Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 33 :: Chapitre 33

Published: 02-06-20 - Last update: 02-06-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 33  

 

- Alors tu fais quoi à Noël, Kaori ?, l’interrogea Miki  

- Je vais chez la mère de Ryo avec ses sœurs, mon père, mon frère et Saeko et Reika…, répondit Kaori d’un ton blasé.  

- Reika ? Mais… mais pourquoi ?, s’étrangla la barmaid.  

- Parce qu’elle s’est légèrement comme qui dirait imposée. Elle veut connaître sa future belle-famille. Je devais déjà me la coltiner via mon frère… Maintenant si nos parents continuent à se voir, je l’aurais également comme… comme quoi d’ailleurs, belle demie-sœur ? Belle belle-sœur ?, pipa l’artiste.  

 

Miki et elle se regardèrent l’oeil pétillant, un léger sourire aux lèvres.  

 

- On est d’accord, il y a bien un mot qui dénote dans l’histoire ?, pipa Kaori.  

- Un seul ? Rien que le terme belle-sœur me fait marrer. Je vous vois plus en train de vous étriper que d’échanger des recettes de cuisine., s’amusa Miki.  

- Vraiment ? Je suis déçue. Moi qui me faisais une joie et préparais déjà mes petites fiches. J’oublie la recette du poulet à l’arsenic alors ?, ironisa la rouquine.  

- Il vaudrait mieux. Par contre, tu peux lui conseiller de nettoyer au savon et de glisser dessus. Avec un peu de chance, elle se rompra le cou…, proposa son amie.  

- Je n’aurai même pas cette chance. Mademoiselle a une femme de ménage. Elle ne tient pas à abîmer ses jolies mains., susurra Kaori, amère.  

- M’étonnerait que ses jolies mains n’aient pas été se salir dans des endroits inappropriés., lâcha la barmaid.  

- A qui le dis-tu…  

 

Kaori baissa les yeux sur sa tasse de café et la fit tourner délicatement.  

 

- Le pire, c’est que je dois lui faire un cadeau…, lui apprit-elle.  

- Quoi ? Tu plaisantes ?  

- Non. Tu penses qu’elle le prendrait comment si je lui offrais un livre Madame Connasse ou un livre sur comment garder la ligne pendant la grossesse ?  

 

Miki regarda son amie avec des yeux ronds.  

 

- Madame Connasse ?, répéta-t-elle.  

- Je te jure que ça existe. Une idée qui me passait par la tête et j’ai cherché. Il y a quatre livres même., l’informa-t-elle.  

- Trop fort. J’adore. Je suis sûre que Ryo, Hide et Saeko seraient d’accord pour en prendre chacun un. J’imagine bien la tête de Reika…, ironisa Miki.  

 

Elles échangèrent un regard complice et se tapèrent dans la main en riant.  

 

- Au fait, tu en es où avec le beau gosse de la dernière fois ?, l’interrogea Miki.  

 

Kaori baissa les yeux, gênée. Elle savait qu’elle faisait référence à sa rencontre deux jours plus tôt avec le conservateur du musée avec qui elle avait passé plus de deux heures à discuter dans le café, ne voyant pas le temps passer. Deux heures somme toute agréables qui lui avaient fait oublier son côté pressant lors de la réception de l’oeuvre au musée dix jours plus tôt.  

 

- Quoi, le conservateur ? Nul part, on a discuté, c’est tout. Il n’y a rien à ajouter., répondit Kaori.  

- C’était le conservateur, le petit vieux bedonnant aux cheveux gris… J’en veux bien des comme ça tous les jours, moi ! Si je n’étais pas déjà en couple, j’en aurais bien fait mon quatre heures. Il est hyper séduisant ton conservateur, galant, poli et tout, peut-être un peu vieux pour toi mais…  

- Miki !, s’offusqua Kaori.  

- Il n’a que trente-cinq ans. C’est jeune pour atteindre ce poste-là., le défendit-elle.  

- Tu n’en as que vingt, ma belle. Tu t’imagines qu’il rentrait au lycée quand tu es née ?, lui fit remarquer son amie, un sourire aux lèvres.  

