Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 25 :: Chapitre 25

Published: 25-05-20 - Last update: 25-05-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 25  

 

- Au revoir, Monsieur Yamamoto, à demain !, salua Kaori.  

- A demain, Kaori. Ne sois pas trop nerveuse parce que nous voyons le client demain. Tu as fait du très bon travail., la rassura son maître d’apprentissage.  

- Je vais essayer. Passez une bonne soirée., dit-elle en s’inclinant avant de sortir de l’atelier.  

 

Elle cligna un instant des yeux face à la luminosité encore assez forte bien que l’après-midi toucha à sa fin, regardant vers le ciel en se servant de sa main pour atténuer l’éblouissement. Sentant un léger souffle de vent chaud, elle sourit de bien-être.  

 

- Tu vas rester planter là ou tu comptes rentrer un jour ?, fit une voix amusée.  

 

Elle tressaillit au son de cette voix et un large sourire éclaira son visage avant même qu’elle n’ait vu Ryo qui l’attendait, adossé à un mur, une jambe repliée nonchalamment. Il eut à peine le temps de se redresser avant qu’elle ne lui saute dans les bras et ferma la distance entre eux pour l’embrasser passionnément.  

 

- Dis donc, je devrais venir te chercher plus souvent…, la taquina-t-il.  

- Tu crois que, si on se trouvait un petit coin reculé, tu accepterais de le faire en pleine rue ?, lui demanda-t-il, mutin.  

 

Kaori se rendit alors compte que, dans sa fougue, elle avait croisé les jambes autour de son bassin, que ses grandes mains étaient sous ses fesses, ses pouces les caressant tendrement. Un ou deux centimètres plus bas, il était direct sur une zone qui s’échauffait rien qu’à la pensée de ce qui pourrait se passer, d’autant plus que ses attentions ne l’avaient pas laissé indifférent. Elle était tellement collée contre lui qu’elle sentait également ses muscles jouer contre sa poitrine à travers le tee-shirt et ses doigts étaient plongés dans ses cheveux. La température grimpait rapidement…  

 

- Vraiment très reculé alors., murmura-t-elle, rouge pivoine, s’écartant à regret de lui.  

- Je peux faire un effort de recherche., lui suggéra-t-il.  

- Je… non, ça ira.  

 

Sa réponse bafouillée le fit rire et il déposa un baiser sur son front avant de l’entourer d’un bras et de l’emmener.  

 

- C’est bien la première fois que tu viens me chercher., remarqua-t-elle.  

- Le chef nous a lâché un peu plus tôt que d’habitude. Dix minutes, c’est déjà ça de pris., lui expliqua-t-il.  

- Je me suis dit que j’arriverai peut-être à te persuader d’aller faire un tour avant de rentrer, histoire de profiter un peu de l’été.  

 

En plus, ça lui permettait d’éviter Reika qui continuait à venir le trouver à la sortie de la caserne. Même si elle le cherchait entre là et chez lui, elle ne le trouverait pas puisque l’atelier de Kaori n’était pas sur le même trajet.  

 

- Oui, c’est une bonne idée. Tu as prévenu ta mère pour notre mariage ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui, je l’ai appelée ce midi pendant la pause déjeuner. Elle m’a arraché un tympan, d’autant plus quand elle a su que ça faisait un mois qu’on avait fixé une date., grimaça-t-il.  

 

Il se souvenait de la remontrance qu’il s’était pris par Isabel outrée par un tel manque d’attention de sa part. Il ne pouvait pas lui donner tort mais il avait eu d’autres préoccupations entre temps… comme le mariage d’Hideyuki ou repousser Reika, entre autres…  

 

- Elle est disponible au moins ?, s’inquiéta Kaori.  

- Bien évidemment. Elle va prévenir toute la famille en Amérique et me dira sous quinze jours combien viendront.  

- Tant mieux. Parce que je dois confirmer à Miki avant la fin du mois.  

- C’est quoi la prochaine étape maintenant qu’on a la date, l’église, la salle de réception avec traiteur ?  

