Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

» Write a review

 

HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

My activation link doesn't work.

 

Please forward me the activation email you received. Then, contact me using the email address you put in your profile or one that you want to use instead, and give me your pseudo and password.

 

 

   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 12 :: Chapitre 12

Published: 12-05-20 - Last update: 12-05-20

Comments: Bonjour, voici la suite de cette histoire. Faire plus léger avec cette histoire c'était le but. Il y aura des moments plus compliqués mais ce sera moins sombre que la précédente fic. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 12  

 

Serrant les poings rageusement, Kaori regardait Elena et Ryo en pleine discussion. Ils riaient tous deux de bon cœur et semblaient si bien s’entendre. Ce n’était pas cela qui la dérangeait. Non, ce qui l’agaçait prodigieusement, c’était la main qu’Elena avait posée sur le torse de Ryo et que celui-ci n’avait pas encore chassée. C’étaient aussi les regards langoureux qu’elle lui lançait quand elle n’avait pas la tête posée également sur son cœur.  

 

- Entre eux, ça a toujours été électrique., lui apprit Sandro, la surprenant.  

- On a toujours pensé qu’ils finiraient ensemble. Ils faisaient les quatre cent coups à deux en étant petits et, après le déménagement, quand Ryo et les filles venaient l’été chez grand-mère, les retrouvailles étaient chaleureuses au départ, puis de plus en plus chaudes…, ajouta-t-il.  

 

La gorge nouée, Kaori digéra tout ce que venait de lui apprendre le cousin de Ryo. Elle se sentait mal et luttait pour ne pas laisser transparaître sa douleur. Pourtant, la réunion avait bien commencé et son « fiancé » était resté proche d’elle un long moment avant de se faire progressivement harponner par ses cousins puis cousines, l’éloignant un peu plus à chaque fois. Là, cela faisait bientôt une heure qu’il ne lui avait pas parlé, ni même regardée.  

 

- Je crois même qu’il lui a pris sa virginité il y a trois ans, la dernière fois qu’il est venu en Amérique Centrale. Elena a dit qu’ils avaient longuement parlé mariage mais qu’il voulait qu’elle finisse ses études avant., intervint Eva, lançant un regard en coin à Kaori.  

 

Celle-ci baissa les yeux et regarda sa bague de fiançailles. Elle se retint de l’enlever et d’aller la balancer à la tête de Ryo. Il s’était déjà fiancé en quelque sorte, alors, elle, que représentait-elle ? Un passe-temps ?  

 

- Quand Elena a fini ses études ?, demanda-t-elle sans réfléchir.  

- En juin. Il ne lui reste que trois mois à attendre., répondit Eva avant de s’en aller.  

- Je… J’ai besoin de prendre l’air., balbutia la jeune rouquine avant de tourner les talons et de s’éloigner de la foule sans même se rendre compte de l’ironie de devoir prendre l’air alors qu’elle était déjà dehors…  

 

Elle ne fit pas dix mètres qu’un bras se glissa sous le sien et la dirigea vers la maison. Elle tourna le visage et reconnut Hana si semblable à sa mère.  

 

- Viens, je vais te faire visiter la maison., lui proposa-t-elle avec un sourire chaleureux.  

- Ce n’est pas la peine, Hana. Ce sera certainement la seule fois où j’y mettrai les pieds., murmura Kaori au bord des larmes.  

 

Elle retira la bague et la glissa dans sa poche.  

 

- Je n’en suis pas si sûre… Ryo va certainement me tuer mais je vais te montrer sa chambre. Si, après cela, tu ne t’enfuis pas, c’est qu’il aura vraiment trouvé la bonne., plaisanta la jeune femme.  

- Non, Hana, je ne veux pas. C’est privé. S’il veut me la montrer, qu’il le fasse lui-même. Je n’ai pas à pénétrer dans sa chambre sans son consentement., lui opposa Kaori, se dégageant.  

 

Elle ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas curieuse de savoir dans quels lieux il avait pu rêver et laisser libre cours à ses pensées mais elle n’était pas une voyeuse.  