- Bientôt vingt-et-un ans et là n’est pas la question. On a pris un café ensemble. Ca n’ira pas plus loin., la rembarra la jeune femme, un léger fard aux joues.  

- Si tu le dis…  

 

Kaori repensa à cette conversation quelques jours plus tard alors qu’elle était assise à table entourée de sa famille et ses amis et Reika pour Noël. Elle regarda son père et Isabel assis côte à côte se lancer de temps à autre des regards chauds et pétillants, leurs mains se frôlant, rire ensemble de petites choses et elle sourit de les voir heureux à deux. Hide et Saeko étaient assis en face d’elle. Ils étaient plus dans la retenue mais leur connivence ne faisait aucun doute. D’emblée, Hide avait placé Saeko à côté de son père qui était en tête de table pour l’éloigner de Reika qui apparemment avait déjà fait des siennes en voiture. Par moments, il passait son bras derrière elle et elle voyait ses doigts caresser son épaule, tirant un léger sourire à sa femme. Avec un petit pincement au cœur, elle l’avait aussi vu poser une main sur son ventre arrondi, un sourire attendri aux lèvres.  

 

- Ta grossesse se passe bien, Saeko ?, lui demanda Mitsuhide.  

- Le bébé bouge beaucoup, un vrai bagarreur, on dirait., répondit-elle.  

- Ou une bagarreuse comme sa mère, la taquina Ryo.  

 

Les deux futurs parents sourirent à la réflexion de leur ami. Il était vrai que ce caractère-là proviendrait plus de maman que de papa.  

 

- Aïe., lâcha soudain Ryo, se frottant les côtes.  

- Quoi ?, demanda-t-il à sa voisine de table qui lui lançait un regard noir.  

- Dis quelque chose., le tança-t-elle.  

 

Il regarda tout autour de la table, ne se souvenant pas avoir entendu quelqu’un la critiquer, ce qui expliquerait qu’il aurait dû la défendre même à contrecoeur, puis se tourna vers elle.  

 

- Que veux-tu que je dise ?, l’interrogea-t-il.  

- Ce que tu peux être agaçant… dis quelque chose sur…, dit-elle en pointant vers son ventre qui avait pris de l’ampleur.  

- Ok, si tu veux., acquiesça-t-il, faisant mine de réfléchir.  

- Tu as un beau gros ventre, Reika. On croirait que tu vas accoucher dans peu de temps. Tu reveux un peu de dinde farcie ?, lui proposa-t-il, prenant le plat et adressant un clin d’oeil à Kaori qui cacha son sourire dans sa serviette.  

- Espèce de goujat !, s’écria-t-elle, outrée.  

- Comment oses-tu insinuer que je suis grosse ?, compléta-t-elle, furieuse.  

- Reika, calme-toi, s’il te plaît., lui enjoignit sa sœur d’une voix ferme.  

 

Reika bondit de sa chaise et fit face à la tablée.  

 

- Je n’ai pas d’ordre à recevoir de ta part, Saeko. Tu me fais suer avec ton couple parfait, ta petite vie parfaite, ton rôle de fille parfaite !, hurla-t-elle.  

- Reika, calme-toi et assieds-toi. Tu n’as pas besoin de gâcher cette fête familiale., lui ordonna Ryo, le regard dur.  

- Familiale ? C’est moi ta famille, Ryo ! Mets-toi ça dans le crâne que j’attends ton enfant et que JE suis ta famille., tonna-t-elle.  

- Tu n’es rien pour moi, Reika. Et tu ne me donnes même pas envie d’en apprendre plus sur ton compte quand tu agis comme une gamine capricieuse. Tu attends peut-être mon enfant mais tu n’es rien pour moi., lui affirma-t-il.  

- Pourtant, si tu veux le connaître, il faudra que je devienne quelque chose pour toi., rétorqua-t-elle, victorieuse.  

- Rien n’est moins sûr., pipa-t-il, fermé.  

- Ryo…, intervint Kaori.  

