Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 42 :: Chapitre 42

Published: 11-06-20 - Last update: 11-06-20

Comments: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Un peu de tendresse dans l'équation. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 42  

 

- Ryo, repose-moi ! Je peux marcher !, cria Kaori tout en riant alors que Ryo la portait dans ses bras pour monter les cinq étages.  

- Non ! Tu es fatiguée et tu as déjà fait deux malaises. En plus, j’aurais trop peur de te voir disparaître une nouvelle fois à cause d’un mauvais génie., lui affirma-t-il.  

- Si un mauvais génie apparaissait, je le remettrai dans sa lampe et je l’enverrai de l’autre côté de la planète… même mieux du système solaire., lui promit-elle.  

- Si tu trouves un bon génie en revanche, dis-lui de réparer l’ascenseur d’ici la fin de l’été. Parce que ma future femme est enceinte et qu’à six mois de grossesse, je ne compte pas la voir jouer les cabris dans l’escalier., plaisanta-t-il.  

- Tu me protèges trop, mon amour., lâcha-t-elle tendrement.  

- Si je te protégeais trop, je ne t’aurais pas fait souffrir pendant tous ces mois. Je te promets que je ne te ferai plus jamais de mal, Kaori., lui assura-t-il, très sérieux.  

- Tu vas accoucher à ma place alors ?, le taquina-t-elle.  

 

Il la regarda et esquissa un sourire chaud avant de l’embrasser langoureusement. Elle réussissait toujours à apaiser ses humeurs sombres.  

 

- Alors les amoureux, tout va bien ?, demanda Mick.  

- Alors Madame Connasse a accouché ?  

- Oui d’un petit garçon qui n’est pas mon fils., lui apprit Ryo.  

- Enfin, une bonne nouvelle.  

- C’est Kaori qui l’a mis au monde., lui apprit fièrement le pompier.  

- Non, tu as mis au monde le bébé de la dinde ?, s’étonna Mick.  

- Oui et ce serait bien qu’on arrête avec tout ça., leur dit-elle, posant la tête sur l’épaule de son compagnon.  

 

Ils la regardèrent tous deux étonnés et elle leur sourit.  

 

- Elle est seule avec un bébé maintenant. Elle va devoir affronter ses parents pour leur expliquer ses mensonges et elle doit être désespérée de t’avoir perdu. Elle me fait de la peine., leur expliqua-t-elle.  

- Toi et ton bon cœur., murmura Ryo.  

- Allez, rentrons. Tu es épuisée., lui dit-il.  

- Ryo, j’ai ramené les animaux chez ton ami. Il y aura du ménage à faire en revanche., l’informa l’américain.  

- Merci Mick. T’es un pote.  

 

Le couple rejoignit son appartement et Ryo força sa compagne à s’allonger sur le divan avant d’aller leur préparer le repas du soir.  

 

- Ca ne vaut pas ta cuisine mais ça te fera du bien avant d’aller dormir., dit-il en posant deux bols sur la table basse.  

- Tu as gardé le poisson rouge ?, remarqua-t-elle.  

- Oui, ne me demande pas pourquoi. Je n’en sais rien. Peut-être pour le développement de notre bébé…, suggéra-t-il, sourire aux lèvres.  

- On a encore le temps, tu sais., soupira-t-elle, reposant son bol sur la table.  

- Autant ça m’a paru long avec Reika, autant je suis sûr de ne pas avoir le temps d’en profiter suffisamment à mon goût avec toi., lui avoua-t-il.  

- Tu rêves de me voir grosse longtemps ?, lâcha-t-elle, un sourcil levé.  

- Tu ne seras pas grosse. Tu seras enceinte. Et je rêve surtout du deuxième trimestre, on m’en a vanté les mérites. Je suis même prêt à aller au cours d’haptonomie, si tu en as envie., admit-il.  

- Depuis quand tu sais le prononcer correctement ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il laissa un sourire ironique étirer ses lèvres et se pencha sur les siennes.  