- Ton costume et ma robe. Après, les fleurs, les invitations et ça devrait être tout., lui répondit-elle.  

- Ce week-end si tu veux, on ira voir pour les vêtements., proposa Ryo.  

 

Kaori s’arrêta et le regarda. Ryo l’imita et haussa les sourcils.  

 

- Puis-je te conseiller d’aller voir de ton côté et moi du mien ? Je… C’est peut-être idiot mais je n’ai pas envie que tu vois ma robe de mariée avant le grand jour., lui expliqua-t-elle.  

- Parce que ça porte malheur, c’est ça ?  

 

Elle détourna le regard, gênée. Oui, c’était ça mais elle se trouva stupide car elle n’était pas superstitieuse pourtant.  

 

- Oui. Tu trouveras peut-être cela ridicule mais je préférerais que tu ne la découvres que le jour J., expliqua-t-elle.  

- Comme tu voudras. Tu vas y aller avec Miki ?  

- Oui et Saeko et Kazue. Ca te dérange si je propose à ta mère ? Je l’aime beaucoup et je pense que ça lui ferait plaisir.  

- Je pense aussi., affirma Ryo, touché qu’elle souhaite inclure sa mère dans ce moment.  

- Il faudra que tu réfléchisses aussi à ton témoin.  

- Tu as déjà décidé, toi ?, lui demanda-t-il.  

- Mon frère. Je ne vois pas à qui je pourrais demander d’autre., lui répondit-elle, se calant contre lui.  

 

Ryo l’entoura d’un bras et la serra contre lui. La relation entre le frère et la sœur était forte. Ca le surprenait encore parfois parce qu’il n’avait pas cette relation avec ses sœurs. Il les aimait énormément mais ce n’était pas pareil. D’un autre côté, Hide n’avait pas été qu’un frère pour Kaori. Il avait été son père et sa mère aussi et, malgré ses airs de femme forte, il savait sa compagne fragile sur certains points et Hide lui apportait cette sécurité de se savoir entourée d’une famille qui ne la lâcherait jamais. Parce qu’ils allaient bientôt eux aussi constituer une famille mais leur relation était encore jeune et cela allait de pair avec certains doutes et craintes… même s’ils s’aimaient.  

 

- Je demanderai peut-être à Saeko ou Mick ou l’une de mes sœurs… Je ne sais pas encore., répondit-il.  

 

Ils arrivèrent bientôt au parc et en firent le tour, main dans la main, profitant de la tiédeur de l’air ambiant, du soleil qui commençait à décliner, offrant une palette de couleurs plus intenses, avant de prendre le chemin du retour.  

 

- Tu as un peu de temps avant qu’on monte., lui demanda Ryo, arrivant à l’immeuble.  

- Oui, toujours pour toi., lui affirma-t-elle avec un magnifique sourire qui lui réchauffa le cœur.  

- Alors, viens.  

 

La tenant toujours par la main, il la guida vers les pièces du rez-de-chaussée et s’arrêta devant l’une d’entre elles. Sans un mot, il lui tendit une clef et Kaori remarqua alors que la serrure avait été changée. Nerveuse, elle introduisit son sésame et le tourna avant d’ouvrir la porte. Ryo glissa la main dans l’encadrement et alluma la lumière.  

 

- C’est pour moi ?, s’étonna-t-elle, émue.  

- Oui. Cette pièce est pour toi., répondit-il simplement.  

 

Elle se tourna vers lui et l’embrassa, les larmes au bord des yeux. Elle se souvenait de cette pièce vide et sale, aux carreaux noircis par le temps. Quand elle s’écarta de lui, elle se tourna et avança vers l’établi, caressant le plan de travail. Elle se dirigea ensuite vers les fenêtres et écarta les rideaux, laissant passer la lumière extérieure et baignant la pièce chaleureusement.  

 

- J’ai mis des films sans tain. Tu pourras voir sans être vue., lui expliqua-t-il.  

- Quand Ryo ? Quand as-tu eu le temps de faire tout cela ?, l’interrogea-t-elle.  

