Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 48 chapters

Published: 01-05-20

Last update: 17-06-20

 

Comments: 35 reviews

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HumourRomance

 

Summary: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Chapter 41 :: Chapitre 41

Published: 10-06-20 - Last update: 10-06-20

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Allez encore un tout petit peu d'effort. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 41  

 

Sentant le mal de crâne poindre, Kaori regarda Reika puis soupira. Heureusement, Aiko dormait. Soudain, Reika se mit à crier en tenant son ventre, terrorisant les passagers et réveillant le bébé qui se mit à hurler.  

 

- Calme-toi, ma belle., la cajola la rouquine, la berçant.  

 

A la douce odeur qui monta de l’écharpe, Kaori grogna. Elle aurait droit à tout… Elle se leva de son siège et retira sa veste avant de dénouer l’écharpe.  

 

- Qu’est-ce que tu fous ?, grogna Reika.  

- Aiko est sale. Je dois la changer., lui expliqua-t-elle.  

- Quoi maintenant ? Mais c’est dégoûtant, va faire ça au fond de la rame., lui enjoignit sa rivale.  

 

Kaori serra les dents mais ne bougea pas et installa la petite avant de la déshabiller et changer.  

 

- Ca pue !, s’exclama la brune.  

- Il va falloir t’habituer, Reika. Tu auras le même modèle., répondit patiemment Kaori.  

- Ryo lui changera ses couches. Ca fait mal !, cria-t-elle.  

- Ils t’ont dit quoi aux cours d’accouchement ? T’as pas des techniques de respiration pour gérer la douleur ? La technique du chien, non ?, lui proposa Kaori des souvenirs de conversations eues avec Saeko.  

- Je ne vais pas me ridiculiser à faire le chien !, s’offusqua Reika.  

- Je sais pas moi ! Fais la dinde sinon !, répliqua la rouquine, énervée.  

- Comment on fait ? On n’a pas vu cette technique-là en cours., l’interrogea-t-elle  

 

Kaori se retint de rire que ce fut de nervosité ou par humour. Aiko propre, elle la reprit à bras mais le bébé se remit à pleurer.  

 

- Pourquoi elle chiale encore celle-là ?, hurla sa tante.  

- Elle a faim. C’est un bébé, Reika. Remarque, vue ton intelligence supérieure, ton bébé saura peut-être parler dès sa naissance pour te dire ce dont il a besoin., ironisa Kaori.  

- Ah ah très drôle., grogna Reika.  

- Tu en es où de tes contractions ?, lui demanda la rouquine, préparant le biberon de la petite comme elle pouvait.  

- J’en sais rien.  

- Chronomètre entre deux ! J’appelle Ryo pour le prévenir puis Saeko pour qu’elle ne s’inquiète pas., l’informa Kaori sortant son portable.  

- Non, attends un peu. On… On l’appellera quand le métro se remettra en marche., fit Reika.  

- Comme tu veux mais je préviens Saeko. Elle va s’inquiéter de ne pas nous voir rentrer.  

 

Le silence se fit entre les deux femmes. Kaori regarda les autres personnes dans la rame qui n’avaient même pas bougé d’un pouce et attendaient patiemment.  

 

- Six minutes., annonça Reika.  

- Quoi ?, fit Kaori, finissant de donner le biberon à Aiko.  

- Suis un peu ! Six minutes entre deux contractions., lui expliqua la parturiente.  

- Ca me semble peu, non ?, releva la rouquine.  

- Oui, je crois., acquiesça sa rivale.  

- On ferait mieux d’appeler les pompiers pour les prévenir que tu accouches., conseilla Kaori.  

 

Elle remit Aiko dans l’écharpe contre elle puis appela les pompiers.  

 

- Ils vont intervenir dès que possible.  

- C’est quand dès que possible ?, s’inquiéta Reika au prise avec une nouvelle contraction.  

- Dès que possible., fit Kaori, blasée.  

- Respire, Reika. Prends une profonde inspiration et expire lentement. Enfin je crois.., lui conseilla la jeune femme.  

 

Malgré toute sa rancoeur, Kaori se leva et alla à côté d’elle.  

 

- Viens t’appuyer contre le siège. Peut-être qu’en te mettant buste en avant, ça te fera du bien…, lui suggéra-t-elle.  

