant leur faire une visite nocturne. En fait, se reprit-elle, si elle était sûre que Ryo viendrait la voir, peut-être désarmerait-elle les pièges mais, étant donnée qu’ils avaient décidé de garder leur relation secrète, c’était peu problable. Elle laissa échapper un long soupir. Ils s’étaient à peine croisés depuis cinq jours et elle se languissait de le retrouver. Il lui manquait.  

 

Elle s’occupa tout le reste de l’après-midi, faisant du ménage, préparant un repas pour le soir, puisque, pour une fois, elle ne travaillait pas. L’arrivée de Miki, furieuse, brisa le calme de l’appartement. Elle déboula comme une furie, claquant les portes et, sans même un mot pour son amie, se réfugia dans sa chambre où elle se mit à pester et vociférer à tout va. Ce fut dans cette ambiance que débarqua Hideyuki.  

 

- Salut, p’tite sœur. Comment ça va ?, lui demanda-t-il, l’embrassant tendrement sur la joue.  

- Bien et toi ? C’est rare de te voir ces derniers temps., lui fit-elle remarquer gentiment.  

- Oui, je sais. Je te néglige., s’excusa-t-il, penaud.  

- Tout va bien, Hide. Saeko et toi préparez votre mariage. C’est normal que tu sois moins présent. Je ne suis pas fâchée., le rassura-t-elle.  

- Alors, dis-moi tout. Comment ça se passe avec ta belle-famille ?, l’interrogea-t-elle, lui préparant sans même lui demander une tasse de thé.  

- Espèce de salaud d’imbécile d’ignorant, sans cœur !, entendirent-il soudain.  

 

Hideyuki regarda surpris vers la chambre de Miki puis vers Kaori qui haussa les épaules.  

 

- Un petit différent avec Falcon., expliqua-t-elle.  

- Petit, tu es sûre ?, répliqua Hide, un sourcil levé.  

 

Kaori lui sourit, amusée. C’était assez ironique de mettre les mots « petit » et « Falcon » dans la même phrase. Elle secoua la tête pour chasser ses idées intruses.  

 

- Une vieille dispute qu’ils n’ont toujours pas réglée…, lâcha-t-elle.  

- Alors ta belle-famille ? Dis-moi un peu que je ne me retrouve pas en terrain complètement inconnu., lui demanda-t-elle, s’asseyant en face de lui.  

- Oh… Comment dire gentiment ? Epique, peut-être… J’espère que c’est juste l’effet du mariage parce que, sinon, ça promet…, répondit-il, retirant ses lunettes pour se masser l’arête du nez.  

- Ma belle-mère tient à ce que ta robe soit coordonnée à celles des demoiselles d’honneur donc attends-toi à un appel de Saeko. Elle est navrée de cela d’ailleurs.  

- Pour le peu que je connais d’elle, puisque tu n’as pas daigné me la présenter avant, tout ça ne doit pas lui plaire.  

- Non, effectivement. Vivement que tout cela soit passé., dit-il avant de prendre une gorgée de thé.  

- Ma belle-mère a aussi décidé d’inviter les témoins pour faire leur connaissance. Elle te convie donc dans trois semaines à la demeure familiale pour un repas avec Ryo, nous deux et toute la famille proche de Saeko. Cela permettra de revoir les premiers détails avant le dîner de répétition., lui précisa-t-il.  

- Le dîner de répétition ?, répéta Kaori, surprise.  

 

Hide leva un regard amusé vers sa sœur. A quoi bon s’appesantir sur quelque chose contre laquelle il ne pouvait rien.  

 

- Oui, un dîner de répétition. Elle nous le fait version américaine.  

 

Kaori ne put se retenir de pouffer de rire : elle connaissait l’horreur de son frère pour tout ce genre d’apparat et imaginait très bien sa tête quand il avait appris cela.  

 

- Si le jour du repas tu pouvais nous dire si tu es accompagnée ou non, ça nous arrangerait d’ailleurs., précisa son frère.  

- Je suis sûr que Mick se ferait un plaisir de t’accompagner…, pipa-t-il, le regard malicieux.  

