Chapter 38 :: Chapitre 38

Published: 07-06-20 - Last update: 07-06-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires et bonne lecture.

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Chapitre 38  

Nonchalamment assis dans le divan, Mick attendait son ami pour partir. Ryo était à peine revenu de sa formation avec plusieurs heures de retard suite à un accident sur la ligne ferroviaire qui le ramenait d’Osaka et ils devaient rejoindre la bande au Cat’s. Il entendit la douche s’éteindre et deux minutes après, Ryo passa sur le palier.  

- J’en ai pour deux minutes. Au fait, tu n’as rien pour moi ?, lui demanda le pompier, intrigué.  

Le visage de Mick s’éclaira, son regard pétillant, et il se frotta les mains.  

- Ah ah si tu savais…, fit-il.  

- Grouille-toi., lui dit-il, cherchant dans ses poches.  

A vrai dire, il fanfaronnait mais ne savait pas vraiment ce qu’il avait pris dans la chambre de Kaori, celle-ci s’étant réveillée soudainement alors qu’il était dans sa chambre en pleine nuit. Il s’était couché par terre, soulagé qu’elle n’ait pas allumé la lumière, et avait dû attendre qu’elle se soit rendormie pour terminer son forfait. Autant dire qu’il avait volé la première chose qui lui était tombée sous la main. Il était même étonnant qu’elle ne s’était pas rendue compte de sa présence mais elle avait l’air fatiguée depuis quelques jours.  

- Je te tiens. Un stylo ? Je vais avoir l’air de quoi moi avec un stylo comme trophée., fit-il, sans trop faire attention.  

Cependant, la forme et le manque d’arrondi de l’objet l’intriguèrent et il prit le temps de regarder. Quand il se rendit compte de ce qu’il tenait, il se sentit blêmir et se dépêcha de ranger la chose dans sa veste alors que Ryo descendait.  

- Alors, ton trophée ?, l’interrogea Ryo.  

- Un coup de massue. Je me suis fait choper comme un débutant. J’ai eu un moment d’inattention., répondit Mick avec un sourire lubrique.  

- Je vois le genre. Tant pis. On y va ?  

Les deux hommes sortirent de l’appartement et partirent à pieds au Cat’s.  

- Tu me dois une fière chandelle quand même. Je t’ai sauvé d’une Reikinvasion, tu sais. Avec Kaori, on a fait un remake d’Independance Day pour sauver l’immeuble., lui apprit son ami.  

- Elle ne me lâchera jamais la grappe. C’est pire que de la superglue., soupira Ryo.  

- La tête à l’envers, elle serait peut-être plus intelligente, non ?, pipa l’américain.  

- Tout ce que je sais, c’est que j’ai maman Alien qui ne va pas tarder à exploser et on ne sait pas quel en sera le résultat., répliqua sombrement le pompier.  

- Si seulement elle pouvait se la jouer E.T. et vouloir rentrer maison., ironisa Mick.  

- Ce serait cool mais là on a plutôt la version Gremlins et la version nourrie après minuit., lâcha Ryo.  

- Et tu crois qu’elle rentre dans le micro-ondes ?, demanda le guide.  

Les deux amis se regardèrent et éclatèrent de rire.  

- Elle serait mieux placée pour le rôle de la baleine dans Moby Dick., objecta Ryo.  

- Ryo, espèce de goujat ! Tu pourrais être plus gentil avec moi !, minauda Mick en prenant des airs de Reika.  

- Arrête, tu vas me filer des boutons. J’ai déjà de la chance qu’elle ne m’ait pas filé un herpès., pipa le pompier.  

- Oserais-tu me dire que la demoiselle n’était pas vierge ?, fit l’américain faussement outré.  

- J’ose et, si tu me demandes, oui, je sais ce que ça fait de déflorer une jeune femme., répliqua le japonais par avance.  

- Tout dépend de l’ancienneté de l’expérience., lâcha Mick, tâchant d’en savoir plus.  

- Je ne répondrai pas à cette question. Elle est privée., rétorqua Ryo.  

