Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 24 :: Chapitre 24

Published: 24-05-20 - Last update: 24-05-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 24  

 

- Tu es magnifique…, murmura Kaori à sa future belle-sœur.  

- Merci., lui répondit-elle avec un léger sourire nerveux.  

 

Parée d’une robe fourreau blanche qui sublimait sa silhouette, la jeune inspectrice finissait de se préparer pour son mariage. Attrapant son voile, elle se demanda comment le fixer sans abîmer sa coiffure. Elle poussa un long soupir, frustrée. Sa mère réglait les derniers détails de la cérémonie dans l’église et sa sœur avait refusé de l’aider car elle avait d’autres choses à faire. Saeko fronça les sourcils en se doutant de ce qu’elle envisageait et elle espérait bien qu’il n’y aurait pas de scandale.  

 

- Tu veux de l’aide ? C’est pour cela que je suis là après tout., plaisanta la sœur de son futur mari.  

- Pas pour empêcher le pervers américain d’entrer dans la pièce ?, la taquina Saeko, désignant la massue qui trônait non loin.  

 

Kaori rougit légèrement et haussa les épaules.  

 

- Aussi. Je ne sais pas pourquoi Hide s’est senti obligé de l’inviter…, soupira la jeune rouquine.  

- Parce qu’il l’a côtoyé en étant jeune quand il était le tuteur de Ryo. Disons qu’il veillait sur Mick aussi d’une certaine manière… Enfin, c’est ce qu’il m’a expliqué., répondit la mariée.  

 

Le voile en place, Saeko vérifia le tomber puis s’estima prête.  

 

- Pourquoi je me sens nerveuse ? On s’est mariés à la mairie juste avant., s’agaça-t-elle.  

- Je te connaissais plus indifférente mais c’est ta journée, Saeko. Une journée dont tu as certainement envie de te souvenir toute ta vie, que tu voudrais pouvoir raconter à vos enfants pour les faire rêver… Et il faut avouer qu’il y a beaucoup de monde., admit Kaori.  

- Oui, beaucoup trop. Obligation familiale. J’aurais aimé quelque chose de plus intime.  

- Je te comprends. D’un autre côté, tu as de la chance d’avoir encore tes parents pour t’accompagner en plus de tes sœurs., soupira la jeune femme.  

- Kaori…, compatit Saeko, le cœur serré en la voyant les larmes aux yeux.  

- Tu crois qu’Hide acceptera de me conduire à l’autel ?, lui demanda sa future belle-sœur.  

- Je ne crois pas. J’en suis sûre. Tu auras toujours ta place dans son cœur et tu l’as aussi dans le mien., lui assura l’inspectrice.  

 

Kaori essuya ses yeux et prit les mains de sa belle-sœur.  

 

- Merci. Je suis heureuse que vous ayez enfin pu vivre votre vie. Tu le rends heureux et je suis fière de te voir entrer dans la famille, Saeko.  

 

Elles pressèrent leurs mains respectivement puis se dirigèrent vers la sortie. Kaori fit signe à l’organiste puis elles attendirent derrière la double porte.  

 

- Vous avez fixé une date au fait ?, demanda soudain Saeko pour noyer son anxiété.  

- Oui, il y a deux semaines, le plus beau vendredi soir de ma vie., répondit Kaori avec un énorme sourire.  

- Deux semaines… C’est… C’est bien., bafouilla son amie.  

 

Saeko se souvenait avec un certain malaise de ce vendredi soir où Reika était rentrée furieuse, claquant les portes sans aucune considération alors qu’elle peaufinait des détails du mariage avec ses parents. Elle avait entendu sa cadette pester contre cet américain qui était intervenu et l’avait empêchée d’aller au bout de ses plans alors qu’elle avait enfin réussi à avoir l’adresse de Ryo. Elle eut le sombre pressentiment que Kaori n’était pas au courant du harcèlement, parce que c’était ainsi que ça s’appelait, que sa sœur faisait sur son fiancé. Elle se demandait aussi s’il n’avait pas précipité les choses pour se cacher derrière ce mariage pour ne plus souffrir Reika. Elle n’aimait pas cela.  

