Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyond common everyday expressions. - PG: Paren ...

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 21 :: Chapitre 21

Published: 21-05-20 - Last update: 21-05-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire, Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 21  

 

Doucement, à pas de loup, seulement habillé d’un caleçon noir marqué « Sex-addictive », Mick remonta le couloir, riant bêtement tout seul. Il savait qu’il se préparait à faire une énorme bêtise mais il s’en fichait et l’alcool dont il s’était imbibé toute la soirée ne l’aidait pas à réfléchir raisonnablement. Il poussa la porte de la chambre et regarda le lit avec convoitise. Il observa le dos dénudé, laissant son regard descendre le long de la colonne vertébrale qui se terminait sur deux arrondis parfaitement dessinés. Avançant d’un pas, il remonta la même ligne et s’arrêta sur la nuque de la jeune femme, cette nuque qu’il rêvait d’embrasser et mordiller. Il entendit un long gémissement, certainement dû aux déhanchements frénétiques qu’elle effectuait et s’imagina très bien à la place du chanceux qui pénétrait ce sanctuaire qu’il convoitait également.  

 

- Encore…, entendit-il dans un murmure lascif, voyant le mouvement s’accélérer.  

 

Il perdit les pédales et s’élança dans les airs au même moment où sa cible laissa échapper le prénom de son amant dans un cri d’extase, agrippant ce qui lui tomba sous la main. Sans comprendre pourquoi ni comment, Mick rencontra un kompeito et se retrouva projeté dans le mur du couloir, voyant dans le même temps les deux mains de Ryo enlacer sa compagne et l’attirer à lui dans un dernier râle de plaisir. Ainsi lovés, ils s’endormirent, inconscients qu’un trouble-fête avait eu l’intention de rendre une visite nocturne à la femme qu’il avait dit cesser de convoiter.  

 

Ryo se réveilla en premier le lendemain matin et regarda sa fiancée dormir dans ses bras un moment. Il sourit en voyant ses vêtements jetés au hasard dans la pièce et se souvint de leurs retrouvailles lorsqu’elle était rentrée à deux heures du matin. Le voyant réveillé, elle l’avait regardé droit dans les yeux et lui avait improvisé un strip-tease. La suite avait été torride et c’était plus que normal puisqu’ils se retrouvaient pour la première fois en une semaine, se croisant seulement les autres nuits…  

 

Quand il entendit la porte de Falcon s’ouvrir un peu plus fort qu’à l’habitude, il tourna les yeux vers la sienne et serait tombé à la renverse s’il n’était déjà allongé. La porte n’était plus, éclatée vraisemblablement par le kompeito qui était fiché dans le mur, écrasant Mick au passage… Quoiqu’à bien y regarder, son ami semblait plutôt faire un gros câlin à l’arme d’attaque en dormant sereinement. Entendant un corbeau croasser au pied de son lit, il le vit même lui faire des bisous baveux tout en riant bêtement. Etre ou ne pas être curieux, telle était la question… Il regarda Mick puis Kaori, puis Mick puis Kaori et nota son corps dénudé d’où le drap avait glissé et il le remonta prestement, sentant la colère monter en flèche. S’il avait pu le faire sans réveiller Kaori, allongée sur lui, il aurait éclaté Mick avec une massue…  

 

Kaori… allongée sur lui… nue… Il sentit son meilleur ami, non pas celui déjà encastré dans le mur, mais son autre lui, cette partie de son corps qui semblait parfois avoir une vie propre, se réveiller et pointer fièrement le bout de son nez… façon de parler. Ryo prit une profonde inspiration et la relâcha doucement en sentant l’intimité de sa fiancée juste contre lui. Il se demandait si elle apprécierait d’être réveillée par l’invasion masculine, doutant, n’osant pas malgré l’envie et la torture grandissantes. Ce fut elle qui décida, enfin involontairement, quand elle se réveilla et s’étira de tout son long, l’amenant légèrement en elle. Elle ouvrit de grands yeux en le contemplant, surprise.  