- T’as suivi des cours ou quoi ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non, j’ai vu ça dans un film., répondit honnêtement Kaori.  

 

Reika la regarda, étonnée, et, pour la première fois, lui sourit.  

 

- Un film ? Pourquoi pas…, soupira-t-elle.  

- Cinq minutes, Kaori. L’intervalle se réduit. Ca fait mal., gémit-elle.  

- Prends ma main., lui offrit l’artiste.  

- Pourquoi tu fais ça ? Je t’ai fait du mal., lâcha Reika, le regard incertain.  

- Tu accouches, tu as mal et tu dois avoir peur de te retrouver sans prise en charge. Alors ne me demande pas pourquoi je le fais. Prends ma main., lui enjoignit Kaori, dans un mouvement d’humeur.  

 

La future mère attrapa la main de sa rivale, reconnaissante de ce soutien inattendu. Kaori s’approcha d’elle et lui massa le bas du dos.  

 

- Ca fait du bien ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui… merci., murmura-t-elle.  

 

La rame bougea soudain et elles furent soulagées pour un très court instant car elle s’immobilisa de nouveau deux secondes après. Le téléphone de Kaori sonna et elle décrocha tant bien que mal en mettant le haut-parleur.  

 

- Mademoiselle, ce sont les pompiers. Vous nous avez appelé pour un accouchement dans le métro. Ca en est où ?, entendirent-elles.  

 

Reika se mit à hurler sous le coup d’une forte contraction. Kaori serra les dents en protégeant les oreilles d’Aiko.  

 

- Comme vous pouvez l’entendre, c’est toujours en cours., répondit Kaori à la fin du cri.  

- Vous pouvez me donner votre nom, s’il vous plaît ?  

- Moi, c’est Kaori, Kaori Makimura et la femme qui accouche c’est Reika Nogami, la fille du Préfet de Police.  

- Kaori, c’est Kenji, le chef de Ryo. Il est au courant ?, lui demanda-t-il.  

- Pas encore., répondit-elle.  

- Je vais le prévenir. On ne peut pas accéder au train pour le moment. Il faut qu’on arrive à le faire avancer jusqu’à la station suivante., lui apprit-il.  

- Vous allez tenir le coup ?  

 

Kaori interrogea Reika du regard qui secoua la tête alors qu’elle s’asseyait péniblement à terre.  

 

- La future mère est à bout, Kenji. Les contractions sont espacées de cinq minutes et elle a perdu les eaux., expliqua la rouquine.  

- Et le bébé, il en est où ?, l’interrogea le pompier.  

- Comment ça il en est où ?, répéta Kaori.  

- Ben oui, il en est où, Kaori ?, lui redemanda-t-il.  

 

Elle sentit l’amusement dans sa voix et se retint de grogner.  

 

- Kenji, dis-moi que tu ne vas pas me dire de faire ce que je crois que tu vas me dire de faire., soupira-t-elle.  

- Pour répondre simplement, si., répondit-il.  

- Je ne peux pas te dire de fermer les yeux parce que tu dois être mes yeux, Kaori. Ce n’est certainement pas aussi difficile que de réanimer un homme par moins dix degrés., l’encouragea-t-il.  

- Non, c’est juste le vagin avec lequel Ryo m’a trompée !, se retint-elle de dire.  

- Ok. Qu’est-ce que je dois faire ?, lui demanda-t-elle, prenant sur elle.  

- Déterminer à combien de dilatation elle en est et vérifier la position du bébé., lui expliqua-t-il.  

 

Elle attrapa le téléphone, coupa le haut-parleur et s’éloigna.  

 

- T’es pas en train de me dire de foutre mes doigts dans son vagin quand même ?, gronda-t-elle, attirant le regard de certains passagers.  

 

Ils étaient encore vivants alors ?, pensa-t-elle brièvement.  

 

- Comment tu veux faire autrement ?, lui demanda-t-il, se retenant de rire.  

- Je te préviens, Kenji. Quand tout ça sera fini, je viens à la caserne et je te fais avaler ton casque., l’avertit-elle.  

 

Elle l’entendit déglutir et il y avait de quoi parce qu’elle était vraiment furieuse. Elle ferma les yeux et prit sur elle avant de retourner auprès de Reika.  

 

- Je fais comment ?, lui demanda-t-elle.  