 

- Oui, ça aura lieu fin août. Tu as l’air surprise. Tu trouves que c’est trop rapide ?, s’inquiéta Kaori.  

- Tu en penses quoi ?, lui retourna-t-elle la question, ne souhaitant pas la décevoir.  

- C’est l’homme de ma vie. Je n’ai pas besoin de plus de temps pour le savoir., répondit la sœur d’Hideyuki.  

- Alors, c’est le bon timing., la rassura la mariée au moment même où les portes s’ouvraient.  

- Courage…, souffla son témoin juste avant d’avancer alors que le Préfet de Police apparaissait et tendait le bras à sa fille.  

 

Saeko carra les épaules et avança de sa démarche gracieuse, glissant sa main sur l’avant-bras de son père. Elle lui adressa un sourire ému avant de fixer son regard vers son avenir. Son cœur battit plus fort en voyant le visage serein d’Hideyuki, son regard empli d’amour et de promesses de bonheur. Elle avait choisi l’homme qui lui convenait même si, un temps, elle s’était demandée si son témoin… Non, Hideyuki était l’homme qui lui fallait, le seul qui avait réussi à dompter son caractère tempétueux tout en la laissant s’exprimer. Elle n’avait aucun doute là-dessus tout comme elle ne doutait pas que Kaori était la femme qu’il fallait à Ryo même si elle sentait une certaine fragilité dans leur relation. Ils avaient besoin de temps pour grandir comme couple…  

 

Sentant son accompagnant s’arrêter, elle se concentra sur le moment présent et sourit à son père qui leva son voile avant de déposer un baiser sur son front et de s’effacer. Se tournant vers Hideyuki, elle fit les trois derniers pas pour se placer à ses côtés et donna son bouquet à Kaori.  

 

La cérémonie se passa harmonieusement sans aucun évènement majeur. Se détendant enfin après plus d’une demie-heure à chercher à se cacher de la sœur de la mariée avant le début des festivités, Ryo ne cessait de regarder sa fiancée du coin de l’oeil. Saeko avait bien choisi en prenant cette robe bustier dans les tons pêche. Elle se mariait bien avec la peau laiteuse et la crinière de feu de sa compagne. Elle la mettait en valeur sans être trop décolletée ou sexy, ce qui devait convenir à Kaori d’une nature timide malgré leurs élans passionnés, ce qui lui convenait à lui qui avait déjà bien assez d’un américain à surveiller et d’une brunette à repousser.  

 

Il écouta vaguement le prêche du prêtre, les vœux des mariés et réalisa soudain que lui aussi devrait rédiger un petit texte pour exprimer tout ce qu’il ressentait pour Kaori. Il se demanda s’il ne pourrait pas plutôt le mimer et se prit à sourire bêtement, un maillet surgi de nul part le rappelant à l’ordre. Se tournant vers la source, il lui adressa un sourire charmeur qui la fit rougir. Vivement que la journée se termine, la voir ainsi lui donnait pleins d’idées pour la nuit à venir.  

 

- Ryo ! Ryo, les alliances, s’il te plaît., lui demanda soudain Hideyuki.  

- Les quoi ? Ah… Ah oui, les alliances. Où est-ce que…, commença à dire Ryo, tâtant ses poches.  

- Je les ai !, s’exclama-t-il fièrement en les donnant au marié.  

 

Hideyuki observa son ami avec un sourire indulgent. Il savait que ce genre de cérémonie n’était pas le fort de Ryo mais, malgré tout, il n’avait pas râlé ni fait le pitre une seule fois pendant les répétitions. Alors cette petite incartade, il l’oublierait facilement. Il se demanda un instant comment son ami s’en sortirait à son propre mariage. Il ne doutait pas des sentiments que l’un et l’autre se portaient mais il savait aussi, et maintenant d’expérience, que l’organisation de cette union était une véritable épreuve pour un couple, même des plus aguerris. Saeko et lui avaient bien failli rompre quelques mois auparavant à cause de cela. Alors Kaori et Ryo… Il observa un instant sa sœur et se sentit trembler face au regard empli de confiance et d’amour qu’elle portait à son fiancé. Il n’osait imaginer ce qu’il adviendrait d’elle s’ils se séparaient…  

 

- Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée., l’invita le prêtre.  