 

- Bon d’accord. Alors viens au salon, tu y seras un peu tranquille, pas entourée de ces commères qui rêvent de voir leur cousin retourner en Amérique Centrale ou les aider à mettre un pied au Japon., l’invita-t-elle, ouvrant une porte.  

 

Elles pénétrèrent dans une pièce assez vaste dont tout un mur était paré d’étagères emplies de livres et de cadres photos. Kaori approcha, touchant le bois, et observa les cadres. Elle s’immobilisa devant une photo de Ryo absorbé par un livre.  

 

- Il ne s’est même pas rendu compte que je le photographiais. Quand on le cherchait, on venait ici d’abord et on avait neuf chances sur dix de l’y trouver. Il se mettait dans le recoin là-bas, à l’abri des regards, et lisait. Je pense qu’il a lu tous les livres de la bibliothèque, enfin tous ceux qu’on avait à l’époque., lui apprit Hana.  

- J’ai du mal à le croire. Il a l’air si nerveux., laissa échapper Kaori.  

- C’est venu en grandissant., soupira la sœur de Ryo.  

- C’est un homme bien, Kaori. Accroche-toi. Je ne sais pas comment il est à Tokyo mais ne laisse pas ce que tu viens de voir et d’entendre brouillait ta vision. Je ne l’avais jamais vu si détendu ni souriant. Tu lui fais du bien., avoua-t-elle.  

- Je ne sais pas si c’est moi. Tout a été si vite entre nous…, murmura la rouquine, anxieuse.  

- Moi, je n’ai aucun doute à ce sujet. Il m’a suffi de voir la façon dont il te regardait et dont tu le regardais. Je vais te laisser un peu seule. Je pense que tu en as besoin. Rejoins-nous quand tu seras prête.  

 

Kaori acquiesça et regarda Hana s’en aller. Elle fit lentement le tour de la pièce, admirant les objets et les photos puis se posta dans un coin un peu plus sombre et regarda la nuit prendre possession du ciel.  

 

Ecoutant vaguement Elena minauder, accrochée à lui comme une moule à son rocher, Ryo se sentit soudain las. Voyant le ciel s’assombrir, il se rendit compte qu’un long moment était passé depuis qu’il avait été alpagué par ses cousins et qu’il avait complètement délaissé Kaori. S’en voulant, il la chercha du regard. Il vit sa mère en grande discussion avec sa tante et son oncle mais aucune trace de sa fiancée et sa grand-mère discuter avec Sara, sa jeune sœur, qui vouait une admiration sans borne à son aïeule et en profitait pour rattraper le temps perdu. Sandro venait de les rejoindre et la seule personne qui manquait en plus de Kaori était Hana qui sortait de la maison. Croisant son regard et malgré la distance, il sentit son mécontentement.  

 

- Qu’est-ce que tu fais, Ryo ?, bouda Elena quand il se défit de son étreinte.  

- Je vais voir ma fiancée, Elena. Cela fait trop longtemps que je l’ai laissée à l’écart., répondit-il.  

- Mais ça fait trois ans qu’on ne s’est pas vus… On a tant de choses à se dire, de projets à évoquer., lui opposa-t-elle d’une voix suggestive.  

 

Il posa un regard neuf sur elle et poussa un long soupir.  

 

- Il faut savoir fermer les portes du passé et se tourner vers le futur, Elena. Je suis ravi de te revoir, cousine, mais maintenant je vais aller voir la femme de ma vie., répliqua-t-il.  

 

Il se fraya un chemin dans le groupe médusé et s’arrêta quand il croisa Hana. Ils avaient grandi ensemble, déjà bien avant le drame qui l’avait amené à vivre dans la même maison. Nés à deux mois d’intervalle, élevés ensemble, ils se comprenaient aisément, même parfois sans mot. Ils s’observèrent ainsi un moment puis Hana déposa un baiser sur la joue de son frère.  

 

- Elle est dans le salon., murmura-t-elle, satisfaite, avant de rejoindre ses cousins pour essayer de les contenir.  

 

Ryo approcha de la maison avant de se faire intercepter par sa mère.  

 

- Tu t’en vas ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non, maman. Je vais rejoindre Kaori qui avait un peu froid., mentit-il.  

- C’est vrai que la nuit tombe. Viens., dit-elle, passant un bras sous le sien.  