 

- Désolé, je ne voulais pas., dit-il, ne pouvant pas bouger.  

- Il faut que tu te retires, Kaori., bafouilla-t-il, se sentant rougir.  

 

Elle l’observa encore un moment puis esquissa un sourire mutin.  

 

- Me retirer ? Pourquoi ? Je ne peux pas te laisser comme ça., murmura-t-elle, se glissant complètement sur lui.  

 

Il ferma les yeux sous le coup de la sensation. Elle allait le rendre dingue. Elle allait et venait sur lui, ondulant des hanches. Ses seins frottaient le haut de son ventre, son souffle chaud caressait son torse. Il se sentait complètement électrisé. Entendant cependant un léger grognement, il releva légèrement la tête et vit Mick se réveillant. Souhaitant la protéger, il les retourna et l’immobilisa sous elle, haletante. Ne le sentant plus bouger et ne pouvant plus le faire non plus, Kaori lui lança un regard d’incompréhension.  

 

- Mick, casse-toi de là. Et tu répareras la porte pendant qu’on sera partis., lui ordonna Ryo.  

- Quoi ? Qu’est-ce que je fous là, moi ?, fit l’américain complètement dans le coaltar.  

 

Il se leva, s’ébouriffant les cheveux, et s’éloigna avant de s’arrêter, réalisant ce qui se passait dans la chambre. Peut-être pourrait-il entrevoir Kaori nue… Tout ce qu’il entrevit cependant fut l’oreiller qui lui atterrit en pleine figure à peine arrivé sur le seuil.  

 

- Casse-toi !, cria Ryo qui s’était attendu à cette réaction de son ami et avait patienté malgré les nombreux subterfuges peu louables dont sa belle usait pour le faire abdiquer et reprendre leur activité.  

- A nous deux maintenant. Tu vas voir ce qu’il en coûte d’exciter un étalon, ma douce., la prévint-il, le regard brûlant.  

 

Sans être brutal, il devint sauvage et lui fit vivre une cavalcade fougueuse qui les transporta tous les deux très loin, les laissant moites de sueur et à bout de souffle.  

 

- Quelle heure il est ?, demanda soudain Kaori alors qu’ils somnolaient.  

- Dix heures et demie. Je t’ai laissée dormir : tu avais l’air fatiguée., répondit Ryo, un sourire narquois aux lèvres.  

- Quoi ?! Mais il faut se dépêcher. On doit être à midi chez les parents de Saeko., fit-elle, paniquée.  

- On doit se doucher, s’habiller et c’est à l’autre bout de la ville. On n’y sera jamais…  

 

Sa phrase mourut sur les lèvres de Ryo qui la regarda les yeux pétillants lorsqu’il s’écarta.  

 

- Du calme. On va y arriver. Allez, à la douche., lui dit-il, lui tendant son tee-shirt avant d’enfiler son caleçon.  

- Tu vas te raser pendant que je me douche ?, l’interrogea-t-elle, légèrement mal à l’aise à cette intimité nouvelle.  

 

Sans un mot, il ouvrit le robinet de la douche et retira son caleçon avant de se tourner vers elle et de lui enlever le tee-shirt.  

 

- Non, on va partager la douche., murmura-t-il avant de la faire entrer et de l’y rejoindre, l’enlaçant pour l’embrasser.  

- Je ne suis pas sûre qu’on va gagner du temps., lâcha-t-elle.  

- Non, mais on en perdra moins., affirma-t-il avant de s’atteler à la laver très consciencieusement et de s’unir à elle sous le jet d’eau chaude.  

- Vous ne voudriez pas vous dépêcher un peu !, hurla Mick de l’autre côté de la porte.  

 

Seuls deux cris étouffés lui répondirent et il ressortit en maugréant.  

 

- Si en plus de ne pas arrêter la nuit dans leur chambre, ils le font aussi dans les autres pièces, ça va devenir invivable… On va devoir se trouver un autre logement, toi et moi., marmonna-t-il.  