 

Heureusement, Hideyuki revint à la réalité à ce moment-là et sa digression passa inaperçue. Il encadra tendrement le visage de sa femme de ses grandes mains et posa les lèvres sur les siennes.  

 

- Tu m’enlèveras ce chignon dès que possible. Je te préfère libre et sans contrainte, ma chérie., lui souffla-t-il.  

- A vos ordres, mon mari… et avec plaisir., lui sourit-elle.  

 

Le chignon n’était qu’une idée de sa mère et elle avait abdiqué pour ne pas la décevoir. Saeko reprit son bouquet puis, main dans la main, ils remontèrent l’allée vers la sortie où tous les participants les entourèrent avant de les applaudir. Echangeant un bref baiser, Ryo et Kaori rejoignirent Mick, Kazue, Miki et Falcon dans l’assistance. Ils regardèrent les mariés se plier au rituel des photos jusqu’au moment où toutes les jeunes filles célibataires furent invitées à se réunir devant le parvis. Saeko leur tourna le dos puis lança le bouquet qui atterrit dans les bras de Miki, aussi surprise que Reika qui s’était démenée pour l’avoir.  

 

- C’est toi qui aurais dû l’avoir., s’excusa la gérante auprès de son amie.  

- Je n’ai pas fait des pieds et des mains. Je vais me marier, Miki. Je n’ai pas besoin d’un bouquet pour le savoir., répondit Kaori.  

- On verra bien qui l’épousera., pesta Reika suffisamment fort pour être entendue de sa rivale.  

 

Kaori l’ignora. Elle avait bien une réponse toute prête à lui opposer mais elle ne voulait pas partir dans une dispute qui ternirait le mariage de son frère et Saeko. Ryo avait lui aussi entendu la répartie de Reika. Il approcha de sa fiancée et l’enlaça.  

 

- Dans deux mois et demi, nous serons à leur place. C’est toi qui auras le bouquet de la mariée entre les mains, Sugar., lui dit-il d’une voix langoureuse, juste avant de l’embrasser sans aucune retenue devant toute l’assemblée.  

- Deux mois et demi, c’est long et c’est court à la fois., répondit Kaori à bout de souffle.  

- Il paraît que je fais toujours cet effet-là., la taquina-t-il, le feu du désir brillant dans ses yeux, la faisant rougir.  

- Oh l’autre ! Il paraît que je fais toujours cet effet-là., imita Mick, plongeant son regard de braise dans celui de Kazue.  

- Au moins avec lui, on y croit !, répondit-elle avant de partir, vexée.  

- Ben qu’est-ce qui lui prend ?, s’interrogea Mick, perplexe.  

 

Miki et Falcon se regardèrent un instant puis secouèrent la tête, dépités. De sa grande paluche, le géant mit un taquet à son ami.  

 

- T’es con ou tu le fais exprès ?, grogna-t-il avant de suivre le cortège, Miki à son bras.  

- Ni l’un ni l’autre d’abord !, hurla Mick, vexé.  

- Ryo, je peux monter en voiture avec toi ? Ma mère n’arrête pas de pleurer après le mariage de Saeko., demanda Reika, visiblement agacée.  

- Non, trouve-toi un autre chauffeur. Je n’ai que deux places dans la voiture avec toutes les fleurs., objecta Ryo, Kaori à ses côtés.  

- C’est parfait alors ! Il reste une place pour moi !, s’exclama-t-elle, heureuse.  

 

Un corbeau échangeant une reine blanche aux cheveux roux par une reine noire aux longs cheveux bruns apparut devant leurs yeux, que Kaori chassa d’un coup de pied.  

 

- Euh non Reika. Deux places : Kaori et moi., la reprit le pompier.  

- Kaori peut monter avec son frère., proposa-t-elle, glissant un bras sous celui de Ryo, bousculant sa fiancée au passage.  