 

Ils marchèrent en silence jusqu’à la maison et Isabel fouilla dans la commode de l’entrée, sortant une longue écharpe gris clair.  

 

- Prête-lui cela. La couleur ne devrait pas jurer avec sa robe., lui affirma-t-elle, lui tendant le tissu.  

- Je vais faire servir le gâteau dans un quart d’heure.  

 

Pour toute réponse, il acquiesça avant de s’éloigner vers le salon. Il toqua légèrement avant d’entrer et chercha sa fiancée dans la pièce. Il dut s’y reprendre à deux fois avant de la distinguer dans la pénombre, absorbée dans sa contemplation du paysage. Il approcha silencieusement et l’entoura de l’écharpe et de ses bras. Elle poussa un cri de surprise avant de se reprendre.  

 

- Tu m’as fichu la trouille !, le tança-t-elle.  

- Désolé. Ce n’était pas le but. Que fais-tu ici, Kaori ?, lui demanda-t-il, attirant son dos contre lui.  

- Je voudrais rentrer, Ryo., murmura-t-elle, tentant de ne pas se laisser submerger par sa colère et son chagrin.  

 

Il sentit son cœur se serrer et resserra son étreinte autour d’elle.  

 

- Ma… Le gâteau va bientôt être servi. Si tu y tiens vraiment, on partira juste après., accepta-t-il, sans comprendre ce qui avait bien pu la rendre aussi maussade.  

- Reste si tu veux. J’appellerai un taxi et, avant que je n’oublie, tiens., dit-elle, glissant dans ses doigts sa bague de fiançailles.  

 

Ryo sentit son cœur sombrer et serra les doigts autour de l’anneau.  

 

- Pourquoi Kaori ?, lui demanda-t-il, l’empêchant de sortir de son étreinte.  

- Tu le sais très bien., répondit-elle, sa voix s’étranglant.  

- Non, je ne comprends pas. Je pensais qu’on était sur la même longueur d’onde.  

- Je ne vais pas jouer les fiancées jusqu’à ce qu’Elena ait fini ses études et que tu puisses l’épouser. Je t’aime, Ryo, et, si tu ne m’aimes pas en retour, je m’y ferai mais je ne jouerai pas les poupées de substitution en attendant. J’ai de l’amour propre., lui dit-elle, d’une voix brisée.  

 

Ryo resta un moment ébahi à sa réplique et surtout aux trois mots qu’elle avait prononcés pour la première fois à haute voix, trois mots qui avait établi ce qu’elle ressentait pour lui, trois mots qu’il rêvait d’entendre, trois mots qui faisaient d’eux un tout indissociable. Il se força à les écarter momentanément parce qu’il devait réfléchir au reste avant de la perdre et que ces trois mots qui faisaient battre son cœur comme s’il allait exploser ne perdent tout leur sens. Elle avait parlé d’Elena et du fait qu’il devait l’épouser à la fin de ses études. Il se souvenait vaguement d’une phrase de la sorte prononcée il y a un moment déjà et eut honte de son comportement de l’époque.  

 

- Viens avec moi., lui dit-il sans vraiment lui laisser le choix.  

 

Il l’entraîna à travers le couloir et la guida vers une porte située tout au fond. Il la fit entrer dans la pièce, sa chambre, devina Kaori mal à l’aise.  

 

- Non, Ryo, ce… ce n’est pas correct., se défendit-elle.  

- Je ne te ferai rien, ma belle. J’ai juste besoin qu’on discute en privé et c’est le meilleur endroit. A part ma mère et mes sœurs, personne n’y vient., lui expliqua-t-il.  

- Kaori, je ne veux pas me marier avec Elena. Elle est sexy et intelligente mais ce n’est pas la femme qui fait battre mon cœur., ajouta-t-il, plongeant son regard dans le sien.  

- Alors pourquoi le pense-t-elle apparemment ?, objecta Kaori.  

- Parce que je le lui ai dit., avoua-t-il, passant nerveusement une main dans ses cheveux.  

- Comme moi, quoi ?, siffla-t-elle, se dirigeant vers la porte.  