- Tu m’as parlé ?, demanda Falcon, le croisant dans le couloir  

- Non, non, j’ai une discussion avec mon ami., fit Mick distraitement.  

 

Il reçut un coup de torchon sur la tête. Ramassant le tissu par terre, il lut dessus : « cette partie de ton anatomie n’est pas une personne... ».  

 

- Tu vas pas t’y mettre. J’en ai déjà plus qu’assez de me recevoir des coups des filles, moi ! Normalement, c’est moi qui les mets !, hurla-t-il.  

 

Il ne vit pas arriver la massue « surveille ton langage » mais la sentit passer, juste avant de sentir la tornade déclenchée par une Kaori furieuse le frôler. Il se dépêcha de sortir de sa prison et se réfugia dans sa chambre. Personnellement, pour la matinée, il avait eu son compte… Il attendit donc sagement que le couple soit parti avant de ressortir.  

 

- Tu t’en vas aussi, Falcon ?, s’étonna l’américain.  

- Je sors., répondit simplement le géant.  

- Seul ?  

- Avec Miki., répondit-il, détournant le regard gêné.  

- Ben si tu dois faire des galipettes avec elle, sois gentil, va chez elle., lui demanda Mick.  

- Tout le monde n’a pas le cerveau sous la ceinture, Angel !, rétorqua Falcon en sortant.  

 

Mick, de manière très adulte, lui fit des grimaces en réponse puis se demanda ce qu’il pourrait faire puisque ses potes l’avaient lâchement abandonné, Ryo parti avec Kaori et Falcon avec Miki. Soudain, il réalisa qu’il restait encore une locataire à l’étage du dessous et se frotta les mains d’avance.  

 

Dans la voiture, Ryo et Kaori planaient encore sur leur petit nuage de sensualité du matin. A vrai dire, s’il n’y avait eu ce repas, ils auraient certainement prolongé ce moment jusqu’au soir… même s’ils devaient souffrir des apparitions de Mick. Le pompier se tourna soudain vers sa fiancée.  

 

- Depuis quand tu as mis un kompeito dans ma chambre ?, lui demanda-t-il soudain.  

 

Kaori baissa les yeux, rougissante. Elle ne pensait pas qu’il s’en apercevrait… si vite…  

 

- Falcon l’a installé mardi parce que Mick a tenté de me rendre une visite nocturne lundi soir quand ta garde s’est prolongée., lui expliqua-t-elle.  

 

Ryo serra les doigts sur le volant, furieux contre son ami. Ainsi Mick lui avait menti et continuait ses petites sexcapades avec Kaori pour cible. Il allait entendre parler du pays. Il ne serait jamais tranquille quand il ferait des gardes de nuit à ce rythme-là et Kaori devait pouvoir dormir sur ses deux oreilles. Elle avait besoin de récupérer.  

 

- Je lui parlerai en rentrant ou demain., lui affirma-t-il.  

- Comme tu veux. On y est., indiqua-t-elle.  

- Bon sang, Hide aurait pu nous prévenir qu’on allait déjeuner dans la haute., grimaça Ryo, passant un doigt dans le col de sa chemise.  

- La famille de Saeko descend d’une longue lignée de notables…, expliqua Kaori, observant la grande bâtisse devant eux.  

 

Ils descendirent de voiture et rejoignirent Hideyuki qui était à la porte.  

 

- Ryo, Ryo, Ryo, que vais-je faire de toi ?, soupira-t-il, exaspéré.  

- Tiens, mets ça., lui ordonna-t-il, lui tendant une cravate.  

- J’ai horreur de ces machins., grogna-t-il.  

- Obligation. Dis-toi que c’est un entraînement pour mon mariage… et le tien., le taquina son ami, le faisant grimacer.  

- Tu es ravissante, Kaori., complimenta-t-il sa sœur.  

- Merci, aniki.  

- Tu t’es maquillée ? Ca fait plaisir de te voir avec un peu plus de couleur aux joues., remarqua son frère, satisfait.  