 

Kaori sentit sa main lui démanger et vit apparaître une massue dans sa paume. La levant bien haut dans le ciel, elle s’imagina la laisser tomber sur la tête de sa rivale, ne s’en empêchant qu’au dernier moment en voyant le regard désespéré de son frère fixé au-delà d’elle. Elle tourna la tête et aperçut les parents de la mariée qui se retournaient. Elle lâcha alors brusquement la massue qui tomba lourdement, écrasant au passage ce pauvre Mick qui avait décidé d’aller saluer son amie… enfin plutôt ses fesses et se retrouva donc sous cent tonnes de bois sculpté d’une scène de combat samouraï.  

 

- C’est très joli mais ça fait mal., soupira-t-il.  

- C’est vrai que c’est un travail de qualité., admit Ryo, étudiant les motifs.  

- C’est ton œuvre, Sugar ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, un travail de création à mes heures perdues., avoua-t-elle.  

- J’en serais presque jaloux., plaisanta son fiancé, lui adressant un regard chaud.  

- Si tu préfères que je t’écrase plutôt qu’elle, dis-le. Ca ne me soulagera pas autant mais ça aidera quand même., lui proposa-t-elle d’un ton aigre.  

 

Ryo se releva et lui fit face. Il voyait dans ses yeux qu’elle se posait des questions, qu’elle était jalouse et pourtant, il ne lui avait pas donné matière à douter de lui mais il savait que c’était un problème de confiance en elle…  

 

- Bon, Ryo, on y va ? Laisse cette mijaurée. Viens avec moi, mon amour., le rappela Reika.  

- Ecoute-moi bien Reika. Tu vas prendre tes « mijaurée » et « mon amour » avec toi et te tailler. Ryo et moi sommes fiancés et tu ne viendras pas foutre le bordel entre nous alors dégage et va voir chez les grecs si j’y suis !, se fâcha Kaori, excédée, alors que la foule se réduisait autour d’eux.  

- Maintenant, on va se rendre au lieu de la réception parce qu’on a un évènement heureux à fêter et que je ne te laisserai pas gâcher ce moment. Alors ferme ta grande gueule, remballe tes nibards et trouve-toi un autre étalon parce que celui-là est pris. Pigé ?, lui asséna la rouquine, de très mauvaise humeur.  

- Tu crois vraiment qu’une gamine dans ton genre va faire la loi sur mon territoire ?, rétorqua la sœur de Saeko.  

- Il faut une vraie femme à Ryo, pas une petite vierge effarouchée découvrant ses premiers émois sexuels !, ajouta-t-elle avec mépris.  

- Tu sais ce qu’elle te dit la petite vierge effarouchée ? Qu’elle va t’en coller une si tu continues à tourner autour de son homme., s’écria Kaori.  

- Tiens, t’en veux ?, proposa Mick à Ryo.  

 

Le pompier se tourna vers son ami et tomba à la renverse en le voyant assis sur un canapé, pop-corn en main. Juste devant lui, des corbeaux et libellules préparaient un bac de boue et Mick se mit à choisir des bikinis très sexys.  

 

- Eh les filles, si vous enfiliez cela ? Vous seriez plus à l’aise., leur conseilla-t-il, leur tendant deux bout de ficelles où pendouillaient deux morceaux de tissus ridiculement minuscules.  

- La ferme, Mick !, hurlèrent-elles en cœur avant de lui lancer une massue sur la tête.  

- Elles sont au moins d’accord sur un point…, maugréa-t-il, sortant de fond du divan.  

- Il faut détourner leur attention, Ryo. Tu prends Reika et tu l’embrasses et moi, je fais pareil avec Kaori., lui proposa alors l’américain, se levant pour accomplir sa mission d’un air décidé.  

 

Il fut surpris lorsqu’il s’aperçut que ses pieds bougeaient mais pas son corps et tourna la tête pour comprendre. Ryo le tenait par le col, les yeux fermés, le visage crispé, cherchant apparemment à maîtriser sa colère. Mick déglutit car il sentait qu’elle était violente et continuait de monter.  

 

- Ou le contraire… Moi, je disais cela… C’était juste une idée… qui avait besoin d’être peaufinée… On inverse. Je prends Reika et toi Kaori, si tu veux., corrigea-t-il.  