 

Elle devait sortir de là, sortir de ces affres de douleur où il l’avait plongée et elle, idiote, s’était laissée volontairement prendre au piège, fonçant tête baissée même. Elle sentit les larmes couler sur ses joues. Elle posa la main sur la poignée de la porte mais n’eut pas le temps de la tourner que celle de Ryo couvrait la sienne.  

 

- Non, pas comme toi. Je veux vraiment de toi dans ma vie, Kaori. Vraiment., lui assura-t-il.  

- Avant de te connaître, j’ai été un salaud et tu en as eu un dégoûtant aperçu quand j’ai baisé volontairement cette fille devant ta porte. Ne me regarde pas avec ces grands yeux horrifiés, Kaori. Je ne lui ai pas fait l’amour comme je veux te le faire. Je l’ai baisée. Je lui ai donné du plaisir en prenant le mien et, quand on en a eu fini, je l’ai jetée dehors. Kaori, j’ai couché avec Elena le dernier été où je suis allé en Amérique Centrale. C’était juste avant que je m’engage chez les pompiers. C’est arrivé une fois parce que j’étais jeune et con et qu’elle avait tout ce qu’il fallait pour me motiver…, lui expliqua-t-il.  

- C’est horrible ce que tu dis, Ryo. C’était sa première fois…, murmura Kaori, d’une voix blanche.  

- Elena ? Oh que non, je peux te jurer qu’elle n’était plus vierge. Ca ne me dédouane pas de ce que j’ai fait mais ce n’était pas sa première fois. Après cela, elle a passé le reste de mes vacances à me courir après et je n’ai trouvé que cette piètre excuse comme quoi elle devait finir ses études pour ne pas avoir à la repousser franchement.  

 

Sentant qu’elle relâchait la poignée, il enleva sa main et prit le risque de la prendre dans ses bras. Malgré toutes ses réticences, elle se laissa faire. Elle avait froid, elle était perdue et sa chaleur lui faisait du bien.  

 

- Tu m’aimes, Kaori., murmura-t-il, se remémorant ces trois petits mots avec admiration.  

 

Elle ne répondit pas, trop déçue de ne pas l’avoir entendu en retour, et se serra plus contre lui. Elle entendit ainsi son cœur battre plus vite.  

 

- Tu m’aimes vraiment ?, lui demanda-t-il, incrédule.  

- Ne fais pas ça, Ryo., l’implora-t-elle d’une voix tremblante.  

- Ryo, le gâteau est servi !, entendirent-ils soudain.  

 

Ils regardèrent vers la porte puis se tournèrent l’un vers l’autre. Il prit son visage entre ses mains et l’observa un moment avant qu’un sourire n’étire ses lèvres.  

 

- J’ai encore besoin de temps pour nous deux à Tokyo mais tout ce que tu entendras de ma part ce soir ne sera que vérité., lui affirma-t-il, les yeux dans les yeux.  

- Viens. On ne fait pas attendre le gâteau.  

 

Il lui tendit la main et elle posa la sienne dedans sans savoir si elle faisait bien ou non. Elle voulait juste avoir confiance en cet instinct qui l’avait poussée vers lui. Elle ne pouvait pas s’être trompée à ce point. Ils sortirent main dans la main de la maison et rejoignirent les autres.  

 

- Que faisais-tu, Ryo ?, le sermonna sa mère.  

- Je discutais avec ma fiancée. Je lui faisais part de mon passé pour qu’elle s’engage en toute connaissance de cause., répondit-il.  

 

Isabel jeta un coup d’oeil surpris à son fils puis se tourna vers Kaori avec appréhension. Si Ryo avait fait l’effort de se dévoiler, car elle sentait qu’il lui disait la vérité, c’était qu’il tenait vraiment à cette jeune femme et elle le comprenait parce qu’elle-même, ne l’ayant pourtant vue que peu de fois, éprouvait de l’affection pour elle. Kaori avait l’air aussi surprise qu’elle et, inquiète, elle remarqua les traces de larmes sur ses joues.  

 

- Donne-moi deux minutes., dit-il à Kaori, portant sa main à ses lèvres avant de se diriger vers Elena.  