 

Le couple se regarda et se sourit complice. Il n’y avait pas eu ne serait-ce qu’une seconde pour passer au stand maquillage… Vive l’amour… Hideyuki les emmena ensuite à l’intérieur, Ryo posant une main dans le dos de sa fiancée qui s’en sentit toute remuée. Ils arrivèrent dans le salon où les attendait Saeko et sa famille.  

 

- Les filles, un peu de calme, s’il vous plaît !, tonna le père.  

- Mais papa chéri, nous jouons simplement au policier et au voleur…, commença une petite fille de cinq ans.  

- Ben oui mon papa d’amour, comme toi…. Nous sommes tellement fières de toi, papa chéri., fit son exact réplique.  

 

Le regard outré se transforma en regard larmoyant et le père enveloppa ses deux petites filles dans ses grands bras. Saeko leva les yeux au ciel, consternée.  

 

- Elles ont eu un bon exemple., pipa Ryo, malicieux.  

- La ferme, Ryo., le tança Saeko.  

- Papa, maman, je voudrais vous présenter nos témoins, Ryo et Kaori., les présenta-t-elle simplement.  

 

Ils s’avancèrent tous deux vers les parents de la jeune femme et les saluèrent très respectueusement.  

 

- Je vous remercie d’avoir accepté notre invitation. C’est un plaisir de pouvoir vous rencontrer avant le mariage. C’était important pour nous, n’est-ce pas, chéri ?, leur dit Madame Nogami.  

- Bien évidemment., répondit le Préfet de Police, jaugeant les deux témoins.  

- Venez, je vais vous présenter mes sœurs., les entraîna Saeko.  

- Alors voici Hitomi et Hime, les deux plus jeunes, jumelles de surcroît et qui se font un plaisir d’en jouer., leur apprit-elle, avec un léger froncement de sourcils mais le regard débordant d’affection.  

- Bonjour Ryo. Bonjour Kaori., dirent-elles en choeur.  

- Bonjour, les filles., les imitèrent-ils, les faisant rire.  

 

Saeko les guida vers une autre de ses sœurs qui les dévisageait depuis leur entrée, analysant leurs moindres faits et gestes.  

 

- Voici Yuka. Veuillez l’excuser si elle vous observe énormément mais Mademoiselle veut devenir écrivain et a décidé d’étudier tous les comportements humains dans les moindres détails. Elle risque de vous assommer de questions pendant la journée., leur présenta-t-elle, en ayant pour elle également un soupçon de tendresse dans la voix en plus d’un sourire aux lèvres en leur expliquant tout cela.  

- Bonjour, j’espère que vous aurez cinq minutes à m’accorder dans la journée pour apprendre à vous connaître., fit l’adolescente d’un ton enjoué.  

- On essaiera., avança Kaori, ne sachant quoi répondre.  

- Super, merci. Je vais préparer mon matériel., cria-t-elle, fonçant hors de la pièce.  

- Son magnétophone, ses crayons et carnets de note., leur expliqua Saeko face à leurs regards ahuris.  

- Elle tanne les parents pour avoir un ordinateur., soupira-t-elle.  

- On est professionnel ou on ne l’est pas., pipa Ryo, ce qui lui valut un regard noir de l’inspectrice.  

- Ne l’encourage pas. Romancière n’est pas un métier stable… enfin pas assez pour mon père., lâcha-t-elle.  

- Il faut la laisser suivre son chemin. C’est important qu’elle se sente soutenue dans ses rêves., intervint Kaori.  

 

Elle croisa le regard de Ryo et ils se comprirent, s’adressant un léger sourire.  

 

- Et moi, tu ne me présentes pas ?, s’imposa une jolie brune aux cheveux longs.  

- Voici enfin Reika, ma cadette.  

 

Reika s’approcha de Ryo et, posant une main sur son épaule, lui fit la bise, se pressant un peu plus que nécessaire contre lui, ce qui n’échappa pas à Kaori. Quand elle se tourna vers elle, elle lui tendit simplement la main.  