 

Leurs regards s’accrochèrent et ils se parlèrent à leur manière, indifférents aux gens qui les entouraient. Elle ne voulait pas qu’il abandonne son bébé. C’était une chose qu’elle n’admettrait jamais. Elle savait ce que c’était de grandir sans ses parents et elle ne pouvait pas imaginer Ryo délaisser son bébé. Elle vit le regret luire de nouveau dans ses yeux et lui adressa un sourire d’encouragement juste avant qu’il ne détourne le regard, blasé. Elle ne put s’empêcher à son tour de baisser les yeux et tenta de lutter contre la peine sans le montrer. Quand elle sentit une main se poser sur la sienne et la presser, elle tourna les yeux vers Isabel et, après quelques secondes, lui adressa un petit sourire.  

 

- Tu vois, même sainte Kaori l’admet., ricana-t-elle.  

- Laisse-moi en dehors de tes délires, Reika., répliqua la rouquine, se levant pour débarrasser la table.  

- Espèce de petite peste, je t’interdis de m’insulter., lui dit-elle, lui lançant sa serviette à la tête.  

- Très mature, Reika., lui opposa la jeune femme, l’évitant.  

- Tu vas te taire, petite garce., surenchérit-elle, lui jetant un morceau de pain.  

- Mais tu vas te calmer ! C’est plus les hormones qui te travaillent là. T’es juste folle furieuse., répondit Kaori, se baissant.  

- Répète un peu !  

- T’es folle furieuse ! Peut-être même plus folle que furieuse !, ajouta la rouquine.  

 

Toutes les personnes attablées regardèrent avec désillusion Reika attraper le plat de dinde et le lancer à la tête de sa rivale avant même que Ryo ait pu l’arrêter. Kaori l’évita une nouvelle fois.  

 

- C’est à moi qu’il a fait un bébé, pas à toi, à moi. C’est moi qui vais me marier avec lui, pas toi. C’est dans mes bras qu’il a passé sa dernière nuit de célibataire, pas dans les t…, hurla Reika, sa tirade finissant étouffée par une cuisse de dinde lancée par Kaori qu’elle reçut en pleine bouche.  

 

Elle était livide de rage, livide de se voir jeter à la figure tout ce qui s’était passé devant tout le monde alors qu’elle tentait de garder la face et d’aller de l’avant, qu’elle posait un sourire sur ses lèvres depuis le début du repas alors qu’elle devait affronter l’image de ce couple qui lui donnait envie de vomir. Elle faisait face pour sa famille, pour celle de Ryo et pour lui. Elle ne voulait plus voir leur pitié ni sa culpabilité. Mais là c’en était de trop.  

 

- Beau lancer., approuva Saeko, un petit sourire satisfait aux lèvres.  

- Tu vas fermer ta grande gueule ou je dois te laisser avec ça dans la bouche ?, demanda Ryo à Reika.  

 

Elle commença à grogner et s’agiter, ses yeux lançant des éclairs, et Ryo croisa les bras, un regard blasé posé sur elle.  

 

- J’ai pas compris, Reika. Tu vas la fermer ou tu la joues dinde farcie ?, répéta-t-il.  

 

La jeune femme se calma soudainement et il lui retira la cuisse de la bouche.  

 

- C’est vraiment dommage d’avoir gâché la nourriture., pipa-t-il.  

- Je vais nettoyer les dégâts., fit Kaori, se tournant vers le mur portant une grosse trace de gras et voyant les débris au sol.  

- Non, Kaori. C’est Reika qui a lancé le plat. Elle va montrer à belle-maman ses talents de ménagère, n’est-ce pas, Reika ?, intervint Ryo, lançant un regard d’avertissement à la jeune femme qui serra les dents mais acquiesça.  

- Reika, nettoyer ? Ce sera bien une première…, pipa Saeko, amusée.  

- Je vais prendre l’air., murmura Kaori, se dirigeant vers la sortie.  

 

Elle sortit et se dirigea vers la falaise. Malgré le froid, elle resta là un moment, observant la mer, cherchant le calme. Elle s’en voulait d’avoir perdu son sang-froid et d’avoir participé à gâcher cette fête. Elle aurait dû être plus constante et prendre sur elle. Reika faisait une scène et elle n’aurait pas dû répondre. Elle aurait dû se fermer à ses paroles.  