 

Il avait eu vent du fait que l’américain s’était entiché de sa sœur et, même s’il voyait d’un mauvais œil les visites nocturnes, il se disait que ça ne lui faisait pas de mal de prendre conscience de son pouvoir de séduction.  

 

- Mick ? Ca va pas la tête ? Tu veux que ça finisse dans un joyeux bordel ?, lui demanda-t-elle.  

- Je préfère encore venir seule., acheva-t-elle.  

 

Elle savait qu’elle mentait, qu’elle avait bien une personne en vue mais qu’il était peu probable qu’elle accepte qu’ils y aillent ensemble et encore moins comme un couple.  

 

- Et Ryo ? Vous pourriez venir ensemble, non ? Vous êtes nos témoins et vous vous entendez bien. Ca ne choquera personne., lui proposa-t-il.  

 

Kaori baissa les yeux pour éviter de se trahir et ne vit pas le regard attendri de son frère. Il connaissait cet air gêné. Sa petite sœur éprouvait des sentiments envers son ami. Il se retint de lui dire qu’il ne serait pas contre une relation entre eux deux car il ne voulait ni la gêner ni la pousser dans les bras d’un homme mais il était heureux de ne pas la voir indifférente.  

 

- Je… Je ne sais pas. Il trouvera certainement quelqu’un à emmener., répondit-elle, maîtrisant mal son inquiétude.  

- Et si tu lui demandais ?, lui suggéra-t-il.  

- Mais… Mais… Mais pourquoi je ferais cela ?, dit-elle, dans une espèce de petit cri de souris, rougissant furieusement.  

- Pourquoi pas ?, répondit Hide, amusé.  

- Mais… Mais… Mais ça ne se fait pas ! Ce n’est pas à la femme d’inviter l’homme !, répliqua-t-elle.  

 

Ne sachant plus comment échapper au regard de son frère, elle se leva, prit leurs deux tasses même pas vides et se mit à les laver, les frottant et frottant et frottant encore. Voyant le trouble de sa sœur, Maki eut pitié et s’approcha d’elle, posant les mains sur ses épaules.  

 

- Et si lui t’invitait, tu accepterais ?, lui demanda-t-il.  

- Je… Je ne sais pas. Tu y verrais un inconvénient ?, lui retourna-t-elle sans lever les yeux vers lui, fixant sans les voir les mugs dans l’évier.  

- Non, Kaori. Si tu es heureuse, je n’y verrais pas d’inconvénient., lui avoua-t-il.  

 

Elle eut la sensation, à la douceur de sa voix, à l’intonation basse proche de la confidence, qu’il lui donnait sa bénédiction pour beaucoup plus qu’être la cavalière de Ryo à son mariage et elle sentit les larmes lui monter aux yeux et même une qui s’en échappa.  

 

- Pourquoi tu pleures, Kaori ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

- Pleure pas., mentit-elle, essuyant rageusement la traîtresse.  

 

Il reconnut le ton boudeur qu’elle usait en étant petite quand elle ne voulait pas se dévoiler. Ne s’en vexant pas, il déposa un baiser dans ses cheveux et s’écarta.  

 

- Si tu veux dimanche, tu peux venir manger à la maison., lui proposa-t-il.  

- Dimanche ?, répéta-t-elle, en regardant le calendrier : le vingt-six mars.  

- J’aurais bien aimé mais je ne peux pas., s’excusa-t-elle.  

- Tu es déjà prise ?, s’étonna-t-il.  

- Je… Je travaille au restaurant., répondit-elle, honteuse de son mensonge mais elle ne se voyait pas lui dire qu’elle allait jouer les fiancées pour Ryo devant toute sa famille.  

- Oh, dommage. Une prochaine fois alors…, fit-il, légèrement déçu.  

- Une prochaine fois. A bientôt aniki., lui dit-elle, l’embrassant avant de l’étreindre légèrement.  