 

- J’ai toujours su le prononcer. Je n’en avais juste pas envie., lui confia-t-il.  

- Tu es insupportable., murmura-t-elle contre ses lèvres.  

- Pas pour toi, tu me l’as déjà dit., objecta-t-il.  

- Non, pas pour moi., acquiesça-t-elle.  

- Je t’aime, Ryo.  

- Moi plus.  

 

Ils s’embrassèrent tendrement et, malgré toute l’envie qu’il pouvait avoir d’elle, il n’alla pas plus loin. Il se contenta de se lever et de la prendre à nouveau dans ses bras, la faisant de nouveau râler.  

 

- Je fais ma musculation., se défendit-il, montant les escaliers et l’emmenant dans sa chambre.  

 

Il lui prêta un t-shirt pour dormir et ils s’allongèrent dans les bras l’un de l’autre, savourant ce moment attendu depuis si longtemps.  

 

- Tu veux toujours te marier ?, lui demanda-t-il soudain.  

- Toujours., murmura-t-elle alors qu’elle s’endormait.  

 

Il ouvrit le tiroir de sa chevet et en sortit sa bague de fiançailles.  

 

- Tu veux encore de celle-là ? Si elle ne te va pas, on ira en chercher une autre. Je voudrais vraiment qu’on se marie au plus vite, Kaori. Je ne veux plus risquer de te perdre., lui dit-il, nerveux.  

 

La jeune femme prit l’anneau de Claddagh entre ses doigts et l’observa. Elle se souvint du jour où il le lui avait acheté, le jour de son anniversaire, le jour où il lui avait demandé de l’épouser devant toute sa famille.  

 

- Tu te souviens de ce que j’ai dit à ton cousin ce jour-là, Ryo. Peu importe le nombre de fois où tu me le demanderas, je te dirai toujours oui., lui rappela-t-elle.  

- Oui, je me souviens. C’est le jour où tu as dit que tu m’aimais., se souvint-il.  

 

Elle l’observa en silence, un léger sourire aux lèvres, et, ne le voyant pas réagir, leva un sourcil sur un regard fatigué mais pétillant. Il comprit alors ce qu’elle attendait de lui.  

 

- Kaori, acceptes-tu de devenir ma femme ?, lui demanda-t-il.  

- Tu en as mis du temps. Oui, Ryo, je veux me marier avec toi., lui répondit-elle.  

 

Elle lui donna sa main et il passa l’anneau à son annulaire, pointe vers le bas.  

 

- Si ça te dit, demain matin, on la change de sens., lui proposa-t-il.  

- Si j’arrive à me lever., fit-elle en bâillant.  

- D’accord. Alors dodo, Mademoiselle Makimura bientôt Madame Saeba., lui enjoignit-il, la laissant se tourner et se collant contre elle, une main sur son ventre.  

- Finalement, le troc sera équitable, mère contre fille., murmura-t-elle, les trois derniers mots quasi inaudibles.  

 

Il n’eut pas le temps de lui demander de quoi elle parlait qu’elle dormait. Il cogita un peu avant de comprendre ce qu’elle avait voulu dire à la fin de sa phrase : sa mère épouserait son père, il épouserait la fille. Oui, le troc était équitable si on voulait le voir ainsi. Tout ce qu’il voyait, c’était que leurs deux couples étaient heureux. Il songerait à appeler sa mère le lendemain pour lui annoncer la triple bonne nouvelle : que Reika avait accouché d’un enfant qui n’était pas le sien, que Kaori et lui s’étaient mariés et qu’elle serait vraiment grand-mère cette fois-ci.  

 

Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, Kaori fut un peu surprise de se retrouver dans les bras de l’homme qu’elle aimait mais ça ne dura qu’un bref instant, le temps de revivre la journée de la veille et de réaliser que le cauchemar était bel et bien fini, qu’elle ne venait pas de rêver. Levant les yeux, elle rencontra le regard gris onyx de Ryo et fondit sous la chaleur de son amour, se lovant un peu plus contre lui. Ils étaient à deux, allaient se marier et avoir un bébé. Elle sentit ses bras se resserrer sur elle et laissa échapper un soupir de contentement.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-il au bout d’un moment.  