 

Soudain, elle sentit un manteau être posé sur ses épaules et se tourna pour trouver Ryo devant elle.  

 

- Tu vas mieux ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, un peu. Ta mère doit être déçue., murmura Kaori.  

- Tu parles, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un noël si animé…, s’amusa-t-il.  

- Le dessert est à table. Il ne te reste que quelques minutes de calvaire. On doit partir chez papa Nogami juste après., lui apprit-il.  

- Tu dois y aller ?, s’étonna-t-elle.  

- Je pensais que ton refus d’épouser Reika l’avait fâché., expliqua-t-elle.  

- Apparemment, il espère encore et il aura eu raison., lâcha-t-il amèrement.  

- Tu viens ?, lui dit-il, lui proposant son bras.  

 

Elle y glissa la main et le suivit, profitant même un court instant de poser la tête sur son épaule. Ryo apprécia ce court moment, dans le silence de l’après-midi alors que la nuit laissait apparaître ses premières ombres. Ils rentrèrent et rejoignirent les autres, se séparant juste avant de pénétrer dans la salle à manger.  

 

- Kaori, ma chérie, viens., fit Isabel, se détournant ostensiblement de Reika qui pérorait d’une voix doucereuse.  

 

La future maman se leva brusquement, contrariée, et laissa sa place à sa rivale. Le dessert fut rapidement expédié et les futurs parents s’en allèrent, laissant seuls Mitsuhide, Isabel et leurs filles dans une ambiance beaucoup plus détendue. Le père de Kaori étant toujours avec une jambe dans le plâtre, il regarda les quatre femmes débarrasser la table et remettre la maison en ordre tout en discutant gaiement. Avisant enfin sa fille seule, il l’appela et Kaori vint s’asseoir à côté de lui.  

 

- Tu t’es montrée très forte aujourd’hui ma chérie., la complimenta-t-il, fier d’elle.  

- Merci papa. Comment tu vas ? Pas trop fatigué ? Tu veux que je te ramène ?, lui proposa-t-elle.  

 

Elle le vit regarder derrière elle et se tourna pour voir Isabel sur le seuil de la pièce. Silencieusement, elle approcha et Mitsuhide glissa sa main dans la sienne.  

 

- Je vais rester ici, Kaori. Isabel et moi allons vivre ensemble. Je laisse l’appartement à Hideyuki., lui apprit-il.  

 

Elle les observa tour à tour puis esquissa un sourire.  

 

- Si vous êtes heureux ensemble, alors je suis heureuse pour vous., leur affirma-t-elle.  

- Nous sommes heureux, Kaori, et surtout j’aimerais que tu te considères comme chez toi ici aussi, ma chérie., lui dit Isabel.  

- Merci, Isabel. Je crois que je vais vous laisser. Il commence à se faire tard et je travaille demain., les informa-t-elle.  

 

Elle les embrassa ainsi que Hana et Sara avant de rentrer. Posant ses affaires dans sa chambre, elle avisa la carte de visite que le conservateur lui avait laissée lors de leur rencontre avec Maître Yamamoto. Elle la prit entre ses doigts et la contempla un moment. Elle avait le sentiment que tous avançaient dans leur vie, tous sauf elle. Il était peut-être temps de remonter à cheval et de retenter sa chance. Ryo n’était plus disponible puisqu’il aurait son enfant et devrait certainement épouser Reika pour pouvoir vivre avec lui, alors autant tenter de tirer un trait. Elle décrocha son téléphone et composa le numéro.  

 

- Toya Myasaki., fit-il en décrochant.  

- Monsieur Myasaki, c’est… c’est Kaori. Kaori Makimura., précisa-t-elle nerveusement.  

- Kaori, votre appel est mon plus beau cadeau de Noël., lui répondit-il d’une voix chaude.  

- Je… euh… Merci. Je me disais… si votre invitation à dîner tient toujours… ce… enfin… je l’accepterai avec plaisir., lui indiqua-t-elle, se sentant rougir.  

- Elle tient… si vous arrivez enfin à prononcer mon prénom., lui répondit-il, amusé.  

- Oh… D’accord, Mon… Toya., souffla-t-elle.  