- Ca va, ma chérie ?, demanda Isabel, prenant Kaori contre elle d’une manière très maternelle.  

- Je… Je ne sais pas., murmura la jeune femme.  

 

Elle regarda avec anxiété Ryo s’éloigner avec sa cousine, s’arrêtant un peu à l’écart du groupe.  

 

- Il faut qu’on parle, Elena. Je dois être honnête avec toi. Je ne t’épouserai jamais. Je n’en ai même jamais eu l’intention. On a joué à des jeux d’adolescents. On s’est tournés autour mais c’est fini aujourd’hui. J’ai Kaori et il n’y a qu’elle qui compte. Je te présente mes excuses si je t’ai blessée. J’en suis navré., lui dit-il.  

- Espèce de salaud !, lui dit-elle, le giflant violemment avant de s’en aller.  

 

Ryo la regarda partir puis se tourna vers l’assistance sans broncher. Prenant son courage à deux mains, il approcha. Eva l’arrêta.  

 

- Bravo à toi. Elle qui comptait sur toi pour la faire vivre ici…, le nargua-t-elle.  

- Parce que ce n’était pas ton cas en tentant ta chance l’année dernière quand tu es venue ?, répliqua-t-il vertement.  

 

Eva se tut et baissa les yeux. Il alla au devant de son oncle et de sa tante et se présenta à eux, contrit.  

 

- Je suis désolé. Je ne voulais pas lui faire de mal. J’espère qu’un jour vous me pardonnerez., leur dit-il.  

- Je ne vais pas te dire que j’apprécie que tu aies fait du mal à ma fille mais elle n’était pas ingénue et, aujourd’hui, tu prends tes responsabilités en venant nous voir. J’accepte tes excuses, Ryo. Je suis peut-être un peu déçu de ne pas t’avoir comme gendre., lui répondit Alejandro.  

- Je ne mérite pas ta clémence. Merci, oncle Alex., murmura Ryo, touché.  

- On fait tous des erreurs. C’est en apprenant d’elles qu’on grandit. Va la rejoindre., lui enjoignit-il, désignant Kaori.  

 

Ryo acquiesça et alla rejoindre sa fiancée et sa mère. Il était touché de la façon dont cette dernière avait pris la jeune femme sous son aile.  

 

- Ce gâteau nous tend les bras, maman., lui dit-il simplement avec un clin d’oeil.  

 

Elle sourit et acquiesça. Approchant de la table, elle fit face à toute l’assistance.  

 

- C’est un plaisir de nous voir ici tous, enfin presque, réunis. Cela faisait tellement longtemps que ce n’était pas arrivé. Je n’oublie cependant pas qu’aujourd’hui nous avons un autre évènement à fêter., annonça-t-elle, pendant que Sara distribuait des coupes de champagne à tous les invités.  

- Joyeux anniversaire, Ryo. Tu es peut-être entré dramatiquement dans notre famille mais ta présence a empli notre maison d’autant de bonheur que nos deux filles. J’espère que tu trouveras un bonheur au moins égal auprès de celle que tu aimes., lui souhaita-t-elle, les yeux brillants.  

 

Emu, Ryo approcha de sa mère et la prit dans ses bras. Il la serra très fort avant de s’écarter et de l’embrasser sur la joue.  

 

- Merci maman., murmura-t-il.  

- De rien, mon grand. Je t’aime de tout mon cœur, mon fils.  

- Je le sais et je te le rends très mal., avoua-t-il.  

- J’aimerais que tu trouves ta place, celle qui te permettra de t’épanouir complètement., lui murmura-t-elle.  

- Auprès d’elle peut-être., ajouta-t-elle, souriant à Kaori.  

- Pas de peut-être. Auprès d’elle., acquiesça-t-il.  

- D’ailleurs, tu te trompes. Il y autre chose à fêter., dit-il plus fort.  

 

Il se tourna vers Kaori et approcha d’elle. Arrivé devant elle, il l’observa un instant très sérieusement avant de poser un genou à terre.  

 

- Kaori, je sais que tout a été rapide entre nous. Je ne t’ai pas forcément montré les meilleurs aspects de ma personnalité et pourtant, tu es là et tu m’as avoué que tu m’aimais., commença-t-il, levant les yeux vers elle.  