- Je suppose que tu n’as pas de gants ?, répliqua-t-il.  

- Quelle cruche ! J’ai oublié de prendre mon petit nécessaire à accoucher…, railla-t-elle.  

- Gel hydroalcoolique peut-être ?, l’interrogea-t-il.  

- Dans le sac à langer d’Aiko, je crois., répondit-elle.  

- Alors nettoie-toi les mains avec et à chaque fois que tu le feras. Puis tu insères deux doigts dans l’orifice et tu vas chercher le col., lui indiqua-t-il.  

 

Kaori entendit un corbeau passer derrière elle.  

 

- Kenji, je fais ébénisterie, pas médecine. Ca ressemble à quoi ?, lui demanda-t-elle.  

- C’est la première chose qui changera après le vagin., lui expliqua-t-il.  

- Merci Kenji, ça m’aide beaucoup…, railla-t-elle.  

- Reika, tu vas devoir enlever ta culotte., lui apprit-elle.  

- Quoi ici ? Non hors de question !, s’insurgea la jeune femme.  

- Bon, écoute, de nous deux, je ne sais pas qui est la plus gênée. Je te signale juste que, si tu n’avais pas été allumer mon fiancé la veille de mon mariage, on n’en serait pas là aujourd’hui et je ne serais pas obligée de foutre mes doigts là !, cria-t-elle.  

- Donc maintenant tu la fermes, tu vires ton slip et tu écartes les cuisses., lui ordonna-t-elle.  

- Je rêve de pouvoir parler ainsi à une femme sans me faire traiter de pervers., soupira Kenji, rêveur.  

 

Kaori lança un regard noir au téléphone pendant que Reika se déshabillait.  

 

- Kenji…  

- Oui, Kaori.  

- La ferme !, lui enjoignit-elle.  

- Je sens que je tombe amoureux. Dommage que je sois déjà marié…, lâcha-t-il sur un ton humoristique.  

 

Prenant une profonde inspiration, Kaori approcha de sa rivale et passa la main sous sa jupe, pénétrant son intimité.  

 

- Il a fallu que je sois là au mauvais moment au mauvais endroit et bien sûr, comme on n’est pas dans une série médicale, je n’ai ni Docteur Kovac ni Benton même pas un Docteur Grey pour l’accoucher., grogna-t-elle, tout en progressant avec un air dégoûté.  

- J’y suis, Kenji., l’informa-t-elle.  

- Ecarte deux doigts pour toucher chaque extrémité et tu évalues la distance.  

- Je dirais sept centimètres., déclara-t-elle.  

- Ok, tu sens la tête du bébé ?, lui demanda-t-il.  

 

Kaori avança à peine les doigts qu’elle rencontra un obstacle.  

 

- Oui, c’est lisse et un peu velu, je crois., répondit-elle.  

- C’est bien, il se présente par la tête., affirma-t-il.  

- Kaori, je dois faire pipi., bredouilla Reika, honteuse.  

- Tu ne m’épargneras rien…, lâcha la rouquine.  

- Tiens, fais dans le biberon d’Aiko. T’en rachèteras un à ta sœur.  

- Ca va les filles ?, demanda Kenji.  

- Oui, Reika satisfait un besoin naturel., l’informa Kaori.  

 

La parturiente grogna en entendant le moindre de ses faits et gestes commentés et Kaori la regarda en haussant les épaules.  

 

- Elle vide sa vessie ?, s’inquiéta Kenji.  

- Oui.  

- Le travail va s’accélérer car le bébé pourra passer. Kaori, ça risque d’aller vite maintenant., la prévint-il.  

 

A peine eut-il fini sa phrase que Reika hurla de douleur se tenant le ventre.  

 

- Respire bon sang ! Ils t’ont servi à quoi tes cours de préparation et d’autonomie ?, cria Kaori en panique.  

- Haptonomie !, la corrigea la brune.  

- Je voudrais bien t’y voir, toi !, hurla Reika au même moment où Aiko se mit à pleurer.  

- Vous êtes où, Kenji ?, se fâcha la rouquine, tentant de calmer le bébé.  

- Quand est-ce qu’il va se remettre en route ce putain de train !, lui demanda-t-elle à bout de nerfs.  

- Les techniciens m’annoncent vingt minutes. Une équipe de secouristes vous attend sur le quai., lui expliqua-t-il.  