Ils arrivèrent au Cat’s et saluèrent tout le monde. Si tout le monde s’était aperçu de la détente entre Ryo et Kaori, personne ne savait le tour plus personnel qu’avait pris leur relation. Ils se contentèrent donc de s’embrasser sur la joue comme les amis qu’ils étaient sensés être. Les verres de saké furent distribués et tous trinquèrent à l’anniversaire du couple secret. Curieux, Mick regarda Kaori qui trempa à peine ses lèvres dans la liqueur et se dirigea vers elle à un moment où elle était seule.  

- Comment ça va, ma belle ?, lui demanda-t-il, scrutant ses traits fatigués.  

- Ca va. Je serai contente de retrouver mon lit ce soir., admit-elle.  

- Ce n’est qu’un mauvais moment à passer., lui assura-t-il.  

Elle le fixa d’un drôle d’air et il lui fit face, se cachant de la vue des autres.  

- Je te propose un échange, Kaori., lui dit-il.  

- Que veux-tu échanger ?, l’interrogea-t-elle avec un sourire en coin.  

Il sortit le stylo de sa poche et le lui tendit. Devenue livide, elle le prit et jeta un regard inquiet sur lui. Sans un mot, il lui prit son verre de saké et l’avala d’un trait avant de le lui rendre.  

- Dans ton état, l’alcool n’est pas conseillé., murmura-t-il.  

- Tu en as parlé à quelqu’un ?, bafouilla-t-elle, le cœur au bord des lèvres.  

- Non, ce n’est pas à moi de le faire mais dis-le à Ryo rapidement. Il a le droit d’apprendre de ta bouche que tu attends un enfant d’un autre., lui conseilla-t-il.  

- Je comptais lui en parler mais il était en retard., répondit-elle.  

- Je le ferai, Mick. Je le lui dirai au moment opportun., lui promit-elle.  

- Et si on te demande, tu m’as mis un coup de massue il y a peu pendant la nuit., lui dit-il avec un clin d’oeil.  

- Vous faites des messes basses ?, les taquina Ryo qui arriva derrière eux.  

Kaori glissa rapidement le test de grossesse dans la poche de sa jupe et se recomposa une attitude.  

- Avec Mick, on dressait un plan façon Mars Attack pour la prochaine attaque de Madame Connasse., lança Kaori.  

- Madame Connasse ?, répéta Ryo.  

- Oui, Madame Connasse. Reika quoi., ajouta-t-elle, agacée.  

- Elle est à nouveau venue à mon travail au fait., informa-t-elle Mick, se tournant vers lui.  

- Attends, elle vient te trouver à ton travail ?, s’inquiéta le pompier.  

- Oui ça fait dix jours que ça dure. Quand je ne travaille pas, c’est à l’appartement ou à la sortie des magasins… Peu importe où je vais, je la trouve sur mon chemin., expliqua Kaori, serrant les bras autour d’elle.  

Elle devait avouer que l’insistance de la jeune femme commençait à la mettre mal à l’aise et qu’elle en venait à appréhender de sortir ou même d’ouvrir la porte chez elle. Ryo approcha et l’enlaça, s’en voulant de ce qui lui arrivait.  

- Qu’est-ce qu’elle te veut ?, lui demanda-t-il.  

- Que je parte de l’immeuble. Que je quitte Tokyo., expliqua-t-elle, se laissant aller contre lui.  

- Tu en as parlé à ton frère ou à Saeko ?, s’enquit-il.  

- Non. Ils vont avoir leur bébé. Je ne veux pas les déranger avec cela., répondit-elle, s’apaisant à son contact.  

- Ca va, Kaori ?, s’inquiéta-t-il.  

Il entendait la fatigue dans sa voix. Il prit son visage d’une main et le leva vers vers lui. Il nota les cernes sous ses yeux et la pâleur de sa peau. Elle était visiblement épuisée et ça le mit en colère qu’en quinze jours, Reika ait réussi à lui faire autant de mal.  