 

Pour toute réponse, elle acquiesça, les mains serrées devant les lèvres, tant elle était bouleversée. Elle ne s’était pas attendue à cela. Elle ne s’était pas attendue à une déclaration en public d’autant plus qu’il lui avait annoncé qu’il ne dirait que des vérités pour le reste de la soirée.  

 

- J’étais un peu sonné quand tu me l’as dit et voilà ce que j’aurais dû te répondre : je t’aime. Je t’aime et c’est quelque chose de tout à fait inédit pour moi. Quand tu es apparue dans ma vie, tu as ouvert le coffre où j’avais enfermé mon cœur mais il faut dire que tu es douée pour réparer et remettre en état., lâcha-t-il avec un sourire chaud.  

 

Elle se sentit rosir de plaisir et ne put s’empêcher de rire légèrement.  

 

- Kaori, me ferais-tu l’honneur et l’immense plaisir d’accepter de devenir ma femme ?, lui demanda-t-il, la voix légèrement tremblante en ressortant l’anneau de Claddagh qu’elle lui avait rendu un peu plus tôt.  

 

Elle l’observa un long moment. Elle savait qu’il ne jouait plus. Elle savait qu’elle répondait à une vraie demande en mariage même si elle savait qu’il s’écoulerait encore du temps avant d’en arriver là. Ryo lui offrait tout simplement son cœur, son amour, et en présence de sa famille. Il se livrait à elle sans fard, sans masque, sans subterfuge. Un micro-centième de seconde, elle se dit qu’elle était peut-être un peu trop jeune pour s’engager mais cette pensée s’effaça. Il n’y avait pas d’âge pour l’amour. Il l’aimait, elle l’aimait. Les choses se résumaient ainsi. La question était simple, la réponse l’était tout autant.  

 

- Oui, Ryo. Oui, je veux devenir ta femme., répondit-elle, baissant enfin les mains.  

 

Il prit délicatement sa main gauche et glissa l’anneau, pointe du cœur vers les doigts, à son annulaire gauche avant de se relever. Il n’eut pas le temps de faire un mouvement vers elle qu’elle se pendit à son cou et l’embrassa passionnément sous les vivats de la famille de Ryo. Ce dernier referma les bras sur elle, soulagé de ne pas avoir été rejeté et d’avoir su lui ouvrir son cœur. S’il s’était écouté, ça aurait pu durer des années à tourner en rond et tergiverser. A quel fin ?  

 

- A ce rythme-là, tu seras grand-mère avant la fin de l’année, Isabel !, plaisanta Alex.  

- Ca ne me déplairait pas…, lâcha celle-ci, amusée et attendrie.  

 

La remarque tira pourtant les deux tourtereaux de leur transe et ils se séparèrent, haletant.  

 

- Je n’en reviens pas qu’elle ait accepté une deuxième fois de t’épouser., le taquina Sandro.  

- Kaori, il t’a droguée ? Il t’a proposé de l’argent ? Il…  

 

Sa tirade se termina par une gifle assénée sans aucune retenue par la principale intéressée, furieuse.  

 

- On ne m’achète pas. Il pourra me le demander autant de fois qu’il le voudra, ce sera toujours oui !, répliqua-t-elle.  

- Elle a du tempérament. Tu ne dois pas t’ennuyer au lit…, suggéra le cousin nullement échaudé.  

- Ne parle plus jamais ainsi de ma femme, Sandro., lui répondit-il, lui lançant un regard noir.  

 

Sandro leva les mains et s’éloigna.  

 

- Allez, découpons le gâteau. Ryo, tu veux bien ?, lui demanda-t-elle, lui tendant le couteau.  

- Vous prenez un risque, Isabel. Ryo devant un gâteau est un mange sans faim., plaisanta Kaori.  

- Pas que devant un gâteau. J’aime tout ce qui est sucré, Sugar., lui dit-il, le regard empli de convoitise.  

 

Ce fut donc une Kaori couleur vermillon à la répartie suggestive et le cœur palpitant à l’énonciation de ce surnom affectueux qui lui répondit d’un sourire éblouissant qui faillit le faire défaillir. 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de