- Tu te fous de moi ou quoi ? Vingt minutes ?, cria Kaori.  

 

Vingt minutes… encore vingt minutes dans ce train de l’enfer… elle ne tiendrait jamais.  

 

- Kaori, le bébé descend., annonça Reika.  

- Retiens-le !, lui ordonna-t-elle.  

- Mais comment ?, se lamenta-t-elle.  

- J’en sais rien ! Serre les cuisses ! Si tu l’avais fait dès le départ, on n’en serait pas là !, cria la rouquine.  

- Kaori.  

 

Elle se tourna vers le téléphone en entendant la voix calme et posée de Ryo au bout du téléphone et se calma instantanément.  

 

- Ryo ?, souffla-t-elle, n’osant y croire.  

- Oui, c’est moi. Calme-toi pour commencer., lui dit-il.  

- Tout va bien se passer comme le jour où tu as sauvé Maître Yamamoto, tu te souviens ?, lui demanda-t-il.  

- Oui.  

- Alors garde ton sang-froid. Le bébé va descendre. Tu dois surveiller sa progression., lui indiqua-t-il.  

- C’est juste une femme qui accouche, un bébé à mettre au monde. On est d’accord, Kaori ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle regarda Reika et comprit ce qu’il lui demandait. Elle devait oublier qui elle était pour elle, effacer son nom et ses méfaits et ainsi occulter les sentiments qui l’agitaient et contribuaient à la stresser.  

 

- Oui.  

- Alors regarde ce qui se passe, laisse la nature faire son œuvre et tu nous dis ce que tu vois. Reika, je sais que c’est dur et que tu es fatiguée, je sais que tu détestes Kaori, mais tu vas devoir te reposer sur elle pour le bébé. On est d’accord ?, l’interrogea-t-il à son tour.  

- Oui, Ryo., souffla-t-elle.  

 

Les deux femmes s’observèrent un instant puis acquiescèrent, se concentrant sur la tâche à accomplir. Alors que les deux femmes s’étaient calmées, le bébé cessa de pleurer et se rendormit. Le silence se fit, seulement rompu par les gémissements de Reika et les encouragements de Kaori. Au bout de quelques minutes, un bip retentit et Kaori se tourna vers son téléphone.  

 

- Plus de batterie., souffla-t-elle.  

 

Elle maîtrisa la panique et se tourna vers Reika.  

 

- Plus de batterie non plus., admit-elle.  

- Bon ok, tout va bien. Tout va bien se passer. Ca fait des millions d’années que les femmes accouchent sans médecin, donc on devrait pouvoir se débrouiller, n’est-ce pas ?, fit Kaori, rassurante.  

- Euh… je suppose., pipa Reika.  

- Je sens la tête., s’exclama-t-elle.  

- Effectivement. Alors rappelons-nous Urgences, Grey’s Anatomy, Scrubs même… n’importe quel épisode sur l’accouchement fera l’affaire., murmura Kaori, fermant les yeux.  

- C’est bon. Tu vas pousser et tu arrêtes dès que je te le dis.  

 

Reika lui adressa un regard angoissé mais finit par acquiescer. Dans un effort colossal, elle poussa et fit sortir la tête du bébé et Kaori l’arrêta.  

 

- Je vais vérifier que le cordon n’est pas autour du cou., dit-elle, glissant un doigt en dessous du menton du bébé.  

 

Elle se retint de hurler de frustration. Les dieux s’étaient déchaînés contre elle aujourd’hui ou quoi ?  

 

- Tu ne pousses surtout pas., lui demanda-t-elle.  

- Pourquoi ?, s’inquiéta Reika épuisée.  

- Je sens le cordon autour du cou du bébé. Je regarde s’il est tout autour. Merde ! Il va falloir que je le retire., pesta-t-elle.  

- Kaori ?, couina-t-elle.  

- Reste calme. Je ne vais pas insérer de ciseaux ni rien. Je vais juste essayer de le faire passer au dessus de sa tête.  

- Tu crois que c’est la bonne chose à faire ?, l’interrogea-t-elle en panique.  

- Qu’est-ce que tu crois ? J’en sais rien. Tout ce que je sais c’est que ce sera pire si on le lui laisse autour du cou. Alors je le retire et tu nous l’expulses fissa. Ok ?, lui ordonna la rouquine.  