- Tu dors mal ?, lui demanda-t-il.  

- Non, je me réveille souvent., répondit-elle, détournant le regard.  

- Pourquoi ?, s’enquit-il, un mauvais pressentiment apparaissant.  

- Pour rien…, murmura-t-elle, enfouissant le visage dans son tee-shirt.  

Cherchant à la réconforter, il caressa ses cheveux et sentit bientôt l’humidité sur son haut. Il baissa les yeux et se rendit compte qu’elle pleurait. Ils entendirent soudain un bip et Kaori sortit son téléphone de sa poche. Elle lut le message et se tendit. Sans rien lui demander, il prit le téléphone de ses mains et regarda le message. La ramenant contre lui comme pour la protéger, il fit défiler les autres messages, regarda l’historique et sentit la colère le prendre.  

- Elle veut le jouer à la Phone Game., maugréa-t-il.  

- Qu’est-ce que tu racontes, Ryo ?, bredouilla la jeune femme.  

- Regarde ce que j’ai reçu dans le même temps., lui dit-il, sortant son téléphone.  

Il fit défiler des images d’elle et Toya, des messages l’informant qu’elle avait passé plusieurs nuits avec lui, qu’il ferait mieux d’oublier sa merveilleuse ex-fiancée pour se tourner vers l’avenir, leur avenir.  

- Je n’ai revu Toya que dans le cadre professionnel, Ryo. On a juste été un boire un café ensemble après une visite chez un de ses contacts mais ça s’est arrêté là, je te le jure., lui promit-elle, tendue.  

- Je te crois, Kaori. Calme-toi. Il faut que ça cesse., gronda-t-il, voyant l’état de la femme qu’il aimait.  

- Que cesse quoi ?, demanda Hideyuki qui venait d’arriver avec Saeko.  

- Désolés d’arriver en retard. On a cru que le bébé voulait naître le même jour que sa marraine., plaisanta l’inspecteur.  

- Tout va bien ?, s’inquiéta Kaori.  

- Oui, disons qu’on aura répété pour le jour J., la rassura Saeko.  

- Alors qu’est-ce qu’on a raté ?, redemanda Hideyuki.  

- Le petit phone game que nous fait Reika. Elle harcèle, Kaori, physiquement et téléphoniquement et elle m’envoie des messages diffamatoires la concernant., leur expliqua Ryo.  

Saeko grogna de frustration tout en s’asseyant.  

- Eteins ton portable la nuit. Va déposer une main courante au commissariat., lui conseilla son frère.  

- Je voudrais bien l’éteindre mais y a pas moyen., s’exclama la rouquine à bout de nerfs.  

- Quoi ?  

- Regarde., lui dit-elle.  

Elle appuya sur le bouton, commanda l’extinction de l’appareil qui tourna et revint sur l’écran de veille. Hideyuki lui prit l’appareil des mains et refit la manipulation pour le même résultat.  

- Fais voir., demanda Saeko, les sourcils froncés.  

Il lui donna l’appareil et elle recommença, observant l’écran attentivement.  

- Tu permets que je regarde tes SMS et applications ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui, vas-y., murmura Kaori.  

Elle jeta un regard en coin à Ryo qui haussa les épaules. Elle verrait certainement les nombreux messages qu’ils s’étaient échangés mais il s’en fichait.  

- Je sais ce que c’est. Je peux garder ton portable jusque demain ?, s’enquit-elle.  

- Sans souci. Mais que se passe-t-il ?, l’interrogea Kaori, voyant son air fermé.  

- Je pense que ma sœur a détourné un programme du commissariat qu’on utilise pour filtrer et géolocaliser les appels des personnes qu’on surveille. Comme elle n’a plus mis les pieds dans les bureaux depuis qu’elle est enceinte, elle ne peut l’avoir eu qu’à un endroit. Je vais faire retirer le programme de ton portable après en avoir informé mon père. Elle devient incontrôlable., soupira Saeko.  