- Bien. Très bien même., répondit-elle.  

- Et toi ?, lui retourna-t-elle la question.  

- J’attends avec impatience notre nuit de noces., plaisanta-t-il.  

 

Ils se mirent à rire, le cœur léger, et s’embrassèrent tendrement.  

 

- Je me sens soulagé de t’avoir retrouvée et si heureux…, murmura-t-il.  

- Alors allons faire en sorte que plus personne ne nous sépare., lui proposa-t-elle.  

- A vos ordres.  

 

Ils se levèrent et se préparèrent rapidement. Après avoir rassemblé chacun dans leur chambre, les documents dont ils avaient besoin, ils se retrouvèrent et partirent à la mairie. Ils trouvèrent rapidement le bureau concerné mais les portes étaient closes.  

 

- Dis-moi que c’est une plaisanterie., murmura Kaori, défaite.  

- Non. Apparemment, on devra revenir demain., soupira-t-il.  

- Allez, viens, on rentre., lui dit-il, prenant sa main.  

 

Kaori ne bougea cependant pas, fixant la porte comme pour la faire disparaître. Elle n’arrivait pas à y croire. Encore une chose qui venait se mettre en travers de leur chemin… Il y avait eu Elena puis Reika, le fiasco des préparatifs du mariage puis Ryo qui la trompait, la grossesse de Reika, l’accouchement dans le métro en panne et aujourd’hui…  

 

- Non !, affirma-t-elle.  

- Viens, Kaori. On y va. On reviendra demain., insista Ryo.  

- Non, je ne bougerai pas d’ici avant qu’on soit mariés., lui dit-elle, en colère.  

- Mais Kaori, c’est fermé. On revien…  

- J’ai dit non ! Je veux me marier aujourd’hui. Je ne prendrai pas le risque de te perdre à nouveau d’ici demain. Ce n’est qu’un bout de papier ! Il n’y a pas qu’une personne qui sait le faire tout de même !, cria-t-elle.  

- Kaori, tu fais un scandale dans la mairie., lui fit remarquer son fiancé.  

- Je fais un scandale si je veux ! Je veux me marier avec toi aujourd’hui !, hurla-t-elle.  

 

Elle le regarda, furieuse, les poings serrés, le corps en tension. Ryo ne l’avait jamais vue dans un tel état et fut surpris. Elle avait déjà été en colère mais il sentait quelque chose de plus et ne savait comment gérer la chose. Soudain, il vit sa lèvre inférieure se mettre à trembler et les premières larmes tomber.  

 

- Je veux juste qu’on soit mariés. Je veux juste briser le cercle et être sûre que plus rien ne se mettra entre nous. J’en ai assez, Ryo, assez que tout semble se liguer contre nous à chaque fois qu’on peut être heureux., se mit-elle à pleurer.  

 

Ce devait être ça qu’Hide avait appelé la joie des hormones, les sautes d’humeur inexplicables… Il approcha d’elle et la prit dans ses bras, la berçant doucement.  

 

- Plus rien ne se mettra entre nous, Kaori. On se mariera demain, c’est tout., la rassura-t-il.  

- On se mariera, on aura notre bébé et tout ira bien., insista-t-il.  

- Monsieur, tout va bien ?, demanda un agent de la sécurité qui avait entendu les cris.  

- Oui, excusez-nous pour le dérangement. Nous voulions nous marier aujourd’hui et ma fiancée a été contrariée par la fermeture du bureau., expliqua Ryo.  

 

Kaori s’écarta de lui et fixa l’agent de ses yeux brillant de larmes.  

 

- Pardon d’avoir crié., s’excusa-t-elle.  