- Ok.  

 

Kaori fit lentement glisser le cordon au dessus de la tête du bébé et, à la contraction suivante, le bébé était dehors et hurlait au moment même où le métro reprenait son chemin.  

 

- Trop tard le boulot est fait., murmura Kaori, donnant le bébé à Reika.  

- C’est un garçon., lui dit-elle.  

- Merci, Kaori., bafouilla-t-elle.  

 

La rouquine attrapa sa veste et la posa sur eux et, deux minutes après, les portes s’ouvraient sur le quai et les pompiers pénétrèrent dans la rame, Ryo les accompagnant.  

 

- Le bébé est né, Ryo. C’est un garçon !, s’exclama Reika.  

- Tu as un fils, mon amour., minauda-t-elle.  

- C’est bien. Les collègues vont s’occuper de toi car je ne suis pas en service. Je vais faire sortir les voyageurs du train. Kaori, tu viens ? Hide et Saeko sont dehors., lui apprit-il.  

 

Les membres ankylosés, Kaori se releva et se pencha pour attraper le sac à langer d’Aiko mais Ryo la devança et, la tenant par le coude, il l’emmena dehors. L’air frais fouetta la jeune femme qui ressentit un léger vertige et s’accrocha à son bras.  

 

- Ca va ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui. Je suis fatiguée., murmura-t-elle.  

- Kaori ! On s’est faits un sang d’encre., s’exclama Hideyuki, la prenant dans ses bras.  

- Aiko va bien. Elle a été changée et nourrie. Tiens, je vous la rends., fit-elle en défaisant l’écharpe et tendant le bébé à sa mère.  

- On te fait confiance avec elle, tu le sais, non ? Kaori ? Kaori, ça va ?, lui demanda son frère.  

 

La jeune femme le regarda sans comprendre puisqu’elle n’entendait plus ses mots à travers le bourdonnement de ses oreilles. Elle leva les mains, pliant et dépliant ses doigts qui lui piquaient, puis ce fut le voile noir. Ryo eut à peine le temps de la rattraper et l’allongea à terre, inquiet. L’un de ses collègues arriva avec une trousse médicale qu’il lui passa et il l’examina rapidement avant de prendre sa tension.  

 

- Malaise vagal. Probablement la fatigue mêlée à l’épreuve. Je vais demander à ce qu’on l’emmène à l’hôpital juste au cas où…, rassura-t-il ses amis, se montrant prudent à cause de sa grossesse.  

- Ryo, tu viens avec nous ?, demanda Reika qui sortait de la rame sur un brancard.  

- Je te rejoins à l’hôpital dès que tout est clair ici., lui répondit-il.  

- Mais Ryo, ton fils…  

- Est très bien sur toi au chaud. De toute façon, à l’hôpital, ils vont le prendre pour les soins et s’occuper de toi. Je ne pourrai pas être avec vous tout de suite alors autant que je me rende utile ici., répliqua-t-il d’un ton qui n’admettait plus aucune discussion.  

- Je vais rester avec Kaori si tu veux aller avec Reika., lui proposa Hideyuki.  

- Reika est prise en charge. Je reste ici jusqu’à son réveil ou qu’elle soit transportée à l’hôpital. Elle a plus besoin de moi qu’elle., répondit-il.  

 

Quelques minutes plus tard, Kaori se réveilla, vaseuse, groggy. Lorsqu’elle tenta de se relever, une main la força à rester allongée et elle se laissa faire, tentant péniblement de fixer son attention.  

 

- Où est Reika ?, murmura-t-elle.  

- A l’hôpital. Elle va bien et le bébé aussi. On va t’y emmener aussi., l’informa Ryo, soulagé.  

- Pourquoi ?  

- Tu as fait un malaise. On va s’assurer que tu vas bien avant de te relâcher dans la nature pour sauver une nouvelle vie., plaisanta-t-il.  

- J’en ai assez fait, non ? Je n’ai pas rempli mon quota de BA pour toute une vie voire deux ou trois ?, répondit-elle, bâillant.  

- Oui. Le brancard est là. Je vais te porter., lui proposa-t-il.  

- Je peux encore me lever toute seule., grogna-t-elle, tendant sa main.  

