Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 14 :: Chapitre 14

Published: 14-05-20 - Last update: 14-05-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 14  

 

Lorsque le réveil se mit à sonner à l’heure prévue, Kaori grogna, se recouvrant de la couette pour ne plus l’entendre.  

 

- Eteins ça, bon sang…, murmura Ryo à ses côtés.  

 

Elle se retourna et le contempla. Elle n’avait pas rêvé alors. Elle avait bien demandé à Ryo de dormir avec elle et il était là à ses côtés, torse nu, son odeur l’entourant. Elle sentit un sourire naître sur ses lèvres mais, quand il se pencha au dessus d’elle pour éteindre cette satanée machine à casser les rêves, elle se mit à rougir, n’osant plus le regarder en face alors qu’elle était frôlée par une chose chaude et proéminente entourée de tissu que sa pudeur l’empêchait de désigner.  

 

- Bonjour, Sugar., murmura-t-il avant de prendre ses lèvres de manière assez passionnée.  

 

Sa langue dansant avec la sienne lui fit momentanément oublier la chose en question et elle glissa les bras autour de son cou pour l’attirer encore plus à elle. Le baiser s’éternisant, ils se laissèrent aller et les mains se mirent bientôt en quête sur ce territoire inconnu. Des mains féminines sur un dos musclé descendaient le long de cette ligne médiane provoquant grognements et frissons jusqu’à l’atterrissage sur ces fermes rondeurs, incitant l’homme à pousser son bassin contre celui de sa compagne. Les mains masculines avaient quant à elles trouvaient d’autres rondeurs qu’elles se plaisaient à explorer et titiller de diverses manières qui amenaient le corps féminin à se presser contre celui de son compagnon de manière rythmique.  

 

- J’ai envie de toi, Kaori., lui dit-il à l’oreille avant d’attraper son lobe d’oreille et de le mordiller et suçoter à l’envi.  

 

Malgré ses dernières craintes, elle se sentait prête et se serra contre lui. Elle posa une main sur sa joue, cherchant à attirer son attention, et plongea dans son regard.  

 

- Fais-moi l’amour., répondit-elle.  

 

S’écartant d’elle un instant, il l’observa et s’assura qu’elle était bien consciente de ce qu’elle lui demandait avant de se pencher de nouveau vers elle pour l’embrasser tout en laissant glisser ses mains le long de son haut de pyjama en agrippant le bas pour le lui retirer. Elle ne put s’empêcher de rougir quand elle se retrouva poitrine dénudée devant lui mais n’eut pas trop le temps de s’appesantir que déjà ses lèvres et ses mains la rendaient folle, s’occupant de cette zone qu’aucun homme n’avait encore jamais touchée. Prise dans le plaisir du moment, elle sentit à peine qu’il avait glissé une main sur son entrejambe et caressait son intimité doucement au travers du pantalon.  

 

- Kaori, qu’est-ce que tu fiches ? On va être en retard…, hurla Miki, entrant sans frapper dans sa chambre.  

 

Elle stoppa net en voyant que Kaori n’était pas seule et qu’une personne était vraisemblablement sous la couette en train de… Miki se sentit rougir de honte. Elle ne s’était pas attendue à ce que son amie ramène quelqu’un à l’appartement. Kaori fixait son amie, sans arriver à y croire. Elle sentit Ryo prêt à bouger et posa les mains sur ses épaules, le plaquant la tête entre ses seins. Ce n’était pas lui qui s’en plaindrait, la place était plutôt agréable au toucher et à la vue.  

 

- Je… euh… tu peux sortir, Miki ? J’arrive., bafouilla-t-elle, rouge de honte.  

 

Elle aurait pu prétendre que Ryo lui avait rendue une visite matinale, à défaut de nocturne, et qu’il s’était trompé de chambre mais elle n’avait vraiment pas envie de se retrouver les seins à l’air devant sa patronne. Sentant la bouche de Ryo parcourir sa peau nue alors qu’elle tentait de garder son calme, elle plaqua sa tête à l’endroit où il était. Grave erreur, pensa-t-elle, réprimant un soupir de plaisir, alors que sa langue jouait avec l’un de ses tétons.  

 

- Kaori ?, s’inquiéta son amie face à son silence.  

- Miki… Dehors., répondit Kaori, la voix rauque.  