 

L’homme la dévisagea attentivement, la mettant mal à l’aise face à l’insistance de son regard jusqu’à ce que celui-ci s’éclaira.  

 

- Attendez, vous n’êtes pas la jeune femme qui a accouché la femme enceinte dans le métro hier ?, l’interrogea-t-il.  

- Si, c’est elle., répondit fièrement Ryo.  

- S’il vous plaît, venez avec moi. Monsieur le Maire vous cherche justement., leur apprit l’agent.  

 

Le couple se regarda puis suivit l’homme dans les étages jusqu’au bureau du maire. Ils furent invités à entrer sans attendre et eurent la surprise de trouver le Préfet de Police également présent.  

 

- Monsieur le Maire, Monsieur le Préfet., fit Ryo bien plus à l’aise que sa jeune fiancée.  

- Bonjour Monsieur le Maire, monsieur le Préfet., l’imita-t-elle.  

- C’est une bonne surprise de vous voir arriver à la mairie, Mademoiselle Makimura. Je venais justement de demander ce matin à ce que l’on vous contacte., l’informa le maire.  

- Vraiment ? Je ne comprends pas., répondit-elle.  

- Ce que vous avez fait hier, c’était tout simplement héroïque. Je voulais saluer publiquement votre courage., lui apprit-il.  

- Ce n’est pas la peine, monsieur. Comment vont Reika et le bébé ?, demanda la jeune femme au père de son ancienne rivale.  

- Ils vont bien. Reika a besoin de se remettre et ils vont venir vivre à la maison avec nous., leur apprit-il.  

- Je vous dois des excuses à tous les deux en mon nom et celui de Reika. Je n’avais pas compris à quel point ma fille allait mal., leur expliqua-t-il.  

 

Il était vraiment peiné et ils sentirent que la nouvelle avait été dure pour lui aussi. La désillusion avait dû être grande de s’être ainsi fait tromper par sa propre fille, d’autant plus qu’elle l’avait manipulé pour obtenir ce qu’elle voulait et cacher son mensonge.  

 

- Ne vous en voulez pas. Occupez-vous d’eux et aimez-les. Reika a fait une erreur et en paye déjà suffisamment le prix., intervint Kaori.  

- Il faut se tourner vers l’avenir. C’est ce que nous faisons., lui conseilla-t-elle.  

- Vous vous êtes remis ensemble ?, leur demanda-t-il.  

- Oui., répondit Ryo.  

- Si le bébé avait été le mien, j’aurais assumé mes responsabilités malgré l’amour que j’ai pour Kaori. Mais il n’est pas de moi et je vais assumer mes responsabilités auprès d’elle et du bébé que nous allons avoir., ajouta le pompier en prenant la main de sa fiancée.  

- C’est bien. Je vous avoue que vous m’avez beaucoup énervé pendant cette histoire mais je dois admettre aussi que vous avez toujours été honnête., leur confia le Préfet de Police.  

- Un peu moins les dernières semaines, Monsieur, mais j’ai fait le nécessaire pour que Reika cesse de s’en prendre à Kaori., avoua Ryo.  

- Je comprends.  

 

Tous se regardèrent un moment en silence, ne sachant plus vraiment quoi dire.  

 

- Triste affaire…, pipa le Maire.  

- Néanmoins, je suis soulagé de vous retrouver si vite, Mademoiselle. Nous voulions vous récompenser pour ce que vous aviez fait., leur apprit-il.  

- Je n’ai fait qu’aider quelqu’un. Je n’ai pas besoin d’être récompensée pour cela., objecta Kaori, mal à l’aise.  

- Pourtant tout le monde n’aurait pas fait ce que vous avez fait., la contra-t-il.  

- Et alors, ce n’est pas une raison. Ecoutez, nous étions juste venus nous marier. C’est tout ce qui compte pour moi de pouvoir enfin vivre avec l’homme que j’aime et avancer. Je n’ai pas besoin d’une récompense pour quelque chose qui devait être fait. Ca n’avait rien d’héroïque., fit-elle contrariée.  