- Je… Ne t’en veux pas pour cela, Saeko. Ce n’est pas de ta faute., lui dit sa belle-sœur.  

- Il est temps que tout cela se termine…, gronda Ryo.  

- Retire le programme. Kaori, ce serait peut-être mieux si tu quittais l’immeuble quelques temps pour ta sécurité. Il faut calmer le jeu avec Reika jusqu’à la fin de sa grossesse. J’ai bien envie de la corriger mais il faut prendre la santé du bébé en compte., lui expliqua-t-il.  

- Non, je refuse de m’en aller., se fâcha-t-elle.  

Mick posa une main sur son épaule et elle tourna le regard vers lui, furieuse et déterminée.  

- Ce serait mieux pour toi, Kaori. Il faut que tu penses à toi., lui rappela-t-il avec un regard appuyé.  

Elle comprit à quoi il faisait allusion et se rencogna dans Ryo, cherchant sa chaleur. Elle ne pouvait pas refuser. Si ce n’était pour elle, elle devait penser au bébé.  

- Je n’en ai pas envie…, murmura-t-elle.  

- Moi non plus mais ce sera mieux pour toi. Tu as visiblement besoin de te reposer et, si elle continue à te harceler, tu n’y arriveras pas., lui dit Ryo.  

Ils se regardèrent un moment puis elle acquiesça, les larmes aux yeux.  

- Reviens à la maison., lui proposa Hideyuki.  

- Ta chambre est toujours là. Ca ne posera aucun souci., lui dit-il.  

- Aucun. Tu es la bienvenue., lui assura Saeko.  

- Merci. J’arriverai demain alors., les informa-t-elle.  

- Ce serait mieux dès ce soir., intervint Ryo, jetant un regard vers son ami.  

- Oui, je pense aussi.  

Kaori les regarda tous les deux et se sentit obligée d’accepter. Elle n’aurait pas le temps d’annoncer à Ryo sa grossesse et elle se voyait mal l’en informer devant tout le monde.  

- On pourra se voir entre deux ?, bafouilla-t-elle.  

- Non, il ne vaut mieux pas., lui murmura-t-il.  

Il se sentait mal à l’idée de la perdre de vue pendant quelques semaines mais c’était mieux pour elle. Il l’enlaça de nouveau et la serra contre lui, souhaitant que ce moment ne se termina jamais. Ils finirent tout de même par se séparer et ils tentèrent tous ensemble de finir la soirée de manière conviviale malgré la tristesse des deux protagonistes.  

La soirée finie, Mick, Kazue, Saeko, Hideyuki, Ryo et Kaori rentrèrent à l’immeuble. La jeune femme prépara rapidement un sac avec quelques affaires puis rejoignit les autres.  

- Ca m’embête de te laisser seule., fit Kaori à Kazue.  

- Ne t’inquiète pas pour moi. Mick va venir dormir avec moi., la rassura-t-elle.  

- J’en connais qui ne vont pas beaucoup dormir., pipa Ryo, faisant rougir la doctoresse.  

- C’est la jalousie qui parle ça, mon pote., lâcha Mick.  

- Que vas-tu faire, Ryo ?, lui demanda la rouquine.  

- Déjà te demander de me faire confiance. Tu veux bien ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui., affirma-t-elle.  

- Je vais me rapprocher de Reika pour qu’elle te fiche la paix et obtenir ce que je veux à la naissance., lui apprit-il.  

Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, puisant en elle la force de rester éloigné le temps nécessaire avant de se tourner vers Saeko.  

- Je n’aime pas ce que je vais faire mais elle a été trop loin. Je vais me battre avec ses armes mais ça implique que je vais la manipuler., informa-t-il son amie.  

- Remets ma sœur en place. Ca ne me pose aucun souci. Elle a plus que mérité son châtiment., approuva-t-elle sans remords.  

- Fais attention à toi, Ryo. Nous, nous ferons attention à Kaori., le rassura Hideyuki qui pressentait que les choses étaient redevenues sérieuses entre les deux.  

- Nous ferions mieux d’y aller., dit-il.  