- Finalement non. C’est vous entendre prononcer mon prénom qui est mon plus beau cadeau de Noël., se corrigea-t-il.  

- Demain soir, dix-neuf heures, ça vous ira ?, lui proposa-t-il.  

 

Kaori s’assit sur son lit. Elle ne s’était pas attendue à ce que ce soit si rapide.  

 

- Déjà ?, souffla-t-elle.  

- Ca fait dix jours que j’attends votre appel avec impatience, chère demoiselle. Alors ?, demanda-t-il nerveusement.  

- Ca me convient., approuva-t-elle.  

- Alors à demain soir, Kaori.  

- A demain soir, Toya.  

 

Ryo regarda nerveusement par la fenêtre alors que la famille Nogami s’échangeait joyeusement ses cadeaux de Noël.  

 

- Et dire que l’année prochaine, deux enfants seront avec nous. Quelle joie !, s’exclama Madame Nogami.  

- J’espère bien que nous aurons célébré un mariage d’ici là., pipa le Préfet de Police.  

- J’en ai parlé avec la mère de Ryo. Elle avait l’air enthousiaste., s’extasia Reika.  

 

Saeko, Hide et Ryo se regardèrent, quelque peu hallucinés.  

 

- Vous êtes sûrs qu’on était au même repas ?, lâcha Hideyuki, un sourcil levé.  

- Ta sœur a raison : elle est plus folle que furieuse…, soupira Saeko, dépitée.  

- Vous me rassurez. J’ai cru que ma mère avait eu un coup de folie pendant les quelques minutes où j’étais sorti chercher Kaori., plaisanta Ryo, portant son verre de whisky à ses lèvres.  

- Non, je te rassure. Sinon elle aurait été meurtrière, la folie., le rassura son ami.  

- Tenez mon garçon, c’est pour vous. Joyeux Noël !, lui fit le père de Reika, lui tendant une enveloppe officielle.  

 

Ryo la prit et l’examina suspicieusement avant de l’ouvrir.  

 

- Reika m’a fait comprendre que vous en aviez assez des horaires contraignants de la caserne et que vous vouliez être présent pour elle et le bébé. J’avoue avoir été heureux de l’apprendre. Ceci devrait vous aider., lui apprit-il.  

 

Le pompier sortit une feuille de l’enveloppe et lut tout le pamphlet, se sentant se décomposer à chaque ligne parcourue. Arrivé au bout de la lecture, il jeta un regard noir à Reika qui affichait un sourire glorieux, attendant vraisemblablement son remerciement et un geste de reconnaissance. Il leva le papier, un sourire aux lèvres, et le froissa en la regardant droit dans les yeux.  

 

- Mais que…, s’offusqua le père.  

- Je ne veux pas être muté au centre de coordination. J’ai encore envie de jouer à Sam le Pompier tant que je le peux et ce n’est pas votre fille qui va décider de mes orientations professionnelles. Je suis navré parce que je suis persuadé que vous avez dû vous démener pour obtenir cela. Je ne suis pas dupe et mon chef de caserne vous a certainement prévenu que mes compétences en terme de communication et de diplomatie sont très… limitées… Vous vous en êtes peut-être même rendu compte par vous-même., fit Ryo.  

- Effectivement, vous n’êtes pas du genre à vous laisser marcher sur les pieds. Mais tout de même, c’est une belle opportunité en terme de carrière et de salaire., lui opposa le préfet.  

- Certainement mais je ne suis pas encore prêt à abandonner le terrain pour aller me planquer derrière un bureau, d’autant plus quand celui-ci se situe juste à côté du bureau de votre menteuse de fille. Parce que je ne me suis jamais plaint de mes horaires, n’est-ce pas, Reika ? C’est plutôt toi qui ne supportes pas que je ne sois pas disponible pour tes cours d’autonomie., hasarda Ryo.  

- Haptonomie ! Tu m’avais promis !, enragea-t-elle.  

- Non, je n’ai pas promis. Tu prends tes désirs pour des réalités. J’ai un travail nécessaire à toute la population. Mon agenda n’est pas à ta disposition. Je suis là où on a besoin de moi., reprit-il.  

- Mais j’ai besoin de toi, Ryo !, cria-t-elle.  