- Calme-toi, Kaori. Viens, on va rentrer à la maison et on reviendra demain pour se marier., fit Ryo, inquiet de la voir s’énerver.  

- C’est vrai que la personne est absente aujourd’hui mais je suis habilité à le faire. Si vous ne voulez pas être récompensée, laissez-moi au moins le plaisir d’accomplir votre souhait., leur proposa le maire.  

 

Tous les deux acceptèrent et, moins d’un quart d’heure après, ils étaient mariés, certificat en main. Ils se regardèrent un long moment après avoir signé, sachant que maintenant plus rien ne pouvait les séparer sauf eux deux et ils ne le voulaient pas. Ils formaient une famille. Après avoir chaleureusement remercié le maire et salué le Préfet de Police, ils rentrèrent chez eux. Arrivés à l’appartement, Ryo prit la main de sa femme, lui retira l’anneau, le retourna et le lui remit.  

 

- Là, c’est correct. Je t’aime, Kaori.  

- Moi aussi., lui affirma-t-elle, passant les bras autour de son cou.  

- Tu sais dans deux semaines, j’entrerai dans mon deuxième trimestre mais je sens déjà les premiers effets. Est-ce que tu connaîtrais un pompier capable d’éteindre le feu qui couve en moi ?, lui demanda-t-elle d’une voix langoureuse.  

- Je connais cette personne mais elle a une technique particulière…, répondit-il en souriant mystérieusement.  

- Vraiment ? Laquelle ?, l’interrogea-t-elle, mordillant son menton.  

- Il fait d’abord naître un brasier avant de l’éteindre, sinon ce n’est pas drôle., répliqua-t-il, caressant ses fesses.  

- Alors allume-moi, mon pompier., l’encouragea-t-elle.  

 

Il n’en fallut pas plus au pompier pour embrasser passionnément sa femme et la prendre dans ses bras pour l’emmener dans leur chambre. Ils prirent le temps de faire monter la température plus ou moins tendrement et s’unirent, les yeux dans les yeux, pendant un long moment. Ils passèrent le reste de la journée au lit alternant moments intimes et moments tendres puis se décidèrent à sortir de leur lit pour aller grignoter un morceau.  

 

- Je vais appeler ma mère pour l’informer des derniers développements. Je peux lui dire pour notre mariage et le bébé ?, lui demanda-t-il.  

- Ton père l’apprendra aussi donc si tu préfères attendre…, expliqua-t-il.  

- Dis-leur. Je vais préparer un repas rapide et je te rejoins., l’informa-t-elle.  

 

Il la regarda partir vers la cuisine, seulement habillée de son pull qui la couvrait jusque mi-cuisse, et saliva sur ses longues jambes avant de se reprendre et d’appeler Isabel.  

 

- Bonjour !, l’accueillit-elle.  

- Bonjour maman. Comment allez-vous ?, lui demanda-t-il.  

- Bien, très bien. Et toi, mon grand ?  

- Je me suis marié, maman., lui apprit-il.  

- Oh, Reika a accouché alors., lâcha-t-elle d’une voix un peu plus éteinte.  

- Oui, un petit garçon hier. Tu n’es pas grand-mère, maman., la rassura-t-il.  

 

Il entendit le silence au bout du fil puis la voix de Mitsuhide et sa mère qui lui apprenait la nouvelle.  

 

- Elle t’avait menti alors. Mais pourquoi te marier alors ?, l’interrogea-t-elle, ne comprenant pas.  

- Parce que j’aime Kaori., fit-il, avec un sourire alors que sa femme arrivait et se lovait contre lui.  

- Tu… Tu as épousé Kaori ?, s’exclama-t-elle si fort que même la rouquine l’entendit.  

- Oui ce matin et tu vas être grand-mère, maman., l’informa-t-il.  

- C’est pas vrai ! Mitsu, ils se sont mariés et ils vont avoir un enfant., répéta-t-elle, émue.  