 

Il s’en alla et la laissa seule. Kaori alla taper, sans réponse, à la porte de Miki au moment du repas et risqua un œil. Son amie était endormie sur son lit entouré d’un beau bazar. A croire qu’elle s’était défoulée sur tout ce qu’elle trouvait… Kaori mangea donc seule et alla se coucher tôt, épuisée.  

 

Lorsque Ryo rentra dans la nuit, éreinté après sa garde qui avait duré beaucoup plus longtemps que prévue, il fila sous la douche pour se détendre avant de dormir. Rafraîchi, il se dirigea vers sa chambre mais s’arrêta avant de faire demi-tour et de descendre les escaliers.  

 

- Où comptes-tu aller ainsi vêtu ?, tonna la voix de Falcon dans le noir.  

- Putain, Falcon, me fous pas une trouille pareille ! J’ai failli claquer un AVC. T’imagines ma tronche déformée à cause de tes conneries et toutes ces dames au désespoir de ne plus me voir., dit-il, martyrisant son visage dans un simulacre de paralysie faciale.  

- Elles auraient enfin la paix…, lâcha-t-il.  

- Tu comptais aller où ?, répéta-t-il.  

- Voir les filles, leur rendre une petite visite nocturne, surtout à la belle Miki…, répondit Ryo, faisant l’imbécile.  

 

Falcon l’attrapa par la peau du cou et le souleva de sa forte poigne. Ryo gesticulait dans tous les sens tel un lapin pour échapper à son emprise.  

 

- Ahh lâche-moi, le mastodonte. J’ai encore le droit de rendre visite aux filles, non ? Elles sont célibataires à ce que je sache. Et puis la belle Miki…, dit-il, avec des yeux en forme de cœur.  

- Laisse-la tranquille. Elle a besoin de se reposer avec tout le travail qu’elle fait., maugréa Falcon, le lançant contre le mur.  

 

Ryo y atterrit façon ventouse et glissa de tout son long jusqu’au sol. Que de souffrance pour pouvoir juste aller voir sa belle dormir et peut-être lui voler un baiser…  

 

- Ah, ça fait mal…, gémit-il.  

- Pourquoi tu fais ça, Falcon ? Je croyais que Miki, c’était du passé ?, demanda Ryo, redevenu sérieux.  

- Je te l’ai dit, elle a besoin de se reposer., fit-il, tournant la tête, les bras croisés.  

- Ok, bon mettons, je me rabattrai alors sur Kaori., fit le pompier d’un air dépité.  

 

En fait, il se frottait les mains d’avoir une excuse d’aller voir sa belle mais se garda bien de le montrer.  

 

- Tu es un idiot, Saeba. Tu ferais mieux de jouer franc jeu., lui asséna Umi.  

- Balaye d’abord à ta porte, l’ami., répliqua Ryo.  

 

Sans attendre de réponse, il sortit et descendit au quatrième, uniquement vêtu d’un pantalon de pyjama. Sans aucune honte, il sortit le passe qu’il avait sciemment caché de Mick et ouvrit la porte. Il savait que Miki avait déménagé dans sa propre chambre et qu’il ne trouverait que Kaori dans la sienne. Marchant silencieusement, sans aucune simagrée, il tourna la poignée et poussa légèrement la porte. Elle était là, endormie paisiblement. Il poussa un profond soupir comme si, pendant ces quelques jours où ils s’étaient à peine croisés, il avait cessé de respirer. Il l’observa quelques secondes du seuil puis entra et referma la porte derrière lui. Il approcha du lit et s’assit sur son matelas. Il se demanda comment elle pouvait continuer à dormir ainsi à même le sol alors qu’elle n’avait qu’à assembler les pièces du lit qu’elle avait acheté.  

 

Sentant le mouvement, Kaori se réveilla et se tourna vers Ryo. La surprise céda vite la place à la joie et un magnifique sourire étira ses lèvres.  

 

- Ryo, tu me rends une visite nocturne ?, plaisanta-t-elle.  

- En quelque sorte mais avec des intentions tout à fait honorables. J’avais juste envie de te voir., lui dit-il.  

- Juste me voir ?, répéta-t-elle, un sourcil levé.  