 

Miki ne put s’empêcher de rire. Apparemment, elle ferait l’ouverture du café seule. Hilare, elle sortit et referma la porte. Peut-être aurait-elle la chance de croiser celui qui avait dévergondé sa jeune amie. Elle était heureuse pour Kaori.  

 

- Arrête Ryo., soupira-t-elle.  

- Tu es sûre ?, murmura-t-il contre son ventre qu’il butinait délicatement, la faisant frissonner.  

- Non… mais il le faut. Je dois aller travailler et je n’aurai pas l’esprit tranquille tant qu’elle sera là., expliqua-t-elle, tentant de régner sur le désir qui coulait dans ses veines.  

- D’accord., soupira-t-il, remontant lentement dans la vallée de ses seins puis sur sa gorge et enfin sa nuque pour finir sur ses lèvres.  

 

Leur baiser fut long et passionné mais Ryo prit sur lui d’y mettre fin malgré l’envie qu’il avait de s’unir à elle.  

 

- Un de ces jours, dans pas très longtemps, toi et moi prendrons la poudre d’escampette pour le week-end et nous nous enfermerons quelque part pour savourer ce moment unique sans interruption. Ca te dit ?, lui proposa-t-il.  

- Je regarderai si j’ai une petite place dans mon agenda., plaisanta-t-elle.  

- Trouves-en une ou fais-en une. Quitte ton deuxième boulot, Kaori. Je n’aime pas savoir que tu rentres si tard toute seule., lui apprit-il, contrarié.  

- On en a déjà parlé, Ryo. J’ai besoin de ce travail. D’ailleurs, il faut que je me lève, sinon je vais être vraiment en retard au Cat’s.  

 

Contrarié, Ryo s’écarta et la laissa se lever, l’observant se rhabiller. Devant son air rembruni, il s’en voulut et se leva alors qu’elle allait ouvrir la porte.  

 

- Je… je ne veux pas diriger ta vie, Kaori. Désolé si c’est l’impression que ça t’a donné. Je tiens à toi, c’est tout., s’excusa-t-il.  

- Je sais mais j’ai besoin de subvenir à mes besoins seule. Je ne veux pas qu’Hide se sente responsable de moi… ni toi d’ailleurs, pas financièrement en tous cas.  

- Très bien. Garde ton boulot mais si tu trouves autre chose, réfléchis-y, s’il te plaît.  

 

Elle approcha de lui et déposa un léger baiser sur ses lèvres.  

 

- Promis. Maintenant cesse de me distraire. Je vais aller prendre ma douche. Tu peux rester au lit si tu veux., lui proposa-t-elle, attrapant un jean, un pull et des sous-vêtements.  

- Sans toi ? C’est beaucoup moins intéressant., lâcha-t-il.  

- Je peux venir te frotter le dos si tu veux., fit-il d’une voix suggestive.  

- Et que Miki te voit ?, répliqua-t-elle, le rouge lui montant néanmoins aux joues.  

- Autant leur annoncer de suite nos fiançailles. Reste ici., lui enjoignit-elle.  

- Ce que tu peux être autoritaire., maugréa-t-il.  

- Je te laisserai avoir le dessus dans d’autres occasions.  

 

Sur ces paroles qui laissèrent Ryo pantois, elle lui fit un clin d’oeil et sortit. Elle se retint de grogner quand elle trouva Miki à deux mètres de sa porte, nettoyant un cadre déjà bien propre.  

 

- Oui Miki ?, demanda-t-elle innocemment.  

- Quoi ? Euh rien…, bafouilla la gérante.  

- Ce cadre est plus que propre. Tu devrais plutôt t’occuper du miroir de l’entrée., lui suggéra Kaori.  

- Parce que bien sûr, tu ne traînes pas dans le coin pour savoir qui je cache dans ma chambre…, ajouta-t-elle, un petit sourire en coin.  

- Non, bien évidemment., fit Miki en riant gênée.  

- Ce serait très malpoli de ma part., se défendit-elle maladroitement.  

 

Kaori approuva en se dirigeant vers la salle de bains. Dès qu’elle ferma la porte, Miki posa son chiffon et alla jusqu’à la porte de la chambre de Kaori. La curiosité était trop grande, elle avait besoin de savoir qui avait réussi à franchir la barrière de timidité de son amie. Elle appuyait sur la poignée quand elle sentit un picotement dans la nuque et se retourna. Elle croisa le regard plissé de Kaori qui l’observait les bras croisés, visiblement contrariée.  