 

Ryo le relâcha, se détendant quelque peu, et regarda les deux jeunes femmes qui se battaient verbalement comme des chiffonnières.  

 

- Débarrasse-moi d’elle, Mick. Je n’en peux plus de cette Reika., soupira Ryo.  

- Ok, aussitôt dit…, fit Mick, dégainant une arme de sous sa veste et la pointant sur la brunette.  

- Quoi ? Mais arrête t’es pas fou ? Tu te crois où là ? Dans un manga où tu serais un nettoyeur ?, hurla le pompier.  

- Oh ouais ça serait une super idée, ça ! Toi et moi, on serait les deux meilleurs nettoyeurs, bon toi du Japon, c’est déjà pas si mal, et moi des Etats-Unis. Deux hommes sans cœur, ni foi ni loi qui deviendraient des justiciers grâce à l’amour d’une femme., évoqua Mick, un bras autour des épaules de son ami et levant la main comme pour lui planter un scénario.  

- Laisse-moi deviner : Kaori., s’amusa Ryo.  

- C’est ça ! T’as tout pigé, mon pote., s’exclama l’américain.  

 

Ryo secoua la tête, amusé à cette idée, et il posa les yeux sur sa belle. Comment imaginer qu’elle vive dans le monde de l’ombre ?  

 

- Tu oublies une chose : tu oserais entraîner la femme de ta vie dans un monde froid, noir et sans pitié ?, l’interrogea Ryo, se prenant au jeu.  

- Non, c’est pour cela que tu la ferais languir pendant des années alors que tu l’aimes à en crever et elle aussi mais que le réalisateur ou auteur ne peut accéder à la demande du public sans prendre le risque de créer un nouvel effet « clair de lune » (NDA : du nom d’une série américaine où le couple de protagonistes se tourne autour pendant un long moment et le jour où le couple s’est concrétisé, les audiences ont chuté. Ca c’est pour la petite histoire ;). Revenons à celle qui nous intéresse.). T’imagines le truc ?, l’interrogea l’américain.  

- Ouais ouais. Ce que je vois surtout, c’est que tu ne manques pas d’imagination et que tu ferais bien de te lancer dans l’écriture de romans plutôt que de guides touristiques., plaisanta le japonais.  

- Peut-être… Peut-être que j’aurais du succès dans les romans érotiques avec ce que vous nous faites vivre à l’appartement…, le taquina Mick.  

 

Ryo eut la décence de détourner le regard, gêné, puis, entendant les décibels monter entre les deux femmes, se décida à intervenir. Il attrapa Kaori par la taille, l’attira à lui et l’embrassa à pleine bouche. Elle mit un petit moment avant de se laisser atteindre et aller puis glissa les bras autour de son cou, lui offrant l’accès à sa bouche. Peu de temps après, ils étaient complètement imperméables au monde qui les entourait.  

 

- Non, Ryo ! Pas elle, moi ! Je t’aime, Ryo ! Choisis-moi !, se lamenta Reika, faisant pour courir vers lui et s’interposer.  

 

Mick la rattrapa et la ceintura, tenant ses bras pour éviter les coups qu’elle tentait de lui mettre pour sortir de son emprise.  

 

- Ca suffit, Reika. Tu n’as toujours pas compris ? Rien ne peut les séparer, ni toi, ni moi. Ils sont faits pour être ensemble alors laisse-les., lui ordonna l’américain.  

 

Elle cessa de s’agiter et observa le couple, les poings serrés. Quand ils s’écartèrent enfin, ils n’eurent qu’un vague regard vers eux et s’en allèrent main dans la main vers la mini. Mick, la sentant plus calme, relâcha Reika qui se tourna vers lui.  

 

- Je ne suis pas d’accord avec toi, Mick. Tu as peut-être baissé les bras… Ne sois pas surpris. J’ai entendu une conversation entre Saeko et Hide. Je connais tes sentiments pour Kaori., le nargua-t-elle.  

- Peut-être mais je l’aime et je veux la voir heureuse même si ce n’est pas avec moi., répondit-il d’un ton neutre même si intérieurement il souffrait encore.  