 

- Alors c’est vous la petite sœur fugueuse d’Hideyuki ?, lui demanda-t-elle, un regard de défi posé sur elle.  

 

Le silence se fit dans la pièce et Kaori regarda son frère qui lui lança un regard d’incompréhension. Il ne leur avait pas parlé de cette histoire.  

 

- Fugueuse ? Si vous voulez parler du fait que je suis partie de notre appartement, vous vous trompez de terme. J’ai simplement pris mon indépendance., rétorqua Kaori, soutenant son regard.  

- Pourtant, ce n’était pas prévu., laissa échapper la cadette de Saeko.  

- Reika…, gronda celle-ci.  

- Vous connaissez la façon la moins douloureuse d’enlever un sparadrap ?, l’interrogea la jeune femme.  

- Je ne vois pas le rapport., fit la brune avec mépris.  

- C’est de l’arracher d’un coup sec. Ca ne sert à rien de tourner autour du pot. Nous en avions parlé, j’ai pris ma décision, je suis partie. J’ai mis un toit au dessus de ma tête, trouvé un travail et assume mes responsabilités et mes besoins. Bref, j’ai pris ma vie d’adulte en mains., répondit sèchement Kaori.  

- Maman, si nous passions à table ?, proposa Saeko pour désamorcer la situation.  

- Oh oui, suis-je bête ! Venez, je vous prie.  

 

Tout le groupe passa dans la salle à manger et chacun prit la place qui lui était assignée. Ryo se retrouva entre Kaori et Reika. Quand elle vit la jeune femme se placer de l’autre côté de son fiancé, elle sentit la tension la gagner et tenta de se calmer. Les doigts de Ryo caressant nonchalamment son épaule l’y aidèrent quelque peu.  

 

- Saeko m’a dit que vous étiez fiancés. Le mariage est prévu bientôt ?, les interrogea Madame Nogami.  

- Nous n’avons pas encore fixé de date., répondit Kaori.  

- Et pourquoi vous ne vous marieriez pas en même temps tous les quatre ?, s’exclama-t-elle soudain.  

 

Les quatre adultes se regardèrent surpris et mal à l’aise.  

 

- C’est… Non, c’est le mariage d’Hide et Saeko. C’est leur journée., intervint Ryo.  

- Masami, voyons, tu te laisses emporter. Ce jeune homme a raison. C’est la journée de Saeko et Hideyuki., intervint son mari.  

- C’est vrai mais ça aurait été tellement romantique., soupira-t-elle.  

- C’est vrai, maman, mais ce serait peut-être un peu rapide pour eux, non ? Ca fait quoi ? Trois mois qu’ils se connaissent ? A moins qu’ils se cachaient puisque Kaori était mineure…, lâcha Reika, coulant un regard dur vers celle qu’elle considérait comme sa rivale.  

 

Le jeune couple sentit le regard scrutateur du père de Saeko se poser sur eux et Kaori ne put s’empêcher de baisser les yeux. Souhaitant l’apaiser, Ryo prit sa main et la posa, la sienne dessus sur la table, pour bien leur montrer ce qui les unissait.  

 

- Oui, ça fait peu de temps qu’on se connaît mais suffisamment pour savoir que nous nous aimons et voulons nous marier. Kaori et moi sommes fiancés. Je n’ai pas de doute sur ce que je veux avec elle mais nous voulons prendre le temps de renforcer ce qui existe entre nous avant de nous lancer dans la grande aventure du mariage et de la fondation d’une famille., leur affirma-t-il, soutenant le regard du Préfet de Police.  

 

Celui-ci le maintint un moment avant de se radoucir.  

 

- Vous avez raison. C’est une étape importante pour un couple., admit-il.  