 

- Je… euh… Je frottais ta poignée : elle était sale., mentit-elle, frottant le métal de sa manche.  

- Miki, je te préviens que si tu entres dans cette chambre et cherches à savoir qui y est, je te mets à la porte et je démissionne. Si tu es vraiment mon amie, tu respecteras ma vie privée., la reprit Kaori.  

 

Elle vit Miki jeter un coup d’oeil déçu vers la porte puis soupirer et s’éloigner.  

 

- D’accord. Tu as raison, je n’ai pas à chercher à savoir., admit-elle.  

- Je vais partir au café. Rejoins-moi quand tu seras prête., dit-elle, prenant sa veste et s’en allant.  

 

Satisfaite, Kaori retourna dans la salle de bains et se glissa sous l’eau. La douche acheva de la réveiller, ce qui n’était pas une sinécure après cette nuit un peu trop courte. Sortant de la cabine, elle fut entourée de deux bras alors qu’elle s’entourait d’une serviette.  

 

- Oh ma belle, ta peau est si douce., entendit-elle susurrer à son oreille une voix à l’accent américain.  

- Ma massue aussi., se fâcha-t-elle, abattant une cent tonnes sur le nez de Mick.  

 

Ne pouvant faire autrement, elle ramassa ses vêtements et marcha sur la massue pour sortir de la salle de bains, tirant un humpf de douleur de l’américain aplati, et retourner dans sa chambre s’habiller. Quand elle entra et rencontra le regard lourd de désir de son compagnon, elle frissonna et grogna en même temps.  

 

- Tu as changé d’idée ?, lâcha Ryo d’un ton traînant.  

- Non, de plan puisqu’un certain américain a décidé de me rendre visite dans la salle de bains., maugréa-t-elle.  

 

Elle se retourna et enfila sa culotte et son jean en gardant la serviette autour d’elle. Elle dut cependant l’enlever pour passer son soutien-gorge mais n’en eut pas le temps que deux mains empaumaient ses seins en les massant tendrement, pouce et index testant la réaction des pointes tendues de désir.  

 

- Ryo…, ronronna-t-elle.  

- Juste quelques instants pour ne pas que tu oublies., susurra-t-il à son oreille.  

- Comment veux-tu que…  

- Ma Kaori chérie, j’arrive pour t’aider à t’habiller !, cria Mick en ouvrant la porte à la volée.  

 

En moins de deux secondes, il fut entraîné dans le vol plané de Ryo et ils furent écrasés sous la même massue.  

 

- Espèce de pervers ! Ca vous apprendra à me rendre visite alors que je m’habille !, hurla-t-elle.  

 

Avant même qu’il n’aient eu le temps de se dégager, elle avait fini de se préparer et claquait violemment la porte. La violence de l’onde fit vibrer tous les murs et la massue, dans un mouvement d’une lenteur qu’on aurait pu penser étudiée, tomba au sol, libérant en premier le japonais puis l’américain.  

 

- Bon sang, elle n’y a pas été de main morte., soupira Ryo.  

 

Une fois de plus, il se dit que, s’il révélait leur liaison, ils n’auraient plus à jouer cette comédie douloureuse, qu’ils seraient libres de s’aimer en public… Tout cela ne tenait qu’à lui. C’était à lui de décider ce qu’il voulait.  

 

- Tu l’as dit, bouffi. Je suis amoureux, Ryo. Elle est presque parfaite à mes yeux., soupira Mick à son tour, rêveur.  

- Presque ? Que te faut-il de plus ?, l’interrogea son ami.  

- Un petit ami à évincer., répondit-il, avec un regard pénétrant.  

 

Ryo resta impassible malgré la suée froide qu’il attrapa. Voilà pourquoi il ne voulait pas parler de leur histoire. Mick avait beau être un ami, les femmes avaient toujours été un terrain de compétition sur lequel ils ne se faisaient aucune concession.  

 

- Au fait, que faisais-tu là, toi ?, lui demanda-t-il à son tour.  

 

Il se souvenait parfaitement de ce qu’il avait vu la nuit dernière et de ce que cela signifiait. Il voulait s’amuser un peu aux dépens de son ami, voir s’il arrivait à le pousser dans ses derniers retranchements et le forcer à avouer. Il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait lorsqu’il le ferait, s’il déciderait de continuer à convoiter Kaori ou de s’effacer mais il ne laisserait pas Ryo jouer en toute tranquillité.  