- Tu t’attends à autre chose ?, fit-il innocemment alors qu’il voyait la lueur dans ses yeux.  

- Non, je pense que Mick serait plus entreprenant., le taquina-t-elle.  

- Vraiment ?, souffla-t-il, s’allongeant à ses côtés.  

 

Le feu brillant dans ses yeux noua l’estomac de la jeune femme et elle ne put qu’acquiescer.  

 

- Et que ferait-il ?, murmura-t-il d’une voix suave.  

- Je suis persuadée qu’il essaierait de m’embrasser., répondit-elle mutine avant de se mordiller la lèvre inférieure dégageant une telle sensualité qu’il eut du mal à ne pas se jeter sur elle pour dévorer sa bouche.  

- Et tu le laisserais faire ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle nia d’un mouvement de tête, observant ses lèvres dont elle savait les sensations qu’elles provoquaient.  

 

- Et tu me laisserais faire ?, demanda-t-il, glissant un bras autour de sa taille.  

 

Il posa la main sur ses reins et elle se sentit pousser des ailes. Elle se jeta dans ses bras, le faisant tomber sur le dos à même le sol. Elle écrasa ses lèvres sur les siennes et laissa libre cours à son désir. Ryo y répondit avec plaisir, plaquant ses mains dans son dos pour ne pas la laisser tomber. Il sentait ses lèvres et tout son corps pressés contre lui, ses mains voyageant timidement puis franchement sur ses épaules, son torse, dans ses cheveux, lui procurant des sensations inédites. Pris dans son élan, il la retourna et se positionna sur elle avant de s’écarter et d’observer son visage dont la couleur trahissait ses émotions.  

 

- Tu es si belle… Je ne me lasserai jamais de cette vision., murmura-t-il tendrement en caressant sa joue.  

- Tu m’as manqué, Ryo., admit-elle.  

- Toi aussi., répondit-il avant de prendre à nouveau ses lèvres.  

 

Ils passèrent un long moment dans les bras l’un de l’autre, s’embrassant, se tenant simplement enlacés, se caressant avec tendresse. Sentant la fatigue arriver, Ryo décida de la laisser et se pencha vers elle pour lui donner un dernier baiser.  

 

- Passe une bonne nuit., murmura-t-il.  

- Je te retrouve dans mes rêves., répondit-elle amoureusement.  

- Moi aussi.  

 

Il se fichait de paraître fleur bleue avec elle. Il n’avait pas besoin d’être quelqu’un d’autre, juste lui et c’était reposant et rassurant de ne pas devoir prétendre pour être aimé. Il posa les lèvres sur les siennes, prêt à savourer leur dernier baiser avant d’aller dormir quand un bruit de fracas résonna dans l’appartement.  

 

- Qu’est-ce que c’est ?, s’étonna-t-il, se redressant.  

- Piège anti-pervers., répondit laconiquement Kaori.  

 

Il lui lança un long regard, un sourire amusé venant éclairer son visage, avant de s’assombrir. Si les pièges étaient déclenchés, cela ne pouvait signifier qu’une chose.  

 

- Mick…, murmurèrent-ils en même temps.  

- Désolée, Ryo., dit-elle.  

 

Il lui fit un clin d’oeil avant de se faire expulser de sa chambre d’un coup de massue.  

 

- Ca t’apprendra à venir jouer les pervers dans ma chambre en pleine nuit., hurla Kaori, énervée.  

- Mais je voulais juste voir la douce Miki…, geignit Ryo.  

- Ma Kaori chérie… Oh ma divine, tu m’as manqué !, hurla Mick, s’élançant dans les airs.  

 

Son vol fut intercepté par une massue cent tonnes qui le propulsa jusqu’au couloir de la cage d’escaliers prestement.  

 

- Allez vous coucher ou je vous massacre !, les prévint-elle, accoudée à sa massue.  

 

Les deux énergumènes s’enfuirent en courant mais pas sans un ultime clin d’oeil couleur onyx qui fit battre le cœur de la jeune femme. 

 


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