- La semaine dernière quand j’étais de garde l’après-midi. Le matin, je bossais ici à ranger, nettoyer et aménager la pièce pour que tu t’y sentes bien, que tu aies ce qu’il te faut., lui dit-il, l’enlaçant.  

- Je vais m’y sentir bien. Mais pourquoi ? Et surtout comment as-tu su ? Ca a dû te coûter une fortune…, fit-elle, mal à l’aise.  

- Une question à la fois, Sugar. Je ne suis qu’un homme., plaisanta-t-il.  

 

Elle le regarda et sourit, sentant sa fébrilité. Elle aussi se sentait fébrile mais pour une toute autre raison. Elle était remuée, émue au plus profond d’elle-même par un geste aussi attentionné.  

 

- Alors pourquoi me demandes-tu. Parce que je t’aime et que j’ai croisé une certaine personne qui m’a dit que tu pourrais être rentrée bien plus tôt si tu ne passais pas ton temps à tester, t’exercer à l’atelier. Cette même personne m’a confirmé son impression : tu as un don, Kaori, un don qui ne demande qu’à s’exprimer dans et en dehors de l’atelier. Alors voilà, tu as cette pièce et, dès que tu en ressens l’envie, tu pourras venir t’y réfugier et peut-être que des fois, tu accepteras ma présence discrète.  

- C’est tellement généreux de ta part., murmura-t-elle.  

- Un peu égoïste aussi., la contra-t-il avec un chaud sourire.  

- Quant au comment, la même personne m’a aidé et conseillé… et surtout ressorti une vieille boîte à outils qui pourront t’être utiles pour démarrer. Alors si ça peut te rassurer, ça ne m’a pas coûté une fortune même si j’aurais été prêt à la mettre rien que pour ce merveilleux sourire que tu as depuis tout à l’heure., ajouta-t-il.  

- Merci, Ryo. Merci de tout cœur. Je ne sais pas comment te le dire., lui dit-elle, entourant son cou de ses bras avant de l’embrasser.  

 

Le baiser s’intensifia rapidement et leurs corps se pressèrent en quête de plus.  

 

- Si on montait, j’ai une petite idée sur la chose., murmura-t-il, mutin.  

 

Kaori se détacha de lui et se dirigea vers la porte qu’elle ferma à clef avant de se tourner vers lui et de faire glisser sa robe d’été.  

 

- Ou on peut rester ici. Je ne voulais pas profaner ce lieu., glissa-t-il, la prenant dans ses bras et attaquant son cou.  

- Tu songes vraiment venir me voir et rester sagement dans un coin ?, fit-elle, la voix emplie de doutes.  

- J’aurais essayé., avoua-t-il, détachant l’agrafe de son soutien-gorge avant de le faire glisser le long de ses bras.  

- Quel contrôle…, murmura-t-elle, faisant passer son tee-shirt au dessus de sa tête et de le pousser contre l’établi.  

- Quelle fougue…, répliqua-t-il, alors qu’elle déposait une pluie de baisers sur son torse, ses mains voyageant sur son corps.  

- Et encore, tu n’as pas tout vu. Tu crois qu’il y a un féminin pour étalon ?, lui demanda-t-elle, un regard de braise posé sur lui.  

 

En deux secondes, elle avait retiré sa ceinture et déboutonné son pantalon. Il la regarda prenant de profondes inspirations alors qu’elle se laissait glisser le long de ses jambes lui retirant son jean.  

 

- Je ne sais pas et les seuls auxquels je pense ne sont pas très flatteurs pour une femme., répondit-il, fermant les yeux alors qu’elle remontait le long de ses jambes en les caressant et les embrassant.  

- Tu me fais quoi là, Kaori ?, murmura-t-il, haletant alors qu’elle lui retirait son caleçon.  

- J’apprends et je m’exerce sur ma passion principale., dit-elle, se saisissant de l’outil qui lui serait nécessaire dans les minutes à venir.  