 

Ryo regarda Mick impassiblement mais, en son for intérieur, c’était la panique.  

 

- Comme toi, idiot ! Tu crois que ça m’arrive souvent de me balader en caleçon en dehors de l’appart’ ? Je ne le fais que pour les visites nocturnes…, répondit-il en se relevant.  

- Je croyais que Kaori ne t’intéressait pas ?, répliqua Mick, curieux.  

- Tu savais toi que Miki avait changé de chambre ?, rétorqua Ryo, un sourcil levé.  

- Vraiment ?  

- Tu l’ignorais comme moi. C’était elle que je cherchais et, dans la pénombre, je me suis trompé…, maugréa le pompier de mauvaise foi.  

- Dommage pour toi… mais dis-moi, ça fait quoi de toucher Kaori ? Elle est aussi douce que je l’imagine ? Je suis sûr qu’elle est très réceptive et passionnée… Allez, dis, c’est comment ?, le supplia Mick.  

 

Ryo dut contenir son irritation aux questions de son ami. Il ne devait pas se trahir et lui foutre un poing dans la figure ferait tâche dans le tableau de l’homme indifférent. Il tourna le dos à son ami, sortit et emprunta les escaliers.  

 

- Tu vois sa massue ? Elle est bien plus douce que sa propriétaire., répondit-il, rajustant son caleçon en pensant à sa fiancée et la douceur de ses seins.  

- Oh, je vais prendre mon pied., lâcha Mick juste derrière lui, mokkori dressé.  

 

Jaloux, Ryo rabattit vivement la porte de leur appartement sur lui.  

 

- Aïe ! Tu pouvais pas faire attention., hurla l’américain, se tenant l’entrejambe.  

- Pardon, j’ai pas fait gaffe., mentit Ryo, se sentant un peu mieux.  

 

Sans plus un mot, il monta et alla se doucher, calmant ses ardeurs frustrées, ardeurs partagées avec une certaine jeune femme qui arriva en courant au Cat’s. Bafouillant une vague excuse à Miki et souhaitant surtout éviter les questions de son amie, Kaori se dépêcha de prendre un torchon et d’essuyer les tables et chaises du café, avant de s’assurer que le comptoir était nickel, les tasses, verres et couverts bien rangés alors que Miki avait déjà attaqué le repas du midi.  

 

- Alors cachottière, tu pensais pouvoir t’en sortir aussi facilement ?, la taquina la gérante en venant la rejoindre pour ouvrir le café.  

 

Le sourire éclatant qu’elle arbora en mettant la pancarte du côté marqué « ouvert » fit plaisir à Kaori et récompensa les trois semaines d’effort intense fourni.  

 

- De quoi tu parles ?, fit Kaori, priant pour qu’un client entra au même moment.  

- Tu le sais très bien. Tu n’échapperas pas au QCOCF., l’informa sa colocataire.  

- QCOCF ?, répéta la jeune femme sans comprendre.  

- Ben le Qui ? Comment ? Où ? Et Combien de Fois ?, lui explicita la gérante.  

- Ca ne te regarde pas., objecta l’interrogée.  

 

Kaori se retrouva assise sur une chaise, une lumière l’aveuglant. Elle chercha mais n’arriva pas à savoir où était Miki.  

 

- Allez Miki, sois sérieuse, on a du boulot., râla-t-elle, tentant de se relever.  

- Non, pas avant que tu ne m’aies répondu. Alors QCOCF ?, répéta-t-elle, les deux mains sur ses épaules, l’empêchant de bouger.  

- Tu ne me lâcheras pas tant que je ne t’aurais pas répondu ?  

- Non, foi de… ben de moi, tiens. Tu ne bougeras pas tant que je ne saurai pas.  

- Très bien puisque tu m’y obliges., soupira la jeune femme.  

- Le colonel moutarde, avec la clef à molette, dans la cuisine, quinze fois., admit-elle.  

- Ah ah très drôle… Comment ça quinze fois ?, hurla-t-elle.  

- Vous avez fait l’amour quinze fois ? Et je n’ai rien entendu ? Tu as pris ton pied au moins ?, compatit la gérante.  

 

Kaori manqua de tomber à la renverse. Néanmoins, elle se plut à ce petit jeu qui valait une petite revanche pour les avoir coupés dans leur élan.  

 

- Il m’avait bâillonnée alors oui, j’ai pris mon pied une vingtaine de fois au moins., lui dit-elle sur le ton de la confidence.  