- C’est réel, maman. On ne peut plus réel. On est ensemble pour la vie., lui affirma-t-il, déposant un baiser sur le front de sa femme.  

 

Le téléphone changea de main et Ryo comprit qu’il avait son beau-père au bout de la ligne.  

 

- Tu as de la suite dans les idées, mon garçon…, ironisa Mitsuhide.  

- Oui, papa., répondit Ryo, taquin.  

 

Ca lui fit cependant étrange de prononcer ce mot qu’il n’avait plus usé depuis longtemps et il entendit le petit blanc de l’autre côté de la ligne qui lui fit comprendre que le sentiment était partagé.  

 

- Je compte sur toi pour prendre soin de ma fille à compter de maintenant. Si tu la blesses encore une fois, tu auras à faire à moi, compris ?, le prévint-il.  

- Je ne la blesserai plus. Je vous la passe, elle veut vous parler., lui dit Ryo.  

- Papa, je ne veux pas que tu t’inquiètes. Tout va bien et tout ira bien., lui assura Kaori.  

- Je veux juste ton bonheur, ma chérie., murmura-t-il.  

- Et je suis heureuse. Ryo m’aime et je l’aime et on va avoir un bébé. Tu es revenu, tu vas te marier et Hide a sa famille. Je suis heureuse, papa., lui affirma-t-elle, la voix légèrement tremblante.  

- Ma petite fille va avoir un bébé… Je prends un coup de vieux., fit-il ému.  

- Ton père est au bord des larmes., lui apprit Isabel qui avait repris le téléphone  

- Kaori, ma chérie, félicitations. Je suis tellement heureuse pour vous deux et de n’avoir qu’une seule et unique belle-fille., lui fit chaudement sa belle-mère.  

- Moi aussi, Isabel., bredouilla la rouquine, les larmes sortant d’elles-mêmes.  

 

Ryo regarda sa femme et secoua la tête indulgent. Il lui reprit le téléphone des mains.  

 

- Si tout le monde pleure, il va y avoir inondation et je ne pourrais pas profiter de ma nuit de noces., plaisanta-t-il, faisant rire les deux femmes et son beau-père.  

- On va vous laisser. On se voit pour le mariage dans quinze jours, maman. On vous embrasse tous les deux., les salua-t-il.  

- Nous aussi, mon grand. On vous embrasse tous les trois., répondit-elle, un sourire dans la voix.  

 

Le pompier raccrocha et enlaça son épouse encore sous le coup de l’émotion.  

 

- Si on allait manger ? J’ai hâte de retourner au lit après., lui dit-il, levant les sourcils.  

 

Elle accepta, un franc sourire aux lèvres. Le repas fut vite expédié et ils remontèrent, main dans la main.  

 

- Je peux ressortir ça maintenant., se souvint soudain Ryo.  

 

Il se pencha et ouvrit le dernier tiroir de sa chevet pour y prendre un objet qu’il posa dessus. Kaori le rejoignit pour voir ce qu’il avait sorti et porta la main à ses lèvres, les larmes aux yeux.  

 

- Je l’avais jeté., murmura-t-elle.  

- Et je l’ai sauvé du ventre du camion-poubelle… C’est un travail magnifique que tu as fait. Les traits sont si précis., lui fit-il remarquer, caressant les traits de son visage gravé dans le bois.  

- C’était le cadeau que je voulais te faire pour notre mariage. Plus de mariage, plus de cadeau. Je l’ai jeté., répondit-elle, se souvenant de sa douleur à l’époque.  

- Aujourd’hui, nous sommes mariés, Kaori. Il a toute son utilité. Pour le moment, c’est une photo de nous deux que j’y ai mis mais, dans quelques mois, ce sera une photo de nous trois., lui affirma-t-il.  

- On a toute la vie devant nous pour effacer les souvenirs douloureux. Si on commençait maintenant d’ailleurs ?, lui proposa-t-il. 

 


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