 

Elle le caressa de tout son long, en explora toute la surface, en testa la douceur, la rigueur et la vigueur par différents moyens, tirant gémissements et encouragements rauques de son compagnon jusqu’à ce qu’il ne tint plus et l’incita à se relever plus ou moins sauvagement. Sans préambule, il envahit sa cavité buccale tout en l’asseyant sur le bord de l’établi. Ses doigts envahirent son intimité avant même que sa culotte n’ait atterri par terre et peu après, Kaori s’entendit gémir sous l’assaut de sa langue qui avait remplacé sa main. Il ne s’arrêta que lorsque l’orgasme la prit et se releva pour venir l’embrasser langoureusement avant de se glisser entre ses jambes, l’entendant gémir contre sa bouche. Cette femme avait le don de l’embraser d’un seul son, d’un seul geste, d’un seul regard. Ils s’aimèrent ainsi un long moment atteignant la jouissance ensemble. Serrés l’un contre l’autre, ils laissèrent leurs coeur et respiration reprendre un rythme normal avant de se regarder et de s’embrasser tendrement.  

 

- Si je m’étais douté qu’un tel endroit t’inspirerait autant, je l’aurais fait avant., murmura-t-il, un sourire moqueur aux lèvres.  

- Ce n’est pas le lieu mais la personne qui m’inspire., répondit-elle, se lovant contre lui.  

- Heureusement pour nos moments imprévus que les tests soient sortis négatifs encore ce matin., murmura Ryo.  

- Ca veut dire plus de préservatifs ?, s’enquit Kaori, légèrement rougissante.  

- Oui. Ca veut dire aussi que le jour où on décidera d’agrandir notre famille, il n’y aura qu’une seule chose à faire., lui dit-il tendrement, caressant sa joue.  

- Mais on a encore le temps pour cela, non ?, ajouta-t-il.  

- Oui, le temps de se marier et de mener notre vie de jeune couple., acquiesça Kaori.  

- Madame préfère les folles nuits de sexe aux folles nuits à veiller bébé ?, la taquina son fiancé.  

 

Sa réflexion la fit rougir et elle baissa les yeux, traçant des ronds sur son torse musclé, voyant sa peau se couvrir de chair de poule.  

 

- Comprends-moi bien, je n’aurai aucun souci pour me lever et m’occuper de notre enfant la nuit… quand le moment sera venu. Mais je n’ai que vingt ans, Ryo. J’aimerais avoir un enfant de toi mais je ne me sens pas encore assez mûre pour l’éduquer et j’aimerais aussi avoir un boulot avant., lui expliqua-t-elle.  

- Je comprends et ça me prouve que tu es bien plus mûre que tu le penses., admit-il.  

- Et j’adore nos nuits débridées aussi., murmura-t-elle à son oreille.  

- Une femme sensée comme je les aime., approuva-t-il avant de l’embrasser.  

 

Le soir était largement tombé lorsqu’ils remontèrent à l’appartement, main dans la main, voluptueusement épuisés.  

 

- Bonsoir les amoureux. C’est bizarre, j’aurais presque juré vous avoir vu passer le seuil de l’immeuble il y a trois heures., pipa Mick, leur lançant un regard malicieux.  

- Ryo, je pense que tu devrais vérifier les pièces du bas. Tu dois avoir des squatteurs au rez-de-chaussée., ajouta-t-il.  

 

Il admira son amie devenir rouge carmin et se cacher dans le bras de son fiancé en souriant.  

 

- Tu veux parler de l’atelier que j’ai aménagé pour Kaori ? Je lui ai montré cette après-midi et on l’a inauguré à notre manière., répliqua Ryo, avec un sourire narquois aux lèvres.  

- Ryo !, s’offusqua Kaori qui l’écrasa sous une massue par pur réflexe de timidité.  

- T’aurais pu m’inviter. A trois, on se serait bien amusés., plaisanta Mick.  

- Mick !, s’écria de nouveau la jeune femme qui écrasa aussi son ami sous une massue avant de partir au pas de charge, les joues en feu.  

 

Elle décida d’aller prendre une douche pour se rafraîchir et rentra dans la salle de bains. Elle tomba nez-à-nez avec Falcon et Miki pratiquant la même danse ancestrale que Ryo et elle précédemment. Elle se sentit rougir jusqu’aux racines de la même manière que Falcon… sans les racines puisqu’il était chauve et alors même qu’elle faisait demi-tour et sortait de là sur cette pensée, elle fut prise d’un fou-rire.  