- Mais lui je ne l’ai pas entendu…, lâcha Miki sans comprendre.  

- Il est muet. Aucun son ne peut sortir de sa gorge., répondit la menteuse sans faillir.  

- Oh le pied…  

- Comme tu le dis.  

 

La lumière disparut comme par magie, laissant apparaître une Miki décontenancée. Kaori se retint de lui avouer son mensonge mais ne le fit pas. Ca lui apprendrait à se mêler de ce qui ne la regardait pas. A tête reposée, elle se rendrait vite compte qu’elle s’était faite avoir… Sans remords, Kaori se leva et repartit derrière le comptoir juste au moment où le premier client apparut.  

 

- Bienvenue au Cat’s !, l’accueillit-elle, sortant son amie de son mutisme.  

 

Ce fut ainsi que la journée débuta dans la joie et la bonne humeur. En fin d’après-midi, ce fut Mick qui fit son apparition après une journée à arpenter les rues de Tokyo et avoir fait diverses visites pour ses recherches.  

 

- Dans mes bras, ma Kaori d’amour !, cria-t-il en entrant dans le café.  

 

Pour une fois, il atteignit sa cible et put entourer la jeune femme de ses bras, sentant son corps parfaitement proportionné se mouler contre le sien. Il n’en croyait pas sa chance et ne prêtait attention qu’à ces sensations si douces et palpitantes que faisait naître ce contact bien trop rare à son goût. Il ne sentait pas la colère l’entourer.  

 

- Je te donne deux secondes pour me lâcher, Mick. Je ne veux pas faire un scandale dans le restaurant., le prévint-elle, les dents serrées.  

- Alors savoure ma présence, ma belle. Je ne ferai pas de scandale pour ma part., lui promit-il, heureux comme un pape.  

- Si tu ne me lâches pas de suite, je te jure que tu ne découvriras pas simplement Mars mais peut-être Pluton également. Peut-être même arriverai-je à t’éjecter du système solaire., le menaça-t-elle.  

- Que de vilaines pensées, ma Kaori… Si tu uses d’une massue ici, tu vas abîmer ton travail., lui dit-il, sentencieux.  

- Je n’ai pas besoin de massue, Mick. Il me suffit de trouver une bonne prise pour t’attraper, te faire voler au dessus de ma tête et t’envoyer en orbite., gronda-t-elle, très énervée en sentant ses mains explorer son fessier.  

- Et les deux dernières syllabes feront une très bonne prise., cracha-t-elle.  

 

Nullement alerté par la colère de son amie, Mick n’entendit que la partie où elle l’attrapait par le mokkori. Il imaginait très bien ses longs doigts si fins aller et venir sur son membre et lui prodiguer moult plaisir. Il pouvait aussi retrouver cette même partie de son corps emprisonner par ses si jolies lèvres et lui… Une violente douleur le sortit soudain de ses songes, une douleur provenant de ce membre bien éveillé par ses rêveries et qu’il aurait pu jurer devait être maintenant horriblement déformé à en croire les sensations. La douleur fut suivie d’un choc coccygien avec le sol sous le regard effaré de certains clients.  

 

- Deux fois en un jour., bafouilla-t-il, virant au bleu.  

- Ne me touche plus jamais !, lui enjoignit-elle fermement.  

- Bravo, vous avez bien eu raison de vous défendre., l’applaudit une jeune femme.  

 

Mick dévisagea cette jeune beauté et se tordit de douleur.  

 

- Oh je souffre, je souffre. Aidez-moi, je vous en prie., supplia-t-il la jeune femme.  

- Oh vous avez vraiment mal ?, s’inquiéta celle-ci.  

- Oui, atrocement., grimaça-t-il, calculant mentalement ses mensurations.  

- Ca tombe bien. Je suis médecin. Alors nous allons appeler une ambulance et une fois à l’hôpital, je vous ferai un toucher rectal., lui expliqua-t-elle.  

 

A ces mots, Mick pâlit à vue d’oeil.  

 

- Ca veut bien dire ce que ça veut dire ?, demanda-t-il, en déglutissant à Kaori.  

- Oui. Elle va te mettre un doigt dans…, lui affirma-t-elle, se retenant d’exploser de rire.  

 

Elle n’eut pas besoin de terminer sa phrase que Mick s’était spontanément relevé et remettait son costume en place.  