- J’avais besoin d’un peu plus de temps avec toi., murmura Kaori à Ryo.  

- On aura plus de temps après. Ce ne sont que deux mois, Kaori. Quand le bébé sera né et qu’il n’y aura plus de danger pour lui, je te jure que je l’affronterai sans merci. Pour le moment, je suis coincé. Il n’y est pour rien.  

- Je sais. Au revoir, Ryo.  

- Eh ! Pense à moi si tu vois Basic Instinct. Imagine-moi dans la peau de Sharon Stone., plaisanta-t-il.  

Elle ne put s’empêcher de sourire malgré son humeur sombre.  

- Tu vas faire le coup de la salle d’interrogatoire ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu me prêtes une jupe ?, renchérit-il.  

- Pas cap !, lança-t-elle.  

- Qui vivra verra., répondit-il malicieux.  

Leurs regards se croisèrent et se dirent tous ces mots qui ne pouvaient être prononcés à voix haute puis Kaori sortit de la pièce, rejoignant son frère et sa belle-sœur.  

- Ca va aller, l’ami ?, l’interrogea Mick.  

- Oui. Il est temps d’en finir avec les pots cassés. L’opération Daylight a commencé et je te jure qu’on va retrouver l’air libre d’ici peu. Ces neuf mois m’auront paru beaucoup trop longs., affirma Ryo, déterminé.  

- J’en finis avec cette garce et après, je vis ma vie et, si le môme est vraiment de moi, elle n’en aura pas la garde. Je ne le laisserai pas avec une folle furieuse mythomane et nymphomane., ajouta-t-il.  

- Et tu crois que Kaori l’acceptera ? Parce que j’imagine que si tu n’es pas avec Reika, tu retenteras ta chance avec elle., s’enquit son ami.  

- Je ne sais pas. Je l’espère. Elle ne voulait pas que je l’abandonne, peut-être acceptera-t-elle de l’élever avec moi…, espéra-t-il.  

Mick hésita à apprendre à Ryo la grossesse de Kaori. C’était une donnée importante de l’équation. Cependant, il se retint. Ce n’était pas à lui de le faire même si elle ne pourrait le lui dire que d’ici quelques semaines. Quelle drôle de famille cela ferait, tous deux avec leurs enfants issus d’autres relations… encore fallait-il que Toya accepte d’être laissé à l’écart…  

- On peut dire que tu as foutu un sacré merdier en tous cas., pipa Mick en soupirant.  

- Je ne te le fais pas dire… Tout ça parce que j’avais la trouille., acquiesça Ryo.  

- Vous en avez parlé maintenant ?, l’interrogea Kazue.  

- Oui, il y a quelques semaines. C’est ce qui nous a permis de nous reparler., répondit le pompier.  

- C’est bien. Les non-dits dans un couple sont toujours une source de problème., dit-elle avant d’étouffer un bâillement.  

- On ferait bien d’aller se coucher. Je vous laisse. Bonne nuit., leur souhaita Ryo avant de partir.  

Mick l’observa s’en aller puis resta un moment le regard dans le vide. Voyant son homme perdu dans ses pensées, Kazue s’approcha de lui et l’enlaça.  

- A quoi tu penses ?  

- Ryo… C’est clair qu’il a déconné mais je me dis que tout ce qu’il a subi et Kaori par répercussions, ce n’était pas totalement mérité., avoua-t-il.  

- La vie n’est pas toujours juste, Mick. Au moins, cette expérience l’aura fait mûrir., répondit-elle.  

- Ca me fait penser à un film sur une injustice plus que flagrante, La vie est belle…, murmura Mick, pensif.  

- Tu es bien sombre ce soir…, constata sa compagne, surprise.  

- Si on faisait plutôt un remake de cinquante nuances ?, lui proposa-t-elle pour le distraire.  

L’effet ne se fit pas attendre. Elle se retrouva enlevée dans de puissants bras et emmenée à sa chambre d’où gémissements, cris et autres sons sortirent toute la nuit. 

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