 

- Ca va, Kaori ?, lui demanda Ryo, lui lançant un regard étrange.  

- Oui, oui. Ne… ne va pas dans la salle de bains…, hoqueta-t-elle entre deux rires.  

- Pourquoi ? Oh Falcon et Miki…, comprit-il en entendant la gérante hurler le prénom de son amant.  

- On pourrait peut-être faire aussi bien, non ?, susurra-t-il, l’enlaçant.  

- Oh, je sens que je vais me trouver un hôtel pour cette nuit, moi…, maugréa Mick, voyant les deux couples dans le couloir.  

- On descend au quatrième., les informa Miki, prenant son compagnon par la main.  

- Pauvre Kazue, elle va en prendre plein les oreilles., la plaignit Mick, comparant sa situation à la sienne.  

- Oh non, elle est de garde cette nuit., précisa la barmaid.  

- On sera seuls. Bonne soirée.  

 

Mick, Ryo et Kaori les regardèrent partir et restèrent seuls. Soudain, un grondement d’estomac se fit entendre et le fiancé baissa les yeux, penaud.  

 

- Ben, après tant d’exercices, j’ai faim, moi !, s’exclama-t-il, les faisant rire.  

- Je vais préparer le repas. Soyez sages., les quitta la jeune femme.  

- Alors ça lui a plu ?, demanda Mick à son ami, au courant de son projet.  

- Oui, beaucoup, je pense.  

- Tant mieux après tout le mal que tu t’es donné. Tu as encore croisé miss reloud à la caserne ?, s’inquiéta l’américain.  

- Non, pas ce soir. Je suis parti un peu avant l’heure et j’ai été chercher Kaori., répondit Ryo sombrement.  

 

Mick l’observa et se tourna vers le rez de chaussée pour vérifier que Kaori n’était pas dans les parages. Son ami en fit de même et ils restèrent un moment silencieux.  

 

- Tu devrais lui dire, Ryo. Je sais que ce ne sont pas mes affaires mais tu devrais lui dire. Si elle l’apprend par un autre, ce sera pire., lui conseilla son ami.  

- Tu vas aller lui dire ?, demanda Ryo, les dents serrés.  

- Non, idiot. Je sais qu’elle est heureuse avec toi, plus qu’elle ne le serait avec moi. Je ne me servirai pas de ce prétexte pour essayer de la conquérir. Si tu as confiance en elle, parle-lui de Reika., lui conseilla-t-il.  

- J’ai confiance en elle. Je veux juste ne pas la blesser inutilement. Reika finira par comprendre., avança le pompier.  

- Je ne crois pas mais je ne peux pas te forcer à faire ce que tu ne veux pas., soupira l’américain.  

 

Donnant une petite tape rageuse sur la rambarde du muret garde-corps, Mick regagna sa chambre. Il savait que Reika ne lâcherait pas l’affaire et il aurait peut-être dû se réjouir de voir Ryo prendre le risque de se planter avec Kaori mais ce n’était pas le cas. Ils étaient ensemble et ils étaient bien. Ce n’étaient que les craintes de Ryo qui lui faisait prendre de mauvaises décisions et il était persuadé que, s’il avait soudain décidé de la date du mariage, c’était à cause de Reika, pour se rassurer. Mick se laissa tomber sur son lit et passa une main dans ses cheveux. Il sentait les ennuis arriver pour ses amis, se demandant quand tout exploserait. Il sentait que les choses n’allaient pas rester ainsi éternellement.  

 

- A table !, cria Kaori d’en bas.  

 

Les deux hommes se rejoignirent dans les escaliers et allèrent se mettre à table. Tous deux s’évitaient du regard et les habituelles chamailleries et taquineries n’étaient pas au rendez-vous.  

 

- Tout va bien ?, leur demanda Kaori, intriguée.  

- Oui oui., répondirent-ils distraitement.  