 

Ryo hésita mais, à son froncement de sourcils, il abdiqua et l’aida à se relever. Leurs regards se croisèrent un instant et il comprit. Ses yeux se révulsèrent et elle s’évanouit de nouveau dans ses bras. La soulevant, il la posa dans le brancard sous le regard inquiet d’Hide et Saeko.  

 

- C’est normal. Je vais rester avec elle jusqu’à l’hôpital. Vous pouvez suivre ou rentrer. Je vous appellerai quand elle pourra sortir., les informa Ryo.  

- Je vais ramener Saeko et Aiko à la maison et je vous rejoins., lui indiqua Hideyuki après un bref échange de regards avec sa femme.  

- N’oubliez pas les bagages de Reika., fit le pompier en montrant les deux valises laissées sur le quai avant de partir.  

 

Arrivés à l’hôpital, Ryo accompagna le brancard jusqu’à la salle d’examen.  

 

- Qu’est-ce qu’on a ?, demanda Kazue qui était de garde.  

- Kaori ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Oui, donc jeune femme de vingt-et-un ans, enceinte de dix semaines., commença Ryo, acquiesçant quand Kazue leva un regard surpris sur lui.  

- Deux malaises vagaux suite à une hypotension probablement induite par la fatigue et un stress intense. Elle a accouché Reika dans le métro qui était bloqué., lui expliqua-t-il.  

- Ok, on prend le relais. Tu peux attendre dehors., l’informa-t-elle.  

 

A contrecoeur, Ryo sortit de la salle et chercha après Reika qui se reposait dans une autre salle.  

 

- C’est fini ?, lui demanda-t-il.  

- Tu aurais pu m’accompagner. C’est ton bébé., lui reprocha-t-elle.  

- Tu étais déjà prise en charge, vous alliez bien., lui opposa-t-il.  

- Et d’après ce que j’ai su, tu ne voulais pas que je sache que tu accouchais puisqu’il a fallu que ce soit mon collègue qui m’appelle et que je trouve Saeko qui était arrivée bien avant moi sur place prévenue par Kaori qui lui a dit de ne pas m’appeler à ta demande., lui apprit-il à son tour, le regard noir.  

 

Reika eut la décence de paraître gênée.  

 

- Je ne voulais pas que tu attendes pour rien., se justifia-t-elle.  

- Donc tu admets qu’il valait mieux que je me rende utile que de poireauter dans un couloir ?, la contra-t-il.  

 

Elle ferma obstinément la bouche et regarda ailleurs, visiblement fâchée. Le silence dura un moment jusqu’à ce que Kazue arriva.  

 

- Mademoiselle Nogami, vous allez être montée dans votre chambre, tout va bien., lui indiqua la doctoresse.  

- Notre bébé ?, demanda-t-elle.  

- Il est déjà à l’étage où ils finissent de l’examiner., lui dit-elle avant de ressortir.  

- Je reviens. Je vais prévenir tes parents., fit-il à Reika avant de sortir sans lui avoir laissé le temps d’objecter.  

- Kazue, comment va Kaori ?, s’inquiéta-t-il.  

- Bien. Elle s’est réveillée. Ses constantes sont bonnes à part sa tension qui reste basse mais je penche plus pour le contre-coup de l’épreuve associé à une fatigue plus généralisée. Elle a besoin de repos., lui dit-elle.  

- Le bébé ?, demanda-t-il anxieusement.  

- Aucun signe inquiétant de ce côté. Elle va bien, Ryo., le rassura-t-elle, posant une main sur son bras.  

 

Il se dirigea vers la sortie et appela les parents de Reika avant de revenir. Voyant Reika être transportée, il en profita pour aller voir Kaori.  

 

- Alors Sugar, un petit coup de mou ?, la taquina-t-il.  

- Oui… Je suis fatiguée, Ryo., murmura-t-elle.  

- Alors dors un peu. Je dois aller voir qui tu sais mais je reviens dès que possible. Si tu es libérée entre deux, je passerai te voir chez Hide, d’accord ?, lui dit-il tendrement.  

- D’accord., acquiesça-t-elle.  

 

Il se pencha et l’embrassa doucement sur les lèvres avant de la laisser. Se laissant guider par les infirmières du service maternité, Ryo trouva la chambre de Reika et y entra après avoir toqué. Le bébé était là et elle le regardait.  