- Non. Tu as besoin d’un toutou, d’un chien savant qui te suive comme ton ombre, qui effectue tous tes desiderata sans se poser de questions, que tu peux contrôler à l’envi. Je ne suis pas de ce bois-là, Reika. Je ne suis pas un homme qu’on attache par des obligations ou des cadeaux mais ça, tu ne le comprendras jamais. On se mariera certainement mais tu ne m’auras jamais et, si un jour j’ai d’autres enfants, ce ne sera certainement pas avec toi parce que je ne te toucherai plus jamais., déclara-t-il.  

 

Il posa son verre sur la table et se tourna vers le Préfet après avoir lancé la boulette de papier dans l’âtre, sans aucun état d’âme.  

 

- Tout a été dit, monsieur le Préfet. Je me suis mal comporté avec ma fiancée et j’en paye le prix. Aujourd’hui, je me montre honnête avec votre fille et avec vous. Nous nous marierons quelques semaines après son accouchement mais je ne lui jurerai pas fidélité et je ne divorcerai pas. Elle ne sera pas maltraitée, aura de quoi vivre, l’enfant sera aimé et correctement élevé mais je ne jouerai pas la comédie du bonheur avec elle., acheva-t-il avant de se tourner vers la sortie et de s’en aller.  

 

Un moment stupéfait, Hideyuki courut derrière son ami et l’arrêta sur le perron, le visage fermé.  

 

- Dis-moi que tu ne vas pas proposer à ma sœur d’être ta maîtresse., gronda-t-il.  

- Dis-moi que tu ne vas l’attacher à toi et la faire vivre dans l’ombre et la honte toute sa vie., ajouta-t-il.  

 

Ryo le regarda, soupira et passa une main dans ses cheveux.  

 

- Non, Hide. Je ne lui ferai pas cela même si je crève de la retrouver. J’ai trop de respect pour elle. Si je dois la retrouver un jour, nous nous marierons si elle veut encore de moi., affirma-t-il.  

- Je ne retrouverai jamais quelqu’un que j’aime autant qu’elle mais ce ne sera pas difficile de trouver quelqu’un que j’aime plus que Reika.  

- Je n’en doute pas., confirma Hideyuki  

 

Ryo se tut et contempla la nuit avant de se tourner vers son ami de nouveau.  

 

- Je m’attendais à une correction physique de ta part pour ce que j’avais fait à Kaori., laissa-t-il échapper.  

 

Il reçut soudain le poing de Maki en pleine figure et se releva la main sur l’oeil, surpris, alors que son ami secouait sa main endolorie.  

 

- Mais qu’est-ce qui te prend ?, hurla Ryo.  

- Je rectifie un oubli. Putain, j’avais oublié à quel point ça fait mal., grogna Maki.  

- Et moi alors ? Je vais peut-être perdre un œil !  

- Tu as une promotion qui t’attend. Elle devrait convenir à un handicapé., pipa Hide.  

- Putain, t’es con, Maki.  

- Et toi alors ?  

 

Ils s’observèrent un instant et éclatèrent de rire, complices. Quand ils entendirent des pas arriver dans leur direction, ils se tournèrent vers la porte d’entrée et virent arriver Saeko. Elle les observa un moment puis fronça les sourcils.  

 

- Qu’est-ce que vous fichez tous les deux ? Vous vous battez ? Vous allez être pères, bon sang !, les enguirlanda-t-elle.  

- Je… Il a blessé ma sœur. Je lui devais bien ça., se défendit Hide.  

- C’est vrai, je l’ai mérité., renchérit Ryo, entourant les épaules de son pote.  

- Quatre mois après ?, lâcha-t-elle, un sourcil levé.  

- Ben, j’ai été un peu occupé depuis…, s’excusa Hide.  

- Moi aussi, d’ailleurs., plaida Ryo.  

- Laurel et Hardy…, pipa-t-elle.  

- C’est moi le petit !, s’exclama le pompier.  

- Je ne suis pas gros !, s’offusqua Hide.  

 

Elle les regarda se chamailler, se frappant le front de la main, puis rentra de dépit, les laissant seuls. 

 


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