- Arrêtez de me mentir. Je vois bien que ça ne va pas. Que se passe-t-il ?, poussa-t-elle plus loin.  

 

Mick et Ryo se concertèrent du regard, cherchant une bonne excuse pour répondre à la jeune femme sans lui dire la vérité.  

 

- Ben, en fait, je… je voulais inviter Ryo à…, commença Mick, hésitant sur la suite à donner.  

- Sortir. Il voulait qu’on aille faire la bringue dehors toute la nuit mais je lui ai dit que ça ne m’intéressait plus., compléta Ryo.  

 

Kaori les observa, les sourcils froncés, puis se détendit.  

 

- Tu devrais peut-être y aller. On peut très bien ne pas passer une soirée de temps à autre ensemble. Mick va rentrer un jour ou l’autre aux Etats-Unis. Je ne veux pas que vous ayez de regrets. Alors allez passer du temps ensemble. Je te fais suffisamment confiance pour penser que tu ne finiras pas la soirée avec une autre., dit-elle, débarrassant la table.  

- Mais… mais toi ?, l’interrogea-t-il, surpris par sa réaction.  

- Moi ? Je vais prendre un bain, me faire un masque et tout un tas de trucs de fille. Si je termine avant le film, je trouverai une bonne comédie romantique que je regarderai dans mon pyjama préféré, enroulée dans un plaid. Alors si vous décidez de boire et de rentrer complètement bourrés, ne comptez pas sur moi pour venir vous chercher dans une ruelle., les informa-t-elle, partant en cuisine.  

- Ah je suis jaloux., soupira Mick.  

- Elle est presque parfaite., ajouta-t-il.  

- Presque ? Il te manque quoi ?, s’offusqua Ryo.  

- A part elle ? Qu’elle t’autorise à coucher avec une autre femme., répondit-il, rêveur.  

 

Mick se retrouva, allongé sous le banc que Ryo avait retourné promptement, agacé.  

 

- Quand on a une Kaori dans son lit, on n’a pas besoin d’une autre femme., lui souffla-t-il à l’oreille.  

 

Ryo se retrouva allongé par terre à côté de son copain, enseveli sous une massue « la ferme ! ». Il soupira presque de bonheur. Deux en une journée, c’était plus qu’il n’en avait eues depuis qu’ils avaient révélé leur liaison. Il aimait aussi son côté furie et ses petites marques d’attention. Ils se relevèrent tous les deux et Ryo se rendit en cuisine où sa fiancée fit semblant que l’incident précédent n’avait pas eu lieu.  

 

- Tu es sûre de vouloir rester seule ce soir ?, l’interrogea-t-il.  

- Ca nous fera du bien et ce n’est que pour quelques heures. Si tu ne rentres pas trop tard, je serai peut-être encore réveillée., lui dit-elle avec un clin d’oeil.  

- On va tenter cela. J’aurais peut-être alors l’occasion de rencontrer ton pyjama préféré et de te l’enlever., plaisanta-t-il.  

- On verra ça. Essaie de retrouver le chemin de la maison d’abord. Et évitez de réveiller tout le quartier avec vos chansons paillardes., lui conseilla-t-elle, amusée.  

- Comment tu sais cela ?, s’étonna Ryo.  

 

Il ne lui avait après tout jamais parlé des soirées mémorables que Mick et lui avaient passées en étant adolescents, surtout dans les mois précédents le départ de son ami américain.  

 

- J’ai mon indic., le taquina-t-elle.  

- Hide., maugréa Ryo.  

- Je n’ai rien dit. Allez, file et soyez sages… enfin autant que faire ce peut., lui enjoignit-elle.  

- Tu es un ange., murmura-t-il, avant de l’embrasser doucement.  

- Parfois un petit démon mais tu n’as pas l’air de t’en plaindre., rétorqua-t-elle.  

- Jamais.  

- File avant que je change d’avis et saute sur ton corps d’Apollon.  

 

Il lui sourit, déposa un baiser léger sur ses lèvres et rejoignit son ami, partant pour une soirée de débauche… enfin, pas aussi poussée que celles qu’ils avaient pu avoir avant. 

 


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