- Tu as peut-être baissé les bras mais pas moi. Je veux Ryo et je l’aurai. Si tu le souhaites, on peut même travailler ensemble pour chacun avoir ce que l’on veut., lui proposa-t-elle avec un regard machiavélique.  

 

Il la contempla un moment. Dire qu’il n’était pas tenté aurait été un mensonge. Ce qu’il ressentait pour Kaori était encore très vif et il souffrait de la voir s’épanouir dans les bras d’un autre. Il aurait aimé être celui qui la faisait sourire et rire. Mais il ne pouvait nier non plus l’effet que ces deux-là avaient sur l’autre et le cercle vertueux dans lequel ils s’étaient entraînés. Il aurait peut-être pu réussir à la conquérir mais il n’aurait jamais vu dans ses yeux l’éclat qui s’y reflétait quand elle regardait Ryo et qu’il la regardait. Il y avait quelque chose de transcendant dans ce qu’ils éprouvaient et c’était un niveau qu’il n’aurait jamais atteint avec elle.  

 

- Non, Reika. Je faillirai à ma réputation cette fois. Je n’ai pas envie de briser leur couple. En revanche, je peux tenir mon autre réputation et t’emmener au septième ciel si tu le souhaites., lui proposa-t-il en adoptant son attitude de pervers.  

 

Il l’entoura de ses deux bras et tenta de l’embrasser de sa bouche baveuse. Reika le repoussait de toutes ses forces avec une grimace de dégoût et fut sauvée par l’apparition miraculeuse d’une massue qui écrasa Mick.  

 

Quand celui-ci se releva, remettant sa mèche et son costume en place, il chercha partout des yeux Kaori. Il était pourtant persuadé qu’elle n’avait pas été consciente de son jeu et qu’elle était en plus bien loin avec Ryo maintenant. Il ne l’aperçut cependant nul part tout comme Miki partie depuis un moment déjà avec Falcon. La seule personne qu’il vit fut Kazue qui observait attentivement les vitraux de l’église. Il haussa les épaules : il ne trouverait probablement pas l’origine de cette massue… Intervention divine, peut-être, se dit-il amusé. Se tournant et retournant, il vit que Reika s’était enfuie et décida d’aller rejoindre Kazue.  

 

- Fan des décors religieux ?, lui demanda-t-il, amicalement.  

- Un peu., balbutia-t-elle, baissant les yeux.  

- Ca représente quoi celui-là ?, fit Mick, désignant une femme agenouillée parlant à un ange.  

- C’est l’annonciation, quand l’ange apprend à la vierge Marie qu’elle attend un enfant de Dieu., lui expliqua Kazue.  

- Une vierge qui attend un enfant… Ouais… On m’en dira tant., fit-il dubitatif.  

- Mick, c’est de la religion !, s’offusqua-t-elle.  

 

Il l’observa un instant, un sourcil levé, puis se pencha à son oreille comme s’ils étaient complices, sans remarquer le trouble qu’il provoquait chez son amie.  

 

- Moi, je veux bien mais il paraît qu’il y a toujours un fond de vérité… Tu crois qu’à cette époque, on ne faisait pas les bébés de la même manière que maintenant ?, lui demanda-t-il.  

- Si, certainement., bafouilla-t-elle.  

- Alors la vierge…  

- La ferme, Mick. Aie un peu de respect pour ceux qui croient !, objecta-t-elle, lui fourrant son sac à main dans la bouche.  

- Tu vas dire pour un homme qui a si peu de respect pour les femmes, je ne sais pas pourquoi j’espère., murmura-t-elle pour elle-même.  

 

Elle partit sans un regard en arrière, sans remarquer le regard surpris que l’américain posa sur elle. Se pourrait-il qu’elle… Il ne pouvait y croire. Sans attendre, il la rejoignit et ils retrouvèrent tous les invités, leurs amis et les mariés à la réception du mariage qui se déroula sans accroc supplémentaire, chacun prenant soin de tenir Reika éloignée de Ryo et Kaori pour permettre aux deux protagonistes de profiter de leur journée en paix. 

 


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