 

- Il est beau notre fils, non ?, fit-elle.  

- Je ne sais pas. Je ne l’ai pas encore vu., répondit-il en prenant le dossier médical du bébé.  

- Viens le voir. Il faudra qu’on lui trouve un prénom., ajouta-t-elle.  

- J’arrive. Je vérifie que tout va bien., l’informa-t-il.  

- Tu devais accoucher fin du mois d’après ce que tu m’avais dit, non ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui, pourquoi ?  

 

Elle se tourna vers lui sans comprendre.  

 

- Parce qu’il est noté qu’il est né à terme et qu’il reste encore deux semaines avant la fin du mois., répondit-il, fixant un regard impassible sur elle.  

 

Nerveuse, elle baissa les yeux puis lui refit face, le menton dressé.  

 

- Tu sais bien que ce n’est pas une science exacte. Le médecin se sera trompé dans ses calculs, ça arrive., répliqua-t-elle.  

- D’un ou deux jours c’est possible, deux semaines, ça m’étonnerait., murmura-t-il, continuant sa lecture.  

- Allez, pose ça et viens voir le bébé., minauda-t-elle.  

 

Les yeux de Ryo trouvèrent enfin ce qu’il cherchait au moment même où on frappait à la porte. Avec un sourire, il ouvrit la porte, laissant entrer les parents de Reika.  

 

- Ma chérie, tout va bien ?, lui demanda sa mère, inquiète.  

- Oui, maman. Regarde cette petite merveille. Il ressemble à son père, non ?, fit Reika, jetant un regard insistant vers Ryo.  

- Ne me regarde pas. Je ne suis responsable de rien., répondit-il, levant les mains.  

- D’ailleurs, je vais vous laisser en famille. Ma place est ailleurs., fit-il, un sourire aux lèvres.  

- Mais mon garçon…, fit le Préfet de Police, fronçant les sourcils.  

- Non. Je suis du groupe AB, monsieur. Notre enfant devrait être du groupe A ou B. Reika, je te souhaite tout le bonheur du monde., fit Ryo, tendant le dossier médical du bébé au Préfet avant de sortir de la chambre, entendant les cris de la jeune femme.  

 

Il se retint de courir à travers les couloirs et redescendit aux urgences. Il retrouva la salle où était Kaori qui était assise sur le lit, se rhabillant.  

 

- Tu sors ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, Hide est parti faire les papiers., lui apprit-elle.  

- Tu n’es pas avec Reika et le bébé ?, dit-elle anxieusement.  

- O-., prononça-t-il, un sourire aux lèvres.  

 

Kaori le regarda et sentit les larmes couler sur ses joues, la tête lui tournant. Ryo vit sa pâleur et la prit dans ses bras.  

 

- Doucement, respire, Sugar., murmura-t-il.  

- Ce n’est pas ton fils., lâcha-t-elle.  

- Non, pas le mien. On est libres, Kaori. Le cauchemar est fini., lui affirma-t-il.  

 

Il sentit son corps secoué de sanglots et la serra contre lui, soulagé et heureux, tellement heureux. Peu après, Hideyuki rentra dans la pièce.  

 

- C’est bon, tu peux sortir, Kaori. Ryo, que fais-tu là ?, s’étonna son ami.  

- Je viens reprendre ma place et m’occuper de ma famille., lui annonça le pompier.  

- Mais Reika…, laissa échapper Maki.  

- Le bébé n’est pas de moi mais celui de Kaori l’est., répondit Ryo.  

- Tu… Tu es enceinte ?, bafouilla son frère.  

- Oui., souffla Kaori à travers ses larmes.  

 

Hideyuki passa une main nerveuse dans ses cheveux et jeta un regard sérieux à son ami.  

 

- Que comptes-tu faire maintenant, Ryo ?  

- Ramener ta sœur chez nous, l’épouser, l’aimer et élever notre enfant… bref, ce que j’aurais dû faire avant., répondit Ryo sans hésiter.  

- Je te préviens : si tu lui fais encore du mal, je te démolis., affirma Hideyuki.  

- Non, c’est fini. J’ai compris., admit son ami.  

 

Maki les regarda tous les deux puis secoua la tête, amusé.  

 

- Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne s’ennuie pas avec vous deux. Je vous ramène ? 

 


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