 

- Je me sens beaucoup mieux d’un coup., fit-il, s’asseyant au comptoir.  

- C’est marrant comme le toucher rectal a souvent cet effet-là., s’amusa la jeune doctoresse, reprenant place à sa table.  

 

Kaori secoua la tête et partit en cuisine ramener de la vaisselle sale qu’elle mit au lave-vaisselle avant de débarrasser un maximum. Quand elle revint, Miki était penchée au dessus du comptoir et Mick l’écoutait religieusement alors que Ryo, arrivé entre temps, ne le faisait que d’une oreille distraite.  

 

- Je te jure, quinze fois qu’elle m’a dit et il lui aurait au moins donné vingt orgasmes…, leur expliquait-elle.  

- Et tu ne l’as pas entendue ?, demanda Mick, au bord de la crise d’apoplexie.  

- Il l’avait bâillonné et lui il est muet., lui apprit-elle.  

- Mais c’est surhumain !, s’écria l’américain, plongeant le visage dans ses bras, dépité.  

- Miki !, hurla Kaori, rouge de colère et de honte.  

 

Comment son amie n’avait-elle pas encore réalisé que c’était une plaisanterie ? Et elle allait raconter cela à tout le monde… La rougeur s’intensifia quand elle croisa le regard amusé de Ryo.  

 

- Je… Je vais à la réserve chercher de quoi réapprovisionner le bar et la cuisine., bredouilla-t-elle avant de s’enfuir.  

- Je vais l’aider., fit Ryo, se levant.  

- Comme ça, tu pourras admirer mes muscles, ma belle Miki., lui dit-il, enjôleur.  

 

Elle haussa les épaules et le laissa s’en aller sans un regard. Ryo retrouva sa fiancée dans la réserve, adossée au mur, pensive.  

 

- Alors comme ça, un muet t’a donné du plaisir cette nuit ?, lâcha-t-il, amusé.  

- Oh arrête… Je ne pensais pas qu’elle goberait un truc pareil., répliqua-t-elle, gênée  

- Il paraît que plus c’est gros, plus ça passe., répondit-il, d’un ton lourd de sous-entendus.  

 

Rougissante, Kaori leva un regard où le désir naissait vers lui et se laissa enlacer.  

 

- Avait-il une langue au moins ton muet ?, murmura-t-il contre ses lèvres.  

- Il y a tellement de plaisirs qu’une langue peut procurer., ajouta-t-il, prenant sa bouche passionnément, lui faisant une démonstration de ses propos.  

 

Kaori s’accrocha à son cou et se plaqua contre son corps, répondant à l’assaut donné. Ils restèrent un bon moment collé l’un à l’autre, prenant à peine le temps de respirer, avant de se séparer, haletant.  

 

- Ca va être dur d’attendre avant de te faire l’amour. J’ai envie de toi à point que je n’aurai jamais imaginé., admit-il, lui caressant la joue.  

- Je suis prête, Ryo. J’ai envie de le faire avec toi. Je n’ai plus peur., lui avoua-t-elle.  

 

Un petit bip se fit entendre et Ryo regarda sa montre avant de soupirer.  

 

- Je dois aller prendre ma garde. J’aurai au moins de quoi rêver., murmura-t-il avant de l’embrasser légèrement à nouveau.  

- Moi aussi. Au fait, tiens., lui dit-elle, lui tendant sa bague.  

- J’aimerais la garder mais c’est mieux que tu me la redonnes le jour de mon anniversaire.  

- Tu as raison. Prévoyante comme toujours. Je te laisse et n’hésite pas à aplatir cet américain de mes deux s’il t’ennuie.  

- T’inquiète, je gère. Fais attention à toi.  

 

Il ne prit pas le risque de l’embrasser à nouveau de peur de ne plus savoir s’en détacher et s’en alla, emmenant deux cartons qu’il déposa sur le comptoir avant de partir.  

 

- Vous en avez mis du temps dans la réserve., pipa Miki quand elle revint.  

- J’ai renversé le carton avec les paquets de cacahuètes. Il a fallu tout ramasser., mentit Kaori.  

 

Elle évita le regard de Mick qu’elle sentait insistant. Celui-ci eut un petit pincement au cœur en voyant ses joues rosies, l’éclat joyeux de ses yeux et surtout la rougeur de ses lèvres.  

 

- Elles en ont de la chance, les cacahuètes…, laissa-t-il échapper en faisant un clin d’oeil à la jeune femme. 

 


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