 

Le déjeuner continua dans une ambiance un peu plus détendue. Sans être dupe, Ryo ignorait les tentatives de rapprochement de Reika. Il ne répondait à aucun de ses appels, qu’ils soient regards, attouchement légers ou petits mots à son adresse. Il entendait également les piques qu’elle lançait régulièrement à sa fiancée mais, Kaori se défendant très bien, il préféra ne pas intervenir.  

 

- Pourquoi vous avez arrêté les études, Kaori ?, demanda soudain Yuka.  

 

La jeune femme prit le temps de s’essuyer la bouche puis poser sa serviette pour réfléchir à la façon dont répondre.  

 

- Je n’aimais pas ce que je faisais. Je travaillais sérieusement mais je n’aimais pas. Alors quand j’ai pris mon indépendance…, dit-elle, entendant Reika pouffer dédaigneusement sur ce terme.  

- Je les ai arrêtés pour travailler. Je voulais prendre le temps de réfléchir à mon avenir avant de poursuivre dans une voie qui ne me correspondait pas., expliqua-t-elle.  

- C’est courageux et raisonnable, admit la mère de Saeko.  

- Et aujourd’hui, où en êtes-vous ?, demanda son père.  

- Je reprends dès demain. J’ai lâché mes deux boulots et j’ai accepté la proposition d’un ébéniste d’art de devenir son élève., leur apprit-elle.  

- Tu as accepté, Kaori ?, répéta Hideyuki, étonné.  

 

Kaori croisa son regard empli de fierté et lui adressa un magnifique sourire.  

 

- Oui. Je l’ai fait. J’ai essayé de t’appeler mais tu n’étais pas chez toi et je ne voulais pas te laisser un message sur ton répondeur., répondit-elle.  

- On était sur une grosse affaire., expliqua-t-il.  

- Je suis vraiment content que tu aies pris cette décision., lui affirma-t-il.  

- Ca n’a pas été simple mais c’est certainement la meilleure chose à faire malgré les sacrifices à court terme., avoua-t-elle.  

- Je suis là si tu as besoin de moi., lui dit-il, avant de se tourner vers Saeko, quêtant avec un peu de retard son approbation, qu’il reçut.  

- Merci, aniki. Merci Saeko., leur dit-elle émue.  

- De toute manière, elle n’est plus seule maintenant., intervint Ryo, prenant sa main pour y déposer un baiser.  

- Je suis là aussi., ajouta-t-il.  

- Mais vous n’êtes pas encore mariés…, constata Reika.  

- Tu n’as pas encore d’obligation envers elle., ajouta-t-elle, laissant glisser sa main sur sa cuisse à l’abri des regards.  

 

Ryo se tourna vers elle et plissa le regard, espérant qu’elle saisirait le message.  

 

- Je ne me sens pas obligé, Reika. J’aime Kaori et je veux qu’elle soit heureuse. Elle peut compter sur moi comme sur sa famille pour l’épauler dans les moments plus difficiles que ce soit d’ordre moral ou financier. C’est ce qu’on fait dans un couple. On est là l’un pour l’autre, dans les bons comme les mauvais moments. Mariés ou pas, c’est la même chose., lui expliqua-t-il d’un ton posé mais ferme, tout en chassant sa main.  

- Bien parlé, mon garçon., approuva le Préfet de Police.  

- Si nous faisions une pause ?, proposa-t-il, se levant de table.  

 

Ni une ni deux, Yuka avait fait le tour de la table et saisi Kaori par la main pour l’emmener un peu à l’écart et la questionner. La jeune femme se retrouva bombardée de questions en un temps record et, sans l’avoir voulu, elle avait raconté toute leur histoire à la romancière en herbe dont les yeux brillaient de milliers d’étoiles. La libérant enfin, elle l’emmena vers le salon mais, distraite, se trompa de porte et ouvrit celle de la salle à manger.  

 

Kaori ne comprit pas pourquoi Yuka s’immobilisa sur le seuil et, après l’avoir observée un moment cherchant une explication, suivit la direction dans laquelle elle regardait. Elle sentit le sang refluer de son visage et se sentit vaciller : Ryo et Reika s’embrassaient…  

 


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